mardi 28 février 2012

Sous le soleil de St-Thomas

La dernière fois que nous sommes venus à Charlotte Amalie, sur l’île de St-Thomas dans les Îles Vierges Américaines, nous avions remarqué le même phénomène; le soleil est beaucoup plus fort ici. Bien qu’il s’agisse de la même boule d’hydrogène en constante fusion thermonucléaire que nous avions à St-Martin située à seulement 100M au sud-est d’ici, on ne la ressent pas de la même façon. Lorsque nous avons marché sur le quai principal entre le quai des dinghys et le bureau du US Customs and Border Protection pour notre clearance, Galarneau nous est tombé dessus comme un sac de briques. Après avoir vécu trois ans sous les tropiques nous pensions que nous étions capables de supporter un soleil direct pour le temps d’une marche de cinq minutes mais les rayons étaient si fort que Danielle a commencé à se sentir mal et montrait des symptômes d’un coup de chaleur pendant que j’essayais de mon côté de ne pas brûler pareillement. Heureusement, nous sommes rapidement arrivés dans les bureaux très climatisés de la douane et tous s’est bien passé par la suite. Je n’ai aucune idée pourquoi l’on ressent le soleil de cette façon ici mais cette petite marche sur Crematoria nous a fait revenir en mémoire le souvenir du même évènement se produisant dans les mêmes circonstances en 2009. Je présume que le soleil très chaud est l’une des raisons pour lesquelles ces bateaux de croisières titanesques amènent leurs milliers de touristes ici sur l’île à chaque semaine.

Arrivés aux USVI (encore).

Nous sommes arrivés à Charlotte Amalie sur l’île de St-Thomas dans les Îles Vierges Américaine (USVI) en provenance de Marigot sur l’île de St-Martin le 22 février 2012 après un passage de 107 miles nautiques (199 km) qui nous a pris 21 heures pour une vitesse moyenne de 5.1 nœuds. Notez que nous avons grandement sous estimé la vitesse de Chocobo pour se passage et que nous avons dû ralentir significativement afin d’éviter d’arriver en pleine nuit à St-Thomas et pour entrer dans le port de Charlotte Amalie juste après le levé du soleil. Sans le ralentissement nous aurions eu une vitesse moyenne d’environ 6.0 nœuds.

Que le carnaval ne s’arrête pas.
















Dans son roman ‘’Don’t stop the carnival’’ l’auteur Herman Wouk compare la vie des Antillais comme le jour du carnaval. Si je me souviens bien, il mentionne que pour ces gens chaque jour est un nouveau jour. Ils peuvent danser dans les rues en portant des plumes sur la tête sous le rythme insupportablement fort de la musique des Caraïbes et ne pas s’en faire pour le lendemain car demain est un autre jour. Et bien, si leur vie est comme un jour de carnaval nous en l’occurrence avons eu la chance d’être à Marigot au moment du carnaval et d’assister à la grande parade. Les habitants de cette petite île ont travaillé très fort pour fabriquer tous ces costumes colorés et ont démontré fièrement leur joie dans le cadre de cette journée unique. Je n’ai pas vraiment grand-chose à dire au sujet de cette journée alors je vais laisser ces quelques photos que nous avons prises vous décrire la parade.

mardi 21 février 2012

Et puis cette épiphanie?

Il est très commun chez les personnes qui quittent pour un long voyage en voilier de croire qu’un tel voyage est tellement extraordinaire qu’il changera qui nous sommes et notre vision du monde. Lors de notre retour nous n’auront plus à revenir à la vie insipide et mondaine que nous avions dans ce système de société débile qui nous est imposée de force et nous allons pouvoir, en tant que personnes super grandies et avec une perception renouvelée et renforcie du monde, attaquer de nouveaux défis auxquels nous avons jamais pensé auparavant. Si nous avons pu faire une chose si incroyable alors rien ne sera impossible pour nous. Certains autres gens ne savent pas où la vie les mènes et ont l’impression d’avoir un vide à l’intérieur et espèrent qu’un voyage de plusieurs années remplira ce gouffre. Et l’une des croyances les plus répandues est que dans notre société moderne nous avons oublié comment vivre et que les gens à l’autre bout du monde eux le savent encore. Les choses sont bien meilleures ailleurs et il nous faut y aller pour réapprendre à vivre. Nous avons fait la connaissance de centaines de bateaux durant notre voyage et tout le monde espérait en tirer quelque chose. Plusieurs allaient seulement naviguer dans les Caraïbes et revenir à la maison. Une famille, entre autre, s’est rendue jusqu’en Grenade et ont pris l’avions de retour au Canada. Ils ont réussi à écrire trois livres là-dessus! Notre arrivée en Méditerranée représentait pour environs dix de nos amis la fin de leur tour du monde et lorsque nous avons traversé l’Atlantique, nous l’avons fait aux cotés de dizaines d’autres bateaux complétant le même but. Faire le tour du monde à voile est définitivement quelque chose d’extraordinaire mais pas unique.





Alors, qu’est-ce que tout le monde en a retiré à la fin? Beaucoup de chose mais pas ce à quoi ils s’attendaient. Je ne suis pas psychologue alors je ne peux pas vous donner une réponse exacte et complète à cette question mais je peux quand même vous décrire ce que nous avons observé chez les équipages des autres bateaux qui ont croisé notre sillage. Ceux qui voulaient trouver un sens à leur vie sont revenus aussi vides que lorsqu’ils sont partis. Les gens qui avaient des problèmes intérieurs n’ont fait que transporter leurs problèmes avec eux autour du monde et les avaient toujours à leur retour. Et ceux qui étaient mêlés dans leur tête sont revenus aussi mêlés mais avec moins d’argent dans leurs poches. Les gens à l’autre bout du monde ne sont pas meilleurs, ou pire en l’occurrence, ils vivent simplement certains aspects de leur vie de façon différente de la notre. Certaines de leur valeurs sont meilleurs et d’autre sont pire que les nôtres. Personne n’a la réponse parfaite à la vie, l’amour et tout. À mon avis, je préfère de beaucoup le niveau de vie que nous avons au Canada à n’importe quel autre que nous avons vu dans ce voyage. En d’autre mots, si vous n’êtes pas heureux ou bien ne savez pas comment les choses fonctionnent dans votre tête alors la réponse se trouve juste là où vous êtes et vous n’avez pas à allé voir comment le reste du monde est aussi perdu que vous pour la trouver. Pour ma part, je pense qu’il n’y a rien à apprendre sur vous-même dans un voyage autour du monde que vous ne pouvez pas trouver facilement lors de vos méditations quotidiennes dans votre voiture lors de votre trajet au travail. Un voyage autour du monde c’est de vivre une aventure extraordinaire dans des endroits très différents de ce que l’on connait. Goûter à des pizzas aux quatre coins du monde ou de déguster des bières locales dans chaque pays que l’on visite. Faire l’amour à sa femme ou à son mari dans 50 pays différents et au dessus de trois océans (essayez de battre ça ma bande de moumounes) et simplement d’avoir la persévérance de continuer, d’avancer de l’avant sans se décourager par les bris constants du bateau ou bien des escroqueries de la part de chaque personne avec qui on fait affaire. Un tour du monde c’est de voire des paysages et des villes d’une beauté éblouissante et de sortir d’un bus, de mettre les deux pieds sur un salar en Bolivie entouré de 50 km de sel et de dire; Wow, c’est du sel en titi ça! C’est de mouiller l’ancre à Allen Cay dans les Bahamas et de rester bouche bée devant la beauté de l’eau turquoise et des îles de sable environnantes. C’est de regarder dans la Mer Rouge, d’y voir le fond et de réaliser qu’il y a 50 pieds (17m) d’eau en dessous de la coque!

‘’Dans ce voyage, nos yeux on été tellement brûlés par les beautés extraordinaires du monde que nous sommes maintenant aveugle de ses laideurs’’

Mais si nous ne trouvons pas les réponses à nos questions est-ce que cela veut dire que nous n’avons pas changé? Bien sûr que non. Nous avons, tous et chacun, subit des changements sur différents aspects. Pour commencer, nous sommes maintenant excellents en géographie. Si quelqu’un nous demande au sujet de Port Vila nous ne savons pas seulement qu’il s’agit de la capitale du Vanuatu mais nous avons également une image très vivide de ses rues et de son marché central mais aussi des festivités du 30ième anniversaire auxquelles nous avons assisté lors de notre passage. Cette situation c’est actuellement présenté alors que nous étions au Maroc. Nous savons que les gens dans les Caraïbes sont racistes, que la nourriture en Thaïlande est excellente, que l’on ne doit jamais faire confiance à un Égyptien et que les Péruviens sont très gentils et accueillants. Nous avons appris à dire ‘NON’ d’une manière ferme mais polie. Notre regard sur les cultures est grandement modifié et a évoluée significativement et nous avons une bien meilleure idée du pourquoi les choses dans notre monde sont comme elles sont. Mais toutes ces connaissances et cette sagesse ne sont pas des attributs qui changent fondamentalement une personne. Nous sommes peut-être plus connaissant mais pas plus intelligents. Les gens qui étaient idiots avant de quitter le quai sont maintenant des idiots plus connaissant et ceux qui étaient mêlés dans leur tête sont toujours mêlés mais ils savent maintenant dans quel monde ils essaient de trouver un sens à leur vie. Il y a une chose par contre que nous avons observé dans presque 100% des couples de navigateurs que nous avons rencontré et il s’agit de la solidité du lien qui existe entre les deux partenaires. Nous avons très rarement vu des gens si près l’un de l’autre et liés si étroitement dans leur vie. À défaut d’autre choses, lors d’une circumnavigation on apprend à vivre avec son/sa partenaire.

Finalement, qu’est-ce qui arrive après le voyage? Encore une fois, je ne peux pas dire précisément ce que nous allons faire après le voyage mais tous les gens que nous avons connus et qui sont retournés à une vie avec revenue sont retourné à leur métier d’origine. Les enseignants enseignent, les pêcheurs pêchent, les policiers policent et les ingénieurs font de l’ingénierie. Comment ce fait-il qu’ils n’ont pas fini avec une nouvelle vie? La réponse est en fait assez simple. Notre société est bâtie sur un cadre et une structure qui ont évolués depuis très longtemps et est maintenant très résiliente et en grande partie extrêmement difficile à contourner. Lors que nous sommes partis pour faire le tour du monde, nous avons dû nous déconnecter, à tout le moins en partie, de ce système et ce fut assez difficile à faire. C’est incroyable combien de racines nous avons d’enfouies dans le système sans que nous le sachions. Ce système est le seul dans lequel nous puissions faire de l’argent et conséquemment nous devons réintégrer le système, reconnecter nos signaux d’entrée/sortie dans la machine et retourner à cette réalité virtuelle dans laquelle nous vivons tous. (si vous ne comprenez pas cette dernière phrase vous devez écouter le film ‘’La matrice’’). Il existe quelques façons d’éviter de faire cela à tout le moins partiellement. Il suffit de déclencher une révolution planétaire qui changera à jamais le style de vie de notre société où bien nous pouvons continuer à naviguer en minimisant les contacts avec la race humaine. C’est deux options ne sont malheureusement pas très lucratives et à moins que quelqu’un découvre une façon de vivre sur cette planète sans argent alors la seule solution est de réintégrer la dictature sociale de nos sociétés. Avec cela à l’esprit, la question devient maintenant qu’est-ce que l’on fait après? Est-ce que nous retournons dans nos emplois précédents et allons travailler emmurés entre quatre paravents en tapis et se taper la politique de bureau ou bien allons nous faire quelque chose de complètement nouveau? Cette question devrait être assez facile à répondre après que nous ayons complètement changé nos vies en partant faire un tour du monde mais elle devient très différente une fois que l’on commence à faire le calcul des revenus possibles. Pour chacun de nous, le choix de notre profession que nous avons fait dans le passé l’a été fait pour une très bonne raison; c’est le domaine dans lequel nous étions bons et la réalité est que nous sommes toujours excellents dans ces professions. Cela veut dire que notre métier antérieur est le champ dans lequel nous pouvons faire le maximum d’argent et dans lequel nous ferons le meilleur travail. Bien sur, avec la vision globale que nous avons maintenant nous pourrions partir une espèce de compagnie en commerce ou de service international mais il est très peu probable que ferions plus d’argent que dans nos métiers antérieurs. De plus, à moins que quelqu’un veuille faire le commerce des armes ou bien des épices les options de travail international sont assez limitées tout spécialement rendu à notre âge. Ainsi, pour toutes ces raisons, la plupart des gens retournent à leur vie antérieure mais enrichis de l’unes des aventures les plus incroyable qu’il est possible de faire dans notre monde moderne : nous avons fait le tour du monde en voilier et cet exploit restera avec nous pour le reste de notre vie.

lundi 20 février 2012

Marigot









Il y peu d’endroits dans le monde pour lesquels nous pouvons dire que nous les avons visité à plusieurs reprise pour la bonne raison qu’il y a tellement d’endroits à voir sur la planète qu’il n’y a aucune bonne raison pourquoi nous retournerions au même endroit plus d’une fois ou deux. Et bien, Marigot est l’un de ses endroits où nous semblons retourner régulièrement. Voici trois photographies prises en face de cette statue érigée en face du marcher central à Marigot. J’aime bien ces photos car elle nous montre clairement comment nous évoluons physiquement durant les années! Un autre point intéressant à remarquer c’est que ces photos s’étendent sur plus de huit ans et que si vous les élargissez, en cliquant dessus, vous pouvez observer que les égratignures que nous pouvions voir en 2004 sont toujours là en 2012. En d’autre mot, la statue n’a jamais été repeinte. Il est assez pathétique que la seule chose dont je trouve à vous parler soit la peinture sur une statue mais la réalité est que nous ne faisons pas grand-chose ces jours-ci. Nous faisons de petits travaux sur le bateau, nous allons à la pâtisserie pour acheter une baguette et faire un peu d’internet, nous jouons à des jeux et nous écoutons des films. À tout les quelques jours, nous changeons d’endroit et allons à Grand Case pour revenir à Marigot quelques jours plus tard. Nous sommes simplement confortables à St-Martin et nous nous trainons les pieds. De plus, Danielle avait besoin de certains soins dentaires et cela nous donne une bonne excuse pour ne pas partir immédiatement. Par contre, nous ne seront pas capable de rester ici indéfiniment et avec Chocobo en vente et notre besoin de retourner travailler nous allons devoir, à un certain point, lever les voiles et de mettre le cap vers les Îles Vierges et par la suite vers les Bahamas. Entre temps, nous profitons de notre temps ici et continuons d’avoir du plaisir à observer les gens très souvent nous servir en Anglais et ce même après que nous leur ayons répondu en français! Ce doit être notre gros accent Canadien français qui leur fait croire que nous somme des gens qui essaient d’apprendre le français mais qui n’ont pas encore maîtrisé la prononciation :)













vendredi 3 février 2012

CHOCOBO EST À VENDRE!!!

MANTA-40 (1997)

$$$$ 249,900.000 $$$$$

Notre aventure arrivant à sa fin, nous devons passer à la partie déchirante de vendre Chocobo. Nous sommes présentement à mettre à jour notre page ‘’Bateau’’ avec la plus récente liste d’équipement et de photos. Vous pouvez nous contacter par email :