Je peux paraître un peu négatif dans ma description de la région mais une chose que l’on ne peut définitivement pas enlever à la région est la beauté majestueuse des paysages. Le niveau élevé d’humidité nous donne des couchers de soleil flamboyants et la côte rocheuse présente des falaises rouges, jaunes et blanches se tenant droites comme les gardiennes de la mer. Nous avons pris le temps d’aller prendre une marche sur l’île Flinders où j’espérais apercevoir des crocodiles mais au grand soulagement de Danielle nous en n’avons aperçu aucun :-(
Après la Mer de Corail, nous avons atteint le détroit de Torres, lequel est le chenal entre l’Australie et la Papoua Nouvelle-Guinée, nous permettant de passer de l’océan Pacifique à l’océan Indien. La chose avec le détroit de Torres c’est qu’il y a des récifs et des îles partout et que l’eau entre elles est très peu profonde. La façon la plus simple de passer le détroit est de suivre le chenal du Prince de Galles en gardant sur bâbord les îles Mercredi, Jeudi et Vendredi. Maintenant voici un petit quiz pour vous érudits de la géographie; durant quels jours de la semaine furent découvertes ces îles par les premiers explorateurs? Le passage du détroit de Torres s’est bien déroulé alors que nous avions synchronisé avec soins notre passage avec les courants de marée lesquels peuvent atteindre jusqu’à trois nœuds et tout ce que nous avons croisé en chemin ne fut pas des cargos mais bien un sous-marin! Avec une profondeur de 35 pieds dans le chenal, ils ont évidement dus faire surface pour le passage.
Avec le détroit de Torres derrière nous, nous sommes alors entrés dans le Golfe de Carpentaria dans la mer d’Arafura au nord de l’Australie. La traversée de ce grand golfe peu profond a demandé deux jours de voile. À ce point, nous avions totalement abandonné l’idée de nous arrêter où que ce soit dans ces terres aborigènes et désertiques et naviguions directement à Darwin. Après le golfe de Carpentaria, nous avons navigué la côte des Territoires du Nord pendant une journée puis nous sommes entrés dans un autre golfe du nom de Golfe de Van Diemen avec des courants de marée de plus de 4 nœuds à son entrée et à sa sortie. Toute cette partie du voyage a été sans histoires à part les étranges bourrasques de vents durant la nuit et les appels journaliers de l’avion de la douane nous demandant notre identité et s’enquérant de notre itinéraire puisque les autorités Australiennes exercent un contrôle stricte de cette frontière utilisée un peu trop souvent par des immigrants illégaux tentant de trouver une vie meilleure en Australie en provenance des pays pauvres de l’Asie du Sud. Tout le long du trajet, nous devions planifier une route détaillée et localiser les ancrages quotidiens. Ici, vous pouvez voir Danielle travaillant avec un logiciel de navigation pour analyser les cartes maritimes et s’assurer que nous avons les meilleurs progrès possibles à chaque jours puisque notre temps en Australie est très limité à cause de la saison des cyclones qui arrive en octobre dans la région.
À défaut de voir des kangourous, nous avons quand même profité de l’opportunité d’en manger! Où dans le monde pouvez-vous trouver des steaks de Kangourou en vente sur les tablettes??? La viande du marsupial était en fait très bonne et nous l’avons préparé en rôti dans le four avec des carottes et des patates. C’était délicieux et tendre et non, ça ne saute pas dans l’estomac par la suite!