dimanche 23 août 2009

En visite à Bonaire.




.
Avant d’arriver à Curaçao, nous devions absolument arrêter à la belle île de Bonaire laquelle est la plus orientale des trois îles formant les Antilles Néerlandaises de cette région au large du Venezuela et appartenant à la Hollande. Après avoir navigué au travers des îles Vénézuéliennes de Los Roques et des Aves, il nous en fallait beaucoup pour être encore impressionné mais Bonaire avait plus d’un tour dans son sac pour faire compétition avec ses iles voisines de l’est. Nous avons décidés de nous y arrêter pendant environ une semaine et de profité de l’hospitalité de l’île. Nous avons loué un scooter et avons roulé la moitié de l’île pendant des heures et avons dépensé un gros 2.3 litres d’essence!

Mais l’aspect qui nous a le plus frappé à Bonaire est sans nul doute la vie sauvage. Cela à débuté alors que nous naviguions à quelques miles à l’est de l’île où environ 10 dauphins sont venu nager à notre proue pendant plus de 15 minutes. Les dauphins ne sont pas inhabituels dans la région mais nous n’en avons pas vu très souvent depuis le début de notre voyage. Une fois à Bonaire nous avons dû prendre une bouée de mouillage puisque l’ancrage est formellement interdit afin de protéger les coraux. En fait, nous sommes situés juste au dessus d’un banc de corail poussant sur une pente abrupte où vit une jolie tortue de mer avec laquelle nous avons eu le plaisir de nager. J’ai doucement touché sa carapace, qui faisait plus de 70cm, mais elle n’a pas semblé aimer cela et elle a rapidement fini de prendre sa respiration pour ensuite plongé loin de nous. Plus tard, nous avons aperçue une méduse faisant plus de 40cm de diamètre qui nageait à quelques mètres de nous! Inutile de dire que nous nous sommes retirés subito-presto et sommes sortis rapidement de l’eau. Le jour suivant, nous en avons aperçues deux autres de la même grandeur mais heureusement l’eau ici est si claire qu’on les voit venir de très loin. Un autre jour, une raie Eagle est venue se nourrir juste en dessous du bateau. Elle était différente de la raie Manta que nous avons vue en Grenade, elle était plus petite , avait une queue plus courte et avait un visage que Danielle décrit comme étant un visage ‘’de chien’’. Bonaire est si propre que nous pouvons plonger directement du bateau même si nous sommes en face du centre-ville pour y voir de gros poissons perroquets. Nous nous sommes même retrouvés face-à-face avec une murène qui devait faire 60 à 100 cm de long. Encore une fois, nous n’avons pas fait les imbéciles et l’avons laissée tranquille.
Durant notre promenade en scooter, nous sommes allés à un lac au nord de l’île à un endroit indiqué sur la carte de touriste comme étant un lieu de nidification pour les flamands roses. Mais puisque la race humaine a éliminé toutes les espèces animales uniques ou ayant un intérêt particulier dans toutes les régions que nous avons visités jusqu’à maintenant, nous étions persuadé d’y trouver encore une fois un endroit vidé de ces beaux oiseaux mais, à notre grande surprise, ce ne fut pas le cas. Bonaire ne rigole tout simplement pas avec l’environnement et c’est probablement pourquoi nous avons pu voir une dizaines de flamands roses en train de manger à moins de 30 mètres de la route et environs 50 autres un peu plus loin derrière l’île qui se trouve au milieu du lagon. Cela avec les perroquets sauvages et les multiples oiseaux colorés fût définitivement le clou de notre journée!


Un bon matin, nous regardions un site suggéré par la carte de touriste décrit comme un sanctuaire d’ânes situé juste derrière l’aéroport. Nous avons estimé que la distance à parcourir pour s’y rendre était d’environs 5 Km et on s’est dit, prenons nos sac-à-dos et allons-y en marchant. Cela nous fera une bonne pratique pour le Pérou et de la route nous devrions être en mesure de voir les ânes sauvages. Évidemment, les choses ont été un peu différentes! Pour commencer, la distance à parcourir était plutôt 8Km et marcher cette distance sous le soleil brulant de l’Amérique du sud n’est pas très évident. Mais nous avions apporté suffisamment d’eau et avons pus parcourir toute la distance presque sans ramper par terre! Une fois rendu, nous nous sommes rendu compte qu’il s’agissait en fait d’un endroit où des gens avaient décidé de s’occuper des ânes de la région, lesquels étaient souvent pris de leurs maîtres qui les maltraitaient. Ils avaient un grand terrain sur lequel les quelques 400 ânes pouvaient se promener dans un environnement tranquille. Pour financer leurs activités, ils laissaient les visiteurs rouler à travers le sanctuaire avec leur voiture et voir les animaux. Évidement, puisque nous avions marché jusque là, nous n’avions pas de voiture mais la dame là-bas nous a gentiment offert d’utiliser sa vieille jeep afin que nous puissions faire le tour. Je pense qu’elle nous a pris en pitié de voir que nous avions marché jusqu’ici au péril de notre vie et au bout du compte ne pas être même capable de voir les ânes! Nous avons pris la jeep et avons eu du bon temps. Alors que nous quittions le sanctuaire, un couple s’est arrêté à coté de nous et nous a offert de nous ramener en ville, offre que nous avons gracieusement acceptée!