vendredi 27 mars 2009
Vivre pleinement la République Dominicaine
La République Dominicaine est une destination vacance très populaire, en particulier pour les Canadiens. Par contre, une vacance dans une formule tout-compris vous fera passer du bon temps et relaxer à plein certes mais ce n’est pas ainsi que vous connaîtrez la République Dominicaine et ses habitants. Nous sommes présentement à Luperon, un petit village au nord de la grande Île de Hispaniola laquelle inclut Haïti et la République Dominicaine. Luperon n’est pas riche et n’a pas beaucoup à offrir aux touristes mais malgré tout elle est la destination préférée des navigateurs. Premièrement, il s’agit du meilleur abri, en cas d’ouragan, de tout les Caraïbes et la baie est formée d’une entrée étroite bloquant les vagues du large et est entourée de collines éliminant tout vent de plus de 10 nœuds. En fait, l’endroit est si protégé que lorsque l’on est à Luperon on a aucune idée du temps qu’il fait à l’extérieur. Deuxièmement, les quelques rues formant le village offrent tout ce que l’on a besoin pour un séjour prolongé, que ce soit des restaurants, épiceries, bars, service de lessive et comme ils n’ont pas vraiment l’argent pour remplacer les pièces qui brisent sur leurs machines et véhicules, ils peuvent réparer à peu près n’importe quoi pour quelques dollars. Si vous être un navigateur solitaire, vous pouvez même y trouver de la bonne compagnie à un prix très raisonnable. L’île est des plus fertile avec de la pluie régulière et un bon sol. En fait, si quelque chose ne peut pas pousser ici, c’est que ca ne peut pas pousser point! En l’occurrence, les fruits et légumes ici sont très abordable et la population peut manger à satiété. Lorsque les gens n’ont pas faim, ils ne sont pas porter à voler et, en autant que l’on peut en juger, cela fait de Luperon et ses environs un endroit très sécuritaire. Ils sont pauvres, cela ne fait aucun doute, mais ils sont très fières et font des pieds et des mains pour se vêtir convenablement à la mesure de leurs revenus. En fait, les marins blanc non rasés qui prennent leur douche une fois par semaine et se promènent en sandales et en shorts sont ceux qui sont sales et qui puent ici!
Notre guide de voyage nous dit ‘’Vous pouvez vivre la vraie expérience de la République Dominicaine si vous n’utilisez pas ses diverses moyens de transport publiques.’’ Nous avons donc pris cette maxime à la lettre et nous sommes partis à Puerto Plata en utilisant les services de transport locaux. Nous avons commencé notre voyage en partance de Luperon en prenant un ‘’guagua’’, une espèce de minibus pouvant asseoir environs dix personnes, qui nous emmène au village d’Imbert. Bien sûr, si ils ont besoins d’y faire entrer 15 personnes, ils ne se gêneront pas pour le faire! Le trajet d’environs 35 minutes est évidement très abordable et coute 45 pesos ou $1.30 par personne. Prendre le guagua est en théorie très simple mais étant donné que nous n’avons pas fait nos devoirs plus tôt et que l’on ne parle pas espagnole, ce fut assez intéressant de se faire comprendre avec 5 mots d’espagnole dans notre vocabulaire! Heureusement, les dominicains sont très patients et font de gros efforts pour aider alors nous nous sommes rapidement retrouvés assit dans l’autobus en attendant environs cinq minutes que le chauffeur et un autre homme, qui collecte l’argent et fait entrer les gens, entre et que nous partions. Le guagua n’était pas bondé et, contrairement à la croyance, il n’y avait pas de poulets ou de cochons à bord. À Imbert, nous devions prendre un autobus public, caro publico, pour nous rendre à Puerto Plata. Lorsque nous avons demandé au chauffeur du guagua où l’autobus se trouvait, il nous à pointé une voiture qui venait tout juste d’arriver en face de nous. Nous nous sommes penchés à la fenêtre et avons demandé ‘’Puerto Plata?’’, le chauffeur nous a répondu ‘’Si, si!’’. Puis ‘’Cuanto costa?’’ étant donné qu’il faut toujours demander le prix de la course avant de monter dans un véhicule puisque le prix peut aisément être 35 pesos ou 300 pesos pour exactement le même trajet. Il nous a répondu ‘’trienta y cinco’’ lequel nous savions voulait dire 35 et était le prix auquel nous nous attendions. Dans la voiture, une Toyota Tercel ou quelque chose de la même taille, il y avait déjà une dame assise sur la banquette du passager et une autre sur la banquette arrière. Nous nous sommes donc enfilés à l’arrière bien que nous étions un peu à l’étroit mais c’était quand même supportable, si l’on fait bien sur abstraction du concept d’espace personnel. Lorsque l’on paye $1 pour une course en taxi il ne faut pas être trop exigeant quand même. Mais nous n’étions pas encore à la fin du compte, nous n’avions pas traversé l’intersection où nous nous trouvions que le chauffeur s’arrête et fait signe à deux autre femmes de monter à bord. L’une d’elles s’enfile sur la banquette du passager avec celle qui y était déjà et l’autre pousse de toutes ses forces pour entrer sur la banquette arrière où nous étions déjà trois. Incluant le chauffeur, nous étions maintenant 7 personnes à bord de la petite Toyota. Danielle était à moitié assise sur ma jambe et par le temps que nous arrivions à Puerto Plata je ne pouvais déjà plus sentir mon pied engourdi par le manque de circulation! Mais bon, on est quand même arrivé et en tout cela nous aura couté que seulement 160 pesos ($4.60) pour nous rendre tous les deux à Puerto Plata.
Il pleuvait à Puerto Plata et nous étions littéralement harcelés par les vendeurs de rue. Nous avons donc mangé dans un restaurant sur le bord de la mer en pensant que dans quelques jours nous allions naviguer juste là-bas de l’autre coté des vagues roulant sur la plage et dans lesquels se déroulait une compétition de surf. Nous avons marché un peu puis avons décidé de retourner à Luperon. Nous avons pris un taxi jusqu’à la station d’autobus, ensuite l’autobus jusqu’à Imbert et finalement un guagua pour Luperon. Nous étions un peu à l’étroit sur le retour mais après l’épisode des sept personnes dans la Toyota, être collé par une grosse femme avec un T-Shirt ne couvrant pas complètement son vendre couvert de vergetures, ne semblait pas si pire après tout! Surtout avec les paysages majestueux de la République Dominicaine qui nous étaient offerts par la fenêtre. Essayez de battre cela avec une formule tout-compris!