lundi 12 juillet 2010

Samoa est bien mais attention!

Samoa est un petit pays dans le Pacifique Sud composé de plusieurs îles mais la quasi-totalité de la population, d’origine polynésienne, est concentrée sur les deux plus grosses îles, Utopu et Savaii. Nous nous sommes arrêtés à la ville d’Apia sur l’île d’Utopu et nous avons pris un tour guidé pour aller visiter les multiples chutes d’eau et se faire expliquer les mœurs et coutumes locales qui sont assez différentes des nôtres. Vie très familiale, religions prépondérante et une joie de vivre que l’on retrouve uniquement dans les endroits où les affres du capitalisme et de la consommation à outrance n’ont pas encore fait leurs ravages. La visite fût très agréable et on s’est laissés aller à se mettre de petites fleurs sur l’oreille et à admirer la nature. Par contre, je ne suis pas allé jusqu’à porter l’une des jupes, les lavalavas, que les hommes portent couramment ici. À ce sujet, la première journée que nous sommes arrivés je suis allé à la banque pour changer de l’argent pendant que Danielle était restée sur le bateau lorsqu’un homme m’a approché pour me vendre ces fameux lavalavas. J’ai regardé dans son sac en pensant qu’il ne parlait vraiment pas à la bonne personne et je lui ai dit non merci. Quelques pas plus loin, j’ai finalement aperçu un policier en uniforme qui se composait d’une chemise avec cravate, des sandales et …. une jupe! Je pense que je vais envoyer une suggestion au corps de police de Montréal pour voir ce qu’ils en pensent!
Ici est une photo de notre guide Andrew (Andi pour les amis) qui nous faisait une démonstration de comment les gens d’ici jouent de ces tambours en bois très populaires dans la région. On doit avouer qu’il nous a offert un très bon tour, parlant un bon anglais aidant, mais c’est à la fin que la crème a suri un peu. À chacun des endroits où nous allions, chute ou autre point d’intérêt, nous devions débourser quelques 5 à 10 talas, qui est la monnaie locale (1 tala = $0.40), par personne et c’était bien correcte. Par contre, à la dernière chute notre Andi nationale nous a ramanché une histoire comme quoi à cet endroit il n’y avait pas personne pour collecter l’argent mais que l’on devait le payer lui et qu’il devait lui-même aller payer plus tard, le contrôle se faisant supposément par une caméra sur le site. Je sais que racontée comme cela l’histoire n’est pas très crédible mais sans entrer dans les détails disons qu’il a été très habile pour nous la faire gober. Nous, fidèles à nous même, nous sommes tombé dans le panneau et lui avons remis les 40 talas ($16) demandés. Pour vous dire, il nous avait même invités le dimanche suivant pour aller diner chez-lui avec les membres de sa famille et tout le tralala. De retour au bateau, nous avons vérifié et effectivement l’accès à la chute en question était évidement gratuite! Et puisque qu’il est plus facile de convaincre un politicien que la paix dans le monde est quelque chose d’important que de ravoir de l’argent d’un Samoëns nous avons laissé tomber. Évidement, nous ne sommes jamais allé à son ‘’diner’’ qui était fort probablement une autre façon de nous soutirer quelque chose. En conclusion, si vous venez à Samoa amusez-vous bien et évitez de prendre Andrew comme guide ou comme chauffeur de taxi.
Voici une autre photo de la chute devant laquelle nous sommes photographiés au début de cet article. Malheureusement, sans autre point de référence il est assez difficile de voir combien la chute en question était haute. L’endroit était incroyablement beau avec une végétation tropicale très dense partout et cette immense colonne d’eau qui tombait. En voyant le rocher plat au haut de la chute, Danielle se demandait comment ça serait de plonger de cet endroit. Malheureusement, j’avais laissé mon maillot de bain dans la voiture et je n’ai pas pu lui démontrer ma virilité en cette occasion!








Voici quelques photos d’Apia. Les enfants ici aiment beaucoup se faire photographier et aussitôt que j’ai sorti ma caméra ces jeunes filles ont crié pour que je pointe l’appareil vers elles. Nous sommes évidement allés au marché central pour acheter des fruits et légumes. Les prix sont très bas, surtout à comparer avec la Polynésie Française, et le choix assez varié. Une chose intéressante avec les marchés dans les îles, c’est qu’il y a beaucoup de monde qui vendent leurs produits mais ce sont tous les mêmes produits à chaque étal. Vous pouvez aussi voir ici une vue en retrait de la grosse église Catholique au centre d’Apia qui est un édifice assez difficile à manquer lorsque l’on prend une marche en ville. En passant, il est très plaisant de se promener à Apia. Ce n’est pas très grand mais, à part les chauffeurs de taxi dont il faut se méfier, les gens sont extrêmement gentils et conviviaux.
Juste une dernière note au sujet de notre itinéraire. Si vous avez lu jusqu’ici dans cet article vous êtes probablement uns de nos lecteurs réguliers et dans les prochaines semaines vous allez noter une accélération notable dans notre progression du Pacifique. La raison est bien simple. Nous avions deux choix pour notre passage dans le Pacifique. Nous pouvions prendre notre temps et aller nous mettre à l’abris en Nouvelle Zélande durant la saison des cyclones, laquelle débute au mois d’octobre, ou bien d’accélérer et de quitter l’Australie avant le début des cyclones. Dans le premier cas, nous aurions dû rester presque six mois en Nouvelle Zélande et nous rendre en Asie du sud-est un an plus tard. Le deuxième scénario nous fait passer par Fiji et Vanuatu et nous fait manquer le Royaume de Tonga et la Nouvelle Zélande mais nous fait raccourcir le voyage d’une année entière. Si vous consultez notre page de coûts vous allez comprendre rapidement pourquoi nous avons opté pour le deuxième scénario même si nous sommes bien tristes de manquer de visiter de beaux pays tel que la Nouvelle Zélande et Tonga. Il y a une chose que nous avons réalisé dans ce voyage c’est que le monde est immense et qu’il est impossible de tout voir surtout avec les moyens dont nous disposons. Malgré tout, nous voyons beaucoup de choses extraordinaires, souvent belles mais quelques fois laides, et nous sommes bien content d’avoir entrepris ce voyage, et ce, même si le Canada et les gens que l’on aime nous manque énormément.