Donc, durant les deux dernières semaines nous avons vécue une vie simple à bord de notre bateau et puisque nous n’avons jamais vraiment parlé, dans ce blog, de la vie à bord d’un bateau je vais dédier cet article à parler de notre vie un peu plus mondaine de tous les jours. Bien sur, on peut dire mondaine mais croyez-moi, c’est souvent très différent de ce que vous pouvez vivre à terre. Premièrement, il est important de comprendre que nous ne sommes pas en vacances prolongées mais bien que nous vivons sur notre bateau et que notre cour arrière change presqu’à toute les semaines. En vacances, vous ne vous souciez habituellement pas de choses telles que l’épicerie, la lessive ou les changements d’huile mais pour nous oui. Deuxièmement, la chaleur ici est telle que nous ne pouvons pas fonctionner aussi bien que nous le voudrions. Cela s’appelle ‘’le rythme des îles’’. Le temps par ici n’est pas le même, et ce que nous faisons ici en une journée nous pouvions le faire en deux ou trois heures à la maison. En l’occurrence, nous n’avons peut-être pas d’emploi à temps plein mais nous sommes continuellement occupés et tentons toujours de faire quelque chose même si cela veut dire le faire à la vitesse escargot!
Ici en Grenade, nous sommes très gâtés par le fait que les prix pour les fruits et légumes sont très bas. Toute la nourriture que vous voyez sur cette photo nous à couté $80.00EC ou si vous préférez $30.00US. Il est très facile de manger santé ici. De plus, portez attention à la photo. Et oui, ce prix inclus également la grosse bouteille de vanille pure que vous voyez derrière l’un des ananas. Vive la Grenade, l’île des épices!
Prendre soin du bateau est une autre tâche qui nous tient occupés. Cela inclus bien sûr les réparations mécaniques de toutes les pièces qui ont subitement décidé de quitter l’état très instable du fonctionnement normal pour aller retrouver l’état très stable du non-fonctionnement qui semble être l’état dont rêve sans exceptions chacune des pièces d’équipement à bord. Mais cela inclus également laver et placer le bateau, et cela n’est pas une mince tâche. C’est absolument incroyable comment un seul des longs cheveux bouclés de Danielle peut réussir à amasser toute sorte de cochonnerie et créer sa propre boule de poussière. Je crois que chacun des cheveux, lorsqu’il tombe, doit s’écrier ‘’Enfin libre, je peux maintenant envahir le bateau. Si j’amasse suffisamment de poussière, je prendrai suffisamment d’espace pour pousser ces deux emmerdeurs par-dessus bord. Wouha-ha-ha-ha!’’ Mais leur plan ne tient pas en compte le puissant Dirt Devil™ que nous avons acheté aux États-Unis et qui aspire tous ces cheveux aux aspirations Napoléoniennes en un rien de temps.
Mais les tâches ménagères à bord sont plus que de passer l’aspirateur et nous devons quand même cuisiner, laver la vaisselle et faire la lessive. Le fait de manger trois repas presque tous les jours à bord, génère une quantité incommensurable de vaisselle et le puissant lave-vaisselle que nous avions à la maison nous manque énormément. Je suspect également que la vaisselle ait les même aspirations de grandeur que les cheveux de Danielle et qu’elle mijote de prendre possession du bateau elle aussi.
Laver la vaisselle n’est pas seulement fastidieux mais ça consomme pas mal d’eau et il en est de même pour prendre nos douches, tirer la chaine des toilettes et faire la lessive. Cette dernière étant la gagnante toute catégorie dans la compétition de qui prendre le plus de notre précieuse eau. Et l’eau douce à bord est très précieuse puisque pour l’obtenir nous devons faire fonctionner notre désalinateur énergivore pendant au moins trois heures par jour et parfois plus longtemps. Cela à pour effet de vider les batteries et nous devons alors faire fonctionner soit la génératrice ou bien les moteurs pour recharger les batteries. C’est d’ailleurs l’une des raisons principales pour lesquelles nous ajoutons des panneaux solaires supplémentaires afin d’utiliser plus de soleil et moins de diesel pour charger nos batteries.
De l’eau raréfiée veut évidement dire des douches intéressantes, surtout le long de la côte est Américaine où il ne fait pas aussi chaud qu’ici dans les Antilles. Voyez-vous, à terre la procédure normale pour prendre une douche consiste à faire couler l’eau jusqu’à ce que l’eau chaude arrive puis de tourner le régulateur jusqu’à l’obtention de la température parfaite avant de glisser notre petite peau, très sensible à la température, sous le jet d’eau giclant abondamment à pleine pression. Sur un bateau, même avec la faible pression à bord, faire cela gaspillerait presque deux gallons d’eau ce qui représente environs la quantité d’eau que l’on a besoin pour prendre une douche entière! Pensez-vous vraiment que nous pouvons nous permettre un tel luxe? Pantoute! On rentre dans la douche, on prend une grande respiration puis on allume la douche. ‘’Aaarrrrghhhhhhh! Hoooo-hooooo-hoooo Oh-mon-dieu-je-vais-mouriiiirrrr!!!!!!’’ On fait juste se mouiller puis on ferme le robinet rapidement. On se dépêche pour se savonner afin de profiter de l’eau qui est encore sur notre corps puis on rallume le robinet pour se rincer avec l’équivalent de deux verres d’eau! Si on est chanceux, dans la deuxième partie du cycle de rinçage on aura peut-être de l’eau chaude qui coulera. Évidement, le truc c’est de prendre sa douche immédiatement après l’autre et de profiter de l’eau chaude immédiatement! La bonne nouvelle est que depuis les derniers mois nous sommes que trop content de prendre notre douche à l’eau froide. Mais de toute façon elle est chaude quand même comme tout le reste ici dans le sud.
Finalement, après être allés au marché, avoir cuisiné les repas, fait la vaisselle, nettoyer le bateau et avoir pris une douche froide on est fin près pour aller au lit. Si nous ne sommes pas trop exténués, nous pourrons peut-être prendre quelques minutes pour penser à une visite de l’île que nous pourrions faire un jour lorsque nous auront le temps! Il y a plusieurs autres activités de tous les jours que j’aimerais bien vous raconter mais cela devra attendre pour un autre article puisque celui-ci est rendu sérieusement trop long.