vendredi 28 octobre 2011

Arrivés aux Îles Canaries.

Nous sommes arrivés à Playa Francesa sur l'île de La Graciosa dans l'archipel des Canaries en provenance de Rabat au Maroc le 18 octobre 2011 après un passage de 459 miles nautiques (854 km) qui nous a pris 3 jours et 18 heures, incluant 4 nuits, pour une vitesse moyenne de 5.1 nœuds. Il est à noter que les îles Canarie font partie de l'Espagne bien qu'elles se situent dans l'océan Atlantique au large de la côte Marocaine en Afrique.

vendredi 14 octobre 2011

Visiter ou ne pas visiter?

Alors que nous attendons que nos systèmes immunitaires fassent leur boulot contre l’épidémie de grippe qui sévi sur Chocobo nous tentons de décider de notre prochaine destination. Si vous pensez que nous avons un plan détaillé en tête sur la route que nous allons prendre et ce que nous allons visiter pour les prochains six mois c’est peut-être que vous ne lisez pas ce blog depuis très longtemps. En fait, en règle générale nous avons une idée générale de la direction que l’on suivra et des saisons qu’il faut respecter mais pour le détail on ne planifie pas plus d’une semaine à l’avance. La raison c’est que nous changeons d’idée à chaque cinq minute selon nos impulsions du moment. Danielle en particulier est assez célèbre pour sa spontanéité. Par exemple l’autre jour nous étions au bureau de poste en train de coller des timbres marocains sur une enveloppe et on se demandait qui pouvait bien être l’homme sur chacun des timbres. Un jeune marocains s’adonna à passer à côté de nous et s’en formalité Danielle s’est tournée vers lui et lui à demandé ‘’C’est qui ça?’’. Le gars nous a regardé comme s’il cherchait la caméra cachée, hésita un moment puis répondit avec un super de sourire ‘’Mais c’est le roi!’’, maintenant son sourire amusé par la question. Dans ce sens, il n’avait probablement pas complètement tord et s’en rendit compte et se mit à rire pour nous expliquer qu’il s’agissait bien de Mohammed VI le roi actuel du Maroc et immédiatement nous avons comprit l’incongruité de la situation et parti à rire. Changer d’idée continuellement et réagir trop rapidement crée des situations cocasses quelques fois mais c’est grandement pratique lorsqu’il faut réagir vite.



Alors le dilemme que nous avons c’est que nous avons deux mois à passer dans la région avant de pouvoir traverser l’Atlantique quelque part dans le mois de décembre. Présentement, nous avons le choix de quitter le Maroc et de nous rendre directement aux îles Canaries, où nous devrons y passer presque deux mois à ne pas faire grand chose, ou bien de nous rendre à la ville d’Agadir plus au sud et de prendre un tour pour aller visiter le Sahara à dos de chameau. Pour la plupart des aventureux le scénario d’Agadir s’impose de lui-même mais il faut se rappeler que nous voyageons maintenant depuis plus de trois ans et demi et qu’après 45 pays visités nous n’avons plus l’enthousiasme que nous avions au départ pour voir de nouvelles choses. Il est certain que c’est probablement la dernière fois que nous aurons l’opportunité de nous balader dans le Sahara puisque dans nos futures voyages nous devrons choisir parmi des centaines d’endroits extraordinaires à visiter dans le monde et que nous n’aurons encore jamais vu. De plus, ces choses-là ne sont pas gratuites et si vous regardez attentivement notre page des coûts vous vous rendrez compte que la facture de ce voyage commence à être aussi salée que la Méditerranée alors il est très tentant pour nous d’aller nous prélasser gratuitement sur les plages des Canaries et d’attendre pénard que les ouragans se calment dans l’Atlantique.

Alors pendant qu’un jour nous sommes décidés à enfiler nos sac-à-dos et à monter sur notre dromadaire et que le lendemain nous sommes tout aussi décidés à mettre le cap directement sur les Îles Canaries, nous passons nos journées à relaxer, à faire quelques tâches sur le bateau, faire quelques emplettes à la Médina de Salé et le soir nous écoutons des films, environs trois films par jour! Le bateau est plein à rebord de provision en prévision du temps que nous allons passer en Atlantique alors tout ce dont nous avons besoin ce sont des fruits et légumes frais que nous trouvons à prix dérisoires dans les étales de la Médina. Au Maroc, nous n’avons pas à négocier les prix et cela rend la vie beaucoup plus agréable et simple. Les prix ne sont pas affichés mais après presque trois semaines nous nous sommes rendu comptes que les marchants demandaient tous environs la même chose pour les différents produits. Les restos aussi sont assez économiques. Ce n’est peut-être pas la Thaïlande mais on peut quand même manger un bon repas pour $12 chacun ou moins. Donc, si vous vous demandez ce que notre vie peut avoir l’air ces jours-ci disons qu’on se repose, on profite de la bonne bouffe, on se réchauffe sous le soleil d’Afrique (alors que les nuits sont assez fraîches) et aussitôt que le vent reprend d’ici quelques jours on reprend la mer mais on ne sait pas pour quelle destination!

mercredi 12 octobre 2011

On se remet sur pied à Rabat.



Après notre visite de Marrakech nous sommes revenus à la capitale nationale Rabat où nous avions laissé Chocobo et à notre retour c’est un peu plus que les belles images de la cité magnifique que nous avons rapporté avec nous. En effet, dans nos bagages nous avions également le virus de la grippe. Et oui, vous avez lu correctement nous avons attrapé la grippe! Sérieusement, comment quelqu’un peut-il attraper la grippe lorsque la température moyenne durant le jour est de 36°C (97°F)??? Et bien nous y sommes parvenus, aucun défi n’est trop grand pour nous. Et avec tout cela, nous avons dû passer toute la semaine dans la jolie marina de Rabat avec une boite de mouchoirs, beaucoup de repos et à écouter une quantité industrielle de films. Évidement, le fait que nous puissions acheter de très bons films à 10 Dirham ($1.25) à Marrakech et à 5 Dirhams ($0.63) à Rabat a aidé grandement dans ce sens. De plus, avoir un peu de temps pour se reposer et ne rien faire n’est pas une chose fondamentalement mauvaise en soi mais nous avons quand même hâte de continuer à avancer.





On ne peu pas passer du temps au Maroc sans entendre parler de Mohammed V qui fût le roi principalement responsable de l’indépendance du royaume. Chaque ville possède un boulevard d’importance nommé en son nom et à Rabat ils ont également érigé un mausolée à sa mémoire. À prime abord, cet édifice relativement petit serait somme toute assez banal si ce n’était du fait qu’il s’agit de l’un des plus beau ouvrage au monde. Tout est fait en marbre gravé ou à partir de d’autres pierres nobles et aussitôt que nous nous sommes approchés de plus près nous avons rapidement réalisé que cet édifice plutôt ordinaire vu de loin était en fait un ouvrage d’une incroyable beauté qui nous a fait arrêter bouche bée aussitôt le pan de la porte franchi.



Juste en avant du mausolée de Mohammed V mais plus vieux de quelques siècles se tient La Tour Hassan. Cette structure était destinée à devenir un minaret et les 200 et quelques colonnes derrière moi devaient supporter une grande mosquée mais le pauvre type qui avait rêvé de ce qui devait devenir la plus grande mosquée au monde est mort avant l’achèvement des travaux et son rêve a suivi avec lui. Nous avons quitté le site et avons marché plusieurs kilomètres vers le nord jusqu’à la médina où nous avons pu admirer quelques exemples d’architecture typiquement marocaine. Les médinas, ou vieilles villes, sont en fait des endroits peu sûrs pour y faire une balade. Non pas que quelqu’un risque de nous attaquer, les marocains sont des gens très gentils, mais parce qu’on risque carrément de s’y perdre. Ces vieux quartiers ont été élaborés soit par quelqu’un qui prenait un peu trop de drogue ou bien par un fin stratège qui voulait s’assurer qu’aucun envahisseur ne pourrai s’y retrouver dans ce labyrinthe de rues et de souks.

Comme c’est souvent le cas, Rabat n’est pas qu’une vieille ville mais également une agréable cité moderne avec, entre autre chose, son tout nouveau système de tramways permettant aux gens de se déplacer dans la ville pour seulement 6 Dirhams ($0.75). Durant les quelques jours que nous avons passé au Maroc depuis notre arrivée, il nous est apparu évidement que le pays est dans une poussée solide de développement et que les choses semblent aller dans la bonne direction dans ce qui semble être le seul pays stable du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord.

mercredi 5 octobre 2011

Entre amis à Marrakech.

La meilleure façon de visiter une région donnée est de connaître quelqu’un qui y habite et de lui rendre visite durant le voyage et c’est cette chance unique que nous avons eu pour notre visite au Maroc. J’ai travaillé pendant plusieurs années à Ottawa avec Said, un marocain d’origine, et qui est retourné avec sa famille vivre à Marrakech. Nous avons donc laissé notre bateau à Rabat la capitale du pays et endossé nos sac-à-dos pour aller leur rendre visite et visiter en même temps cette ville de couleur ocre avec les souks et évidement la bouffe marocaine. Sur la photo vous pouvez voir de gauche à droite Leila, qui à quatorze ans en est déjà à sa cinquième bande-dessinée de produite sur papier, Danielle avec son sourire légendaire, Hakim qui comme tout les ados ne parle pas beaucoup mais devient assez fébrile lorsque le sujet devient les derniers jeux vidéos, puis sur l’autre table on voit Sylvie la femme de carrière active qui est directrice dans une compagnie de vêtement et finalement Said physicien de formation, ingénieur de passion et professeur d’université de profession. C’est avec tout ce beau monde que nous avons passé trois jours très agréable à Marrakech. La photo à été prise dans un des nombreux restaurants qui s’ouvre à chaque jour sur la place publique de Jemaa El Fna, l’endroit le plus connu de Marrakech.














L’architecture marocaine est la première chose qui frappe à Marrakech. La ville a un règlement qui stipule que toutes les maisons doivent être de couleur ocre qui est la couleur qui était obtenue jadis avec les matériaux terreux utilisés dans la construction des bâtiments. Mais il n’y a pas que les vieux murs de la médina qui capte l’œil mais aussi les constructions plus modernes telle que la gare centrale de Marrakech que l’on voit ici et qui n’est peut-être pas un bâtiment titanesque en grandeur mais qui est d’une impressionnante beauté lorsqu’on est juste en avant.









Juste à l’arrière de la Place Jemaa El Fna on retrouve les fameux souks marocains. Mais contrairement au Grand Bazar d’Istanbul, lequel est rempli de boutiques ne vendant que des bricoles pour touriste, ici les souks sont un vrai centre d’achat pour les gens de Marrakech et l’on y retrouve de tout dans un dédale incroyable de ruelle et de petites places. En fait, une chance que Said était avec nous car nous nous y serions perdu à coup sur. Une fois sorti on retrouve la grande place où se trimbale les traditionnels porteurs d’eau tel que celui-ci. Maintenant, je ne suis pas certain que quiconque achète encore l’eau qu’ils transportent dans leur gourde faite, il me semble, en peaux de chèvre, mais ils se font continuellement sollicités par les visiteurs pour être pris en photo monnayant quelques Dinars bien sûr.












Une chose qui est très intéressante à voir dans les souks ce sont les produits en vrac. Les épices, les noix, les fruits séchés, les produits supposément médicinaux ou les simples savons naturels se retrouve en quantité industrielle partout dans le dédale de boutiques. Et pour ce qui est des prix c’est franchement très raisonnables. Puis, dans les sections situées en périphérie de la zone des souks on retrouve les fabriques d’artisans ou se fabrique les choses vendues dans les sections plus près de la place centrale. Une petite note en passant au sujet des vendeurs dans les boutiques. Comme vous vous en doutez on ne passe pas devant une boutique sans se faire solliciter par les vendeurs, ce qui est parfaitement normal puisqu’ils ne sont pas là pour mettre de la couleur dans le décor mais bien pour vendre leurs produits. Mais contrairement aux endroits de même nature dans la plupart des autres pays, les marchants marocains connaissent la signification du mot ‘’non’’ et il nous était donc possible de marcher sans trop d’encombre dans ce labyrinthe commercial surtout en ne se tenant pas trop loin en arrière de Said que tout le monde prenait pour un guide informel qui avait attrapé deux poissons de touriste et qui allait leur demander une commission substantielle pour leur avoir amené des clients.









Finalement, notre visite des souks s’est terminée devant un bol d’escargots servis dans une sauce au poivre et vendu dans l’un des quelques kiosques désignés sur la place Jemaa El Fna à côté des dresseurs de serpent ou de singe. Les escargots étaient assez bon soit dit en passant, mais Danielle, qui est habituellement très friande des escargots que l’on achète en boite et que l’on sert avec du beurre à l’air gratinés, a passé son tour sur ceux-ci! Je me demande bien pourquoi?

Je ne pouvais pas terminer mon article sur Marrakech sans vous montrer au moins une photo de la superbe demeure de Said et de sa famille dans laquelle nous avons passé les trois nuits de notre séjour. Nous n’avions malheureusement pas amené nos maillots de bain, ce qui était une honte puisqu’il faisait autour de 36°C (97°F) durant tout le temps que nous y étions. C’est également dans cette maison, que j’appelais le manoir Belkouch, que nous avons mangé la majorité de nos repas traditionnels marocains offerts généreusement par nos hôtes. Au bout du compte, la visite des attractions de Marrakech était bien sûr intéressante mais après trois ans de voyage et plus de 45 pays visités, c’est vraiment le temps passé en compagnie de nos quatre amis qui fut le plus intéressant. Il faisait bon de revoir Said et Sylvie après tant d’année et de finalement connaitre leur deux enfants Hakim et Leila lesquels avaient environs sept et cinq ans la dernière fois que nous les avions vus. Notre séjour était un peu court mais on espère les revoir la prochaine fois qu’ils viendront visiter la parenté au Canada.

lundi 3 octobre 2011

Notre première impression du Maroc.

Laissez-moi vous raconter notre arrivée au Maroc avec un peu plus de détails que mon bref article précédent. Nous avons quitté Gibraltar avec en tête de nous rendre à Tanger sur la côte Méditerranéenne du Maroc. Suivant la côte Espagnole, pour éviter les cargos dans le détroit de Gibraltar ainsi que les contre-courants, nous avons changé d’idée et sommes arrêtés à Tarifa en Espagne. Jusqu’à maintenant, rien de spécial sinon que cela nous a fait changer notre première destination au Maroc. Ce qu’il faut savoir c’est qu’on choisi nos destinations en fonction de l’information que l’on a et qu’en l’occurrence ici notre source principale vient d’un guide de croisière publié par Imray en 2006. Six ans ce n’est pas beaucoup mais pour le Maroc c’est le jour et la nuit puisque, comme nous allions nous en rendre vite compte, le pays a subit des transformations majeures durant ces dernières années. À cause de cela, les descriptions que nous avions des différents ports du Maroc étaient complètement erronées. Mais à ce moment là nous ne le savions pas encore et nous avons décidé de mettre le cap sur Port Larache où nous étions supposés être capables de mouiller l’ancre et y passer quelques jours paisibles. Nous avons donc quitté la superbe plage de Tarifa et mis le cap vers le sud. Notre traversée du détroit fût, comme vous le savez déjà, agrémentée par la rencontre de baleines et de dauphins mais ceux-ci n’allaient pas être les seuls mammifères que nous allions rencontrer. En effet, homo-sapiens peuplant chaque centimètre carré de la planète, n’était pas très loin et après seulement quelques dizaines de miles en eau marocaine nous voila arraisonnés par la Marine Royal du Maroc qui est grosso-modo la garde côtière du pays. Un petit contrôle de routine n’a rien de bien troublant lorsqu’on est au quai mais en pleine mer la chose est un peu différente. Il nous a donc fallu affaler les voiles (les baisser) et se préparer à l’accostage de leur zodiac. Étrangement, nous avions entièrement fini notre manœuvre alors qu’eux travaillaient encore à mettre leur zodiac à l’eau et il nous a fallu les attendre! Finalement, deux hommes sont venus à bord, nous ont demandé les informations d’usage qu’ils inscrivaient sur un bout de papier tout fripé, ont inspecté l’intérieur du bateau sommairement puis sont repartis. Le tout s’est déroulé de façon polie et cordiale et bien sûr le fait que nous parlions français a facilité toute la procédure. Mais les vérifications d’usage c’est bien beau pour les autorités du pays mais pour nous c’est complètement inutiles et surtout cela nous a fait perdre tout près d’une heure dans notre horaire très serrée de la journée de telle sort qu’après que nos bonhommes en uniformes aient quitté Chocobo nous n’étions plus certain de pouvoir nous rendre à Port Larache avant la tombée du jour.


C’est donc avec toutes voiles ouvertes et le moteur de bâbord à fond que nous avons de peine et de misère atteint l’embouchure de la rivière menant à Port Larache alors que Galarneau mettait son pyjama pour aller se coucher à l’horizon. À très basse vitesse avec les yeux rivés sur les deux profondimètres, nous avons remonté la rivière jusqu’à un endroit qui devait être correct pour y jeter l’ancre pendant quelques jours. Mais ces quelques jours se sont vite transformés en quelques minutes lorsque la visite est arrivée. Cette-fois, c’était la gendarmerie du port qui venait gentiment nous dire que nous ne pouvions pas rester dans cet endroit calme et retiré (et gratuit) et que nous devions obligatoirement nous amarrer dans le port bruyant, sale et évidement payant de Port Larache. C’est donc avec le soleil déjà sous l’horizon, et sous la surveillance étroite des gendarmes, que nous avons levé l’ancre et sommes allés nous attacher à un quai en métal rouillé sur lequel nos souliers devenaient tachés de peinture rouge et de rouille redécorant le dessus de notre pont blanc en une peinture rupestre abstraite exprimant d’une certaine façon l’appréciation que nous avions à ce moment là de l’accueil que nous avions reçu jusqu’à maintenant par les marocains! En un rien de temps, l’arrivée d’une catamaran ‘’de luxe’’ dans le port a vite fait d’attirer l’attention et sans qu’on ne sache trop de où ils venaient le quai s’est rempli de badauds mais aussi d’officiels de chaque département, que le gouvernement a jugé bons d’inventer pour régir un port, tous armés d’une paperasse administrative à me faire auto-digérer l’estomac. Car voyez vous, les papiers c’est long à remplir lorsqu’on tape à l’ordi avec deux doigts ou bien qu’on ne parle pas vraiment autre chose que l’arabe mais pendant tout ce temps là moi et Danielle on avait pas encore soupé et notre dernier repas remontait au matin! Mais remarquez bien que pendant tout ce temps tous le monde est très courtois et que même s’ils étaient un peu perdu à savoir quoi faire de nous les gens faisaient quand même de leur mieux pour nous rendre les choses faciles.



C’est donc dans ce décor pittoresque et les odeurs permanentes de poisson que nous avons passé deux nuit à Port Larache en attendant que le vent vire au nord pour continuer notre route vers Rabat, la capitale du pays, laquelle selon notre merveilleux guide de croisière n’à aucune installations pour les voiliers et qui n’est pas un port d’entrée et qu’en l’occurrence aucun officiels n’est présent. Par contre, en discutant avec les gens d’ici on apprend rapidement que Rabat est maintenant l’un des ports principaux pour les yachts avec une grande marina moderne et le principal port d’entrée pour les voiliers! Ça vaut vraiment la peine de payer $80.00 pour un livre aussi utile! Mais durant notre séjour à Larache nous voulions visiter un peu l’endroit et juste pour rendre les choses plus agréables qu’elles ne l’étaient déjà un front froid est passé sur la région amenant avec lui la première pluie depuis plus de quatre mois, une température de 20°C (68°F) et un taux d’humidité de près de 100%! Des conditions plus misérables que ça on ne retrouve ça qu’à Montréal durant l’automne! Finalement, on est seulement allés au guichet automatique pour avoir des Dirhams puis nous sommes retournés au bateau pour écouter des films au chaud le reste de la journée. Le lendemain, ce fut deux heureux marins qui ont quitté Port Larache en quatrième vitesse. À ce moment là, notre seule idée était de naviguer directement aux îles Canaries et d’oublier le Maroc à l’instant. Et c’est alors que nous avions le cap sur les Îles Canarie qu’un petit bateau de pêche s’est approché de nous. L’un des hommes à bord faisait un signe de cigarette et je leurs ai fait signe de s’approcher. À Gibraltar les cigarettes et l’alcool n’était pas cher et nous avons fait une bonne réserve de brandy et de Marlboro pour donner en cadeau aux officiels marocains mais cette pratique semble être désuète car personne ne m’a demandé quoique ce soit et ne m’on pas fait sentir que je devais leur donner un ‘’bakchich’’. Danielle a couru à l’intérieur et est ressortie avec un demi-litre de brandy et un paquet de cigarette ce qui a immédiatement fait s’élever les cris de joie de nos confrères de la mer. Quelques fois, le brandy dans les pays musulmans ça vaut de l’or mais ici on a eu droit en retour à un sac rempli de soles qui nous donneront trois repas de poissons frits dont l’un le soir même. Ce petit intermède joyeux avec ces pêcheurs nous a remonté le moral face au Maroc et nous avons finalement décidé de mettre le cap sur Rabat et de donner une chance à ce pays de sable et de culture millénaires.