mercredi 24 mars 2010

Visite des îles Galápagos en Équateur.

Aujourd’hui c’est moi qui écrirai cet article à la place de Roger puisqu’il sera très occupé durant les jours suivant à faire quelque chose d’autre. J’y reviendrai un peu plus loin.
En premier, commençons par les animaux ici aux Galápagos. Il y a beaucoup de vie sauvage ici et nous ne pouvions pas tout voir. Pour ce faire, il nous aurait fallu plus de temps que les 20 jours que notre visa nous accorde et aussi beaucoup plus d’argent. Entre autre, ils ont une espèce de pingouin que nous ne pouvions pas voir à moins de prendre un tour guidé de deux jours et qui coutait $200.00 par personne alors nous avons décidé de passer cette fois-ci. Ici vous pouvez voir les iguanes de mer unique aux Galapagos et ces crabes incroyables d’un rouge vif qui se prélasse partout le long de la rive. En passant, les Galapagos sont des îles volcaniques d’où la roche noire partout.

En réalité, vous n’avez pas nécessairement besoin de prendre un tour pour voir des animaux ici. Des barrières du bateau aux branches des arbres, partout il suffit de regarder pour voir des oiseaux de toutes sortes. Les pélicans, qui sont assez commun partout même en dehors des Galapagos, les moqueurs et autres oiseaux dont on ne sait pas le nom attendent juste pour être photographiés





Lorsque j’avais 26 ou 28 ans, je suis allée aux Bermudes et pris un tour de plongée sans avoir aucune certification. Nous allions plonger à 30 pieds (10m) et l’instructeur, pendant le trajet vers le site de plongé, nous a montré quelques rudiments que nous devions savoir tels que les signes à utiliser sous l’eau. Après 20 minutes d’explication, plouf nous étions à l’eau avec notre réservoir sur le dos. J’ai beaucoup adoré et lorsque nous sommes arrivés aux Galapagos ils nous ont offert un tour de plongée pour aller voir les requins marteau, tortues de mer et autres animaux marins. Un peu plus tard, nous avons demandé pour faire le tour et le gars nous a demandé quelle était notre certification de plongée. Nous nous sommes regardés et avons répondu ‘’Heu, aucune!’’ Il a alors répondu ‘’Vous ne pouvez pas plonger alors.’’ C’est alors que nous avons décidé de suivre notre certification PADI. Roger et moi sommes allés vendredi dernier pour notre premier jour de notre cour de plongée en eau libre. Nous avions chacun un instructeur et après avoir mis tout notre équipement sur le dos, lequel pèse au moins deux tonnes, ils nous ont dis d’avancer sur le bord du quai et de plonger, WOW! Enfin, nous y sommes arrivés quand même mais je ne sais pas trop comment. Nous sommes descendus à 20 pieds (7m) de profond et les exercices ont commencé. En premier, mon instructeur m’a demandé d’enlever mon régulateur de ma bouche. Euh! Quoi? Euh! Maintenant? Bon, une minute là ici. Ok je peennnnssse que je suis prête. Voilà! Le régulateur est enlevé et pend maintenant quelque part derrière mon dos. Maintenant je dois le retrouver, faire des ballounes avec ma bouche tout le long que le régulateur est hors de ma bouche, le remettre dans ma bouche, souffler dedans pour enlever l’eau et finalement respirer. Oh oh! Je n’ai plus assez d’air dans mes poumons pour souffler dans le régulateur et y enlever l’eau!!! J’ai fait un signe à mon instructeur indiquant que je n’ai plus d’air, le signe ressemblant à je vais te couper la gorge si tu ne m’en donne pas tout de suite, puis un autre signe indiquant que je retourne IMMÉDIATEMENT, à la surface. Une demie seconde plus tard, il m’attrape par la jambe, me tire vers le bas et en moins d’une seconde il me fourre sont deuxième régulateur dans la bouche, WOW! De l’air à nouveau. C’était étrange mais bon j’avais de l’air à nouveau et je pouvais respirer sous l’eau! Durant les 40 minutes qui ont suivies, nous avons pratiqué plusieurs choses du cours telles que remplir mon masque plein d’eau et de le vider avec mon nez. Ce n’était pas trop pire. Dans l’après midi nous avions une deuxième plongée. Cette fois-ci, il a ajouté deux poids de plus à ma ceinture. J’ai pensé, je ne serai jamais capable de remonter à la surface avec ça à la taille. Je suis faite à l’os, je vais me noyer, je pouvais à peine me tenir debout avec. Maintenant, sauter à l’eau et commencer à descendre. Oh, oh! Je ne peux pas respirer! Je me sentais comme une reine, vous savez avec un corset autour de la taille. Je vais à la surface sur le champ mais cette fois j’étais à seulement 2 pieds de profond alors il ne pouvait pas m’arrêter haha! Même à la surface je ne pouvais pas respirer! L’instructeur m’as calmée puisque j’étais de façon évidente en état de stress et a dit ok nous n’allons pas faire de cours aujourd’hui mais seulement apprendre à relaxer et nager en savourant la plongée. Nous avons donc descendu pendant environs 40 minutes sans autre incident majeur. Le matin, l’eau était claire mais dans l’après midi elle était tellement brouillée qu’on ne pouvait pas voir à 5 pieds. Il a dit que j’ai paniqué à cause de cela. Lorsque l’eau est brouillée, il faut environs 3 jours pour qu’elle revienne claires alors nous allons attendre 3 jours avant de continuer le cours. Le problème était que notre visa allait expirer sous peu et qu’une bonne fenêtre météo pour partir arrivait 3 ou 4 jours plus tard. Pour finir le cours dans ce cour laps de temps, nous devions plonger deux fois par jour. NO WAY! C’est beaucoup trop rapide pour moi, j’ai besoins de plus de temps. J’ai donc décidé d’abandonner la certification et la reprendre plus tard lorsque nous aurons plus de temps et de l’eau claire. C’est pourquoi Roger est occupé ces jours-ci à finir sa certification tout seul :-(

Bien que la plupart des tours guidés soient très chers dans les Galápagos, nous en avons trouvé un qui n’était pas trop pire et nous sommes allés voir un sanctuaire de tortues où des tortues des Galápagos, parfois centenaires, sont protégées afin d’augmenter leur population. Nous sommes arrivés au moment où ils les nourrissaient avec de grandes feuilles et puisqu’elles sont habituées à la présence humaine nous pouvions les nourrir à la main. Elles étaient agréables à voir happer la tige des feuille dans un mouvement rapide de la tête sortant d’en dessous de leur carapace. En passant, j’ai mis une vidéo de cela dans notre section vidéo afin que vous puissiez les voir. S’aurait été intéressant de les flatter mais entre vous et moi un chat est pas mal plus doux qu’une tortue de cent ans! Sans mentionner qu’après les avoir vue mordre dans les feuilles nous avons trouvé plus sage de nous abstenir de les toucher.
Les animaux que nous avons le plus aimé sont les otaries. Laissez-moi vous expliquer pourquoi. Lorsque nous sommes arrivés dans l’ancrage le 10 mars nous avons vu un catamaran avec deux otaries se prélassant dans leurs marches et nous avons pensé ‘’Oh c’est tu assez cute’’. Nous avons donc mouillé l’ancre et sommes allé nous occuper des formalités d’entrée dans le pays. Aussitôt que nous revenu au bateau, nous avions hâte de voir si des otaries étaient montées sur notre bateau. Quelle déception lorsqu’on a vu qu’il n’y en avait aucune. Puis durant la nuit, deux d’entre-elles se sont installées confortablement pour le reste de la nuit. Nous nous disons ‘’Oh! elles sont tellement cute avec leurs grand yeux bruns et leur gros museaux, ils ressemblent vraiment a de gros toutous’’. Nous avons tout fait pour ne pas les déranger et pour qu’elles restent. Au petit matin nous avions environs 5 otaries étendues dans nos marches, sur le pont et même une confortablement étendue sur notre coussin dans le cockpit. C’était magique! J’ai dis à Roger ‘’Laisse-les là, elles sont tellement cute et elles ne peuvent pas salir puisqu’elles arrivent directement de l’eau de toute façon’’. Nous avons quitté le bateau pour aller visiter l’île et sommes revenus seulement à la tombé du jour et quelle surprise. Durant la journée, sous le soleil brulant, elles ont commencé à sécher et leur peau lisse s’est transformée en une épaisse fourrure perdant son poil partout sur le bateau. Mais ce n’est pas tout, elles étaient confortablement installées et ne jugeaient pas bon de quitter le bateau pour aller faire leur besoins alors elles ont tout simplement fait directement sur le bateau (et l’on parle ici de grosse bêtes de 200 à 300 livres là!), ont roulé toute la journée dedans et se sont trainée partout sur le pont étendant leurs cadeaux bruns partout ARKKKK!!! Nous avons alors monté la voix ‘’ALLEZ! ALLEZ!’’ jusqu’à ce qu’elles retournent toutes à l’eau. Ok maintenant il fallait que nous brossions le bateau pendant deux heures. Après deux heures nous avons abandonné puisque le bateau était taché en entier. Nous avons regardé les autres bateaux et avons remarqué qu’ils avaient tous un tas de fenders dans leurs marches pour empêcher les bêtes malpropres de monter sur le bateau. Nous avons donc empilé tous les fenders et bidons que nous avons pu trouver dans les marches. Parfait, aucune n’est montée la nuit et le jour suivant. La nuit d’après par contre, nous avons entendu un BANG aux alentours de 2 :00 du matin. Nous nous sommes précipités dehors et avons trouvé un gros mâle étendu sur le pont. Il devait être là depuis un bon bout de temps puisqu’il avait déjà étendu tout son caca brun partout sur le pont! Roger et moi avons donc recommencé à frotter comme des perdus au milieu de la nuit. Le jour suivant nous avons ajouté des cordes sur les bidons et les fenders et étions ravis de voir que plus aucune otarie ne montait. À tout le moins pendant deux jours. Environs à tous les deux jours, elles trouvent une nouvelle façon de déjouer nos grosses piles d’objets lesquelles grossissaient à tous les deux jours et devenaient de plus en plus difficiles à détourner. Nous avons frotté le bateaux en entier à tous les deux jours pendant un grande partie du temps que nous sommes restés au Galápagos. Roger disait ‘’Je suis certain qu’elles ont des meetings toutes ensemble à chaque matin pour discuter des nouveaux trucs sur la façon de déjouer nos nouvelles barrières’’.
Mais ne me méprenez pas, elles sont toujours cutes et des animaux gentils en autant qu’elles restent dans L’EAU!

Pour terminer avec les Galápagos, si vous voulez vraiment les voir la meilleure façon est de prendre une croisière de 4 à 7 jours et ils vous emmèneront à chaque île. Si vous venez avec un voilier comme nous, vous n’êtes pas autorisé à bouger votre bateau nulle part alors vous devez prendre des tours guidés pour visiter les îles et c’est très dispendieux. La raison est qu’ils veulent protéger l’environnement et peut-être créer de l’emploi, qui sait….

lundi 15 mars 2010

Arrivé aux Galápagos, Equateur

Nous sommes arrivés à Puerto Baquerizo Moreno sur l’île de San Cristobal dans l’archipel des Galápagos à 12 :11 heure locale après 149 heures en mer. Nous avons parcouru la très grande majorité des 880 miles nautiques de ce passage sous les voiles. La traversée à pris 6 jours et 5 heures.

Passage entre le Panama et les Galápagos

Lorsque nous avons quitté Isla Bayoneta dans l’archipel de Las Perlas au Panama le 4 mars 2010, nous ne savions pas totalement à quoi nous attendre du passage de 880 nm (1637 km) devant nous et qui nous amènera aux légendaires îles des Galápagos. Bien sur, nous avions lu tout ce qu’il y avait à lire sur ce passage et fait tout ce que nous jugions nécessaire de faire pour préparer le bateau ainsi que nous même pour éviter tout problème possible mais la réalité est que notre plus long passage à ce jour fut de 300 nm et nous a pris seulement 56 heures. Le point important ici est la prédiction météo. Généralement, les prédictions pour la force et la direction des vents nous donnent une idée acceptable jusqu’à trois jours en avance ce qui nous donne une bonne idée de se qui se passera le long du passage avant même notre départ. Tout ce que nous avons à faire est d’attendre le moment où les vents et les vagues sont favorables pour toute la durée du voyage. Mais le passage qui est maintenant devant nous prendra au moins 6 jours et il n’y a pas une prédiction météo dans le monde qui nous donnera une image précise du vent qu’il fera six jours en avance. Bon, il est possible d’avoir une prédiction de 8 jours mais les choses changent rapidement. Les trois premiers jours sont habituellement assez précis. L’autre facteur majeur est le temps qu’il nous faudra avant de pouvoir enfin jeter l’ancre et avoir un sommeil acceptable. Nous savons que nous pouvons vivre en dormant deux à trois heures à la fois pendant deux jours mais comment ce sera pendant six jours? Et qu’en sera-t-il durant les 3 semaines qu’il nous faudra pour nous rendre aux Polynésiennes Françaises après les Galápagos? Allons nous être capable de cuisiner durant le trajet avec les vagues et tout? Plusieurs questions dont nous avons trouvé les réponses dans les livres que nous avons lus mais en réalité ce sont des choses que l’on ne peut pas vraiment apprendre dans les livres mais seulement en les vivants soi-même. L’inconnu fait parti intrinsèque de ce voyage et, comme nous l’avons fait chaque jour durant la dernière année et demi, nous allons l’affronter et régler chacun des problèmes au fur et à mesure qu’ils se présenteront. C’est ce que nous avons fait dans le passé et honnêtement nous avons été assez fructueux jusqu’à maintenant. C’est donc avec une bonne confiance en nos capacités que nous avancions à moteur pour nous dégager de l’île et positionner le bateau dans la bonne direction avec le vent derrière nous.
Danielle avait choisi avec soins notre fenêtre météo en analysant le comportement des vents durant le mois que nous avons passé à nous préparer à Panama City. D’après les prédictions météo, il y avait un système de vents forts en provenance du nord qui s’étendra sur le golf du Panama et qui durera au moins trois ou quatre jours et peut-être plus. Notre plan était de partir aussitôt que le système commencera à se mettre en place afin de rester dans sa bordure alors que nous naviguerons vers le sud avec le vent nous poussant de l’arrière pendant que les vents forts se développent derrière nous. Après un peu plus de deux jours, cela nous amènera dans une zone qui s’appelle le ITCZ positionné près de l’équateur et où les vents des hémisphères nord et sud en quelque sort s’annulent pour crée une zone sans vent dans laquelle il est normalement nécessaire de motoriser pendant plusieurs centaines de miles. Mais dans ce cas-ci, les vents forts du nord que Danielle attendait devraient littéralement souffler le ITCZ et nous permettre de voiler tout le long jusqu’aux Galápagos ou presque. Ainsi, nous allions naviguer vers le sud jusqu’à ce que nous atteignions la zone où l’ITCZ devrait normalement se trouver puis tourner vers l’ouest en direction de notre destination. À tout le moins c’était notre plan.
Le premier jour, alors que nous hissions les voiles, le vent était au rendez-vous exactement comme prévu et nous glissions littéralement avec lui. Puisque nous étions encore dans le golfe du Panama, les vagues étaient encore basses ce qui nous donnait une allure douce et rapide et étant donné que le bateau ne se balançait pas beaucoup Danielle a décidé de cuisiner plusieurs repas à l’avance de telle sorte que si le temps se dégrade nous pourrons manger simplement en les réchauffant au four à micro-onde. Ok, je dois avouer que Danielle ne mange pas beaucoup lorsque ça brasse mais moi je n’ai aucuns problèmes de ce coté là!. Après quelques heures de bings et de bangs dans la cuisine durant lesquelles je surveillais le bateau dans le cockpit, Danielle est ressortie avec deux pâtés chinois et un pain de viande tout prêt à être mangés. Par la suite, nous avons commencé nos quarts d’environs trois heures chacun durant toute la nuit. Juste après le couché du soleil, le vent s’est mis à monter encore plus fort mais nous avions déjà descendu le foc en avant et réduit la grande voile pour la nuit afin d’éviter d’avoir à jouer avec les voiles dans le noir au milieu de la nuit. Il vaut mieux être prudent que désolé. Mais même avec notre approche conservatrice avec les voiles, le vent était suffisamment fort pour nous permettre d’avancer entre 7 et 8 nœuds ce qui est plutôt rapide pour Chocobo. La première nuit nous avancions avec entre 28 et 32 nœuds de vent, ce qui était fantastique.
Les deux jours suivants étaient à l’image du premier et nous parcourions autour de 180 miles par 24 heures. Les vents forts au nord nous repoussaient vers le sud, exactement comme nous l’avions prévu, et au moment où nous avons atteint l’ITCZ nous avions encore au moins 15 nœuds de vent et étions capable d’aller sur les voiles à bonne allure au lieu de motoriser pendant des jours comme c’est souvent le cas pour ce passage. Mais comme les jours passaient, quelque chose devenait de plus en plus évident pour nous. Dans le milieu de l’océan séparé de plusieurs centaines de miles du bout de terre le plus proche, il n’y a tout simplement rien et je veux vraiment dire rien. Seulement de l’eau, le ciel et l’excitation de voir des nuages bouger! Le vent étant relativement stable et puisque nous avions préparé le bateau en profondeur rien ne se brisait. En d’autres mots, pendant les trois ou quatre heures que duraient nos quarts et que l’autre dormait nous n’avions rien à faire. La nuit, alors que la lune ne se levait que vers 23 :00, nous restions de longes heures dans le noir total. L’ennui était insupportable spécialement pour moi. Bien sur, nous ne sommes pas restés pendant des heures assis dans la chaise du capitaine à fixer les instruments jusqu’à ce que l’on atteigne l’état mental d’un piment vert. Nous avons lu chacun environs deux livres et avons écouté toute la musique que nous avions dans nos ipods. Le mouvement constant du bateau jumelé à l’état abrutissant crée par un horaire brisé de sommeil rendaient difficile toute activité intellectuelle plus complexe que de lire des romans. Nous dormions lorsque l’autre était de quart. Après la troisième journée, nous avons commencé à avoir suffisament de sommeil, 10 à 12 heures pour chaque 24 heures ça fait pas mal de temps couché alors nous ne pouvions plus rester couché. Nous avons commencé nous habituer à la cadence et nous étions en mesure d’allonger nos quarts ce qui donnait à l’autre de plus longues séances de sommeil et éventuellement nous a permis de recouvrer certaines facultés mentales.

Comme une preuve que les choses ne peuvent pas resté ennuyante éternellement, lorsque nous étions à environs 200 miles des Galápagos un oiseau est venu nous rendre visite à l’arrière afin de se reposer pour la nuit. Plus tard dans la nuit, Danielle a découvert qu’environs six autres oiseaux s’étaient joint au party et se tenaient à la proue. Au petit matin, ils étaient tous partis pour une autre journée pêche mais non sans nous avoir tous laissé un petit cadeau dégoulinant sur le pont!

À un moment donné, nous avons du rencontrer un banc de calmar car nous avons trouvé pas moins de six de ces petites bestioles séchées sur le pont. Regardez ces grands yeux tout noirs et grands ouvert! Alors que nous nous rapprochions de San Cristobal les insectes aussi commençaient à être bizarres. Une mouche est venue se poser sur notre afficheur de cartes. En soit, sa forme n’avait rien de particulière mais sa couleur par contre était spéciale. Elle était beige. Toutes les mouches que j’ai vu dans ma vie était noire ou bien bleutées à la rigueur mais jamais beige! Nous avons aussi vu des taon noir tellement gros qu’on se demandait comment ça sera d’en faire cuire quelques uns sur une brochette!
Lors de notre dernière nuit, avant notre arrivée, le vent est tombé et comme cela arrive souvent il est tombé en quelques minutes comme si quelqu’un en haut aurait fermé l’interrupteur du ventilateur. Nous avons donc parti un moteur pendant la majeure partie de la nuit et avec les moteurs vient le flot divin d’électricité illimité sur le bateau. Pour nous, électricité rime avec jeux vidéos, ok peut-être pas syntaxiquement mais définitivement de façon pratique! Jouer à un jeu vidéo est la meilleure façon de garder votre cerveau occupé pendant des heures sans voir le temps passer ou bien l’équateur par le fait même. Pendant que je me battais avec les lignes de boules de Luxor défilant de plus en plus vite nous avons traversé l’équateur et passé de l’hémisphère nord à l’hémisphère sud. J’était un peu déçu à la fin de mon quart juste après le tableau 6-8 de Luxor lorsque j’ai regardé notre position puisque je voulais prendre une photo de la position sur le GPS montrant les chiffres de la latitude tous à zéro. Un peu après le levé du soleil Danielle aurait pu crier ‘’Terre!’’ alors que l’île de San Cristobal se matérialisait à l’horizon mais j’étais couché et elle l’aurait crié que pour elle-même. Mais avec la proximité de San Cristobal est aussi venue la vie sauvage. Nous avons été accueillis par un banc de dauphins noirs puis plus tard Danielle a aperçue une raie géante sauter en dehors de l’eau et également des oiseaux partout se nourrissant des pauvres poissons qui étaient trop stupides pour plonger trois pieds plus creux pour sauver leur peau à moins que ce soit à cause des requins qui les attendaient en bas! Nous sommes arrivés à Puerto Baquerizo Moreno sur l’île de San Cristobal dans l’archipel des Galapagos à 12 :11 heure locale après 149 heures en mer. Après ce passage, nous avons réalisé qu’après environ 3 jours le corps s’habitue au mouvement du bateau et que l’on peut commencer à vivre un peu plus normalement a bord. Cela nous rend confiant que tout ira bien pour le passage du Pacifique, lequel devrait commencer la semaine prochaine, qui durera trois semaines et qui est apparemment l’océan le plus clément au monde.

samedi 13 mars 2010

L’île de Taboga au Panama

Nous étions prêts à quitter le Panama mais nous devions quand même attendre une fenêtre de vent adéquate pour entreprendre notre passage de 6 ou 7 jours vers les îles Galápagos. Pour ce faire, nous avons décidé de nous déplacer vers le sud dans l’archipel des Las Perlas lequel, on nous a dit, était très joli et était un endroit idéal pour nous positionner pour notre passage. Nous étions tous les deux très motivés et savions que le bateau, et nous même, étions prêts pour le voyage. Mais lorsque j’ai levé l’ancre, j’ai entendu un bruit étrange au moment où l’ancre, qui se place habituellement bien droite sur son rouleau, a bloqué la chaine d’un coup sec. Je ne pouvais pas en croire mes yeux lors que je me suis retourné pour la regarder. Sérieusement, regardez la photo. Comment voulez-vous qu’une ancre s’emmêle comme ça? Même si je le voudrais je ne pourrais pas le faire moi même! J’ai demandé à Danielle de maintenir le bateau en position pendant que je redescends l’ancre et essais de la démêler. Avec le crochet de mouillage et beaucoup de muscles j’ai finalement réussi à la déprendre et à la remonter correctement. N’oubliez-pas que debout sur le bout de la proue et penché en avant n’est pas la position idéal pour travailler sur une ancre de 55 lbs. Au bout du compte, ce n’était pas une bien grosse affaire mais c’est juste pour vous montrer comment les choses les plus bizarres sur un voilier ont tendance à arriver au moment que l’on s’y attend le moins!
Comme première destination, après avoir quitté Panama City, nous avons choisi d’arrêter à l’île de Taboga laquelle ne fait pas vraiment partie des Las Perlas mais ce n’est pas vraiment important ici. Nous y étions déjà allés il y a deux semaines mais nous n’y avions passé qu’une nuit et n’avions pas pris le temps d’aller à terre même si le village, qui est apparemment le plus vieux village au Panama qui n’a jamais été détruit d’une façon ou d’une autre dans le passé, était très attrayant. Cette fois-ci nous savions que nous n’aurions pas de fenêtre adéquate pour partir avant plusieurs jours alors nous ne voulions pas manquer notre chance d’aller le visiter. Le propriétaire des bouées de mouillage nous avait dit qu’il y avait plusieurs sentiers que nous pouvions parcourir sur l’île et l’un d’eux menait à cette croix en haut de la colline. Danielle à dit, Ok on monte en haut de la colline pour aller voir la croix.










Nous avons donc pris notre sac-à-dos et nos souliers de marche et avons entrepris de grimper jusqu’à cette croix qu’un navigateur qui un jour qu’il s’était retrouvé dans une mauvaise position avait promis à Dieu qu’il érigerait une croix en son nom s’il s’en sortait indemne. Et bien apparemment il s’en est sorti puisque la croix est là maintenant! Nous avons débuté notre randonnée sur ce qui semblait être l’une des rares rues du village puisque l’accès à toutes les autres maisons se faisait par des petits passages que l’on ne pouvait emprunter qu’à pied. Comme vous pouvez le voir sur les photos, la route n’était vraiment pas large et ce même si c’était une route à deux sens!

Au fur et à mesure que nous avancions en direction de la croix, le chemin devenait de plus en plus sauvage et c’était assez intéressant de marcher au travers de cette végétation d’Amérique Centrale où, d’après de propriétaire des bouées de mouillage, vivent des scorpions et des serpents dont il faut se méfier. Mais outres ces quelques bibittes mortelles, il y avait également de très beaux papillons et oiseaux que nous n’avons pas l’habitude de voir ailleurs. C’était le matin mais malgré tout la température sous le soleil direct était insoutenable et merci à Danielle nous avions amené suffisamment d’eau pour boire le long du trajet.

Nous avons pris un peu plus d’une heure pour nous rendre au sommet de la colline où se trouvait la croix. Ce n’est pas très long lorsque l’on y pense mais encore une fois la chaleur et l’humidité d’Amérique Centrale amortissent sévèrement des Canadiens comme nous, habitués à de l’air frais et sec! La vue que nous avions du haut de la colline était imprenable. L’île étant à seulement 7 miles au sud de Panama City, vous pouvez voir en arrière plan de ma photo les nombreux cargos à l’ancre en attente de leur passage dans le canal. Comme je l’ai déjà mentionné, nous avions apporté beaucoup d’eau et l’avons tout bu le long de notre balade qui a durée un peu plus de deux heures. Malgré tout, plus tard dans l’après midi nous avions tous les deux un mal de tête horrible probablement causé par un coup de chaleur ou par quelque chose du genre. Je suis vraiment sérieux lorsque je dis que le soleil ici n’est pas vraiment quelque chose à prendre à la légère. Le jour suivant, nous avons quitté Taboga et puis avons sauté à deux autres îles avant d’avoir finalement notre fenêtre météo pour notre passage vers les Galápagos.