dimanche 15 mai 2011

Le Caire; les grandeurs de l’Égypte.

Tous les navigateurs, sans aucune exception, lors de leur passage en Égypte sont éblouis par les grandeurs de l’Égypte ancienne et complètement dégoutés par les égyptiens eux-mêmes! Mais au Caire, une ville de près de 20 millions d’habitants, ce sont les grandeurs égyptiennes qui nous ont accueillies. Pour ce qui est des bassesses des égyptiens nous vous en reparlerons dans notre article sur Luxor. Le Caire c’est évidement les grandes pyramides et nous n’allions pas manquer l’occasion de faire la traditionnelle balade à dos de chameau au pied de ces monuments vieux de plus de 5000 ans. Quand on pense que le stade Olympique de Montréal a de la misère à tenir 20 ans sans perdre une poutre en béton de 20 tonnes de temps en temps ça impressionne! Pour ceux plus observateurs, il est vrai que c’était en fait des dromadaires mais bon on ne commencera pas la dessus là!
















Évidement, il n’y a pas que les pyramides à voir au Caire. Nous avons laissé Chocobo au port de Suez, juste à l’entrée du canal du même nom, et avons pris le bus pour Le Caire avec l’idée de prendre le train vers les autres points d’intérêts situés plus au sud et plus précisément les villes d’Aswan et de Luxor. Pour notre visite du Caire, nous avions la chance de profiter de la bonne compagnie de Gillian et Graeme qui avaient eux aussi laisser leur voilier Kathleen Love à Suez et avec qui nous avons navigué de façon intermittente depuis notre convois dans les Maldives. Nous avons donc pris un petit café au pied du Sphinx avec son nez manquant et les guides touristiques peuvent bien dire ce qu’ils veulent nous on sait très bien que c’est Obélix qui en est la cause! Le musée Égyptien était très intéressant, surtout l’exposition sur Toutankhamon avec les sarcophages en or et tout. La momie du jeune pharaon n’y était pas puisqu’elle est exposée à l’intérieur de sa tombe dans la vallée des rois à Luxor. Finalement, on ne peut pas passer par Le Caire sans une petite balade le long du Nil, l’uns des plus longs fleuves du monde. À ce sujet il est intéressant de mentionner que pour des gens comme nous qui ont grandi le long du St-Laurent, le Nil fait beaucoup plus figure de rivière que de ‘’fleuve’’ mais comme on le sait l’appellation d’un cours d’eau n’est pas reliée à sa taille mais plutôt au fait qu’il se jette dans la mer ou non.












En plus des vieilleries à visiter nous avons quand même pu apprécier le charme de la ville elle-même qui, soit dit en passant, mérite bien d’y passer au moins deux semaines. Malheureusement, contraintes de temps obligent, nous y sommes restés que trois jours. Des amis nous avaient recommandé l’hôtel City View juste en face du Musée d’Égyptologie et c’est là que nous avons élu domicile durant notre séjour dans la métropole. Par contre, ce qu’ils avaient oublié de nous dire c’est que l’hôtel en question donne directement sur le Carré Tahrir qui est précisément l’endroit où se sont déroulées les principales manifestations qui ont amenées la démission du président Moubarak le mois dernier. Les tourmentes politiques se sont évidement calmées depuis avec l’armé qui a pris le contrôle du gouvernement jusqu’à la tenue d’une élection aux environs de novembre prochain mais la population continue quand même à tenir des manifestations continues au Carré Tahrir afin de maintenir la pression sur les autorités. Nous avons donc pu savourer une bonne bière froide sur le balcon de l’hôtel, situé au cinquième étage de l’édifice, tout en admirant le majestueux musée mais surtout à regarder les manifestants s’agiter de temps à autre en face de nous. De façon générale l’ambiance était relativement calme, pas de coups de feu comme au Yémen, et l’on pouvait même observer les quelques vendeurs de rue profitant de l’opportunité pour se faire quelques sous en vendant des peanuts chaudes ou bien des drapeaux Égyptiens à fort prix. Au bout du compte l’effet le plus marqué de ces manifestations sur notre visite fût qu’elles ont complètement anéantie l’industrie touristique en Égypte et par conséquent les sites touristiques étaient à peu près vides ce qui rendait évidement les visites beaucoup plus agréables. Par contre, tous les égyptiens vivant du tourisme se sont également retrouvés sans clients du jour au lendemain et nous voyaient donc arriver comme un steak en Éthiopie. Partout où nous allions les vendeurs de cochonneries se jetaient sur nous comme une horde de moustiques et, dans leur anglais un peu déficient, avaient complètement oublié la signification du mot ‘’NON’’. Par contre, si l’on était intéressé par quelques choses, les négociations allaient en notre faveur. Ainsi, le prix d’un bidule passait rapidement de 15 livres égyptiennes à 2 livres après quelques refus de notre part!