lundi 26 mars 2012

Du rhum et des chats.



Qu’on en commun le rhum et les chats? Ce sont tous deux des îles dans le sud des Bahamas où nous nous sommes arrêtés durant notre progression vers le nord. Après un arrêt à Mayaguana nous avons mis le cap au nord-ouest jusqu’à Rum Cay où nous nous étions arrêtés au début de notre voyage en 2009. L’endroit est digne d’une carte postale et nous fait vraiment apprécier la chance que nous avons de pouvoir être ici. Rien n’a vraiment changé depuis, à part les signes partout des conséquences de l’ouragan Irène qui a frappé la région la saison dernière et emporté avec elle quelques toits.









Un arrêt à Rum Cay veut obligatoirement dire d’aller prendre une bière chez Kaye’s Bar and Restaurant où Dolores accueille ses clients avec de bonnes bières et des histoires du coin. À 80 ans, Dolores à vu le bon et le mauvais de son île et garde une vaste collection de livres d’invités qui remontent jusque dans les années 70. En fait, nous avons pu relire les commentaires que nous avions écrits lors de notre visite en 2009 et Dolores nous a fièrement montré la signature de Jackie Onasis Kennedy lors de son passage en 1981. Maintenant, elle pourra désormais montrer la signature du ‘’célèbre’’ Chocobo qui a navigué dans coin cette année! Nous avons passé un bon moment ce jour-là, merci à Dolores qui nous a tenue compagnie. Pour des raisons inconnues, nous étions presque les seuls à visiter l’île ce jour-là et par le fait même il n’y avait pas beaucoup d’action au village. Mais néanmoins ce fût très relaxant de seulement être là. Pendant que nous sirotions notre bière, nous ne pouvions pas manquer de remarquer la pile de matériaux de construction empilés sur le coté du bar. C’était pour la réparation du toit endommagé par l’ouragan. La chose à remarquer à ce sujet c’est que Dolores a dû les faire livrer en provenance de l’extérieur de l’île pour les avoir augmentant ainsi significativement les coûts des travaux. À cela s’ajoute une taxe d’importation de 50% empoché par le gouvernement. Et nous pensions que les taxes étaient élevées au Canada! Ce que je ne comprends pas c’est comment fonctionne cette taxe exactement? Voyez-vous, les taxes d’importation sont ce que l’on appelle du protectionnisme et ont pour but de favoriser les produits locaux au lieu des produits importés. Mais dans les Bahamas il n’y a pas de produit locaux, à part peut-être de la bière brassée localement, et tout doit être importé de l’extérieur. Conséquemment, une telle taxe a comme effet directe d’empêcher le pays en entier de tout développement tangible. En bon français, ça s’appelle se tirer dans le pied! Mais comme autant d’autre ‘’mystères’’ que nous avons rencontrés dans ce voyage, la taxe d’importation de 50% des Bahamas est probablement le fruit d’une explication rationnelle que seul les gens locaux peuvent comprendre!










L’arrêt suivant était à Cat Island où nous avons pu savourer la paix d’un ancrage paisible, à tout le moins les deux premiers jours. Nous sommes allés visiter l’Hermitage qui est l’attraction principale du coin. Bâti par le Père Jérôme, quelque part dans la première moitié du siècle dernier, l’édifice est assez intéressant à visiter. Pendant le trajet à pied d’un peu plus d’un kilomètre menant en l’endroit en question, nous avions l’impression, par la vue que nous avions de l’édifice, que nous allions visiter un ouvrage gigantesque évoquant les châteaux et les cathédrales d’Europe alors qu’en fait l’endroit a été bâti dans le seul but d’offrir un abri et un lieu de prière au Père Jérôme. Rapidement, nous avons réalisé que le Père Jérôme devait être un nain car son ‘’château’’ avait des portes de 5’ (1.5m) de haut et Danielle s’est même frappé sérieusement la tête en sortant de la petite chapelle. Sa tête n’a même pas heurté le cadre en bois mais bien la pierre qui a été placée par-dessus! Une fois que les étoiles et les petits oiseaux se soient dissipés autour d’elle et qu’elle était en mesure de penser rationnellement, nous avons pu retourner au bateau. Heureusement, il n’y a aucun dommages permanents mais seulement une bonne douleur temporaire qu’elle se souviendra un bon bout de temps. Par contre, la bonne nouvelle c’est que le jour précédent nous avons conclu une entente avec des acheteurs pour la vente de Chocobo. Ainsi, nous vivons maintenant nos derniers moments avec ce bateau qui nous a emmenés dans les endroits les plus formidables du monde. Une page de notre vie est en train de tourner mais la nostalgie c’est pour les gens passifs. Nous sommes déjà très excités à l’idée de notre nouvelle vie qui commence.


Je ne pouvais pas passer à côté de celle-là. Un soir, alors que l’on relaxait en écoutant des épisodes de ‘’Buffy la tueuse de vampires’’ nous avons eu la visite d’un papillon de nuit. Rien de spécial en soit sinon du fait que la chose en question avait probablement été irradiée par un produit radioactif dans sa jeunesse car pour un papillon de nuit il était gigantesque. Je n’avais évidement pas la possibilité de le mesurer avec une règle mais à vue d’œil je dirais que d’une aile à l’autre la bête géante faisait 7’’ (18cm) de large! Clairement, ce n’est pas d’un simple zapper qu’il faudrait pour se débarrasser d’un tel monstre mais bien d’un lance-flamme! Mais bien sûr, nous n’avions aucune intention de lui faire du mal et il est simplement parti une minute plus tard probablement ennuyé d’être le centre d’attraction et des flashes de caméra. Comme on le sait très bien, les papillons de nuits ne sont pas très friands des paparazzis mais malgré tout nous avons quand même affiché sa photo le montrant nu sur internet!