dimanche 27 mars 2011

Al Mukalla au Yémen.

Al Mukalla est une petite ville côtière du Yémen et nous avons décidé, de concert avec les autres membres du convoi Seabirds, de nous y arrêter pour prendre un peu de repos et nous réapprovisionner. Comme c’est le cas dans presque tous les pays du Moyen Orient cette année, le Yémen est présentement sous l’emprise de tensions politiques et nous avons reçu des informations au sujet de manifestations ayant lieu à Aden, dans l’ouest du pays, mais rien à propos de Mukalla. Nous avons bien dû donner quelques mots de tête aux autorités portuaires lorsque nous sommes arrivés neuf voiliers en même temps dans ce petit port restreint mais il semblait bien qu’ils en aient vu d’autres avant nous. C’est donc à l’ancre, avec les bateaux mouillés à quelques mètres les uns des autres, que nous avons fait connaissance avec Maher, un jeune homme faisant office d’agent ici et qui aide les navigateurs de passage avec leur clairance et l’approvisionnement. Danielle et moi avons alors mis, encore une fois, nos talents d’organisateur en action et à la fin de l’après-midi tout était arrangé avec Maher pour la livraison de 2000 litres de carburant pour tous les bateaux, de l’eau et l’obtention de deux bus, le matin suivant, pour le transport des 19 membres du convoi afin d’aller à la banque et au supermarché. On nous a dit, à ce moment là, que les autorités locales ne désiraient pas que nous allions à terre après 13 :00h à cause de manifestations ayant lieu en ville. Après tout, il semblerait que Mukalla ne soit pas aussi calme que nous le pensions au départ! Tout le monde était très content du travail d’organisation que Danielle venait de faire à Mukalla et le lui ont amplement fait savoir.


Le matin suivant, les équipages des neuf bateaux se sont tous rassemblés sur le quai principal, ce qui était la première fois depuis notre départ d’Uligan quatorze jours auparavant, et après les bises, les serrages de main et les photos de groupe nous sommes montés dans les bus et sommes partis magasiner. Les yéménites sont très gentils et accueillants, au point où cela devient presque gênant. Ils nous offrent leur aide à supermarché, parlent avec nous dans la rue et évidement certains nous quête de l’argent mais en général on se sent très à l’aise. Nous sommes revenus au port avant midi, à cause des manifestations en ville, et le diesel fut livré dans l’après midi. Notre plan était de quitter tôt le matin suivant mais l’étendue des réparations sur les bateaux nous ont fait rapidement rallonger notre séjour de deux jours.

Cette nuit là, nous avons fait un petit party sur Chocobo et c’était assez impressionnant de voir 19 personnes dans notre cockpit! Ce fut très plaisant et c’était l’occasion de célébrer ce que nous avions accompli jusqu’à ce moment là et de réaffirmer que nous étions toujours une équipe solide et solidaire pour le passage suivant. En effet, dans le cas de certains convois les gens des différents bateaux ne se parlent même plus après avoir passé autant de jours à naviguer ensemble tellement l’expérience peut être éprouvante pour tous! Mais les membres du Seabirds étaient maintenant de grands amis et les chances sont très fortes qu’ils le restent pour très longtemps. Le jour suivant c’était le temps de réparations. Notre autopilote hydraulique était, je croyais à ce moment là, complètement foutu mais Brian, à bord de ‘’Glide’’, pouvait apparemment réparer n’importe quoi sur un bateau et après deux heures de zigonnage nous avons réussi à le remettre en marche. En fait, ce jour-là, il devint évident que lorsque vous mettez les membres d’équipage de neuf bateaux ensemble il n’y pas beaucoup de problèmes techniques que ne peuvent être réparés ou de choses organisées.


Bien que, en mettant les neuf bateaux à contribution, nous avions à notre disposition toutes les pièces nécessaires pour réparer tous les bris que nous avions, il nous fallait quand même aller faire quelques emplettes pour des pièces et quelques rechanges. Jean-Claude, Graeme, Martheen, Max et moi sommes allés, le jour suivant, avec Maher pour acheter ce qui nous manquait et pour faire un peu d’internet. Nous nous sommes arrêtés en premier à un magasin d’ordinateur pour acheter un chargeur pour le laptop de Graeme. La boutique était sur le côté ouest de la rivière et nous pouvions alors voir des manifestants sur la rive opposée. Apparemment, une manifestation avait lieu et ce même si nous étions tôt dans la matinée. Par la suite, nous sommes allés à une petite quincaillerie où, malgré son apparence très petite, nous avons pu trouver presque tout ce dont nous avions besoin tel que des bagues pour mon RAM hydraulique, des roulements à billes, du liquide de refroidissement pour les moteurs, des connecteurs, du lubrifiant etc. Nous avons laissé Martheen, Greame et Jean-Claude au Café Internet pendant que Max, Maher et moi avons essayé de trouver du propane pour les bateaux mais ce fut sans succès dû à l’incompatibilité des embouchures des bouteilles. Nous nous sommes alors arrêtés en chemin au supermarché où je suis entré seul pour acheter une espèce de fromage en crème qui bonne à mourir surtout avec le pain pita qu’ils concoctent ici. À l’intérieur, j’ai rencontré John, de Amante, avec qui j’ai discuté un moment avant de nous en aller chacun de notre côté. Entre le supermarché et le Café Internet, les rues étaient presque bloquées par la circulation. La manifestation virait mal et on pouvait entendre les coups de feu tiré par les forces policières, probablement en l’air, afin de disperser les manifestants. À notre arrivé au Café Internet, Jean-Claude discutait à l’extérieur avec des vendeurs locaux. Je suis entré à l’intérieur et dit aux autres que les choses se détérioraient dehors et que nous devions y allé immédiatement. Trente secondes plus tard nous étions hors du Café! Nous devions maintenant retourner au port mais les rues étaient complètement bloquées par la manifestation.


Maher a pris une petite rue et a pu se mettre en route. Autour de nous, nous pouvions voir les gens courir alors que dans les rue adjacentes ont entendait les cris des manifestants et les coups de feu des policiers. Maher était nerveux, certes, mais il nous a sorti de là et a pris une route contournant la colline ce qui rallongait le temps de retour au port entre 20 et 30 minutes au lieu de 10 pour le chemin directe. Danielle commençait à être assez nerveuse car lorsque John, avec qui j’avais discuté un moment au supermarché, était revenu il lui avait raconté qu’il m’avait vu seul au supermarché et que les choses viraient au vinaigre en ville. Elle m’imaginait alors courant dans les rues de Mukalla avec une horde de yéménites me courant après bâtons à la main! Évidement, il n’y avait rien d’aussi tragique, j’essayais seulement d’éviter les coups de feu tirés par les policiers! Mais il ne nous en fallait pas d’avantage pour comprendre qu’il était temps pour nous de quitter l’endroit à la première heure le lendemain matin. Nous avons bien essayé de relaxer durant l’après-midi mais sans trop de succès. Mais cette nuit là, nous nous sommes tous endormis profondément au chant de l’appel à la prière provenant de la mosquée environnante de cette ville du Moyen Orient qui, malgré les apparences, nous fait quand même rêver.

jeudi 24 mars 2011

Arrivés en Égypte.

Nous sommes arrivés à l'île de Wadi Simal en Égypte le 22 mars 2011 après un passage de 384 miles nautiques (714 km) en partance du village de Suakin au Soudan qui nous a pris 3 jours et 1 heures pour une vitesse moyenne de 5.3 noeuds.

mercredi 23 mars 2011

Eaux de pirates: La mer d'Arabie.

À 09 :00 tapant le 7 février 2011, dix bateaux ont levé l’ancre des rives d’Uligan aux Maldives pour une randonnée qu’ils se souviendront pour le reste de leur vie. Le convoi Seabirds, tel est le nom que nous nous sommes donné, allait naviguer 1503 miles nautiques (2796 km) en formation durant plus de 13 jours sur ce qui est aujourd’hui considéré comme les eaux les plus dangereuses au monde. Plusieurs défis nous attendaient en ce jour ensoleillé de février. Les convois de voiliers ne sont pas inhabituels dans la région et leur but et de rendre les bateaux moins intéressants aux attaques de pirates. Mais dans le passé, ils avaient comme objectif la traversée du golfe d’Aden, une distance beaucoup plus courte, et durant laquelle les bateaux se déplaçaient uniquement à moteur afin de garder le control sur leur vitesse relative aux autres bateaux et de se maintenir en formation pendant plusieurs jours. Mais les pirates ont déplacé leurs activités du golfe d’Aden vers la mer d’Arabie et ce faisant, ont doublé la distance à parcourir en groupe, laquelle maintenant dépasse la capacité en carburant de la quasi-totalité des voiliers, et nous forçant ainsi à naviguer sous les voiles ce qui rend, par le fait même, la tâche de maintenir notre vitesse beaucoup plus difficile à cause de la disparité importante dans les caractéristiques propre à chaque voiliers. Naviguer en formation et à moteur pendant 6 jours d’affilé est considéré comme très difficile mais le faire pendant 13 jours sous les voiles est de la folie pure et simple mais fous nous étions tous, cela ne faisait aucun doute! La carte que vous voyez ici montre les deux passages que nous allions éventuellement parcourir dans ce voyage et le premier, en rouge, est celui que nous débutions lorsque nous avons quitté Uligan.

Une chose inévitable avec les voiliers c’est qu’ils brisent continuellement. Lors d’un long passage, tel que celui-ci, on s’attend que certaines choses aillent de travers. Mettez dix bateaux ensemble et cela devient une certitude. Notre premier problème s’est produit dès le départ lorsque tout le monde quittait le mouillage pour se mettre en position. Njord, un bateau scandinave, a placé un appel au groupe pour indiquer que leur moteur surchauffait. Nous avons tous ralenti et quelques minutes plus tard ils avaient réussi à remettre le système de refroidissement en marche. Il ne s’était pas écoulé plus de 30 minutes lorsqu’un autre bateau, Amante, a lui aussi eu un problème de refroidissement lequel fut également réparé en quelques minutes. Mais si les deux premières heures étaient à l’image du reste du voyage cela allait nous prendre six mois pour faire la traversée! Nous sommes tous arrivés au premier point de ralliement, à environ un mile d’Uligan, et nous sommes mis en formation. Mais alors que nous commencions à peine à nous habituer à naviguer ensemble, Njord a appelé à nouveau pour un problème de moteur. Le système de refroidissement n’arrivait simplement pas à fonctionner correctement et ils considéraient maintenant le bateau incapable de faire une telle traversée. Njord a alors décidé de faire demi-tour avec l’intention de retourner au Sri-Lanka où ils pourront faire les réparations nécessaires. Le convois Seabirds était maintenant réduit à neuf bateaux et le restera pour le reste du voyage.

Il n’y a pas grand-chose que l’on puisse faire contre les attaques de pirates. Ils sont assez bien organisés et très bien armés avec des fusils automatiques et semi-automatiques ainsi que des lance-grenades. Toutes des belles choses qu’un voilier ne peut rien faire contre lorsque le pire se présente. La seule chose que nous pouvons vraiment faire est de naviguer en groupe d’une façon sensiblement organisée et espérer que nous devenions trop de problèmes à leurs yeux pour qu’ils se donnent la peine de se préoccuper de nous. Si nous devions être approché par des bateaux menaçants, la procédure que nous avions définie est de mettre en marche ‘’Excalibur’’, ce qui consiste à se regrouper rapidement en une formation très serrée, à vitesse maximum, afin de rendre plus difficile la possibilité pour les pirates de se faufiler entre les bateaux, d’isoler leur cible et de les aborder. Il nous fallait évidement nous pratiquer à nous mettre en formation d’attaque et c’est ce que nous avons fait le premier jour une fois que tout le monde fût à l’aise à naviguer en groupe. Nous avons pris environs 12 minutes pour nous mettre en formation, ce qui peut sembler un peu long mais dans les circonstances je crois que c’était pas mal. Et en plus, c’était une opportunité idéale pour prendre des photos spectaculaires alors que les bateaux filaient à quelques mètres les uns des autres.

Les nuits étaient très exigeantes. Nous devions être de veille sans relâche afin de surveiller continuellement notre position par rapports aux autres bateaux. Afin de nous rendre moins visibles, nous naviguions avec un minimum de feux de navigation et la plupart n’utilisaient que de simples lampes solaires de jardin faite d’une seule DEL blanche. Un des bateaux, Margarita, était positionné à peu près au milieu du groupe et est devenu de-facto notre coordonateur de nuit avec Anders et Birgit qui ont passé leurs nuits, les yeux fixés sur le radar, à dire à l’un de tourner un peu à bâbord, à l’autre de ralentir un peu alors qu’un autre bateau devait accélérer. Après 13 nuits d’affilé, leur voix caractéristiques, tintées d’un accent Danois distinctif, sont tellement devenues à part entière de nos nuits que l’un des membres du convoi plaisantera plus tard en disant qu’il aurait dû les enregistrer car il avait de la difficulté à dormir sans la voix d’Anders en arrière plan! Lors d’une nuit froide et tourmentée, le vent s’était levé jusqu’à 25 nœuds et tout le monde se démenait afin de garder les bateaux en place. C’était exténuant mais Anders et Birgit n’ont pas lâché prise et pendant 12 heures d’affilé ils ont fait des appels à la radio avec une cadence d’un appel tous les cinq minutes en moyenne. Faire un tel travail pendant quatre heures est considéré un marathon mais 12 heures durant ils nous ont guidés dans la nuit comme le phare d’une rive parsemée de récifs. Ce jour-là Anders et Birgit ont gagné notre respect et notre gratitude et par la suite personne n’a questionné leur autorité à nous diriger pendant la nuit. Cela était à l’image du convoi et c’est ce qui a fait en sorte que toute cette aventure soit une réussite au bout du compte.

Bien sûr, nous avons eu notre lot d’embrouilles et de bris de bateau; problèmes de refroidissement des moteurs, voiles déchirées ou bien des autopilotes rendant l’âme en chemin. Sur Chocobo, la jointure de notre hauban de bâbord s’est même fendue en deux, et ce même si elle avait moins de deux ans d’âge, et nous avons dû arrêter le convoi pour descendre rapidement les voiles et avons été capable de remplacer la pièce défectueuse et de reprendre notre course en moins de 20 minutes. Les bateaux nous causaient bien des soucis mais les gens également. Certains tombant endormis et dérivant sur les autres ou bien d’autre ayant des difficultés à maintenir leur bateau en place. Mais aussi éprouvant que les choses pouvaient être, tout le monde a réussi à garder ses émotions sous contrôle et cela s’est montré essentiel au maintien du convoi en ordre et sécuritaire. C’était sans aucun doute très difficile physiquement mais l’aspect psychologique n’était laissé pour contre. Tout le long, nous étions en contact quotidien avec UKMTO qui suivait pas à pas notre position et nous tenait à jour sur les plus récentes attaques dans la région et les risques possibles pour nous. Plusieurs attaques de pirate ont eu lieu durant le temps de notre traversée mais aucune ne nous a autant troublé que l’attaque du voilier Américain ‘’Quest’’ qui a été abordé par les pirates et détourné vers la Somalie avec ses quatre membres d’équipage pris en otage. La dévastation psychologique fût immédiate et a mis en pièce notre hypothèse principale que les pirates ne s’intéressaient que très rarement aux voiliers et n’était intéressés que par les gros cargos. C’était d’autant plus difficile que, bien que nous ne connaissions pas personnellement les membres d’équipage du Quest, Danielle est à peu près certaine que nous étions amarrés non loin d’eux lors de notre séjour à Ao Chalong en Thaïlande. Cela nous fait définitivement voir les choses sur un angle très différent. Par contre, cette nouvelle est survenue alors que nous étions bien au-delà du point de non-retour et tout ce que nous pouvions faire était de continuer.

Le golfe d’Aden et la mer d’Arabie sont constamment patrouillées par des vaisseaux de guerre envoyés par différent pays et de temps en temps nous avons soit croisé l’uns de ces bateaux ou bien avons été survolés par un avions ou un hélicoptère de surveillance. Mais aussi rassurant que puisse être la présence de ces forces armées, il y peu de choses qu’elles puissent faire pour nous en cas d’une attaque. De un, la Mer d’Arabie fait environ 1500 miles de long ce qui représente à peu près la moitié de la largeur du Canada! La région est simplement immense et définitivement trop grande pour être gardée sous un contrôle stricte et à cela s’ajoute les règles d’engagement des militaires qui ne prennent action que si les pirates leur tire dessus, et ce, bien qu’ils sachent très bien l’identité et la position des bateaux pirates dans la région. Ils ont tout simplement les mains liées par les règles morales occidentales principalement dû au fait que les populations de ces pays, vivant dans leur environnement confortable et d’apparence sécuritaire, ne considèrent pas qu’il soit acceptable de tirer à vue les pauvres petits pirates et ont conduit la situation à se détériorer au point que les vies de centaines d’otages soient anéanties à chaque année!

Après un peu plus de 13 jours à naviguer en mer ensemble, les neuf bateaux du convoi Seabirds sont arrivés sains et sauf au port d’Al Mukalla au Yémen pour se reposer et se réapprovisionner. Mais durant la nuit lors de notre approche de la côte du Yémen, trois des bateaux se sont pris dans des lignes de pêche mais sans dommages permanents. À peu près au même moment, les quatre membres d’équipage du Quest ont été tués à bout portant par leurs ravisseurs. Cette nouvelle fût vraiment déprimante surtout après que nous aillons appris qu’un autre voilier, Danois cette fois, venait d’être également pris en otage par les pirates et que la famille au complet à bord, les parents et les enfants, étaient amenés en otage en Somalie alors que nous entrions dans le port Yémen. Mais nous avions également des préoccupations plus pressantes nous concernant puisque le Yémen, comme à peu près tous les pays du Moyen Orient cette année, était aux prises avec une instabilité politique grandissante rendant notre séjour dans la région encore plus intéressante. Pourquoi rester à travailler dans un bureau lorsqu’il est possible d’aller naviguer avec des pirates sur l’eau et des émeutes à terre? On se le demande vraiment! Ce que nous venions d’accomplir, de naviguer 1503 miles nautiques (2800km) en convoi, était impressionnant et nous étions tous très fier d’être arrivé sains et saufs à Mukalla mais ce n’était pas la fin de l’histoire. Nous avions encore le golfe d’Aden à traverser et bien que le but du convoi des Seabirds consistait au départ seulement dans la traversée de la Mer d’Arabie, il était clair dans l’esprit de tous que puisque nous étions maintenant si habitué à naviguer ensemble il était logique de continuer ensemble pour la dernière partie de ce que l’on appelle l’allée des pirates.

mercredi 16 mars 2011

Les Maldives, l'organisation d'un convoi.



Nous avons passé les cinq jours les plus bizarres, ou a tout le moins les plus inattendus, de notre voyage à l’île d’Uligan dans les Maldives. À notre arrivée, en mi-journée le mercredi, nous étions très fatigués alors que nous n’avions pas eu de temps au Sri Lanka pour nous reposer. Une fois que les gens de la douane soient venus à bord pour notre clairance, nous sommes restés sur le bateau pour nous reposer. Notre plan était au départ de naviguer directement de Galle au Sri Lanka jusqu’à Salalah au Sultanat d’Oman mais juste avant notre départ du Sri Lanka nous avons reçu un courriel des gens à bord d’un autre bateau ‘’Imagine’’ nous indiquant qu’il était possible de nous arrêter en chemin à Uligan pour quelques jours sans à avoir à payer les frais exorbitants normalement exigés par les autorités Maldiviennes pour le permit de croisière. Nous avons donc décidé de nous y arrêter afin de couper le passage en deux et d’y prendre un peu de repos. Le premier jour nous avons appris qu’il y avait une réunion d’organisée à terre entre les 20 et quelques bateaux mouillant à Uligan pour discuter des attaques de pirate dans la région mais nous n’y sommes pas allés puis que nous en avons compris qu’il s’agissait d’une réunion quotidienne de toute façon.


Si je devais donner une définition du Jardin d’Eden je mentionnerais Uligan en référence. Les 400 et quelques habitants d’Uligan sont probablement les gens les plus gentils au monde vivant sur cette île propre et paisible où le mot stress n’existe probablement que dans le dictionnaire. Ils comprennent notre situation et ne sont pas trop regardants lorsque nous restons quelques jours de plus une fois que nos trois jours de permission sont expirés. Le deuxième jour, nous sommes allés à la réunion et avons été témoin de la plus incroyable paranoïa collective que nous n’ayons jamais vu. Entre 30 et 40 personnes étaient réunis et s’échangeaient les derniers rapports sur les plus récentes attaques de pirates dans la mer d’Arabie. Il y avait beaucoup d’information mais rien d’utile de façon pratique sinon que pour effrayer tous le monde. Nous ne nous étions jamais rendu compte à quel point la situation s’était détériorée dans la mer d’Arabie où, il semble, les pirates aient déménagés leurs activités au lieu du Golfe d’Aden qui est maintenant patrouillé intensivement par les forces militaires. Nous n’avions définitivement pas de convoi en vue pour ce très long passage de 1500 miles et espérions nous joindre à ‘’Imagine’’, et peut-être une autre bateau ‘’Pegasus’’ avec qui nous avions brièvement discuté juste avant notre départ du Sri Lanka, afin de peut-être naviguer ensemble mais rien de plus. Tout le monde avait l’air effrayé mais personne ne semblait savoir quoi faire. Certains étaient ici depuis plus de deux semaines et ne savaient toujours pas sur quel pied danser. Danielle et moi nous nous sommes regardés et sans que nous ayons eu à dire un seul mot le message était assez clair entre nous. ‘’Nous avons besoin d’autres bateaux pour un convoi et si nous ne prenons pas les choses en main, rien ne va arriver.’’ Alors nous avons fait quelque chose que plusieurs considèreraient incroyable à première vue, et on se gratte encore la tête nous-mêmes à savoir comment on a réussi ça, mais nous avons mis en place et organisé en trois jours un convoi de 10 bateaux avec des formations, des procédures détaillées et tout le tralala. Normalement, les gens prennent trois mois pour ce genre d’organisation! Mais pour bien comprendre ce qui passé dans nos têtes à ce moment là il faut se rappeler que Danielle et moi sommes deux professionnels travaillant dans le monde du high-tech, Danielle comme informaticienne et moi comme concepteur de microprocesseurs. Des années d’Université et une décennie et demie à travailler dans des secteurs hautement compétitifs nous ont formés à évoluer dans un environnement où être structuré et bien organisé n’est pas un choix mais une question de survie. Lorsque nous avons vu la situation, telle qu’elle était à Uligan, nos cerveaux ont immédiatement changés en mode ‘’travail’’ et nous avons réagis par pur instincts. Nous n’avons pas pensé, nous n’avons pas rationalisé la situation, nous nous sommes simplement jetés à pied joint dans l’action tels deux loups lancés dans un poulailler!

Nous avons commencé immédiatement après la première réunion alors que tous les gens s’échangeaient des informations inutiles et s’effrayaient mutuellement, mais une personne se démarquait de la foule, il s’agissait de John du bateau ‘’Seeamia’’. Il se tenait debout avec une carte maritime dans les mains, suggérant un passage par le sud de mer d’Arabie, et tentait de convaincre les gens de se joindre et de se mettre en action mais peu semblaient écouter trop occupés qu’ils étaient à avoir peur. Il était évident que le gars en question n’avait jamais travaillé dans un bureau et tenter de convaincre tout le monde d’aller manger au même restaurant pour le lunch. Danielle et moi avons donc pris un bout de papier et avons demandé aux gens autour de John si ce qu’il proposait était quelque chose qu’il les intéressait et avons pris en note le nom de leurs bateaux. Puis nous sommes allé voir un autre groupe et on leur a dit ‘’Nous sommes un groupe de bateaux qui partons ensemble pour Salalah en suivant une route au sud. Êtes-vous intéressés? Nous allons faire une réunion demain à 10 :00 pour discuter les détails.’’ Après 10 minutes nous avions 10 bateaux sur la liste, laquelle augmentera jusqu’à 19, et à la fin 10 d’entre eux quitteront ensemble. À 08 :00 le matin suivant, j’ai placé un appel sur la radio VHF indiquant à tout le monde qu’il y avait une réunion à 10 :00 pour le convoi. Les équipages d’environs 14 bateaux se sont présentés et nous avons discuté de plusieurs points tactiques mais nous n’avancions définitivement pas assez rapidement pour régler tous les points nécessaires pour organiser un group de personnes et de les faire naviguer ensemble en formation pendant 12 jours! La meilleure comparaison, pour décrire la tâche à accomplir, serait ‘’Essayer d’attrouper un groupe de chats et de les faire marcher ensemble en file droite!’’

Trois jours durant nous avons rassemblé les informations relatives à chaque bateau, la documentation que l’on pouvait trouver sur d’autres convois dans le passé et sur le MSCHOA, UKMTO et MARLO, les trois organismes militaires supervisant les activités militaires dans la région. À la seconde réunion, Martin du bateau ‘’Anima III’’ a amené une copie décrivant les procédures utilisées, l’année dernière, par un convoi organisé par un homme du nom de Tom Sampson composé de 27 bateaux navigant de Salalah à Aden. Ce document à définitivement fait bouger les choses beaucoup plus rapidement. Pendant que Danielle se démenait à débroussailler la procédure à suivre avec les trois organisations militaires, j’ai modifié les procédures de Tom afin de les adapter à notre réalité consistant en 12 jours et quelque de navigations sous les voiles, plutôt que 6 à moteur, et incluant la possibilité de se séparer en plus petits groupes en chemin advenant que la disparité entre les différentes vitesses de chaque bateau rende les choses impraticables. Évidement, nous avons eu des bateaux qui se sont ajoutés et retirés jusqu’à 18 :00 la veille du départ mais au bout du compte nous y sommes arrivé, et ce, même si nous étions complètement exténués entre autre dû au fait qu’en plus de cela nous devions préparer le bateau pour ce long passage. Mais aussi épuisante que fût toute cette organisation, le matin du 7 février 2011 le convoi Seabirds, formé de 10 voiliers, a quitté d’une façon exceptionnellement organisé Uligan en direction de trois destinations possibles; Salalah à Oman, Al Mukalla au Yémen ou bien Aden au Yémen. Une petite note au sujet des convois, pour ceux d’entre vous moins expérimentés à la voile, nous pourrions juste mentionner que la plupart des gens trouvent l’expérience de naviguer sous les voiles à deux bateaux pendant deux jours d’affilé très pénible. Si on leur parlerait de 10 voiliers en formation serrée pendant 12 jours et sur une distance de plus de 1500 miles, ils répondraient probablement que c’est quasiment impossible! Danielle et moi étions très fiers de ce que nous venions d’accomplir et les équipages des 9 autres bateaux étaient bien heureux que quelqu’un soit sorti de la paranoïa générale avec une attitude positive et les aient sortis de leur misère psychologique. Mais à ce moment là nous n’avions réussi qu’à organiser le convoi en un temps record. Le vrai test était en réalité devant nous et il nous fallait encore réaliser le passage en question car organiser est une chose mais livrer la marchandise en est une autre!

Les dix bateaux qui ont quitté ce matin là pour la traversée de la mer d’Arabie étaient; Anima III, Tiku Moyé, Chocobo, Seeamia, Asia, Margarita, Kathleen Love, Glide, Amante et Njord. Les membres d’équipage étaient à l’image de l’ONU et provenaient de l’Autriche, la Suisse, du Canada, de la Suède, de la Pologne, du Danemark, de l’Angleterre et des États-Unis. Bien que les risques de naviguer dans ces eaux redoutables étaient bien réels et du fait qu’il nous était théoriquement possible de naviguer vers le sud et de faire le tour de l’Afrique, lequel scénario impliquerait de naviguer la dangereuse côte est Africaine puis de traverser les eaux difficiles de l’Afrique du Sud et d’ajouter deux traversées d’océan et une année supplémentaire au voyage, nous avons décidé de traverser ensemble la mer d’Arabie principalement sur l’hypothèse calculée que les pirates Somaliens étaient, à prime abord, intéressés aux cargos de plusieurs millions de dollars, lesquels leur permettent d’obtenir de grosse rançons, et du fait qu’aucun yacht n’avait été attaqué depuis près de deux ans, et ce, spécialement lorsqu’ils naviguent en convoi où l’effet de ‘’banc de poissons’’ a un effet dissuasif à leurs attaques. Mais comme tout bon courtier en bourse vous le dira, le passé n’est pas toujours garant de l’avenir. Et c’est ce que nous allions éventuellement découvrir mais seulement une fois qu’il serait trop tard pour faire demi-tour! Lisez le reste de cette incroyable aventure dans le prochain article.

mardi 15 mars 2011

Arrivés au Soudan.

Nous sommes arrivés à la baie de Nawarat au Soudan en partance de Massoua en Érythrée, le 12 mars 2011 après un passage court mais difficile de 187 miles nautiques (348 km) qui nous a pris 1 jours, 14 heures et 0 minutes pour une vitesse moyenne globale de 4.9 n?uds.

mardi 8 mars 2011

Cinq jours de visite au Sri Lanka.


La moisson du nord-est étant très courte, nous n’avions pas beaucoup de temps à passer dans ce pays incroyable qu’est le Sri Lanka. Avec seulement une semaine devant nous pour visiter, nous avons délié les cordons de notre bourse et organiser avec Dee Dee Yacht Services une visite de la partie sud du Sri Lanka qui durera 4 jours et 3 nuits en plus d’une journée supplémentaire pour la visite de la ville de Galle elle-même. Dee Dee a été très efficace pour organiser le tout en plus de s’occuper de nous avoir du diesel et de faire faire notre lessive pendant que nous étions en visite. Nous avons pris 484 photos du Sri Lanka et je pourrais écrire un livre complet sur ce que nous avons vu durant cette semaine. Nous ne vous donnons ici qu’un bref aperçu de ce pays de ses merveilles. Sur la première photo vous pouvez voir deux bateaux de pêche dans le port de Galle. La pêche est une activité économique important dans cette ville qui a été à moitié rasée lors du tsunami d’il y a quelques années. Des dizaines de morts et une inflation effrénée plus tard, les gens de Galle savent toujours apprécier leur sport favori; le cricket!

Pendant notre visite de Fort Galle, un ancien fort Hollandais érigé il y a quelques siècle je crois, les amuseurs de rue faisaient danser leurs cobras au son d’une petite flute ou bien nous laissaient jouer avec un petit macaque alors que des garçons s’amusaient simplement à plonger du haut de cette grosse roche pour arriver dans un petit trou peu profond au bas du rocher.


Pêcher veut dire attraper du poisson mais la façon de faire peut différer grandement d’une place à l’autre. Nous sommes également allés voir d’intéressantes sculptures, à même la roche, à l’effigie de figures symboliques bouddhistes ou bien nous observions simplement la vie paisible de ces Sri Lankais cinghalais et la verdure luxuriante que l’on retrouve partout. Les gens ici sont très gentils.


Le bouddhisme étant la principale religion dans la région, nous ne pouvions pas visiter le Sri Lanka sans passer par de multiples temples bouddhistes et pour une raison qui m’échappe les adeptes de cette religion semblent aimer les grandes statues de Bouddhas. Ce n’est pas, il va sans dire, en contraste avec un des dogmes principal de cette religion qui prône la simplicité volontaire mais surement pas plus que les autres religions importantes qui prônent toutes la même chose. Ce temple, bâti principalement sous terre, présente pas moins de 40,000 tableaux représentant la vie du Seigneur Buddha et datant de plusieurs siècles.


En route vers notre premier hôtel dans la ville de Kandy, nous nous sommes arrêtés à une chute d’eau de la vallée environnante où certaine personnes prenaient un bain, pas simplement une baignade mais un vrai bain avec du savon et tout. Pendant ce temps des vendeurs de rue tentaient de nous vendre de fausses anciennes pièces hollandaises ou simplement de nous demander de l’argent. D’autre, plus futés, nous demander de changer, pour des roupies, des pièces de monnaie canadiennes qui leur ont été surement donnés par d’autre touristes. Notre chambre à Kandy était des plus confortable avec une moustiquaire sur le lit et une vue prenante sur la vallée. Pas besoin de dire que la bouffe, offerte au premier étage, était excellente. Les caris, légumes épicés et rotis étaient un vrai régal.


Le second jour, nous avons pris un train pour une balade de trois heures entre Kandy et Nany-Oya pour admirer le paysage unique du Sri Lanka composé de collines, de jungles et bien sur de plantations de thé. Vous pouvez me voir ici avec Sana, notre chauffeur pour ce tour, ainsi que le vieux train qui était une expérience en lui-même.

Encore quelques photos de notre balade en train. Sur le quai, avec un chandail rouge, vous voyez notre guide Ekka avec son sourire flamboyant. Notre voisin de banc Tamil était trop jeune pour se rappeler les troubles que son peuple a eu il y quelques années dans le nord du pays mais était quand même curieux de ces deux personnes à la peau si blanche à côté de lui. Peut-être qu’il pensait que nous étions malades ou quelque chose du genre probablement parce que nous n’avions pas, comme lui, un petit rond de peinture noire entre les yeux qui le protège des mauvais esprits et de la maladie.


Un tour du Sri Lanka ne serait pas un tour sans la visite d’une plantation de thé. Ici nous nous sommes arrêtés à la plantation et usine de traitement de thé Mackwoods où nous avons été initiés aux sept étapes de la préparation du thé et évidement par la suite nous avons été invités à faire un stop à la boutique des visiteurs où nous pouvions acheter, à fort prix, un échantillon de leurs délicieux thés.


Ici vous pouvez voir des photos (beaucoup trop peu pour ce qu’on peu voir) du ‘’Cave Buddhist Temple’’. Les statues en robe orange que vous voyez sur la première photo sont toutes de statue de grandeur nature faisant la file pour faire une offrande à Bouddha. Après une escalade d’environ 15 minutes, nous sommes arrivés à un ensemble de cinq grottes dans lesquels ont été sculptés des statues, principalement de Buddha, à même le roc. Plusieurs, par contre, ont été amenées aux cours des siècles. Une chose intéressante à cet endroit était la présence, parmi tous ces sanctuaires bouddhistes, d’un temple Hindou! Cela est simplement à l’image de la réalité de la région où toutes les religions vivent ensemble. À Galle, nous avons vu aussi bien des temples bouddhistes, des mosquées, des églises catholiques que des temples hindous tous vivant en paix ensemble.


Puis la visite s’est poursuivie avec un arrêt dans un jardin d’épice où un guide nous a montré plusieurs épices à même les plants et nous demandait de les identifier. Étrangement, j’étais capable de les nommer presque toutes sauf quelques unes. Évidement, alors que j’étais capable d’identifier la vanille, la cannelle et le culin macis, j’ai misérablement échoué à identifier … le poivre noir! A la fin, j’ai eu droit à un massage aux épices qui était pas mal relaxant je dois dire après trois jours de visites intenses. Dans la soirée nous avons pu assister à un spectacle de danse traditionnelle au côté d’une centaine d’autre touristes. Évidement, les Sri Lankais locaux préfèrent la musique populaire comme tous les autres. Ce genre de spectacles c’est pour les touristes.

Après le spectacle de danse, Ekka et Sana nous ont amenés à un temple très spécial du nom de ‘’Temple de la Dent’’ à Kandy. Outre l’architecture splendide et les beaux artefacts, tel que ce bouddha en marbre sculpté et plusieurs autres, le temple prétend être l’hôte de l’une des dents de Bouddha lui-même qui aurait été récupérée de sess cendres après sa crémation. L’histoire complète du chemin suivi par la dent pendant les derniers 2500 ans et quelque est entièrement décrite dans l’une des salles du temple et les gens se rassemblent ici tous les jours pour voir la fameuse ‘’dent’’ qui apparemment est conservée dans ce vase en or. Maintenant, à savoir si la dent de Buddha est vraiment à l’intérieure on ne le saura probablement jamais mais des tas de gens se présentent ici à tous les jours pour y jeter un coup d’œil. Mais sérieusement, il est bien certain que le Seigneur Buddha en personne était une figure importante de l’humanité qui se mérite la vénération de plusieurs mais de penser que sa dent porte quelque signification spirituelle que se soit demande pas mal d’imagination. Mais au moins, cela amène définitivement beaucoup de touristes payants parmi lesquels, évidement, on retrouve vos deux globe-trotters préférés qui ne manquent jamais l’occasion d’aider la situation financière de l’industrie du tourisme partout où ils vont!


À notre dernière journée de visite, la seule chose qui vaut la peine d’être mentionnée est la visite d’un site de baignade où un troupeau d’éléphants a été amené, par leur propriétaire légitime, à cet endroit pour le plaisir des touristes. C’était, il faut dire, assez plaisant et ils vendaient même des petits sacs de bananes pour nourrir les pachydermes. Ils vendaient également une sorte de papier fait à partir, tenez-vous bien, de crottin d’éléphant! Ais-je besoins de mentionner que nous n’en avons pas acheté? De retour de notre visite du pays, nous n’avions qu’une journée de libre pour recevoir le diesel, aller faire les emplettes de nourriture et se préparer pour notre prochain passage. À bord du tuk-tuk de Sana, nous avons fait le tour des marchés et dans la soirée nous étions invités à souper chez Ekka avec sa femme, ses enfants, Sana et Dee Dee. Nous avons stupidement oublié l’appareil photo mais ce fut une soirée très plaisante. Nos plans pour la suite étaient d’aller directement du Sri Lanka à Salala à l’Oman mais nous avons reçu un courriel d’un autre bateau ‘’Imagine’’ nous disant qu’il était très facile de s’arrêter à Uligan aux Maldives sans payer les frais d’entrée exorbitants demandés par les autorités Maldiviennes. Nous avons donc décidé de faire un arrêt rapide à Uligan afin de couper la poire en deux pour ce très long passage de plus de 1800 miles. Mais on ne se rendra pas pleinement compte de l’étendu de notre décision que lors de notre arrivée sur cette île reculée de l’océan Indien puisque ce que nous allions y trouver n’était définitivement pas ce à quoi nous nous attendions! Mais ça c’est une histoire pour le prochain article …