samedi 13 mars 2010

L’île de Taboga au Panama

Nous étions prêts à quitter le Panama mais nous devions quand même attendre une fenêtre de vent adéquate pour entreprendre notre passage de 6 ou 7 jours vers les îles Galápagos. Pour ce faire, nous avons décidé de nous déplacer vers le sud dans l’archipel des Las Perlas lequel, on nous a dit, était très joli et était un endroit idéal pour nous positionner pour notre passage. Nous étions tous les deux très motivés et savions que le bateau, et nous même, étions prêts pour le voyage. Mais lorsque j’ai levé l’ancre, j’ai entendu un bruit étrange au moment où l’ancre, qui se place habituellement bien droite sur son rouleau, a bloqué la chaine d’un coup sec. Je ne pouvais pas en croire mes yeux lors que je me suis retourné pour la regarder. Sérieusement, regardez la photo. Comment voulez-vous qu’une ancre s’emmêle comme ça? Même si je le voudrais je ne pourrais pas le faire moi même! J’ai demandé à Danielle de maintenir le bateau en position pendant que je redescends l’ancre et essais de la démêler. Avec le crochet de mouillage et beaucoup de muscles j’ai finalement réussi à la déprendre et à la remonter correctement. N’oubliez-pas que debout sur le bout de la proue et penché en avant n’est pas la position idéal pour travailler sur une ancre de 55 lbs. Au bout du compte, ce n’était pas une bien grosse affaire mais c’est juste pour vous montrer comment les choses les plus bizarres sur un voilier ont tendance à arriver au moment que l’on s’y attend le moins!
Comme première destination, après avoir quitté Panama City, nous avons choisi d’arrêter à l’île de Taboga laquelle ne fait pas vraiment partie des Las Perlas mais ce n’est pas vraiment important ici. Nous y étions déjà allés il y a deux semaines mais nous n’y avions passé qu’une nuit et n’avions pas pris le temps d’aller à terre même si le village, qui est apparemment le plus vieux village au Panama qui n’a jamais été détruit d’une façon ou d’une autre dans le passé, était très attrayant. Cette fois-ci nous savions que nous n’aurions pas de fenêtre adéquate pour partir avant plusieurs jours alors nous ne voulions pas manquer notre chance d’aller le visiter. Le propriétaire des bouées de mouillage nous avait dit qu’il y avait plusieurs sentiers que nous pouvions parcourir sur l’île et l’un d’eux menait à cette croix en haut de la colline. Danielle à dit, Ok on monte en haut de la colline pour aller voir la croix.










Nous avons donc pris notre sac-à-dos et nos souliers de marche et avons entrepris de grimper jusqu’à cette croix qu’un navigateur qui un jour qu’il s’était retrouvé dans une mauvaise position avait promis à Dieu qu’il érigerait une croix en son nom s’il s’en sortait indemne. Et bien apparemment il s’en est sorti puisque la croix est là maintenant! Nous avons débuté notre randonnée sur ce qui semblait être l’une des rares rues du village puisque l’accès à toutes les autres maisons se faisait par des petits passages que l’on ne pouvait emprunter qu’à pied. Comme vous pouvez le voir sur les photos, la route n’était vraiment pas large et ce même si c’était une route à deux sens!

Au fur et à mesure que nous avancions en direction de la croix, le chemin devenait de plus en plus sauvage et c’était assez intéressant de marcher au travers de cette végétation d’Amérique Centrale où, d’après de propriétaire des bouées de mouillage, vivent des scorpions et des serpents dont il faut se méfier. Mais outres ces quelques bibittes mortelles, il y avait également de très beaux papillons et oiseaux que nous n’avons pas l’habitude de voir ailleurs. C’était le matin mais malgré tout la température sous le soleil direct était insoutenable et merci à Danielle nous avions amené suffisamment d’eau pour boire le long du trajet.

Nous avons pris un peu plus d’une heure pour nous rendre au sommet de la colline où se trouvait la croix. Ce n’est pas très long lorsque l’on y pense mais encore une fois la chaleur et l’humidité d’Amérique Centrale amortissent sévèrement des Canadiens comme nous, habitués à de l’air frais et sec! La vue que nous avions du haut de la colline était imprenable. L’île étant à seulement 7 miles au sud de Panama City, vous pouvez voir en arrière plan de ma photo les nombreux cargos à l’ancre en attente de leur passage dans le canal. Comme je l’ai déjà mentionné, nous avions apporté beaucoup d’eau et l’avons tout bu le long de notre balade qui a durée un peu plus de deux heures. Malgré tout, plus tard dans l’après midi nous avions tous les deux un mal de tête horrible probablement causé par un coup de chaleur ou par quelque chose du genre. Je suis vraiment sérieux lorsque je dis que le soleil ici n’est pas vraiment quelque chose à prendre à la légère. Le jour suivant, nous avons quitté Taboga et puis avons sauté à deux autres îles avant d’avoir finalement notre fenêtre météo pour notre passage vers les Galápagos.