vendredi 31 juillet 2009

On se prépare à aller vers l’ouest.

Après un mois en Grenade, nous sommes presque prêts à continuer notre voyage vers l’ouest. Ce n’est peut-être pas évident à premier vue, mais nous nous apprêtons à franchir le point de non-retour de notre voyage. En effet, jusqu’à maintenant il était toujours possible pour nous de rebrousser chemin et de retourner à la maison puisque que le vent arrive principalement de l’est. Par contre, une fois ou nous aurons quittés la Grenade il sera beaucoup plus difficile de revenir vers l’est et c’est ce qui en fait un point tournant dans notre voyage. Si nous partons vers l’est, il nous faudra faire le tour complet de la terre pour revenir à la maison! Je ne sais pas pour vous mais nous ça nous titille un peu.
Notre plan est de partir de Carriacou, où nous sommes revenus pour nous procurer des barres d’aluminium pour les panneaux solaires, et de naviguer en direction des îles au large du Venezuela pour éventuellement atteindre l’île de Curaçao. La partie difficile ici c’est le Venezuela. La côte entre le continent et la grande île de Margarita a la fâcheuse réputation de ne pas être l’endroit le plus sûr pour les navigateurs et la tentation est forte de naviguer directement à Curaçao, ce qui représente un voyage de trois jours, et d’éviter entièrement le territoire vénézuélien. Par contre, les îles au large du Venezuela sont de vrais petits paradis (à ce qu'on nous a dit) et elles sont situées plutôt loin des côtes moins hospitalières. Malheureusement, pour s’y rendre il faut préalablement aller à Margarita pour obtenir la clairance des douanes et ainsi risquer de faire des rencontres non souhaitables. La semaine dernière, nous sommes allés à l’ambassade du Venezuela à St-Georges en Grenade et on nous a dit que nous pouvions obtenir un visa, ici à l’ambassade, qui nous permettait d’aller aux îles du large sans avoir à passer par les douanes de Margarita en autant que nous nous rapportions aux autorités locales de chacune des îles, laquelle procédure est obligatoire même si nous avons une clairance des douanes. Cela rend notre voyage beaucoup plus simple et agréable.
Nous avons déjà installé deux de nos quatre nouveaux panneaux solaires et avec les nouveaux modules de commande et amplificateurs, nous avons déjà doublée notre puissance de charge ce qui nous rend la vie beaucoup plus facile à bord. Nous allons installer les deux petits panneaux restant aussitôt que nous en auront l’opportunité. Les endroits où nous allons maintenant seront, pour la plupart, presque inhabités et en l’occurrence nous ne savons pas si nous auront accès à internet. Vous pouvez toujours consulter notre position en pressant le bouton ‘’Où sommes-nous’’ dans le haut de la page lequel montre toujours notre dernière position. Rappelez-vous que la carte située à la gauche de la page principale nécessite que nous ayons un accès internet pour la mettre à jour et qu’en l’occurrence elle n’est peut-être pas à jour. Le ravitaillement en Grenade étant très facile, nous en avons profité pour faire le plein avec tout ce que nous auront besoins durant les trois prochaines semaines jusqu’à ce que l’on atteigne Curaçao. Nous commençons maintenant à être très anxieux à propos de notre voyage en sac-à-dos au Pérou. Nous ne parlons toujours pas espagnole, alors ce sera très intéressant de voir comment nous allons nous débrouiller avec cela!

jeudi 23 juillet 2009

La vie à bord du Chocobo.

Pour ce qui est de la navigation nous avons été plutôt tranquilles ces derniers temps principalement dû au fait que nous attendions l’arrivé de nos nouveaux panneaux solaires lesquels sont arrivés lundi dernier, merci à Wilburt Wahl à Clayton, NY qui s’est tapé tout le trouble de nous les envoyer ici en Grenade puisque la compagnie de panneaux ne livre pas à l’extérieur des USA. Évidement, il nous fallait les amener au bateau dans notre ‘’voiture’’. Comme vous pouvez le voir, quatre panneaux solaires ça prend de la place en titi dans un dinghy de 10 pieds gonflable! La semaine prochaine sera donc dédiée à l’installation des panneaux et nous partirons immédiatement après à destination de l’île de Curaçao où nous prévoyons sortir le bateau de l’eau pour trois mois dont les deux premiers pendant que nous irons visiter le Pérou et la Bolivie en sac-à-dos.
Donc, durant les deux dernières semaines nous avons vécue une vie simple à bord de notre bateau et puisque nous n’avons jamais vraiment parlé, dans ce blog, de la vie à bord d’un bateau je vais dédier cet article à parler de notre vie un peu plus mondaine de tous les jours. Bien sur, on peut dire mondaine mais croyez-moi, c’est souvent très différent de ce que vous pouvez vivre à terre. Premièrement, il est important de comprendre que nous ne sommes pas en vacances prolongées mais bien que nous vivons sur notre bateau et que notre cour arrière change presqu’à toute les semaines. En vacances, vous ne vous souciez habituellement pas de choses telles que l’épicerie, la lessive ou les changements d’huile mais pour nous oui. Deuxièmement, la chaleur ici est telle que nous ne pouvons pas fonctionner aussi bien que nous le voudrions. Cela s’appelle ‘’le rythme des îles’’. Le temps par ici n’est pas le même, et ce que nous faisons ici en une journée nous pouvions le faire en deux ou trois heures à la maison. En l’occurrence, nous n’avons peut-être pas d’emploi à temps plein mais nous sommes continuellement occupés et tentons toujours de faire quelque chose même si cela veut dire le faire à la vitesse escargot!
J’ai déjà parlé à plusieurs reprise des marchés locaux alors je n’élaborerai pas sur le sujet. Par contre, acquérir de la nourriture et la ramener sur le bateau est l’une de nos activités principales. À la maison, nous n’avions qu’à arrêter au Loblaw Superstore et acheter tout ce que nous avions besoins pour les jours suivant en environs 20 minutes. Ensuite nous n’avions qu’à mettre l’épicerie dans la voiture et conduire jusqu’à la maison où l’on garait la voiture dans une entrée de garage stable. À bord du Chocobo, les choses sont un peu différentes. Pour commencer, vous ne pouvez pas trouver tout ce dont vous avez besoin au même endroit et dans certains endroits, où nous sommes allés, les ‘’supermarchés’’ sont environs de la grosseur ce que nous appelons un dépanneur. À cause de cela, faire l’épicerie peut facilement prendre une journée entière et même souvent deux. On commence le magasinage par descendre le dinghy qui est attaché à l’arrière du bateau. Pour l’épicerie, nous apportons nos propres sacs d’épicerie puisque souvent, surtout dans les îles françaises, ils n’en ont pas ou s’ils en ont, ils ne sont pas adéquats pour les transporter sur une longue distance. Nous motorisons donc en dinghy jusqu’au quai le plus pratique que nous pouvons trouver et où, la plupart du temps, nous pouvons ‘’légalement’’ attacher notre dinghy puis nous marchons jusqu’au marché. Nous marchons d’un étal à l’autre, demandant les articles dont nous avons besoins et marchandant les prix à la baisse lorsque nous soupçonnons que le marchant nous demandent le ‘’prix touriste’’, puis nous retournons au dinghy avec nos emplettes. S’il y a de l’eau dans le dinghy, je l’enlève subito-presto afin que l’épicerie ne se détrempe pas et nous retournons au bateau. Une fois arrivé au bateau, si nous sommes chanceux il n’y aura pas de vagues mais très souvent Danielle débarque la première et je lui passe les sacs un à un en essayant de me tenir debout dans le bateau roulant d’un bord et de l’autre. À cause des différents insectes qui se servent des fruits pour monter à bord du bateau comme le font les immigrants illégaux dans des conteneurs à la maison, nous devons laver chacun des items avec de l’eau et du savon comme si l’on faisait la vaisselle. Mais à ce moment le plaisir ne fait que commencer. En effet, à cause de la chaleur torride, nous ne pouvons pas laisser de fruit sur le comptoir et il faut les faire entrer tous dans notre petit réfrigérateur vertical. Rien de plus plaisant que d’ouvrir la porte sur le dessus et d’avoir à vider la moitié du contenu pour enfin accéder à notre pot de jus!
Ici en Grenade, nous sommes très gâtés par le fait que les prix pour les fruits et légumes sont très bas. Toute la nourriture que vous voyez sur cette photo nous à couté $80.00EC ou si vous préférez $30.00US. Il est très facile de manger santé ici. De plus, portez attention à la photo. Et oui, ce prix inclus également la grosse bouteille de vanille pure que vous voyez derrière l’un des ananas. Vive la Grenade, l’île des épices!
Comme je l’ai mentionné à plusieurs reprises, la plupart du temps la chaleur ici est insupportable pour des canadiens comme nous et nous avons décidé de nous fabriquer des panneaux pour faire de l’ombre sur trois des cotés du cockpit. Ici, Danielle est occupée à assembler l’un des panneaux à l’aide de notre nouvelle machine à coudre qui peut coudre 8 épaisseurs de canevas épais sans broncher. De plus, elle est mieux de faire un bon travail car Némo la surveille de près!
Prendre soin du bateau est une autre tâche qui nous tient occupés. Cela inclus bien sûr les réparations mécaniques de toutes les pièces qui ont subitement décidé de quitter l’état très instable du fonctionnement normal pour aller retrouver l’état très stable du non-fonctionnement qui semble être l’état dont rêve sans exceptions chacune des pièces d’équipement à bord. Mais cela inclus également laver et placer le bateau, et cela n’est pas une mince tâche. C’est absolument incroyable comment un seul des longs cheveux bouclés de Danielle peut réussir à amasser toute sorte de cochonnerie et créer sa propre boule de poussière. Je crois que chacun des cheveux, lorsqu’il tombe, doit s’écrier ‘’Enfin libre, je peux maintenant envahir le bateau. Si j’amasse suffisamment de poussière, je prendrai suffisamment d’espace pour pousser ces deux emmerdeurs par-dessus bord. Wouha-ha-ha-ha!’’ Mais leur plan ne tient pas en compte le puissant Dirt Devil™ que nous avons acheté aux États-Unis et qui aspire tous ces cheveux aux aspirations Napoléoniennes en un rien de temps.
Mais les tâches ménagères à bord sont plus que de passer l’aspirateur et nous devons quand même cuisiner, laver la vaisselle et faire la lessive. Le fait de manger trois repas presque tous les jours à bord, génère une quantité incommensurable de vaisselle et le puissant lave-vaisselle que nous avions à la maison nous manque énormément. Je suspect également que la vaisselle ait les même aspirations de grandeur que les cheveux de Danielle et qu’elle mijote de prendre possession du bateau elle aussi.
Laver la vaisselle n’est pas seulement fastidieux mais ça consomme pas mal d’eau et il en est de même pour prendre nos douches, tirer la chaine des toilettes et faire la lessive. Cette dernière étant la gagnante toute catégorie dans la compétition de qui prendre le plus de notre précieuse eau. Et l’eau douce à bord est très précieuse puisque pour l’obtenir nous devons faire fonctionner notre désalinateur énergivore pendant au moins trois heures par jour et parfois plus longtemps. Cela à pour effet de vider les batteries et nous devons alors faire fonctionner soit la génératrice ou bien les moteurs pour recharger les batteries. C’est d’ailleurs l’une des raisons principales pour lesquelles nous ajoutons des panneaux solaires supplémentaires afin d’utiliser plus de soleil et moins de diesel pour charger nos batteries.
De l’eau raréfiée veut évidement dire des douches intéressantes, surtout le long de la côte est Américaine où il ne fait pas aussi chaud qu’ici dans les Antilles. Voyez-vous, à terre la procédure normale pour prendre une douche consiste à faire couler l’eau jusqu’à ce que l’eau chaude arrive puis de tourner le régulateur jusqu’à l’obtention de la température parfaite avant de glisser notre petite peau, très sensible à la température, sous le jet d’eau giclant abondamment à pleine pression. Sur un bateau, même avec la faible pression à bord, faire cela gaspillerait presque deux gallons d’eau ce qui représente environs la quantité d’eau que l’on a besoin pour prendre une douche entière! Pensez-vous vraiment que nous pouvons nous permettre un tel luxe? Pantoute! On rentre dans la douche, on prend une grande respiration puis on allume la douche. ‘’Aaarrrrghhhhhhh! Hoooo-hooooo-hoooo Oh-mon-dieu-je-vais-mouriiiirrrr!!!!!!’’ On fait juste se mouiller puis on ferme le robinet rapidement. On se dépêche pour se savonner afin de profiter de l’eau qui est encore sur notre corps puis on rallume le robinet pour se rincer avec l’équivalent de deux verres d’eau! Si on est chanceux, dans la deuxième partie du cycle de rinçage on aura peut-être de l’eau chaude qui coulera. Évidement, le truc c’est de prendre sa douche immédiatement après l’autre et de profiter de l’eau chaude immédiatement! La bonne nouvelle est que depuis les derniers mois nous sommes que trop content de prendre notre douche à l’eau froide. Mais de toute façon elle est chaude quand même comme tout le reste ici dans le sud.
Finalement, après être allés au marché, avoir cuisiné les repas, fait la vaisselle, nettoyer le bateau et avoir pris une douche froide on est fin près pour aller au lit. Si nous ne sommes pas trop exténués, nous pourrons peut-être prendre quelques minutes pour penser à une visite de l’île que nous pourrions faire un jour lorsque nous auront le temps! Il y a plusieurs autres activités de tous les jours que j’aimerais bien vous raconter mais cela devra attendre pour un autre article puisque celui-ci est rendu sérieusement trop long.

dimanche 12 juillet 2009

St-George en Grenade, nous sommes gâtés en titi.

Nous sommes maintenant à St-George en Grenade depuis presque que deux semaines et après avoir visité l’île et rangé les choses sur le bateau après le départ de Claudette, nous attendons maintenant l’arrivée de nouveaux panneaux solaires que nous avons fait venir des USA. Après avoir vécu plus de dix mois sur notre bateau, nous nous sommes bien rendu compte que nous n’avions pas assez de puissance pour charger les batteries et que des panneaux supplémentaires étaient de mise. Nous avons peut-être choisi de vivre sur un bateau mais cela ne veut pas dire que nous devions avoir une vie misérable pendant quatre ans quand même! Nous voulons être capables d’utiliser nos ordinateurs, écouter des films, faire de l’eau à profusion et savourer tous les autres petits plaisirs de la vie que les précieux électrons nous procurent.Durant l’attente, nous en avons profité pour visiter la jolie ville de St-George laquelle a, et de loin, le plus beau bord de mer que nous ayons vu dans ce voyage. Ce matin, nous prenions une petite marche tranquille dans les rues de St-Georges et cela nous a soudainement frappés à savoir combien nous étions choyé pas la vie. Pensez-y une minute, combien de fois vous-êtes vous réveillé le matin et décidé d’aller prendre une marche sur le bord de mer de St-George en Grenade? Avec le soleil se levant au dessus de nos têtes, on admirait l’architecture unique de la ville avec ses édifices, certains datant probablement du début du siècle passé, pendant que nous marchions le long des bateaux de pêche que les pêcheurs locaux ont attaché près du mur en ce dimanche matin. Sérieusement, on est gâtés pas à peu près!

J’ai pris cette photo pour vous montrer ce que je considère être l’uns des systèmes d’autobus des plus efficace que j’ai vu dans ma vie et qui ferait paraître les morons qui font la planification des transports en commun au Canada comme des vrais enfants d’écoles. Cette minivan peut accueillir jusqu’à dix passagers et suit un trajet prédéterminé du long duquel se trouve des arrêts de bus aux endroits assignés et cela pour un prix fixe de $2.50EC ou un peu moins de $1US. Chaque autobus a deux hommes, un chauffeur et un portier lequel est chargé d’attirer les clients sur la rue et de les faire monter à bord. Mais ce qui rend le système si efficace est l’uns des principes de base du capitalisme; les autobus sont privés et appartiennent à leurs opérateurs. En l’occurrence, si le propriétaire du bus ne réussi pas à ramasser de passagers il ne fait tout simplement pas d’argent. Inutile de dire que ces gens sont extrêmement bons et motivés à faire monter des gens à bord de leur autobus et non pas dans le prochain. Et puisque nous sommes dans les îles, les règles sont faites pour être un peu tordues et disons simplement qu’ils ne ramassent ou débarquent pas toujours les passagers exactement aux endroits prédéterminés ainsi augmentant le nombre de passager qu’ils ramassent! De plus, je ne sais pas combien d’autobus sont autorisés à chacune des routes mais lorsque nous avons demandé à Nevis, où ils ont le même système, à quel fréquence les bus passaient la dame nous a simplement répondu; assez souvent! Et bien, ici à St-George le plus longtemps que nous ayons attendu pour un autobus a été 20 secondes et c’était dû au fait que c’était une journée tranquille. En fait, d’habitude, et ce n’est pas une farce, nous n’avons pas le temps d’atteindre la rue qu’il y a déjà un bus arrêté en face de nous et nous fait signe de monter à bord. Pensez-vous sérieusement que si le système de transport public à la maison était aussi peu dispendieux et efficace que les gens s’accrocheraient autant à leur voiture polluante?

Hier nous avons eu la chance inouïe de recevoir la visite d’une énorme raie Manta qui est venue nager tout près de Chocobo. Danielle fut la première à la voir et a crié ‘’Roger, il y a quelque chose de gros là-bas dans l’eau!’’ Nous nous sommes levés rapidement et avons vu le mouvement caractéristique de la raie. Nous voici donc tous les deux sautant partout pour essayer de trouver la caméra qui n’était évidement pas à son endroit habituel. Après une recherche rapide de la cabine, tout en évitant les nombreux dangers situés partout sur le bateau et attendant patiemment de heurter le membre le plus haut de notre corps, je l’ai finalement trouvée et suis retourné rapidement dans le cockpit. Évidement, la raie s’en allait déjà à notre grand désespoir. Mais à ce moment, probablement parce qu’elle voulait son moment de gloire et passer sur Internet, elle s’est retournée et est venue nager à quelques pouces seulement du bateau en se tenant à la surface de l’eau dans une nage lente et gracieuse. Ce n’est pas un spectacle que l’on a la chance de voir très souvent même dans ces eaux-ci. Nous sommes vraiment gâtés.
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Après un bout de temps loin de la maison, la nourriture à laquelle nous étions habitués vient à nous manquer. Ici à St-George, nous étions bien contents de découvrir un supermarché IGA, lequel est une chaine d’épicerie bien connue au Canada. Non seulement c’était une chaine connue mais ils avaient les même denrées auxquelles nous étions habitués telles que des champignons frais, du bœuf, une grande variété de céréales, des viandes froides et du lait frais! Wow! Nous étions comme deux enfants dans un Toys-R-Us. Nous avons alors décidé de nous payer une vraie traite et de nous faire une fondue avec tous les ingrédients que nous mangions à la maison. Ainsi, nous avons acheté de la sauce à salade et de la crème sure pour les sauces et du brocoli, du chou-fleur, des champignons frais et un authentique steak de bœuf! Vous pouvez peut-être rire de cette liste d’ingrédients mais je vous mets au défit de les trouver dans le coin ici, spécialement les champignons. Je ne sais pas pourquoi mais ils n’en ont tout simplement pas dans les Antilles. Tout ce qu’un champignon a besoins pour pousser c’est un peu de fumier, de l’humidité et de la noirceur. Je ne peux pas croire qu’ils n’ont pas ca ici! Mais peu importe, nous avons un excellent repas et tant qu’à y être nous nous sommes payé la traite ultime sur un bateau et avons allumé l’air climatisée durant tout le repas. Là nous somme réellement gâtés!

mercredi 1 juillet 2009

Plusieurs visites en Grenade.










Sur l’île de Carriacou, juste au nord de la grande île de Grenade, nous avons visité cette fabrique familiale de bateaux où père et fils œuvrent à fabriquer de très beaux bateaux en bois en passant leur savoir-faire d’une génération à l’autre. Tout est fait à la main ici en utilisant certains bois locaux mais également plusieurs essences importées. La visite des lieux fût assez courte mais c’est définitivement le genre de chose qu’il faut voir au moins une fois dans sa vie.














Dans les îles, les chutes d’eau représentent l’une des attractions les plus populaires et nous n’y avons pas échappés mais cette fois-ci nous avons apporté nos maillots de bain. L’eau, coulant des montagnes, était plutôt froide surtout lorsqu’on l’a compare à l’eau de mer dans laquelle nous nous baignons régulièrement et qui est à 87°F. Mais ce qui nous a surtout pris par surprise fût combien notre flottaison est réduite dans l’eau douce comparé à l’eau salée. Après avoir nagé dans l’eau salée pendant plus de 6 mois il a fallu que nous pataugions pas mal plus vigoureusement pour rester à la surface!









Voici une maison à épice et c’est le genre d’endroit que vous ne verrez jamais à moins que vous voyagiez. Dans cet édifice, les travailleurs gagnant $8 par jours travaillent à préparer les différentes épices avant qu’ils soient envoyés vers les usines de traitement. Les femmes ici, extraient les noix des fruits de muscade ainsi qu’une substance rouge recouvrant les noix qu’ils appellent ‘’mace’’ et qui est également une épice piquante. Ils préparent également des clous de girofle, du chocolat, du pimento, de la cannelle et certaines autres feuilles dont j’ai oublié les noms. Sur les grandes plateformes, on peut voir les graines de cacao sécher. Les plateformes sont en fait sur roue et peuvent être rangées sous la maison afin de protéger les grains des intempéries.










Ici, comme à la maison des épices, nous avions l’impression de voyager 80 ans en arrière dans cette usine de traitement de la muscade. Ils prennent les noix de muscade, les font sécher sur ces grandes étagères en bois pendant plusieurs jours puis les ouvres et en extraient les noix qui seront vendues, entre autre, aux compagnies d’épices. La muscade, et plusieurs autres produits cultivés, composaient une industrie très prolifique en Grenade jusqu’à ce que l’ouragan Yvan frappe l’île de plein fouet en 2004 et détruise tout près de 80% des arbres. Un arbre à muscade prenant apparemment près de 20 ans avant de produire des noix de qualité, vous pouvez vous imaginer que cette industrie n’est pas prête de redevenir ce qu’elle était.










Nous sommes allé visiter ce petit étang d’eau douce qu’ils appellent ‘’Grand Étant’’ et qui est situé dans le trou d’un ancien volcan. L’étang n’était pas aussi intéressant pour nous que tous ces enfants, accompagnés de leurs parents, qui avaient bien du plaisir à se faire filmer avec notre ciné caméra et à se voir par la suite sur le petit écran à cristaux liquide de la caméra. Claudette n’a pas pu s’empêcher ici de se faire prendre en photo en compagnie de notre guide Raymond a la fin de la visite.

De retour au paradis à St-Vincent et les Grenadines.

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Lorsque l’on navigue dans les Antilles, on en vient à croire que le reste du monde est tout comme ce que l’on voit à tous les jours, c'est-à-dire un soleil brillant, de l’eau claire et une île volcanique couverte d’une forêt tropicale à tous les 30 miles. Mais même ici, nous arrivons quelques fois dans un nouvel endroit qui nous rappel que les choses peuvent être très différentes. Tobago Cays, dans les Grenadines, est l’un de ces endroits dans lesquels vous pensiez être au paradis jusqu'à ce que vous y arriviez. Il s’agit d’un petit groupement d’îles au milieu de la chaine d’îles situées entre St-Vincent et la Grenade. Sur ces îles on trouve des plages de sable blanc, contrastant avec le sable noir volcanique que l’on retrouve sur la plupart des îles des Antilles, et un immense banc de corail offrant une bonne protection des vagues déferlantes en provenance de l’océan Atlantique. Nous avons jeté l’ancre dans ce parc national et nous nous sommes rappelés pourquoi nous étions partis dans ce voyage!

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La vie de croisière ne consiste pas seulement à déguster un smoothy sur la plage avant de se jeter à l’eau pour faire de l’apnée au milieu de centaines de poissons tropicaux brillant de milles couleurs flamboyante J Il faut aussi, quelques fois, faire les tâches ménagères habituelle telle que acheter de la nourriture au marché ou bien faire la lessive. Comme vous pouvez le voir, il n’y rien de plus romantique que d’avoir un petit souper avec du vin et des vêtements séchant au dessus de notre tête dans le cockpit de notre voilier! En passant, le marché que l’on voit ici est situé à l’île Union dans les Grenadines. Il s’agit d’un très joli village où les gens ont fait des efforts appréciables pour rendre leur ville attirante pour les navigateurs.


















Claudette se paye vraiment du bon temps à naviguer avec nous. Bien sûr, pour payer son voyage elle doit contribuer au bon fonctionnement du bateau. Armée de ses jumelles, elle est la meilleure vigile qu’un bateau peut avoir, et tout spécialement à l’ancre où nous avons rapidement une description complète de tous les bateaux dans l’ancrage incluant le nom du bateau, le nombre de personnes à bord ainsi qu’un compte rendu détaillé de tout ce qu’ils on fait depuis le matin! Sur la seconde photo vous pouvez la voire enchainée dans la cuisine où nous la détachons seulement et seulement lorsqu’elle a terminée de faire la vaisselle!















Alors que nous étions ancrés dans la baie de Tyrell sur l’île de Carriacou en Grenade, nous avons été frappés par un violent orage qui a balayé la baie d’une pluie torrentielle et des vents de force gale. Durant la tempête, qui durant environs une demie heure, Rénaldo, un pécheur du coin, s’est retrouvé dans une fâcheuse position alors qu’il rentrait dans la baie en ramant son petit bateau en bois. Il a réussi à s’approcher de Chocobo et a demandé s’il pouvait s’y attacher pendant que le vent faisait rage. J’étais parti avec le dinghy et Danielle l’a laissé s’accrocher. Il est resté calmement dans son bateau en compagnie de son petit chien qui le suit lorsqu’il sort pour pêcher les huitres. Danielle lui a donné un vieil imperméable ainsi qu’un Sprite. Ils les a prit avec joie et a même demandé un peu de rum pour aller avec le Sprite! Après environs 15 minutes, la pluie et le vent se sont calmés et j’ai pu regagner le bateau avec le dinghy. Lorsque je suis arrivé, Rénaldo m’a expliqué que les bâtons retenant ses rames étaient trop petits et qu’il ne pouvait pas ramer avec suffisamment de force sans les briser. Il est alors parti mais c’était apparemment trop tôt puisque pas plus de cinq minutes plus tard l’orage a repris de plus bel et Rénaldo essaya a nouveau de revenir vers nous pour attacher son bateau après le notre. Malheureusement, le vent le poussait trop rapidement et dans un effort pour nous rejoindre il a brisé l’un de ses bâtons et se retrouva incapable de ramer. À ce moment, Danielle m’avait déjà poussé dans le dinghy pour que j’aille le chercher. Par contre, diriger un dinghy gonflable dans des vents de 28 nœuds est moins simple que ça en a l’air. Le fait est, lorsque vous êtes seul à bord de ces bateaux le poids n’est pas distribué également et il devient facile de se faire retourner par le vent. J’ai alors dû manœuvrer avec prudence pour le rejoindre et, par la suite, le ramener au Chocobo où il a pu attendre en sécurité que l’orage se calme. Après la pluie et le jour suivant, je l’ai aidé en perçant de plus gros trous afin qu’il puisse utiliser de plus gros bâtons pour tenir ses rames et ainsi être en mesure de ramer plus fort la prochaine fois qu’il se retrouvera dans ce genre de situation.
Il s’agit d’un restaurant assez particulier que nous avons vu à l’île Union. La baie, où nous étions ancrés, était ceinturé d’un grand banc de corail sur lequel quelqu’un a construit sa propre île qui se nomme ‘’Happy Island’’. Auparavant, le propriétaire avait un restaurant dans le village mais avais de la difficulté à trouver des clients. Il a alors décidé de fabriquer cette île avec du ciment et une immense pile de coquilles de lambi laissée sur la plage par les pécheurs et a bâti un restaurant dessus.