samedi 16 janvier 2010

Palmiers et Kunas.

Nous sommes finalement arrivés dans les îles de San Blas, lesquels forment un grand archipel au large du Panama. Les îles sont la plupart du temps couvertes de palmiers, relativement petites et seulement quelques mètres de haut. L’eau est claire et il y a des coraux partout. L’endroit serait un paradis sur terre si ce n’était des mouches de sable. Ces petits insectes sont les pires rapaces que nous connaissions et lorsque le vent se calme ces petits monstres volants envoient une légion complète sur le bateau pour un carnage. De la taille d’un grain de sel, ils sont à peu près impossibles à voir à moins d’être à la lumière du jour et avec un fond blanc. Comme les moustiques, ils frappent la nuit et passent sans problèmes au travers de nos moustiquaires pour venir nous dévorer tout rond durant notre sommeil. Ils ont beau être minuscules, leurs piqûres font mal en titi et les bosses qu’ils laissent piquent sans bon sang et dure plus d’une semaine. Au moment que j’écris ces lignes, j’ai au moins 100 de ces piqûres sur le corps en entier mais principalement sur les jambes et tout cela en une seule nuit durant laquelle le mot s’est passé qu’il y avait un buffet à volonté chez Chocobo! Par la suite, le vent s’est calmé dans l’archipel et nous avons eu seulement une ou deux piqûres depuis. Et évidement, c’est moi qui étais le plat principal alors que Danielle n’a eu que quelques piqûres!

Ici, vous pouvez voir Chocobo à l’ancre tout près de l’île de Porvenir. Pour les messieurs qui lisent ce blog, prenez note que Chocobo est le voilier avec des couverts jaunes et qui est localisé dans le centre de la photo. Si vous concentrez finalement votre attention à cet endroit, vous allez finir par l’apercevoir!















Les habitants des îles de San Blas sont les indiens Kuna ayant leur propre gouvernement semi-autonome après une entente avec celui du Panama. Les Kunas appel en fait l’archipel Kuna Yala et ils vivent, la plupart du temps, de façon très traditionnelle bien que quelques fois nous pouvons en voir parler sur leur téléphone cellulaire et apercevoir des antennes de télévision ici et là. Au moins, ils pourraient utiliser des cellulaires traditionnels faits de coquilles de noix de coco et de feuilles de palmier! Ici, vous pouvez voir l’île de Wichubhuala laquelle est entièrement couverte par le village. Il y a même des maisons qui sont bâties sur des pilotis, ce qui est assez intéressant étant donné que la plupart des îles sont inhabitées. Nous les voyons à tous les jours, pagayant dans leurs petits bateaux creusé à même un billot de bois. Certains utilisent une petite voile alors que d’autres utilisent tout simplement le bon vieux moteur hors bord. Je présume qu’il s’agit de moteurs traditionnels aussi!

Avec des coraux et des haut fonds partout, la mer est très généreuse et nous pourrions pêcher au harpon pour gagner notre souper mais à quoi bon faire ce que les Kunas excellent et qu’ils sont près à vous vendre des crabes et des langoustes à pris fort raisonnables? Ici, nous avons acheté ces cinq langoustes pour $10 et le crabe, un peu plus dispendieux, pour $5. Ça ma pris une éternité pour extraire la viande du crabe mais la crème de crabe qu’on a fait avec était à se rouler par terre! Les langoustes, elles, ont fini dans la fondue que nous nous sommes faite pour mon 43ième anniversaire et dans des avocats farcis que Danielle aime tant. Une petite note à propos des prix. Les prix que nous avons payé ne sont peut-être pas très élevés à comparer à ce que l’on paie en Amérique du Nord mais selon les normes panamiennes, un crabe à $5 c’est un peu cher. Nous aurions pu négocier les prix à la baisse mais considérant que les Kunas nous laissent venir dans leurs îles sans aucunes restrictions et qu’ils nous accueillent chaleureusement avec de grand sourires, payer un peu plus cher et contribuer à leur économie locale afin leur permettre de se procurer les choses essentielles que les îles ne leur donne pas ce n’est pas vraiment un gros prix à payer.

Ici, on voit un groupe de Kunas passant dans leur bateau de bois. Souvent, ils s’arrêtent à notre bateau pour nous vendre des choses telles que du crabe, des langoustes, du poisson ou des molas. Les molas étant des pièces de tissus sur lesquelles sont brodés ou cousus des motifs très artistiques et complexes. Nous en avons acheté un et il fera un souvenir unique et authentique de la région. Un autre point qui est intéressant c’est que les enfants à bord de ces bateaux nous demandent presque systématiquement des ‘’caramelos’’, ce qui est tout simplement des bonbons. Évidement, on ne peut pas résister et on leurs en donne tout le temps.