Voilier Multi-coque

CHOCOBO

vendredi 27 avril 2012

Une ère qui se termine.

Chocobo est vendu et le 25 avril dernier ce n’est pas seulement une transaction financière que nous avons conclue mais aussi l’aventure la plus extraordinaire de notre vie. On ne devrait pas s’attacher émotionnellement aux biens matériels que nous possédons mais pendant 3 ans, 7 mois et 21 jours nous avons vécu, mangé, dormi, ri, pleuré et pris refuge dans ce bateau. Il nous a transporte au travers de 48 pays différents, par delà de 3 océans et sur plus de 30500 miles nautiques (56730 km) autour de la planète. Nous en avons pris continuellement soin et il a pris soins de nous en retour. Comment quelqu’un, à moins d’être un bloc de béton, peut rester sans émotions après cela? Ce n’est définitivement pas notre cas mais, malgré tout, notre voyage arrive à sa fin et Chocobo ne peut pas venir avec nous. Est-ce que j’ai versé une petite larme lorsque j’ai lu le email que nous avons reçu de l’agent nous indiquant que tous les papiers étaient réglés et que Chocobo était officiellement vendu? Vous pouvez être sur que oui, et pour un gars qui défiait les pirates Somaliens sur leur propre territoire il y a de ça à peine un an c’est plutôt embarrassant! Son nouveau nom est maintenant ‘’Escape Velocity’’ et Chocobo ne vivra maintenant que dans nos cœurs et dans ceux de vous tous qui avez suivi nos aventures durant les dernières quatre années. Je ne suis pas certain de la traduction exacte de ‘Escape Velocity’ mais on pourrait le traduire par ‘la vitesse de libération’ et représente la vitesse que doit atteindre une fusée pour se détacher de l’attraction terrestre. Vous allez comprendre la signification du nom en lisant un peu plus bas.

J’aimerais bien écrire une grande conclusion pour notre aventure mais comment peut-on décrire en un paragraphe ce que nous avons vécu en 1329 jours de voyage intense? Même si je vous donnais un seul mot pour chacun des pays que nous avons visité j’en remplirais un plein paragraphe. Il faut croire que cela devra attendre la sortie de mon livre que j’espère terminer dans l’année qui vient. Mais en rétrospective, est-ce que ce voyage en valait la peine? Absolument, chacune des 114 825 600 secondes que ce voyage a duré. Était-ce trop dispendieux? Sans le moindre doute mais nous ne regrettons aucun des 18 788 200 cents que nous avons dépensé. Ce que nous avons vécu durant ce voyage nous appartient à tout jamais et comme nous le savons tous le but n’était pas de nous rendre en quelque part en particulier puisque nous sommes revenus exactement là d’où nous sommes partis mais bien de nous imprégner du monde extérieur et à cela nous avons entièrement réussi. Danielle et moi ne sommes plus les mêmes personnes que nous étions avant notre départ. Le monde n’est pas un endroit tranquille et entièrement sécuritaire et à défaut de mieux nous sommes maintenant des personnes plus fortes et tenaces. Nous avons appris à nous tenir debout tout spécialement devant les gens qui essaient de nous rouler ou bien avec les représentants des autorités qui tentent par tous les moyens de nous emmêler avec des règles dont la logique arrive directement d’une autre dimension. Certes, nous avons le laid et le méchant mais aussi le bon et le beau. Le sourire d’une Péruvienne est assez puissant pour nous faire oublier l’Égypte. L’atmosphère paisible d’un repas sur une terrace dans la Chora d’Amorgos en Grèce nous donne l’impression que le temps s’est arrêté et que l’univers tourne autour de nous. Nous avons appris tellement de nouvelles choses telles que le fait que les otaries ont une fourrure et qu’ils muent des millions de poils chaque nuit et tout particulièrement lorsqu’ils se prélassent dans notre cockpit. Nous savons que Port Vila est la capitale du Vanuatu et que l’on peut s’assoir tranquillement à une table au milieu du marché central pour y savourer un bon repas de cuisine local au prix de seulement quelques dollars. Nous savons que l’océan Pacifique est incroyablement immense. En fait, j’aurai beau vous dire que le chemin entre les Galapagos et les îles Marquises dans le Pacifique fait 3000M de long mais vous ne connaitrez vraiment à quelle point c’est grand que lorsque vous sauterez dans un bateau et que vous le traverserez par vous-même. Cela et beaucoup d’autres choses, nous les savons pas seulement mais nous les connaissons personnellement. Il y a fort à parier que cela ne nous servira jamais directement dans le future mais toutes ces sensations, ces odeurs, ces couleurs et toutes ces émotions induites par tous ces lieux que nous avons visité font maintenant parti de ce que nous sommes. Notre vision du monde est maintenant plus précise et est celle de gens ont vu les choses par eux-mêmes.
Je vous présente les deux nouveaux et fiers propriétaires de ‘’Escape Velocity’’, Marce et Jack Shulz, deux personnes très gentilles de Pittsburgh en Pennsylvanie. Depuis vingt ans, ils ont travaillé d’arrache pied pour atteindre la vitesse de libération, d’où le nom, nécessaire pour qu’ils puissent quitter leur travail, vendre leur maison, embarquer sur un bateau et faire le tour du monde! Et oui, Chocobo n’a pas vu encore le dernier de ses océans. Notre rêve se termine mais le leur commence et nous avons confiance que notre Chocobo les emmènera dans des endroits qu’ils peuvent à peine imaginer. Je vous invite à suivre leurs aventures sur leur blog à http://escapevelocity.mobi/ et à leur souhaiter bon vent pour les années à venir. Désolé mais le site est seulement en anglais!

Maintenant, avec l’aventure la plus extraordinaire que quelqu’un peut espérer derrière nous qu’est-ce qui nous attend? Et bien, nous ne l’avons pas encore figuré complètement. Les derniers mois ont été si occupés et si intenses pour nous que nous n’avons pu mettre le doigt sur le scénario parfait pour notre future mais nous allons trouver quelque chose d’ici peu et on vous tiendra au courant. Nous savons que beaucoup de gens sont très curieux de savoir ce qui arrive avec les personnes après qu’ils aient fait le tour du monde. Pour le moment, nous allons à Montréal pour habiter chez la fille à Danielle, Jessye, jusqu’à ce que l’on se trouve un nouveau chez-nous. Tous se que nous possédions à rentré dans 24 boîtes que nous avons serré temporairement dans cet un endroit de rangement que nous avons loué avant de les expédier vers le nord.
En passant, bien que Danielle et moi soyons ensemble depuis maintenant 17 ans, presqu’au jour près, nous nous sommes officiellement mariés que quelque temps avant notre départ il y a trois ans et demi et donc officiellement ce voyage était notre voyage de noce. Je ne sais pas s’il y a un record Guinness pour le plus long et plus excitant voyage de noce au monde mais vous avouerez que le notre est dur à battre!

lundi 16 avril 2012

Arrivés aux États-Unis d’Amérique.

Nous sommes arrivés à Stuart dans l’état de la Floride aux États-Unis d’Amérique le 9 avril 2012 en provenance de West End aux Bahamas après un passage de 75M (140 km). Si tout se passe comme nous l’espérons avec la vente de Chocobo, Stuart sera la dernière escale de notre voyage.


dimanche 15 avril 2012

Un Bahamas différent.

Lorsque nous sommes arrivés au village de Spanish Wells sur l’île d’Eleuthera, c’était pour y découvrir un Bahamas assez différent de ce que nous avions vu dans le passé. Comme la photo le montre il y avait évidement le sable blanc et la plus belle eau du monde comme dans le reste de l’archipel mais il y avait aussi un village qui ressemble assez bien à une banlieue normale et qui contraste substantiellement par le niveau de richesse de ses habitants lorsque l’on compare au sud du pays ou dans la chaine des Exumas. Les gens ici vivent dans un confort suffisamment enviable. Mais la différence la plus exotique, si l’on peut dire, c’est que Spanish Wells est habité en majorité par des blancs natifs des Bahamas. D’entendre l’accent coloré des Bahamas lorsqu’on parle à un noir est une chose normale, voir attendue, mais de l’entendre sortir de la bouche d’un blanc ça donne un choc!











Mais notre arrêt à Spanish Wells n’était pas vraiment pour des fins de relaxation mais surtout pour attendre la bonne fenêtre météo pour continuer notre route vers le nord dans les Abacos. Durant les cinq jours que nous avons passé dans ce village en bordure du jardin d’Éden, nous avons continué à faire le ménage sur Chocobo et à chaque jour le dinghy était plein de sacs de déchets ou de choses à donner aux gens dans le village qui en voulait bien. Plus souvent qu’autrement on donnait les choses à des travailleurs venant sur l’île à chaque jour pour travailler puisque les habitants de ce riche village n’avaient vraiment pas besoins de nos objets usagés! En fait, ce serait plutôt à nous de fouiller dans leurs vidanges pour y trouver des trésors! J’ai dû aussi aller acheter une bonbonne de propane et, avec un demi-kilomètre à marcher, notre petit panier à roulette était bien utile. Deux jours plus tard nous avons réalisé que nous pouvions louer ces petites voiturettes de golf qui sont très populaires sur l’île. Pour $10.00 nous nous sommes promenés dans les rues du village mais après un peu plus d’une heure nous avions fait le tour complet. Évidement, je n’aurais pas pensé à louer la voiturette le même jour que je suis allé chercher le propane et ainsi m’éviter la longue marche avec le panier à roulette!

mercredi 4 avril 2012

Les pieds nus.

Qu’est-ce qu’il y a à dire sur les pieds? Normalement pas grand-chose, mais comme vous pouvez l’imaginer les choses sont différentes sur un bateau et la façon que nous nous comportons avec nos pieds ne fait pas exception. En règle générale, nous sommes continuellement pieds nus lorsque nous sommes à bord et les raisons sont bien simples. Les souliers sont beaucoup trop sales, nous marchons sur les bancs du cockpit environs quarante fois par jours et matin et soir le pont du bateau devient complètement mouillé par la rosée. Marcher avec des souliers aurait comme effet immédiat de transformer le bateau en une plateforme sale et pleine de sable, la plaçant à égalité avec les chantiers de construction. Ainsi, sur Chocobo comme sur tous les autres voiliers, nous restons pieds nus. Mais lorsqu’on y pense, la majorité des gens sur la planète enlève leurs souliers dans leur maison ou leur appartement alors pourquoi serait-ce spécial sur un bateau? Principalement, à cause du fait que dans une maison les gens restent en bas ou porte des pantoufles, mes préférées étant celles en forme de gros ballons de football! Sur un bateau les pieds sont aussi nus qu’un bébé naissant et cela amène à des situations assez intéressantes lorsqu’on y pense.


Entre autre, lorsqu’on fait un party sur Chocobo les invités sont presque toujours d’autres marins comme nous. Ils quittent leur bateau et sautent dans leur véhicule de transport, en l’occurrence un dinghy, pour venir jusqu’à notre bateau. Évidement, porter des souliers à bord d’un dinghy est encore plus une impossibilité que sur un bateau puisque la plupart des dinghys ont des fuites ou bien il y a toujours une flaque d’eau dans le fond venant d’une vague qui a passé par-dessus le bord ou bien de l’inévitable pluie quotidienne que l’on retrouve sous les tropiques. En considérant tout cela, la chose dont on peut être certain c’est que peut importe combien formelle la rencontre sera, à bord d’un bateau, tous le monde sera pieds nus. La bonne nouvelle c’est qu’étant donné que personne ne porte de bas non plus alors il n’y a pas d’odeur de petits pieds flottant dans l’air et puisque nous avons toujours les pieds dans l’eau pour une raison ou pour une autre alors nos pieds sont propres et cela aide considérablement à ne pas aggraver encore plus la situation. De plus, il y a des avantages notables à pratiquer la nudité des pieds. On peut dire adieu aux tracas de décider ce que nous allons porter pour le party ou bien de trouver des souliers de couleur agencée avec sa robe, comme si les matelotes avaient le luxe de telles considérations. Mais le plus grand avantage sans conteste d’aller dans une ‘soirée’ avec les pieds nus c’est que nous quittons la soirée également pieds nus. La partie délicate du départ c’est en fait de monter dans son dinghy. Si la rencontre est importante, comme ce fut le cas lorsque nous étions 19 personnes sur Chocobo au Yemen, ça fait beaucoup de dinghy d’attachés sur le côté du bateau. Ainsi, il y a de fortes chances que les invités aient, dans un premier temps, à sauté dans le dinghy le plus près des marches, à passer au travers avant de pouvoir atteindre leur propre dinghy. En soit, cela ne devrait pas présenter un bien gros problème sauf que les marins ne sont pas très reconnu pour être légers avec la bouteille et conséquemment, lorsque vient le temps de saute-dinghy à la haie, il y a de forte chance que leurs facultés motrices soit affaiblies! Cela ce termine normalement par une spectaculaire démonstration de flexibilité encore inconnue du marin en état d’ébriété lui-même et impliquant une quantité impressionnante d’eau sous les acclamations des heureux spectateurs mélangées avec une bonne dose de rires. À la fin, comme c’est souvent le cas dans de telles situations, les égos sont plus amochés que les personnes elles-mêmes. Par contre, très souvent tous le monde est bien heureux et même l’égo reste intacte dans l’exercice. En fait, il est arrivé un fois que quelqu’un vienne à bord avec ces souliers et son premier reflexe fut évidement de les enlever en montant à bord. Mais comme il n’était pas habitué d’avoir des souliers lors d’une visite sur un bateau, il est reparti en laissant évidement ses souliers bien placés sur le pont de Chocobo.

Mais puisque tous le monde est tous le temps nus pieds on pourait s’imaginer qu’il ne doit pas y avoir beaucoup de souliers à bord mais il n’en n’est rien. Le problème c’est que très souvent nous devions aller à terre et les pieds nus ne sont pas toujours une bonne idée lorsqu’il faut marcher deux kilomètre (un mile) pour se rendre au supermarché. Si l’on fait exception des cas où les gens oublient leurs souliers à bord du bateau lorsqu’ils vont à terre, la plus grande question est toujours de décider quels souliers il faudrait porter pour notre périple sur la terre ferme. Puisque nous devons aller en dinghy et souvent de le laisser sur la plage, le tout combiné au fait que le dinghy est toujours mouillé pour les raisons mentionnée ultérieurement, il n’est pas possible de mettre ses souliers avant d’être sur la terre solide. Les sandales sont biens car elles peuvent prendre l’eau dans le dinghy mais ne sont pas très bonnes pour les longues marches. Les souliers de marche avec des bas sont parfaits pour marcher de grandes distances mais on doit les mettre seulement une fois arrivés sur la plage et cela requière que l’on rince nos pieds avec de l’eau, qu’on les essuie avec une serviette puis qu’on enfile les bas et les souliers. Un simple exercice en apparence qui devient un exploit lorsqu’on essai de le faire sans remettre ses pieds dans le sable ou bien de se verser toute l’eau sur notre pantalon ou notre short! Bien sur, c’est beaucoup plus facile lorsque vous avez un gentleman pour vous aider dans l’exercice. Il y a également les souliers d’eau qui peuvent être assez utiles dans certaines situations mais ils sont très bon pour nager jusqu’à une plage rocheuse, de marcher sur les rochers et le sable mais ne peuvent pas vraiment être utilisés à d’autre situations. Finalement, nous avons tous, à tout le moins au début de notre voyage, gardé une paire de souliers propres en imaginant que nous aurions un bon repas dans un restaurant chic en portant des vêtements propres, reprisés et non décolorés. Ceci mes amis ce n’est qu’un fantasme de marin. Les repas sont toujours dans les restaurants les moins chers et l’on porte des chemises ou chandails décolorés par le soleil et des shorts tout froissés qui plus souvent qu’autrement ne sont pas agencés et qui vous donnent une exfoliation de la peau en marchant par le manque de rinçage dû aux restrictions d’eau fraiche à bord. Nous avons peut-être l’air d’itinérants la plupart du temps mais par contre nous le sommes dans des endroits très exotiques!

lundi 26 mars 2012

Du rhum et des chats.



Qu’on en commun le rhum et les chats? Ce sont tous deux des îles dans le sud des Bahamas où nous nous sommes arrêtés durant notre progression vers le nord. Après un arrêt à Mayaguana nous avons mis le cap au nord-ouest jusqu’à Rum Cay où nous nous étions arrêtés au début de notre voyage en 2009. L’endroit est digne d’une carte postale et nous fait vraiment apprécier la chance que nous avons de pouvoir être ici. Rien n’a vraiment changé depuis, à part les signes partout des conséquences de l’ouragan Irène qui a frappé la région la saison dernière et emporté avec elle quelques toits.









Un arrêt à Rum Cay veut obligatoirement dire d’aller prendre une bière chez Kaye’s Bar and Restaurant où Dolores accueille ses clients avec de bonnes bières et des histoires du coin. À 80 ans, Dolores à vu le bon et le mauvais de son île et garde une vaste collection de livres d’invités qui remontent jusque dans les années 70. En fait, nous avons pu relire les commentaires que nous avions écrits lors de notre visite en 2009 et Dolores nous a fièrement montré la signature de Jackie Onasis Kennedy lors de son passage en 1981. Maintenant, elle pourra désormais montrer la signature du ‘’célèbre’’ Chocobo qui a navigué dans coin cette année! Nous avons passé un bon moment ce jour-là, merci à Dolores qui nous a tenue compagnie. Pour des raisons inconnues, nous étions presque les seuls à visiter l’île ce jour-là et par le fait même il n’y avait pas beaucoup d’action au village. Mais néanmoins ce fût très relaxant de seulement être là. Pendant que nous sirotions notre bière, nous ne pouvions pas manquer de remarquer la pile de matériaux de construction empilés sur le coté du bar. C’était pour la réparation du toit endommagé par l’ouragan. La chose à remarquer à ce sujet c’est que Dolores a dû les faire livrer en provenance de l’extérieur de l’île pour les avoir augmentant ainsi significativement les coûts des travaux. À cela s’ajoute une taxe d’importation de 50% empoché par le gouvernement. Et nous pensions que les taxes étaient élevées au Canada! Ce que je ne comprends pas c’est comment fonctionne cette taxe exactement? Voyez-vous, les taxes d’importation sont ce que l’on appelle du protectionnisme et ont pour but de favoriser les produits locaux au lieu des produits importés. Mais dans les Bahamas il n’y a pas de produit locaux, à part peut-être de la bière brassée localement, et tout doit être importé de l’extérieur. Conséquemment, une telle taxe a comme effet directe d’empêcher le pays en entier de tout développement tangible. En bon français, ça s’appelle se tirer dans le pied! Mais comme autant d’autre ‘’mystères’’ que nous avons rencontrés dans ce voyage, la taxe d’importation de 50% des Bahamas est probablement le fruit d’une explication rationnelle que seul les gens locaux peuvent comprendre!










L’arrêt suivant était à Cat Island où nous avons pu savourer la paix d’un ancrage paisible, à tout le moins les deux premiers jours. Nous sommes allés visiter l’Hermitage qui est l’attraction principale du coin. Bâti par le Père Jérôme, quelque part dans la première moitié du siècle dernier, l’édifice est assez intéressant à visiter. Pendant le trajet à pied d’un peu plus d’un kilomètre menant en l’endroit en question, nous avions l’impression, par la vue que nous avions de l’édifice, que nous allions visiter un ouvrage gigantesque évoquant les châteaux et les cathédrales d’Europe alors qu’en fait l’endroit a été bâti dans le seul but d’offrir un abri et un lieu de prière au Père Jérôme. Rapidement, nous avons réalisé que le Père Jérôme devait être un nain car son ‘’château’’ avait des portes de 5’ (1.5m) de haut et Danielle s’est même frappé sérieusement la tête en sortant de la petite chapelle. Sa tête n’a même pas heurté le cadre en bois mais bien la pierre qui a été placée par-dessus! Une fois que les étoiles et les petits oiseaux se soient dissipés autour d’elle et qu’elle était en mesure de penser rationnellement, nous avons pu retourner au bateau. Heureusement, il n’y a aucun dommages permanents mais seulement une bonne douleur temporaire qu’elle se souviendra un bon bout de temps. Par contre, la bonne nouvelle c’est que le jour précédent nous avons conclu une entente avec des acheteurs pour la vente de Chocobo. Ainsi, nous vivons maintenant nos derniers moments avec ce bateau qui nous a emmenés dans les endroits les plus formidables du monde. Une page de notre vie est en train de tourner mais la nostalgie c’est pour les gens passifs. Nous sommes déjà très excités à l’idée de notre nouvelle vie qui commence.


Je ne pouvais pas passer à côté de celle-là. Un soir, alors que l’on relaxait en écoutant des épisodes de ‘’Buffy la tueuse de vampires’’ nous avons eu la visite d’un papillon de nuit. Rien de spécial en soit sinon du fait que la chose en question avait probablement été irradiée par un produit radioactif dans sa jeunesse car pour un papillon de nuit il était gigantesque. Je n’avais évidement pas la possibilité de le mesurer avec une règle mais à vue d’œil je dirais que d’une aile à l’autre la bête géante faisait 7’’ (18cm) de large! Clairement, ce n’est pas d’un simple zapper qu’il faudrait pour se débarrasser d’un tel monstre mais bien d’un lance-flamme! Mais bien sûr, nous n’avions aucune intention de lui faire du mal et il est simplement parti une minute plus tard probablement ennuyé d’être le centre d’attraction et des flashes de caméra. Comme on le sait très bien, les papillons de nuits ne sont pas très friands des paparazzis mais malgré tout nous avons quand même affiché sa photo le montrant nu sur internet!

mardi 13 mars 2012

Arrivés aux Bahamas.

Nous sommes arrivés à l'île de Mayaguana dans les Bahamas le 4 mars 2012 en provenance de Providenciales dans les Îles Turques et Caïques (Turks and Caicos) après un passage de 55M (102 km). Ce fût un passage court et paisible et une fois que nous nous sommes acquittés des frais de $300.00 pour les droits de croisière dans les Bahamas nous avons pu commencer à profiter de ce que nous considérons être les plus belles eaux du monde.

Arrivés et repartis des Turques and Caïques.

Nous sommes arrivés à l'île de Providenciales dans les Îles Turques et Caïques (Turks and Caicos) le 3 mars 2012 en provenance de St-Thomas dans les USVI après un passage de 478M (889 km) qui nous a pris 3 jours, 3 heures et 30 minutes pour une vitesse moyenne globale de 6.3 nœuds. Nous voulions au départ rester quelques jours dans les Turques et Caïques mais étant à la merci des fenêtres météo, nous avons dû quitter très tôt le matin suivant notre arrivée. Nous avions le choix de partir immédiatement et de nous rendre à Mayaguana dans les Bahamas ce jour-là ou bien de rester un minimum d'une semaine à Providenciales en attendant que le temps se calme. Le problème est que à Providenciales le sable est si fin que l'eau turquoise est continuellement embrouillée par le sable ce qui rend le désalinateur inopérable. Passer une semaine sans faire d'eau c'est plus que ce que nous pouvons supporter et nous avons donc décidé de prendre la très courte fenêtre qui nous avions pour traverser aux Bahamas, mais non sans regrets.