jeudi 17 décembre 2009

La côte colombienne.

Suivant notre décision de naviguer la côte colombienne pour nous rendre au Panama, nous avons commencés par un passage d’Aruba jusqu’à un mouillage protégé par le Cabo de la Vela lequel veut dire Cap de la Voile et croyez-moi il mérite bien son nom. L’endroit est en effet bien protégé mais seulement des vagues et non pas du vent. Le vent ici n’est pas seulement une brise rafraichissante mais carrément une ressource naturelle! Étrangement, les colombiens ne semble pas l’exploiter puisque nous n’avons vu aucune éoliennes dans les environs. Nous sommes arrivés au milieu de la nuit et sommes partis juste avant le couché du soleil le jour même mais durant ce bref séjour nous avons eu tout le vent dont nous avions besoin pour nous refroidir. Durant toute la journée, le vent s’est maintenu au dessus de 20 nœuds mais heureusement notre ancre à tenu bon sans broncher. Un autre détail intéressant est que durant notre passage vers Cabo de la Vela, nous avons établi un record de vitesse à bord de Chocobo avec une vitesse moyenne de 7.5 nœuds d’où la raison de notre arrivée à 4 :00 du matin! Normalement, notre vitesse moyenne est plus entre 5.5 et 6.0 nœuds tout spécialement lorsque nous sommes chargés comme nous le sommes présentement.

Notre destination suivante est un endroit du nom de Five Bays (Les cinq baies) et comme son nom le dit, il s’agit de cinq baies s’étalant côte à côte comme les trous entre les orteils d’un pied géant à six orteils qui se tiendrait sur la côte colombienne. Nous avons mouillé l’ancre dans la deuxième baie en partant de l’ouest entre deux orteils bien protégé des vagues et du vent extérieur par les collines couvertes de forêt colombienne entourant la baie. Je dis le vent extérieur parce que cette baie possède plusieurs attraits plutôt intéressants dont l’un d’eux étant de fortes bourrasques à l’intérieure de la baie crées par les vents passant entre et par-dessus les collines environnantes et prenant la forme de tourbillons se déplaçant dans toutes les directions et ce tout spécialement la nuit. Les bourrasques en question atteignent souvent jusqu’à 35 nœuds en moins d’une seconde et durent environ 3 secondes. Nous pouvons être sur le pont avec presque pas de vent puis voir un frisson noir sur l’eau, crée par la bourrasque, s’approchant de nous rapidement sur le côté. Uh-oh! À ce moment-là, comme si quelqu’un avait allumé un ventilateur géant, le vent nous frappe de plein fouet générant un bruit emprunté directement du fin fond de l’enfer. Deux à trois secondes plus tard, tout est terminé et le bateau, la plupart du temps, n’a même pas le temps de bouger. Puis, 5 à 15 minutes plus tard le manège recommence. La première nuit, nous étions certain que l’ancre allait glisser et que le bateau allait se fracasser sur la berge rocheuse, ou bien que nous allions mourir ou quelque chose du genre mais à notre grande surprise l’ancre semblait être prise dans le béton et le bateau n’a pas bougé d’un pouce pendant les plusieurs jours que nous avons passé dans la baie à attendre une fenêtre météo propice pour continuer notre chemin. Mais les bourrasques de l’enfer ne sont pas la seule chose intéressante ici. Durant le jour, lorsque le vent est plus calme nous pouvons apercevoir des dizaines de papillons blancs voler tout près de la surface de l’eau. La nuit, la baie devient une incroyable baie phosphorescente avec des milliards de planctons brillant lorsque l’eau environnante est perturbée. Lorsque le vent devient particulièrement fort au milieu de la nuit, nous allons à la proue pour s’assurer que l’ancre tient bien. Cela est assez facile puisque la chaine en entier et les deux cordes qui la tiennent brillent d’un vert clair alors que le bateau glisse dans l’eau en réponse au changement du vent. Lors d’une soirée sans lune, j’ai plongé à l’eau avec Danielle qui me surveillait d’en haut, elle n’aime pas beaucoup se baigner dans le noir, et comme nous l’avons vécu dans la baie phosphorescente à Puerto Rico mes bras et mes jambes se sont mis à briller de milliers de petites lumières vertes à chaque fois que je les bougeais dans l’eau. Il s’agit d’une expérience assez difficile à décrire puisqu’il faut la vivre pour vraiment saisir la féerie de la scène. Je me sentais un peu comme une fée de lumière aquatique mais avec des cheveux courts, une barbe mal rasée et des jambes poilues!

Finalement, après une semaine d’attente nous avons une fenêtre météo propice pour continuer d’avancer et nous avons fait un dernier arrêt à la petite ville balnéaire de Rodadero qui est principalement fréquentée par les touristes colombiens. Il s’agit d’une belle longue plage avec des hôtels enlignés comme les gardiens géants de l’économie locale. La présence d’un supermarché bien garni est une bénédiction qui nous a permis de renflouer nos fruits et légumes et de nous permettre de relaxer en marchant sur la plage avec une foule dessus. Être en un endroit isolé tel que Five Bays est bien mais après un bout de temps il est bon d’avoir un bain de foule avec plein de gens surtout lorsqu’ils sont tous en bikinis!
Pour ceux qui lisent ce blog régulièrement, prenez note que nous nous dirigeons présentement dans l’archipel de San Blas et prévoyons y rester pendant environs trois semaines. Ces îles sont très sauvages et les indien Kuma qui y vivent sont très traditionnels. Nous ne croyons pas que l’internet haute vitesse fasse partie de la tradition et en l’occurrence il est très probable que nous ne puissions publier d’article avant un bon bout de temps. Malgré tout, vous pouvez toujours suivre nos déplacements en cliquant sur le bouton ‘’Ou sommes-nous’’. Encore une fois, rappelez-vous que la carte sur le côté de la page ne peut pas être mise à jours tant que nous n’avons pas d’internet alors que l’autre est mise à jour à l’aide de notre radio HF à chaque déplacement.

Arrivé en Colombie

Nous sommes arrivés en Colombie à 4 heures du matin le 7 décembre 2009 après une randonné de nuit longue de 148nm en provenance d’Aruba. Le courant aidant, nous avons établis un nouveau record de vitesse à bord de Chocobo avec une vitesse de croisière moyenne de 7.5 nœuds, d’où la raison de notre arrivée à Cabo de la vela durant la nuit. Si vous vous demandez quel est ce drapeau jaune, il s’agit du drapeau représentant la lettre Q dans l’alphabet maritime de drapeaux. Le drapeau jaune représente la quarantaine et doit être hissé dès que l’on entre dans un pays et ce, jusqu’à ce que les procédures d’entrée à la douane et à l’immigration aient été règlées.

vendredi 4 décembre 2009

Aruba et changement d’itinéraire.

L’île d’Aruba est une destination populaire pour les touristes et lorsque nous sommes allés à Oranjestad il y avait quatre bateaux de croisière géants amarrés aux quais du port. La capital Oranjestad est appelée par certain Las-Vegas on the Beach et aussitôt que nous avons mis le pied à terre nous avons compris pourquoi. Les hôtels, les casinos et les marchés pour touristes remplissent la rue principale qui s’étend le long du bord de mer. Mais nous n’avons plus vraiment beaucoup d’intérêts pour ce genre d’activité et nous sommes allés seulement une journée à terre pour marcher et acheter des fruits et légumes frais. Le reste de la semaine, nous sommes restés tranquille sur le bateau en attendant notre fenêtre météo pour continuer notre voyage.
Il semble que nous ayons finalement une fenêtre météo pour quitter Aruba mais malheureusement, nous ne pourrons pas suivre notre plan original qui consistait à naviguer directement vers les îles de San Blas au Panama. À la place, nous allons suivre la côte colombienne et nous rendre soit à Carthagène ou bien couper directement aux San Blas une fois que nous sommes assez loin. Pour comprendre notre décision, vous avez besoin de sortir votre Atlas et regarder la carte de la Colombie. À l’extrémité nord-est du pays, il y a une énorme péninsule qui s’étend dans la mer des Caraïbes et qui porte le nom de Péninsula de la Guajira. Pour faire une histoire courte, le vent arrivant de l’est frappe la péninsule ainsi que la partie nord du Venezuela créant un effet de cap et accélérant l’air qui lui arrive dessus. Le résultat est une zone permanente de vents très violents située sur la partie ouest de la péninsule et très dangereuse à traverser. Après avoir discuté avec d’autres navigateurs et lu sur le sujet, nous avons décidé qu’il serait plus sécuritaire de suivre la côte colombienne, malgré sa mauvaise réputation, et d’arrêter à quelques endroits le long du chemin plutôt que d’aller traverser un enfer certain plus au large.

mardi 1 décembre 2009

Arrivé à Aruba


Nous sommes arrivés à l’île d’Aruba, laquelle fait partie des Antilles Néerlandaises, le 28 novembre 2009 après une agréable voile de 55nm en provenance de Curaçao. Ici, à Aruba nous attendons notre fenêtre météo pour traverser aux îles de San Blas au Panama. D’après les derniers rapports météo il semble que nous n’ayons pas de belle fenêtre avant au moins une semaine.

jeudi 26 novembre 2009

De retour à l’eau

Vous aurez probablement remarqué que nous n’avons pas publié beaucoup sur notre blog dernièrement mais honnêtement, il n’y avait pas vraiment grand-chose à dire puisque durant le dernier mois nous avons intensivement travaillé à refaire une beauté à Chocobo pendant qu’il était sur le sec. Mais le voilà enfin de retour dans l’eau, après que nous ayons sablé la vielle peinture de la coque et appliqué une couche d’après et deux couches de peinture anti-algues afin d’empêcher tous les organismes vivant dans l’eau de transformer nos coques en véritables récifs mobiles. Nous avons aussi nettoyé en profondeur la partie supérieure des coques au dessus de la ligne de flottaison et appliqué 6 couches de Poli-Glow, un polymère liquide qui protège la fibre de verre contre les rayons du soleil et de l’eau, et qui rend la surface brillante comme de la cire. Ces deux tâches peuvent paraîtres banales à première vue, mais vous n’avez pas idée de la grandeur de la surface qu’il y a sur un catamaran. À un certain point, j’avais l’impression de peinturer l’extérieur de ma maison avec une brosse à dent en plus d’avoir une température moyenne, durant la journée, d’environs 45°C (113°F) avec le facteur humidex. Certains jours, nous pouvions boire et transpirer jusqu’à 4 litres (1 gallon) d’eau par jour! Pour ces travaux, nous sommes passés au travers de 5 bouteilles de Poli-Glow, 1 gallon de peinture d’après et 4 gallons de peinture anti-algues Micron-66 laquelle coute $359.00 le gallon. Ouch!!! Mais laver et faire briller le bateau n’est pas tout ce que nous avons fait. Nous avons aussi un nouveau foc flambant neuf (c’est la voile en avant du bateau qui est recouverte par le couvert jaune) puisque l’ancienne voile commençait à se déchirer de toute part, probablement par désespoir et pour en finir une fois pour toute avec la chaleur intolérable du sud des Caraïbes. Danielle nous a aussi ravitaillés en nourriture après que nous ayons presque tout vidé avant de partir au Pérou, burp! Pour cela, elle a dû acheter pour plus de $1600.00 d’épicerie et voyager chaque jour jusqu’au supermarché. Mais la chose la plus extraordinaire, c’est qu’elle ait réussi à tout rentrer dans le bateau. Ah! Qui n’a jamais rêvé de dormir dans son lit juste à coté d’une boite de Corn Flakes? Mais non, je plaisante. Nous n’avons pas eu à mettre de panier d’épicerie dans notre lit pour les faire rentrer mais nous avons quand même vue d’autres navigateurs le faire puisqu’ils ne pouvaient pas trouver d’autre place de rangement pour toutes leurs affaires. En passant, une place de rangement sur un bateau c’est grosso-modo n’importe quel trou que vous pouvez trouver assez grand pour y mettre l’objet que vous avez désespérément besoin de ranger en quelque part. Ainsi, le bateau en entier se transforme en une armoire géante avec des affaires rangées dans chacun des petits trous. Si vous êtes chanceux, les choses de même type seront placées au même endroit mais ce n’est souvent pas le cas. C’est ainsi, que vous retrouverez nos jumelles de navigations dans le même panier que nos coupes à vin ou bien les contenants de farines rangées à coté des bacs de peinture et de pièces de rechanges des moteurs!
Mais maintenant que le bateau est fin prêt et que nous avons de la nourriture amplement pour les 4 prochains mois, nous sommes prêts à naviguer de nouveau. La saison des ouragans étant maintenant terminée dans les Caraïbes, nous allons nous diriger vers l’ouest en s’arrêtant brièvement à l’île d’Aruba puis à l’archipel de San Blas dans le nord du Panama. Pour ce voyage nous sommes un peu nerveux puisque le trajet entre Aruba et les San Blas prendra 4 jours et 4 nuit, faisant de ce passage le plus long de notre voyage jusqu’à maintenant.

jeudi 19 novembre 2009

Le bon lutin du bateau.

Nous n’arrivions pas à croire que nous ayons réussi à prendre une photo du bon lutin qui vit sur Chocobo. Tout le monde sait qu’ils existent mais jamais personne n’a jamais réussi à en prendre un en photo ou même simplement à en voir un! Laissez-moi vous expliquer un peu ici. Tous les marins savent que sur chaque bateau vivent deux lutins. Le premier c’est le mauvais lutin et le jeu préféré de ce garnement est de briser les choses sur le bateau. La petite créature est méchante et extrêmement habile à se cacher dans tous les petits racoins du bateau afin que vous ne puissiez l’attraper et le jeter par-dessus bord. La nuit, il va grignoter les fils des équipements électroniques de telle sorte que la prochaine fois que vous utilisez un équipement, qui fonctionnait parfaitement la veille, soudainement il ne marche plus et cela évidement arrive lorsque vous être en train d’essayer de lever l’ancre ou bien de hisser une voile avec un winch électrique qui soudainement devient manuel! Nous savons tous très bien que les choses ne brisent pas par elle-même comme ça et sans raisons, la seule explication c’est le mauvais lutin du bateau. Mais des fois, le mauvais lutin du bateau s’ennuis de briser des choses et il devient alors plus sophistiqué. Il ira, par exemple, jouer avec les fils du réfrigérateur pour qu’il s’arrête de fonctionner mais que aussitôt que vous commencez à regarder la source du problème il se remettra à fonctionner parfaitement! Ou bien, il ira mettre du sel dans le bouton du gaz de votre BBQ pour qu’il reste bloqué et ne tourne plus. D’autres fois, lorsque vous êtes en route, il s’infiltrera dans la boite de contrôle du pilote automatique et fera tourner la boussole ce qui fera soudainement tourner le bateau de 90° et cela sans raisons apparente. Et là, je ne commencerai pas à parler de ce qu’il fait quand il décide d’aller dans le compartiment à moteur sinon j’en aurai pour deux pages!Mais cette photo n’est pas celle du mauvais lutin du bateau mais bien celle du BON lutin du bateau. Ce lutin est l’opposé du mauvais lutin et il répare les choses que le mauvais lutin a brisées. C’est un lutin très occupé et il travaille probablement autant que les lutins du père Noël. À tout instant, le bon lutin travaillera à ouvrir les murs du bateau afin d’accéder les instruments brisés et essayera de figurer ce que le maudit mauvais lutin a fait cette fois-ci. Il ira s’engouffrer dans le compartiment à moteur dans des positions toutes aussi croches ou pénibles les unes que les autres ou bien il se retrouvera avec les pieds dans les airs et la tête rentré dans un racoin afin d’essayer d’accéder à une pièce de la plomberie qui évidement n’est jamais dans un endroit pratique et accessible, ben non! Mais pour faire ses réparations, le bon lutin a besoins d’argent. Alors, sans que vous vous en rendiez compte ou que vous ne puissiez faire quoique ce soit, il y soutirera de votre portefeuille une couple de milliers de dollars comme par magie pouf, pu là! Une particularité ici à ce sujet, c’est que les montants qu’il vous prend sont toujours en milliers de dollars jamais $8.99 ou bien $34.99 ça serait ben trop beau voyons! Dans ce cas-ci, nous l’avons attrapé en photo alors qu’il s’en allait sabler la vielle peinture sur la coque du bateau et comme la peinture est verte et que lorsque l’on sable la poussière nous recouvre en entier, à la fin de la journée il était rendu un petit lutin vert!

dimanche 1 novembre 2009

Au revoir Pérou.


Pour les deux dernières semaines de notre voyage au Pérou, nous avons décidé de prendre les chose de façon relaxe et de passer environ une semaine à Arequipa, que nous avons adorée lors de notre descente vers le sud, et la dernière semaine à Lima où nous avons encore des parties de la ville que nous voulons visiter et tout spécialement le secteur de Miraflores d’où cette photo à été prise. En tout et partout, ce voyage fut incroyable et nous avons vu des choses et des paysages que nous ne retrouverons probablement nul part ailleurs. Les gens du Pérou sont gentils et paisibles. En aucun temps, avons-nous eu l’impression d’être en danger et ce même lorsque nous allions dans les quartiers soit disant moins recommandables. Le pire que nous ayons rencontré étant probablement les vendeurs de rue essayant de gagner quelque chose pour vivre en nous vendant leurs bricoles. Nous avons visité, à notre vitesse, deux grand pays pendant un voyage qui dura 55 jours pendant lesquels nous avons été malade 3 fois, couché dans 6 autobus et 13 auberges différents et le tout nous a couté à peu près $4600.00 plus $1300.00 pour les billets d’avion. Cela représente moins qu’un voyage de deux semaines en formule tout inclus dans les Caraïbes. Plus bas, nous vous présentons certaines des dernières choses que nous avons faites ou vues dans ce beau voyage.











Une chose que nous voulions définitivement essayer avant de quitter le Pérou était de gouter au fameux ‘’guy’’ (prononcé gou-i) lequel est essentiellement un cochon d’inde! À Arequipa, nous avons choisi un restaurant chic et dispendieux où ils servent ce plat typique du Pérou. Eh! Quand on doit manger un rat, on est aussi bien de le manger avec classe non? En fait, après notre retour au Pérou nous avons décidé de dépenser un peu plus sur la nourriture afin d’avoir un peu plus de qualité question de donner un peu de repos à nos systèmes digestifs après un mois et demi de mauvais traitements. Le cochon d’inde n’était pas mal mais le petit rongeur n’avait pas beaucoup de viande sur les os et j’aurais bien apprécié qu’ils coupent la tête avant de me le servir. En passant, ça goute vraiment comme le poulet! Pour ce qui est du large sourire de Danielle, il n’est pas clair si elle est heureuse d’avoir de la meilleure nourriture, elle a pris une succulente et tendre escalope de veau, ou si elle rit tout simplement de moi et de mon rat!

Arequipa est entourée par trois volcans dont le magnifique mont Misti. Danielle désirait le grimper mais le hic c’est que pour escalader ce sommet de plus de 5800m (19,000pieds) d’altitude il faut normalement au moins deux jours à partir de sa base et un très bon équipement. Nous sommes donc parti de notre hôtel au centre d’Arequipa et nous sommes rendu jusqu’au pied du volcan. L’aller-retour nous a pris plus de 6½ heures avec de bonnes grosses ampoules sur les orteils en bonus!


Sur notre retour du mont Misti, Danielle à aperçue cette grosse bibitte bizarre sur le sol. Elle s’est écriée ‘’Oh mon dieu Roger, regarde cette bibitte. Peux-tu bien me dire ce que c’est?’’ Nous avons regardé ébahis l’insecte en questions pendant quelques secondes jusqu’à ce que je le retourne et que nous réalisions qu’il s’agissait ….. d’un jouet en plastique! Pour ce qui est de l’expérience ethnologique exotique, on repassera ;-)

Lors de l’une de nos nombreuses explorations à pied d’Arequipa, nous avons croisé le département de biologie d’une Université où ils semblent garder des spécimens de leur étude directement sur le terrain d’en avant! Au moins, ils ont trouvé une façon écologique de tondre le gazon et le fertiliser en même temps


Le trajet en autobus, d’Arequipa à Lima dure 15 heures et nous avons décidé de faire ce voyage de nuit dans cet autobus ultra confortable dans lequel les bancs se penchent complètement à l’horizontale. Vous devez penser que nous avons payé $200.00 pour cela? Pas du tout, ce voyage en classe exécutive offert par la compagnie Flores ne coûte que s/100.00 ou $33.00 par personne. Demandez aux autobus Voyageur de battre cela!


En regardant les photos de notre site WEB, on pourrait penser que tout le monde ici est pauvre, porte des vêtements typiques et vit dans des maisons de boue. Évidement, il n’en est rien du tout. Le Pérou est en fait relativement bien développé, un peu moins pour la Bolivie, et il y a de grandes parties dans les grandes villes où les gens vivent comme n’importe qui dans les pays développés avec de grands édifices modernes, portant des jeans et T-shirts ou des habits et cravates. À certains moments donnés, si ce n’était pas de l’architecture unique et des traits physiques de la population on ne saurait même pas que nous sommes en Amérique du sud. Mais comme dans bien des pays, il y a un clivage important entre ceux qui sont riches et ceux qui sont moins fortunés et il n’est pas clair ce qui détermine de quel coté de la clôture un péruvien se retrouvera. Par contre, il est clair qu’il y a dans ce pays une énergie positive très forte dans la population qui nous fait penser qu’ils ont beaucoup d’espoir d’avoir une vie meilleure et qu’ils sont prêt à travailler très fort pour l’obtenir. Malheureusement, pendant notre court séjour de deux semaines que nous avons passé en Bolivie nous n’avons pas ressenti cette énergie dans la population. Nous pension au début que peut-être c’était dû a notre fatigue mais dès notre retour au Pérou cela nous a sauté à nouveau au visage. Pour des raisons qui nous échappent, les gens au Pérou sont beaucoup plus motivés qu’en Bolivie comme si les boliviens avaient abandonnés d’espérer pour quelque chose de mieux. À tout le moins, c’est le sentiment que nous avons ressenti et espérons que nous avons tord à ce sujet.

Cette dernière photo montrant les falaises de Lima en dit plus qu’il ne paraît à première vue. Premièrement, elle nous montre la splendeur des paysages que l’on retrouve partout au Pérou. Puis, les grands édifices nous montrent que les péruviens ont leur place ici et qu’ils forment une grande société forte et extrêmement fière de ce qu’elle est. Finalement, le couvert de nuage au dessus de la ville de Lima est simplement un fait de la nature dans la capitale du pays. À Lima, il n’y a simplement pas de soleil. Pour des raisons météorologiques particulières, la ville est presque en permanence couverte de nuage et le soleil ne se montre que pour de brefs moments et non sans être quand même partiellement caché par une mince couche de nuage. Ceci, avec l’environnement aride des déserts du sud ou la jungle sans pitié du nord sont probablement des signes que rien ne sera jamais facile pour les gens de ce pays des extrêmes.

vendredi 30 octobre 2009

Le transport à Puno.

Nous sommes maintenant sur notre retour en direction de Lima d’où nous allons prendre l’avion de retour à la fin du mois. Notre plan initial, était de voyager en autobus de Potosi, en Bolivie, directement à Arequipa au Pérou, ce qui représente presque 24 heures de voyagement. Mais une caractéristique des autobus au Pérou, et spécialement en Bolivie, est que les choses arrivent rarement comme elles étaient prévues au départ. Par exemple, si vous achetez un ticket avec la compagnie ABC pour le bus de 8 :00 il y a de fortes chances que vous vous retrouviez sur un bus opéré par la compagnie XYZ et quittant le terminal à 10 :00 avec un transfert dans une ville ou vous aurez de la difficulté à prononcer le nom. Si vous êtes chanceux, ce bus ira peut-être dans la même ville que votre bus initial! Il n’y avait pas de route directe de La Paz à Arequipa et nous avons donc pris un ticket avec un transfert dans la petite ville de Puno au Pérou sur les berges du lac Titicaca. Mais évidement, les choses n’allaient pas se passer ainsi et un délai plus long que prévu aux douanes péruviennes nous a fait manquer notre correspondance à Puno. À ce point, nous étions complètement épuisés et plutôt que de prendre le prochain autobus du soir nous avons décidé de passer la nuit à Puno et de prendre le premier bus le lendemain matin. La beauté de ce système déréglé, c’est qu’ils sont tellement habitués à ce que rien ne fonctionne comme prévue qu’ils peuvent changer vos billets ou réarranger votre itinéraire en deux temps trois mouvements et sans coûts supplémentaires. C’est ce que j’ai appelé la désorganisation institutionnalisée dans un article précédent. Nous avons simplement appris à l’utiliser à notre avantage ;-)

Mais la beauté de cet imprévu c’est qu’il nous a donné l’occasion de voir Puno que nous n’avions pas visité lors de notre passage en direction de la Bolivie. On trouve à Puno des moyens de transports particuliers que nous n’avons pas vus ailleurs au Pérou ou en Bolivie et nous ne voulions pas rater notre chance de les essayer. Le premier, c’est cette moto modifiée avec la roue arrière remplacée par une cabine et un essieu à deux roues. Je ne sais pas comment on les appelle ici mais on leur a donné le nom de Put Put et l’impression que l’on a à l’intérieur est assez intéressant et difficile à décrire. Bien que la cabine est assise sur un essieu et deux roues, la structure en tant que telle est plutôt instable et se balance d’un coté à l’autre à chaque tournant, sous les rires de Danielle, qui se fait un fun noir, et le puff puff du moteur sous-dimensionné qui tente tant bien que mal de prendre de la vitesse dans les rues bondées de Puno. C’est un peu comme un tour de manège mais dans une canne de pois et à notre grande surprise nous sommes arrivés sains et saufs après une course de 15 minutes qui en a parue une demi-heure!

Après un bon repas et une bouteille de vin, il était temps de retourner à l’auberge. Pour ce faire, nous avons grimpé dans le deuxième moyen de transport particulier à Puno; le tricycle! Vous en avez probablement vu dans des endroits touristiques durant l’un de vos voyages mais ici il s’agit d’un vrai moyen de transport public utilisé par tous le monde. Nous pensions avoir tout vu après le Put Put mais c’était avant de faire un tour là-dedans! Au moins, dans l’autre nous avions un sentiment psychologique de protection offert par la canne de tôle et de toile recouvrant la moto. Mais ici rien, seulement les petites barres faisant office de barres de protection alors que nous défilions dans les rues encore plus bondées de Puno. Il est également bon de se rappeler que Puno est située à plus de 4000 metres (13,000pieds) d’altitude que ça ne fait pas beaucoup d’air pour le pauvre chauffeur! En ce qui a trait à nous deux, disons que l’épuisement jumelée à l’air raréfié ont fait que la bouteille de vin nous a tombé dessus comme une poche de brique sur la tête. Maintenant, Danielle a vraiment du fun et si vous connaissez Danielle vous connaissez surement sont rire lequel est hautement contagieux pour tout le monde autour. Ces photos montre le chauffeur sérieux et sans rire mais croyez-moi il n’était pas comme cela durant la randonné. Il riait lui aussi, de même que les piétons autour et les passagers de cet autre tricycle qui nous dépassait alors que nous roulions sur un boulevard de trois voie de large et avec lesquels Danielle faisait semblant que nous faisions un course ensemble! Même si nous ne roulions pas très vite, nous avions l’impression d’être éjectés de notre siège à chaque bosse dans la rue. Ce fut une balade très amusante et nous le recommandons à quiconque visite Puno.

dimanche 25 octobre 2009

Un aperçu de la vie en Bolivie.

Nous sommes restés moins de deux semaines en Bolivie et durant cette période nous avons vu plusieurs choses intéressantes que nous désirons partager avec vous. Évidement, dans un si court intervalle de temps nous ne pouvons pas prétendre savoir comment les gens vivent et pensent en Bolivie et ce que nous vous présentons ici n’est qu’une toute petite tranche de la société Bolivienne beaucoup plus importante et riche en soit. Cette première photo parle par elle-même. Les gens en Bolivie sont très religieux et cela se voit non seulement par la présence des nombreuses églises mais également par les nombreux signes religieux que l’on retrouve partout dans les taxis, les magasins ou les cafés Internet.
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Cette dame porte un habillement très typique que l’on voit non seulement à la campagne mais aussi en ville comme on peut le voir sur cette photo. Un autre aspect intéressant que nous avons remarqué est que très souvent ce sont les femmes qui transportent les choses en utilisant ces couvertures colorées sur leur dos. Très souvent, les bébés sont transportés de cette façon. Et parlant des hommes et des femmes, il y a une chose que nous n’avons pas encore comprise mais que nous avons vue très fréquemment. Dans les restaurants, les serveuses vont parler principalement, sinon seulement, à Danielle et ce même si, dans la plupart des cas, je me débrouille un peu mieux en espagnole. La jeune fille m’écoutera et prendra en note ce que je lui demande mais elle ne me regardera pas ou ne me répondra pas directement!

Les gens en Bolivie ne sont pas les plus riches du monde et pour construire leurs édifices, ils ont besoin de matériaux peu dispendieux. La façon la plus courante que nous ayons vu pour construire un mur, tout spécialement en campagne, est d’utiliser ces briques faites de terre et de paille. Si ma mémoire ne me trompe pas, il s’agit de la même technique qu’utilisaient les égyptiens il y 2000 ans pour faire leurs briques. À certaines occasions, nous avons pu avoir un aperçu de l’intérieur et grosso-modo ce que vous voyez à l’extérieur c’est à peu près la même chose à l’intérieur. La finition intérieure et les couleurs de peinture agencées c’est à la TV que ça existe ici!















L’une des activités principales que nous pratiquons dans ce voyage est de voyager en autobus d’une ville à l’autre. Ici, vous pouvez voir le terminal d’autobus de La Paz. Le marché du transport en Bolivie, et également au Pérou, est si développé que des dizaines de compagnies se dispute la part du gâteau. Ils sont centralisés dans ces grands terminaux où vous pouvez entendre les employés crier les différentes destinations offertes par leur employeur. Quelques-fois, une cliente entrant dans le terminal se fera assaillir par les ‘représentants’ des diverses compagnies lui offrant leurs services tous en même temps!

Les distances entre les villes peuvent être très grandes et dans bien des cas les routes ne sont pas pavées ce qui limite la vitesse des autobus. Nous privilégions les voyages de nuit puisque les trajets durent environ 10 heures et coutent à peu près $5.00 par personne.










Nous avons pris cette photo à la frontière entre la Bolivie et le Pérou. Ces gens enlèvent les œufs brisés des plateaux et on présume que les œufs sont destinés au marché Péruvien, de l’autre coté de la barrière.






















Alors que nous allions de Copacabana à La Paz, il nous est arrivé une expérience intéressante. L’autobus devait traverser l’un des bras du lac Titicaca et pour ce faire ils demandent en premier à tous les passagers de débarquer de l’autobus afin de prendre l’une des nombreuses navettes qui passe les gens d’une berge à l’autre. Mais étant donné notre espagnole très limité, tout ce que nous comprenions du chauffeur ressemblait à peu près à cela; ‘’Blah, bla terio es barque bla bla’’. En chinois, ça aurait été la même chose! Le chauffeur a vite abandonné et nous a simplement laissés sur l’autobus pour la traversée. À ce moment là, l’autobus est monté sur une petite barge propulsée seulement par un petit moteur hors bord de 50Hp. Dieu merci, qu’il ne ventait pas ce jour-là sinon je crois qu’on s’aurait retrouvé au milieu du lac!


Celle-là nous a vraiment frappées. Ce petit garçon dans la porte de l’autobus n’est pas un passager mais en fait travaille dans l’autobus en ce tenant là et en criant les différentes destinations pour attirer les clients. Cette photo a été prise au milieu de la matinée lorsque les enfants sont définitivement supposés être à l’école et bien sur il n’était pas le seul que nous ayons vu. Par contre, on ne dit pas ici que tous les enfants de la Bolivie sont exploités au travail. Nous avons vue une foule d’enfants déferler dans les rues, à la fin de l’après midi, vêtus de leur uniforme scolaire. Mais apparemment, ce n’est pas pour tout le monde!










Les gens sont définitivement intéressants en Bolivie mais il impossible de voyager dans ce pays sans être ébahi par la beauté de ces paysages. C’est beau et c’est haut. La majorité des régions que nous avons visitées étaient situées à plus de 4000m (13,000 pieds) d’altitude. À cette hauteur, le seul fait de monter un escalier nous rend à bout de souffle.

samedi 17 octobre 2009

Un désert de sel et les mines de Potosi.



Une chose à ne pas manquer en Bolivie est le grand désert de sel d’Uyuni. Il s’agit du plus grand désert de sel au monde et couvre apparemment plus de 7000 Km2. Nous avons admiré ce paysage irréel alors que nous conduisions pendant environ une heure au travers de cette immense surface blanche qui semblait ne jamais finir. Je ne sais pas exactement comment ce dessert s’est formé mais ce que vous voyez n’est pas de la neige mais bien du vrai sel! Certain résidents locaux vivant au abord du désert font encore la récolte du sel. Nous avons quitté le petit village d’Uyuni en direction du désert à bord d’un 4X4 mais la chose la plus amusante est que le désert en soit est très plat et n’importe quelle voiture aurait fait l’affaire. Le 4X4 était, selon moi, beaucoup plus pour sortir d’Uyuni où les rues sont tellement mauvaises qu’elles peuvent même concurrencer celles de Montréal!



Tout près de l’autre côté du désert, nous nous sommes arrêtés sur l’une des ‘’îles’’ qui se trouve juste au milieu du sel. Celle-ci, en particulier, est un parc national où nous avons pu observer ces cactus uniques dont certain sont vieux de plus de 1000 ans. Du haut de l’île, nous avions une vue superbe nous permettant d’apprécier pleinement l’immensité du désert.


Puis nous sommes allé au village de Potosi, bien connu pour ses activités minières. Durant des siècles, ce fut la plus grande réserve d’argent au monde et les espagnoles ont tout pris. Aujourd’hui, les mineurs autonomes de la région font uniquement l’extraction du minerai de zinc. La coutume, pour les visiteurs des mines, est d’acheter quelques cadeaux pour les mineurs d’une valeur d’environs 20.00 bols (1 bol = $0.14). L’idée est d’acheter des choses que les mineurs ont besoins pour leurs activités de tous les jours tels que des boissons, des cigarettes, des feuilles de coca avec catalyseur, de l’alcool ou de la dynamite. Oui oui, j’ai bien dit de la dynamite! Voyez-vous, la dynamite est en vente libre dans les rue de Potosi et pour 15.00 bols ($2.14) nous avons pu acheter un bâton de dynamite, un détonateur, une mèche de 4 secondes et un sac de nitrate d’ammonium qui amplifie l’effet de l’explosion. Eh, quand dans votre vie avez-vous la chance d’acheter de la dynamite??? On ne pouvait pas passer à côté de celle-là! Nous avons également acheté une grosse bouteille de boisson gazeuse pour 5 bols.

Ceci est l’entrée de la mine que nous avons visitée et la deuxième photo montre un mineur poussant son wagon utilisé pour transporter le minerai. Plein, ce wagon peut peser jusqu’à 1000Kg (2200lbs) et est poussé par trois hommes. Si vous pensiez que vous étiez des hommes et que l’environnement du bureau était difficile, vous avez besoins de parler à l’un d’eux, bande de moumounes! Et cela m’amène à parler de l’un des cadeaux que j’ai mentionné un peu plus haut et que vous n’avez probablement pas saisi complètement, c'est-à-dire les feuilles de coca et le catalyseur. La feuille de coca est couramment cultivée au Pérou et en Bolivie et représente une grande part de revenue pour les cultivateurs. Bien sur, vous pensez naturellement à l’exportation de la cocaïne faite à partir de la feuille de coca, laquelle représente une bonne part des revenues, mais pas nécessairement la plus grosse. La feuille de coca en elle-même est très inoffensive et lorsque infusée dans de l’eau chaude, elle a un effet pharmaceutique similaire à la caféine que l’on retrouve dans le thé ou le café. C’est ainsi qu’on fait le fameux ‘’mate de coca’’, un simple thé de coca, qui est très bon soit dit en passant. Pour obtenir de la cocaïne, il faut apparemment combiner la feuille de coca à un catalyseur et à un électrolyte lesquels, bien sur, sont en vente libre à Potosi! Les mineurs ne mangent pas vraiment durant leur quart de travail de 12 heures mais ils ont par contre toujours une grosse boule de feuille de coca dans l’une de leurs joues de laquelle il en tire le jus pendant quelques heures. Mélangé au catalyseur et leur salive faisant office d’électrolyte, ils peuvent continuer toute la journée sans sentir la douleur, la fatigue ou la faim!

Lorsque l’on passe notre vie dans un trou à rat et sans éducation on devient nécessairement très superstitieux. Voici Tio (j’espère que l’orthographe est correcte) le dieu des mines. Une fois par semaine, les mineurs se rassemblent devant lui pour une cérémonie très spéciale. Ils offrent à Tio deux cigarettes, qu’ils placent et allument dans sa bouche, puis déposent des feuilles de coca dans ses mains et sur lui et finalement versent de l’alcool à %96 sur lui et surtout sur son pénis que vous pouvez voir en érection entre ses jambes. Le raisonnement ici est assez simple. Tio a une femme, Patchamama qui est la déesse de la terre et de tout ce qui nous entoure. En versant de l’alcool pur sur le membre de Tio, les mineur espèrent que lorsque Tio ira faire l’amour à Patchamama il fertilisera la terre de minerai pur. Je me demande vraiment comment on n’a jamais pensé à cela avant???

Ce mineur creuse le minerai d’une veine de zinc qu’il exploite présentement. La veille, il a fait exploser cette section de la galerie mais l’explosion n’a pas été très bonne et il n’en retirera pas beaucoup de minerai. Il était donc très content lorsque nous lui avons donné la dynamite, le détonateur et la mèche puisqu’il devra faire une autre explosion le lendemain. Sachant qu’une explosion requière entre 6 et 7 bâtons de dynamite, cela veut dire qu’une explosion coûte environ 100 bols ($14.00) mais un mineur fait un peu plus de 50 bols ($7.00) par jour et il doit payer pour son équipement. Encore une fois, vous pensez vraiment que vous avez une vie misérable? Si nous avions su ce que nous allions voir là-dedans, ce n’aurait pas été un seul bâton de dynamite que nous aurions acheté mais bien 10! Rappelez-vous que le zinc que ces gens extraient fini dans nos vis, nos fils électriques ou bien dans la soudure utilisée dans tous les appareils électroniques que nous utilisons. Avec une espérance de vie de 45 ans, ces hommes passent leur vie dans un trou pour nous permettre de regarder notre TV, jouer à notre Playstation ou de parler sur notre cellulaire. Pensez-vous vraiment que notre bâton de dynamite à $2.00 était vraiment suffisant pour ce qu’ils nous donnent en retour?

mercredi 14 octobre 2009

Arrivé en Bolivie

Nous sommes arrivés en Bolivie le 6 octobre 2009 après un voyage en autobus de 9 heures en provenance de Cusco jusqu’au petit village de Copacabana sur les berges du lac Titicaca.

lundi 12 octobre 2009

Ha! Finalement, le seul et l’unique Machu Picchu.

Lorsque l’on pense à l’Égypte on pense aux pyramides. Lorsque l’on pense au Pérou c’est la cité perdue des Incas de Machu Picchu qui vient immédiatement en tête. Enfin, perdue jusqu’à ce qu’elle soit redécouverte au début du siècle dernier et devienne aujourd’hui l’attraction touristique principale du Pérou. Mais avant que je vous dise ce que Machu Picchu est aujourd’hui, laissons nous rêver un peu avec ces photos de carte postale de la grande cité Inca perdue pendant des siècles perchée sur le dessus de cette colline faisant partie de la grande montagne de Machu Picchu.
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Qui n’a pas rêvé d’enfiler son sac-à-dos et de partir à pied dans la forêt vierge du Pérou pour atteindre cette légendaire cité Inca que l’on croyait être la dernière cité où les derniers Incas se seraient réfugiés avec tous leurs trésors et richesses après l’invasion des conquistadores? Oui bon, aucun trésor ou richesses de quelque sorte que ce soit ne fut trouvé dans cette cité mais grâce à sa position géographique elle a été laissée intacte pendant plus de trois siècles et nous pouvons toujours voir les murs de pierres assemblés avec des outils rudimentaires et laissés ainsi durant toutes ces années. Le fait est, que toutes les autres ruines Inca du Pérou ont été soit à moitié détruites par les espagnoles ou bien partiellement désassemblées par les gens locaux qui avaient besoins des pierres pour des constructions plus récentes. Machu Picchu, elle, est comme elle était lorsqu’elle a été abandonnée par les Incas pour des raisons inexpliquées. Les zones agraire, résidentielle et les temples peuvent maintenant être visités par les aventuriers qui ose pénétrer la cité perdue! Ok, on ne poussera pas trop quand même. Lorsqu’elle a été trouvée, il y a un siècle de cela, la ville était entièrement recouverte par la végétation mais a été entièrement nettoyée depuis par les péruviens et le site, homologué patrimoine mondial par l’UNESCO, peut être visité à pied en autant que l’on respecte les chemins et les zones assignés. Étant arrivés très tôt le matin, nous avons pu observer le soleil se lever au dessus des montagnes environnantes et peindre de sa lumière jaune les murs assis paisiblement sur les bordures du canyon profond s’étirant au bas de la cité.


Ok, vous avez assez rêvé maintenant? Revenons alors à une certaine réalité en ce qui a trait à Machu Picchu. La ville perdue du Pérou est visitée par environs 450,000 visiteurs à chaque année et le nombre peut atteindre 2000 visiteurs certaines journée de pointe, en provenance des quatre coins du monde, ce qui fait de Machu Picchu le plus grand site touristique du Pérou. Ne vous méprenez pas, il s’agit d’un très bel endroit et la visite en vaut le détour. Par contre, si vous espérez vous retrouver seul dans la jungle avec votre guide et de découvrir le site, vous allez être très déçu. De plus, ce n’est pas donné! L’entrée au site est peut-être $50.00 par personne mais pour vous y rendre et avec les dépenses afférentes, vous devrez débourser au moins $200.00 par personne et ce, si vous faite attention aux dépenses. Si vous êtes un peu plus à l’aise, vous pouvez toujours louer une des chambres à l’hôtel qui est bâti directement à l’entrée du site sur d’anciennes ruines et qui coute seulement $2500.00 par nuit! Faites le calcul et vous vous rendrez compte que cela rapporte facilement plus de $100 millions au Pérou chaque année en revenus directe et probablement beaucoup plus en revenus indirect. Le Pérou est pauvre et cela représente beaucoup d’argent pour eux alors vous pouvez vous imaginer qu’ils font tout ce qu’ils peuvent pour amener le plus de gens possible là haut et de soutirer le maximum d’argent de leurs poches. Cela malheureusement, enlève un peu de la magie dans l’aventure!


Pour des raisons nébuleuses, le gouvernement n’a jamais construit de route pour se rendre au Machu Picchu et il y a quelques options possibles pour s’y rendre. L’une est de faire la randonnée de 4 jours et de parcourir à pieds la fameuse route des Incas, longue d’environ 40 Km en autant que vous réserviez votre place au moins 3 mois à l’avance. Nos jambes n’étant plus dans leur condition olympienne de nos 20 ans, nous avons fait ce que la très grande majorité du monde fait et nous avons pris un tour de train d’une durée de 2 heures nous amenant du village de Ollantaytambo jusqu’au village de Aguas Calientes situé au pied de Machu Picchu. Le train est opéré par Peru Rail qui a le monopole de l’acces à Aguas Calientes; Kitching!!! Pour les plus nantis, vous pouvez acheter un billet au coût de $450.00 américain et ils vous serviront du champagne durant les 4 heures de route vers Aguas Caliente mais cette fois en provenance de Cusco. Pour notre voyage entier au Machu Picchu, nous avons acheté nos billets par l’intermédiaire du propriétaire de l’auberge où nous étions à Cusco (pas celui avec le champagne quand même!) mais l’agence avec laquelle il fait affaire célébrait ce jour-là son 40ième anniversaire et tout le monde étaient saouls ce jour-là! Comme vous pouvez vous imaginer, lorsque nous sommes arrivés à Aguas Caliente à 10 :30pm le guide de l’agence n’était pas là avec nos billets et l’auberge où nous avions réservé notre chambre n’avait aucune idée de qui nous étions. Mais ne vous en faite pas, nous avons débrouillé tout cela et avons finalement eu une chambre pour dormir les 4 heures qui nous restaient avant de quitter pour Machu Picchu le lendemain!















La cité Inca de Machu Picchu est située à 7 Km de Aguas Calientes et ce, vers le haut! Pour vous y rendre vous pouvez grimper jusqu’en haut mais ce que la majorité de gens font c’est de payer $7.00 pour prendre l’une des autobus qui font la navette entre le village et l’entrée du site à tout les 10 minutes environ. Sur la deuxième photo, vous pouvez voir le chemin suivi pas les autobus, la balade en autobus est une expérience en elle-même!
Les photographies, que vous avez vu au début ont été prises aux environs de 6 :00 du matin lorsque le troupeau de touristes n’était pas encore arrivé. À 11 :00, le site est envahi par les visiteurs et prendre une photo décente est virtuellement impossible. Nous nous sommes rendu au site le plus tôt possible afin d’obtenir un laissez-passer pour Wayna Picchu, la colline abrupte que l’on voit en arrière plan de Machu Picchu. Le laissez-passer est attribué seulement aux 400 premiers visiteurs et ils sont tous partis en quelques minutes après l’ouverture du site. Finalement, nous n’y sommes jamais allés puisque l’on ne se sentait pas très bien ce jour-là. Voyez-vous, la bouffe dans toute la vallée des Inca, de Cusco jusqu’à Machu Picchu est plutôt exécrable et nos estomacs n’étaient tout simplement pas contents. Néanmoins, il s’agit d’un endroit qu’il faut voir et nous sommes très contents d’y avoir été.
Un dernier petit mot, pour retourner à Cusco, notre guide nous avait dit d’aller à un restaurant donné afin d’y ramasser nos billets de train. Nous y sommes allés, et à notre grande surprise les billets y étaient! Bien sur, les sièges étaient séparés mais n’en demandez pas trop surtout lorsque vous payez le plein prix quand même! Le train nous a donc amenés de Aguas Calientes jusqu’à Ollantaytambo, où une compagnie d’autobus, qui s’appelle ‘’Bus Lucy’’, devait nous y attendre avec une pancarte et nous ramener à Cusco. À ce point-ci vous l’avez déjà deviné, Bus Lucy était bien là mais n’avait jamais entendu parler de nous. Mais la chose la plus surprenante est que tous les gens avec nous avons fait affaire ne semblait pas surpris outre mesure par tout cela et nous ont prit, sans frais, et allaient démêler tout ça plus tard entre eux. C’est ce que j’appelle la désorganisation institutionnalisée!