vendredi 25 septembre 2009

La route, ce jours-là, est assez droite et ne comporte presque pas d’ascensions ou de descentes mais dure quand même plusieurs heures. Encore une fois, nous est largement récompensés par la beauté des paysages. Notre tourista semble s’être résorbée . . . ouf!


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Régulièrement, durant notre randonné nous croisons des convois de mules qui sont, je vous le rappelle, le seul moyen de transport pour les marchandises dans la vallée. Sous les couvertures, se trouve sûrement le nouveau stock de bière pour le village où nous avons passé la nuit et où nous avons vidé les stocks de bière la veille!



Ça c’est le village où nous allons passer la nuit. Si vous avez suivi l’histoire attentivement vous devriez vous rendre compte que cette photo n’a pas été prise la deuxième journée puisque j’ai dit que nous n’avions pas d’ascension ou de descente! La photo a été prise le lendemain lors de la remonté du canyon. Mais bon, si vous n’aviez pas fait attention c’est correcte J Désolé de ne pas avoir de photo du village et de notre chambre. Lorsqu’on arrive au village nous sommes si fatigué que tous ce à quoi nous pensons c’est de prendre une bière et de se baigner dans la piscine qu’ils ont aménagé et qui est remplie à chaque jour avec l’eau qui coule de la rivière. Mais avant on monte à notre chambre. Un guide nous indique le chemin et commence à monter un long escalier de pierre fait à même le sol. Danielle me regarde ‘’Pourquoi qu’il faut qu’on soit les seuls à avoir à monter encore pour nous rendre à notre chambre?’’. Moi, je préfère ne pas répondre et me concentre sur la douleur de mes pieds et de mes cuisses pendant qu’on monte péniblement chaque marche. On arrive en haut et on ouvre la sorte de planche qui nous sert de porte et on entre dans la pièce, sans éclairage cela va de soit, mais cette fois le plancher n’est pas en pierre mais bien directement sur le sol poussiéreux de la région. Comme on ne peut rien mettre par terre, même pas nos pieds, je mets mon costume de bain en me tenant debout sur mes gougounes en essayant de ne pas toucher aux murs ou à terre de peur de me tacher de façon indélébile! Danielle, elle, se passera de la piscine puisqu’elle vient d’entrer dans la période du mois durant laquelle les femmes ne se baignent pas! Mais elle ne perd rien puisque l’eau est glacée.

Le lendemain, le réveille matin sonne à 5 :00 car il faut que l’on commence l’ascension du fond du canyon jusqu’au village de Cabanaconde. Je regarde la montagne et j’ai le goût de brailler! Il faut monter une pente abrupte de 1000m (3250 pieds) de haut mais puisque le chemin est en zigzag, le chemin qu’il faut parcourir est beaucoup plus long. C’est là qu’on sépare les hommes des enfants et en regardant la falaise j’avais envi de retourner à la maternelle en courant! Danielle me donne un sac de peanuts et un sac d’amande grillées pour que je ne manque pas d’énergie. Elle m’embrasse et me dit au-revoir. Voyez-vous, Danielle a choisie un autre moyen de remonter….


Au lieu de se taper trois heures d’escaliers qui n’en finissent plus, Danielle a décidé de se louer une mule pour la modique somme de s/60.00 ($20.00)! Moi, je suis bien trop orgueilleux pour laisser ma fierté masculine sur le dos d’une mule, voyons donc! Je me suis donc fait souffrir pendant deux heures et demie à monter le plus long escalier jamais fabriqué par l’Homme. À tout le moins, c’est ce que ça avait l’air! Avec 1Km de haut, le chemin en zigzag fait que la distance à parcourir est probablement de 5Km et le tout avec l’air raréfié dû à l’altitude de 3400m dans les montagnes. Je vous le jure, c’est l’activité physique la plus difficile que j’ai fait dans ma vie. La dernière demi-heure n’est que pure douleur dans les cuisses. À chaque pas, je pense à Danielle sur sa mule et à mon maître de Tae-Kwon-Do, maître Ah Huen, qui me dit que la douleur n’existe pas, que je dois agir en combattant et qu’il faut que je continue jusqu’à la fin sans broncher. Je dois avouer, que si ça n’avait pas été de son enseignement et du fait que Claudio me suivait pas-à-pas derrière moi et me rappelait à chaque pause que je prenais que cela ne faisait que rendre les choses plus pénibles, je crois que je me serais jeté du haut de la falaise afin d’en finir avec ce calvaire. Mais finalement, nous avons finalement atteint le haut du canyon et à ce moment là je savais que je pouvais mourir en paix, je l’avais fait!

L’arrivée en haut du canyon n’était pas la fin du périple et nous devons encore nous rendre au village de Cabanaconde. Mais après l’ascension, cette petite marche de quelques kilomètres c’est une balade tranquille! Devant le resto où nous avons diné, trois enfants s’adonnent à passer. Phil, qui avait des suçons dans son sac leur en donne chacun un mais les petits bouts de choux sont incapables de les ouvrir alors je les ai ouvert pour eux.


Après avoir bien mangé, nous remontons dans l’autobus et nous nous rendons au village de Chivay où des piscines complètes sont remplie avec de l’eau chaude provenant de source thermiques sous-terraines. L’eau dans la piscine est à environs 40°C (104°F) et elle brûle presque lorsqu’on entre dedans. Mais après l’exercice du matin, c’est une bénédiction sublime.





Durant notre retour vers Arequipa, l’autobus s’arrête au point le plus élevé de la route, et le point le plus haut que Danielle et mois n’ayons jamais été. La température à cette hauteur de 4910m (15,960 pieds) est d’environs 8°C (46°F) et nous voyons de la neige ici et là. Tous de suite après la photo, Danielle a couru directement au chaud dans l’autobus pendant que j’ai pris une ou deux autres minutes à regarder ce paysage directement sorti des photos de la Nasa sur les expéditions martiennes!