vendredi 25 septembre 2009

L’exploration du Canyon de la Colca.

L’une des activités les plus palpitantes dans la région d’Arequipa est la randonnée dans le canyon de Colca. Ce canyon, de plus de 1000m (3250 pieds) de profond, est habité par quelques milliers de paysans vivant dans de petits villages reliés par des petits chemins devant être empruntés en mulet ou à pied. Mais ça, nous ne le savions pas encore lorsque nous avons choisi un randonné de 3 jours et 2 nuits. D’après notre guide de voyage, cela devrait être une gentille marche en montagne mais nous ne nous doutions pas que celui qui a écrit le livre est probablement un alpiniste chevronné! Voici donc le récit de notre aventure en 16 photos.
Le canyon en question n’est pas vraiment à la porte d’à coté et c’est donc à 3 :00 du matin que l’autobus arrive à notre porte d’hôtel à Arequipa pour nous chercher. Nous sommes les premiers dans l’autobus et à chaque fois qu’il s’arrête pour ramasser quelqu’un d’autre nous regardons les gens entrer avec nos yeux dans la graisse de binne pour nous rendre compte qu’ils ont presque tous moins de 30 ans! Cela aurait dû être un indice suffisamment clair que la balade en question ne serait peut-être pas si facile après tout. Mais bon, nous faisons le tour du monde en bateau, ce n’est surement pas un petit canyon qui va nous effrayer non? Après environ 5 1/2 heures de voyage, dans des routes non asphaltés et aussi tordues que l’esprit d’un politicien, nous sommes finalement arrivé au village de Cabanaconde. Ce village, se trouve dans le haut du canyon et c’est de cet endroit que commence notre voyage. Les gens des montagnes sont principalement des agriculteurs et vivent de façon très traditionnelle. Ici, pas de tracteurs ou même de voitures. On a l’impression d’être retourné 150 ans en arrière. Les gens vivant avec une peau de chagrin profitent autant qu’ils le peuvent des nombreux touristes qui passent par leur village. Ainsi, la dame portant son ballot de foin a demandé 1 sol ($0.35) à Danielle pour prendre la photo. Évidement, cela après que la photo ait été prise! C’est ce qu’on appelle le tourisme équitable.

Après avoir déjeuné dans un restaurant du village, nous entreprenons la descente du canyon. Comme il n’y a pas de route, la descente se fait évidement à pied et prend environs 3 heures et demi. Le chemin, en zigzag, est directement à flan de montagne et à plusieurs endroits devient très étroit. Mais notre grande inquiétude ne vient pas des précipices mais bien de la tourista. En effet, depuis près de deux jours nos intestins avaient travaillé très fort et entreprendre une expédition sans aucune toilette à moins de plusieurs kilomètres à pied à de quoi vous faire suer! Mais heureusement, nous avons mangé léger et tout c’est bien passé sur ce point-là.

Bien que nous descendons, la randonnée était très exigeante physiquement mais nous sommes largement récompensés par la beauté grandiose des paysages. La vue des flans du canyon est à nous couper le souffle. Et parlant de souffle, le village de Cabanaconde se situe à envions 3400m (11,000 pieds) d’altitude. À cette altitude, l’air est raréfié au point que le moindre effort nous rend essoufflés. On marche donc comme des pépères un pas après l’autre lentement sans parler pour ne pas montrer qu’on est complètement à bout de souffle! On a beau descendre, nous avons l’impression que le fond du canyon n’arrivera jamais. À un moment donné, on a presque l’envie de se mettre en boule et de se laisser rouler en bas! Également, regardez attentivement le coin en bas à gauche de la photo où vous pouvez apercevoir de petits points blancs sur le flanc de la montagne. Ces petits points blancs sont en fait les toits du village où nous allons passer la nuit.

Finalement, nous arrivons au premier village où nous allons passer notre première nuit dans le canyon. La bière était très appréciée même si elle était le double du prix qu’en ville. Par contre, lorsque l’on sait qu’elle est apportée au village à dos de mulet, on se la ferme et on paye! Pour l’expédition, nous avions un guide pour un groupe de six personnes. Ici vous pouvez voir de gauche à droite, Claudio et René de Suisse, moi puis Phil d’Angleterre. Nicole, arrivant d’Australie était manquante pour cette photo et Danielle prenait la photo.

Certains habitants du village ont aménagé de petites cabanes afin d’accueillir les touristes dans le canyon. Danielle entre en premier et je cherches l’interrupteur sur le mur jusqu’à ce que notre guide entre et nous montre la chandelle! Danielle dit alors ‘’Oh c’est le fun, ca va faire rustique la chandelle.’’ Le lit est assez confortable et les couvertures très chaudes. Par contre, le plancher est fait de petites pierres rondes prises dans le ciment ce qui le rend impossible à marcher à pied nus. De plus, le matelas est infesté de ‘’bed bugs’’, ces petits insectes presque microscopiques qui nous ont gracieusement donné une trentaine de piqûres chacun durant la nuit! Mais ça, on ne le savait pas en arrivant et ce n’est que le lendemain matin qu’on s’est rendu compte combien rustique la chambre était.

Le lendemain, après un délicieux déjeuné aux crêpes, nous partons en direction du deuxième village au fond du canyon où nous allons passer notre deuxième nuit. Il semble que nous ayons attrapé une sorte de virus ou bien nous avons de la difficulté avec l’altitude puisque la veille je me suis couché avec une forte fièvre qui heureusement s’est résorbée durant la nuit. Mais Nicole, une des membres de notre groupe, a deux grosses ampoules sur les gros orteils et Danielle, la prévoyante, lui donne une aiguille et du ruban à bandage ce qui lui permet de continuer la randonné sans trop de problème.










Le long du chemin, notre guide Veronica nous montre un petit insecte très intéressant. Il s’agit d’un insecte en forme de demi-sphère vivant sur les cactus qui poussent en abondance dans la région. Lorsqu’on les écrase, on s’aperçoit qu’ils sont composés presque entièrement de sang lequel est très rouge et très tachant. Les gens de la région récoltent ces petits insectes pour les revendre en ville où ils seront utilisés pour faire des cosmétiques ou pour faire des teintures de couleur. Lorsqu’ils sont séchés, ces insectes ne sont pas plus gros qu’une tête d’épingle et pèse presque rien. Les paysans recevront environs $10 par kilo ce qui représente que quelque cents de l’heure pour leur récolte qui se fait dans les cactus je vous le rappelle. C’est ce que l’on appelle le commerce non-équitable. Mais les gens de la région ont d’autres petits trucs. Entre-autre, ils ont un cactus duquel ils extraient le jus et le boivent afin d’avoir des hallucinations lors de séances shamaniques. Je dis à Danielle, ‘’J’espère qu’ils n’en prennent pas pendant les marches à flan de montagne parce que avec les précipices qu’ils ont ici il ne faudrait pas qu’il y en ait un qui décide de se prendre pour un condor!’’
La route, ce jours-là, est assez droite et ne comporte presque pas d’ascensions ou de descentes mais dure quand même plusieurs heures. Encore une fois, nous est largement récompensés par la beauté des paysages. Notre tourista semble s’être résorbée . . . ouf!


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Régulièrement, durant notre randonné nous croisons des convois de mules qui sont, je vous le rappelle, le seul moyen de transport pour les marchandises dans la vallée. Sous les couvertures, se trouve sûrement le nouveau stock de bière pour le village où nous avons passé la nuit et où nous avons vidé les stocks de bière la veille!



Ça c’est le village où nous allons passer la nuit. Si vous avez suivi l’histoire attentivement vous devriez vous rendre compte que cette photo n’a pas été prise la deuxième journée puisque j’ai dit que nous n’avions pas d’ascension ou de descente! La photo a été prise le lendemain lors de la remonté du canyon. Mais bon, si vous n’aviez pas fait attention c’est correcte J Désolé de ne pas avoir de photo du village et de notre chambre. Lorsqu’on arrive au village nous sommes si fatigué que tous ce à quoi nous pensons c’est de prendre une bière et de se baigner dans la piscine qu’ils ont aménagé et qui est remplie à chaque jour avec l’eau qui coule de la rivière. Mais avant on monte à notre chambre. Un guide nous indique le chemin et commence à monter un long escalier de pierre fait à même le sol. Danielle me regarde ‘’Pourquoi qu’il faut qu’on soit les seuls à avoir à monter encore pour nous rendre à notre chambre?’’. Moi, je préfère ne pas répondre et me concentre sur la douleur de mes pieds et de mes cuisses pendant qu’on monte péniblement chaque marche. On arrive en haut et on ouvre la sorte de planche qui nous sert de porte et on entre dans la pièce, sans éclairage cela va de soit, mais cette fois le plancher n’est pas en pierre mais bien directement sur le sol poussiéreux de la région. Comme on ne peut rien mettre par terre, même pas nos pieds, je mets mon costume de bain en me tenant debout sur mes gougounes en essayant de ne pas toucher aux murs ou à terre de peur de me tacher de façon indélébile! Danielle, elle, se passera de la piscine puisqu’elle vient d’entrer dans la période du mois durant laquelle les femmes ne se baignent pas! Mais elle ne perd rien puisque l’eau est glacée.

Le lendemain, le réveille matin sonne à 5 :00 car il faut que l’on commence l’ascension du fond du canyon jusqu’au village de Cabanaconde. Je regarde la montagne et j’ai le goût de brailler! Il faut monter une pente abrupte de 1000m (3250 pieds) de haut mais puisque le chemin est en zigzag, le chemin qu’il faut parcourir est beaucoup plus long. C’est là qu’on sépare les hommes des enfants et en regardant la falaise j’avais envi de retourner à la maternelle en courant! Danielle me donne un sac de peanuts et un sac d’amande grillées pour que je ne manque pas d’énergie. Elle m’embrasse et me dit au-revoir. Voyez-vous, Danielle a choisie un autre moyen de remonter….


Au lieu de se taper trois heures d’escaliers qui n’en finissent plus, Danielle a décidé de se louer une mule pour la modique somme de s/60.00 ($20.00)! Moi, je suis bien trop orgueilleux pour laisser ma fierté masculine sur le dos d’une mule, voyons donc! Je me suis donc fait souffrir pendant deux heures et demie à monter le plus long escalier jamais fabriqué par l’Homme. À tout le moins, c’est ce que ça avait l’air! Avec 1Km de haut, le chemin en zigzag fait que la distance à parcourir est probablement de 5Km et le tout avec l’air raréfié dû à l’altitude de 3400m dans les montagnes. Je vous le jure, c’est l’activité physique la plus difficile que j’ai fait dans ma vie. La dernière demi-heure n’est que pure douleur dans les cuisses. À chaque pas, je pense à Danielle sur sa mule et à mon maître de Tae-Kwon-Do, maître Ah Huen, qui me dit que la douleur n’existe pas, que je dois agir en combattant et qu’il faut que je continue jusqu’à la fin sans broncher. Je dois avouer, que si ça n’avait pas été de son enseignement et du fait que Claudio me suivait pas-à-pas derrière moi et me rappelait à chaque pause que je prenais que cela ne faisait que rendre les choses plus pénibles, je crois que je me serais jeté du haut de la falaise afin d’en finir avec ce calvaire. Mais finalement, nous avons finalement atteint le haut du canyon et à ce moment là je savais que je pouvais mourir en paix, je l’avais fait!

L’arrivée en haut du canyon n’était pas la fin du périple et nous devons encore nous rendre au village de Cabanaconde. Mais après l’ascension, cette petite marche de quelques kilomètres c’est une balade tranquille! Devant le resto où nous avons diné, trois enfants s’adonnent à passer. Phil, qui avait des suçons dans son sac leur en donne chacun un mais les petits bouts de choux sont incapables de les ouvrir alors je les ai ouvert pour eux.


Après avoir bien mangé, nous remontons dans l’autobus et nous nous rendons au village de Chivay où des piscines complètes sont remplie avec de l’eau chaude provenant de source thermiques sous-terraines. L’eau dans la piscine est à environs 40°C (104°F) et elle brûle presque lorsqu’on entre dedans. Mais après l’exercice du matin, c’est une bénédiction sublime.





Durant notre retour vers Arequipa, l’autobus s’arrête au point le plus élevé de la route, et le point le plus haut que Danielle et mois n’ayons jamais été. La température à cette hauteur de 4910m (15,960 pieds) est d’environs 8°C (46°F) et nous voyons de la neige ici et là. Tous de suite après la photo, Danielle a couru directement au chaud dans l’autobus pendant que j’ai pris une ou deux autres minutes à regarder ce paysage directement sorti des photos de la Nasa sur les expéditions martiennes!

Monestario Santa Catalina

Au milieu de la ville d’Arequipa se trouve un très vieux monastère de sœurs cloîtrées qui est resté coupé du monde pendant plus de 400 ans. Inutile de vous dire que la visite en valait la chandelle! Ce couvent, ouvert au public depuis une vingtaine d’années, a été fondé en 1579 par une riche veuve. Il est probablement unique au monde et il reste aujourd’hui moins de 30 religieuses vivant à l’intérieur de ces murs.
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Il s’agit d’une véritable ville dans la ville, aves ses rues, places, nombreux cloîtres, etc. C’était du dernier cri, pour les héritières des grandes familles espagnoles, d’y entrer comme religieuse (en y apportant en même temps une dot conséquente, ça va de soit). Elles pouvaient avoir jusqu’à quatre servantes ou esclaves, organiser des réceptions et vivre comme dans le grand monde. Mais en 1870, ces libertés furent supprimées. Durant 300 ans, les 450 nones et servantes vécurent à l’abri de tous les regards et intervention extérieures pour se consacrer à leur cheminement spirituel les amenant par la privation, la prière et la méditation à un état de conscience et d’amour unique de Jésus Christ. En 1970, le bâtiment fut ouvert au public afin de le mettre aux normes de la modernité.


Aujourd’hui, seule une toute petite partie du couvent abrite encore la trentaine de religieuses qui y vivent encore. Depuis la visite du pape Jean Paul II en 1985, elles ont le droit de parler et de sortir. Vous pouvez voir ici l’une des cellules dans lesquelles les sœurs vivaient. Aujourd’hui, les nouvelles cellules semblent plus modernes, à tout le moins de ce que l’on peut en voir du toit puisque cette section du couvent n’est évidement pas ouverte au public.

samedi 19 septembre 2009

Paracas, Huacachina et Nazca.

Nous avons quitté Lima et pris la route vers le sud en autobus pour aller visiter plusieurs endroits au Pérou. Ce pays est tout simplement incroyable et offre tellement aux visiteurs qu’il est impossible de tout voir et de vous le montrer en entier requerrait que nous écrivions un livre très épais et surement pas un petit blog! Jusqu’à maintenant, nous avons pris plus de 300 photos du Pérou et devons vous montrer qu’une très petite sélection d’entre-elles. Si vous etes curieux allez voir nos photo dans notre page de photo où nous vous offrons une sélection beaucoup plus large et certaines sont vraiment impressionnantes. En passant, nous avons finalement apprit comment choisir nos chambres d’hôtel et depuis Lima nous avons eu de belles chambres avec douche, sièges de toilette, eau chaude et lits confortables. Tout cela bien sûr pour moins de $20 la nuit!

Du petit village de pêcheurs de Paracas, nous avons pris un tour de bateau pour aller voir les îles de Ballestas ou vivent des centaines de milliers d’oiseaux et des centaines de phoques. L’odeur est horrible lorsque l’on s’approche des îles mais ça en vaut quand même la peine pour voir les pélicans, les pingouins, les cormorans et les autres espèces d’oiseaux vivant sur les nombreuses petites îles rocheuses.



Nous avons continués jusqu’à Huacachina, un petit oasis à environs cinq minutes de la ville plus importante de Ica. Cette oasis est la plus grande trappe à touristes que nous ayons vu jusqu’à maintenant mais ça vaut quand même la peine de s’y arrêter au moins pour une nuit. Plus long que cela et le portefeuille se vide complètement puisque tout est à au moins le double du prix que partout ailleurs. L’oasis est entouré de grandes dunes qui nous donnent l’impression d’être au milieu du désert du Sahara! En fait, cette photo a été prise du haut de la plus hautes des dunes que nous avons péniblement escaladé avec plusieurs pauses en chemin! Croyez-moi, c’est beaucoup plus difficile à faire que ça en à l’air et ce n’est pas sur un bateau que l’on s’entraine à escalader une dune.

Finalement nous sommes arrivés à la célèbre ville de Nazca, bien connue pour ses lignes pouvant être vue que par les airs. Mais la première chose que nous ayons visité à Nazca fut le Cimeterio de Chauchilla. Il s’agit d’un cimetière, vieux de plusieurs siècles, utilisé par les gens de la civilisation Nazca avant leur assimilation à l’empire Inca quelques années seulement avant l’arrivée par bateau d’hommes étranges vêtus d’armures de fer et avec d’étranges bâtons! Mais la partie vraiment intéressante de ce cimetière est que l’on peut y voir de vielles momies qui furent retirées de leurs tombeaux par des voleurs de tombes puis remis en place par les autorités qui maintenant les protègent. Les gens de Nazca avaient une relation assez étrange avec leurs morts et les momies étaient fréquemment visitées et même quelques fois ramenées au village pour des cérémonies spéciales, et je ne vous parle pas ici du procédé de momification lui-même!














Évidement, aller à Nazca veut également dire acheter un tour en avion pour aller voir les fameuses lignes de Nazca qui ne peuvent être vue que par les airs. Lorsque ces lignes en forme d’animaux de plusieurs mètres ont été découvertes, quelques hurluberlus ont avancés l’idée qu’elles avaient été fait par ou pour des extraterrestres ce qui provoqua une publicité à grande échelle pour la région et créa une vraie industrie touristique pour la petite ville. Bon, disons que lorsqu’on les voit on réalise rapidement que n’importe quel moron avec quelques bâtons et bouts de corde peut les faire rapidement puisqu’elles ne sont pas en fait creusées dans le sol mais seulement dessinées. Les gens de la civilisation Nazca étaient beaucoup plus intelligents que cela et ont construit des aqueducs qui en comparaison font paraitre ces lignes comme un projet d’école primaire. Voyez-vous, ici c’est un désert et il n’y a pas beaucoup de vent et surement pas de pluie pour troubler les lignes. Ce qui rend ces lignes vraiment spéciales c’est le fait qu’elles ont entre 1100 et 1700 année d’âge! La meilleure théorie à ce jour à leur sujet est qu’elles seraient en fait des chemins de procession de nature shamanique utilisées, par les gens très religieux de Nazca, pour invoquer, d’une certaine manière, les qualités de l’animal dessiné. En plus des animaux, ils existent également un grand nombre de lignes géométriques dont l’utilité exacte élude encore les archéologues. Ces lignes, en revanche, on du demander des qualités d’ingénieurs civil beaucoup plus développées puisque, bien qu’elles ne soient que de simples lignes droites, elles sont beaucoup plus longues. Donc pendant des siècles des gens ont arpenté ces chemins et rendu ces lignes imprégnées dans le sol. Dommage, la théorie des extraterrestres était plus excitante et même si elle est critiquée cyniquement par les gens de la région elle a fait beaucoup plus de publicité dans le monde que celle des chemins shamaniques!

lundi 14 septembre 2009

On visite Lima.



Pendant 4 jours, nous avons visité le quartier central de Lima lequel est évidement le plus touristique de la ville. Il faut dire que les quartiers plus éloignés sont peut-être un peu trop aventureux pour nous. À tous le moins, nous avons besoins d’un peu plus de temps pour nous habituer à la ville avant de nous y aventurer. Avec un guide, nous avons parcouru le sentier du touriste incluant la grande cathédrale et la résidence présidentielle autour de la Plazza Major. Tous les édifices d’importances ici sont vieux de plusieurs siècles et ont survécues aux multiples tremblements de terre qui sévissent régulièrement dans la région.

Un des édifices que nous avons visité fut la vielle cour de l’inquisition où les gens ne voulant pas se convertir et suivre l’Église Catholique étaient envoyés pour s’expliquer, sans avocat il va s’en dire, puis ‘’convaincus’’ au nom de Jésus Christ et de la Sainte Marie que c’était la bonne façon de penser! S’il doutait de leur foi, ils étaient envoyés à la torture pour une période de 10 jours et devaient comparaitre encore jusqu’à ce qu’ils soient convaincu ou que la mort les emportent… Les cellules où ils étaient gardés avant la torture se trouvait a quelques mètres de la salle où d’autres se faisaient convaincre et leurs cris retentissaient partout. Il est aussi intéressant de voir comment les gens de l’Église de ces temps la étaient inventif pour imaginer différentes méthodes pour convaincre les égarés. Les nazis n’ont pas eu à se creuser trop la tête puisque l’Église Catholique semble avoir fait tout le travail de recherche et développement quelques siècles auparavant.
Puis soudainement avant même de nous en rendre compte, nous avons été emprisonnés dans l’une des cellules et on nous a demandé de nous convertir immédiatement. Nous avons protesté avec véhémence qu’il était de notre droit d’embrasser la religion de notre choix jusqu’à ce que l’on se souvienne que nous étions déjà Catholiques! On nous a alors relâchés immédiatement ;-)


Lima n’est pas seulement une vieille ville avec des édifices centenaires visités par les touristes. C’est également une grande ville moderne avec des gens normaux qui y vivent. N’oubliez pas que la mondialisation frappe partout et que les péruviens sont comme tous le reste du monde. L’une des différences majeures par contre c’est qu’à part les plus jeunes, qui s’habillent de la même façon partout dans le monde, les plus vieux eux ont un habillement plus conservateur qui s’apparenterait à l’habillement que nous avions au Canada il y a environ 25 ans.














Vous pouvez acheter n’importe quoi à Lima et ce n’est pas cher. Les restaurants particulièrement où nous pouvons manger tous les deux un repas complet pour 12 à 15 soles. C’est encore mieux lorsque l’on sait que 1 sol = U$0.33! Et oui, pour $3 ou $4 nous pouvons manger tous les deux à en être plein et ça inclus le service. Quelques fois, nous nous payons un luxe dans un restaurant plus dispendieux où nous allons alors payer s/30.00 ou s/40.00 pour le repas, ce qui revient quand même à moins de $15 pour les deux. Nous sommes allés au marché central de Lima où la nourriture est vendue sur ces petites étales. Vous pouvez y acheter de tout en passant par les poulets mort mais pas vidés, les feuilles de coca ou bien des cochons d’inde. Cette photo n’a pas été prise dans un animalerie mais bien au marché alimentaire! Nous sommes allés deux fois mais la seconde fois nous nous sommes attardés un peu plus dans l’allée des poulets et nous avons dû sortir rapidement puisque Danielle était sur le bord de vomir. Le reste du marché était correct par contre.

mardi 8 septembre 2009

Voyage au Pérou, commençons par Lima


Nous sommes arrivés à Lima Pérou dans la nuit du 6 au 7 septembre 2009. C’est là que nous commençons notre voyage au Pérou. Vous pensez peut-être que nous sommes riches pour nous payer un voyage comme cela? Pas du tout, nous économisons, et essayons d’avoir les meilleurs prix. Après avoir dépensé une jolie petite fortune sur Chocobo, il nous fallait réduire les dépenses tout en continuant de visiter le monde! Nous avons donc fait des recherches sur les coûts d’un tel voyage et avons obtenu des résultats intéressants. Le Pérou ne coûte pas cher et nous pouvions nous le permettre.
Pour commencer ce voyage, allons visiter les installations ou nous allons dormir et nous laver pendant les quelques premiers jours!


Nous avons donc décidé de louer des chambres dans des auberges de jeunesse. Par exemple, à Lima, nous avons pu trouver une chambre à $ 7.00 US par nuit par personne. Voici une description de la chambre; chambre privée pour 2 personnes avec salle de bain privée, eau chaude. La chambre est effectivement privée pour 2 personnes, après s’être couché un par-dessus l’autre dans ce minuscule petit lit, il est effectivement très difficile d’y entrer une autre personne à moins que cette personne veule bien utiliser le plancher de bois directement. Soit dit en passant, le lit est fait de planches espacées de 4 pouces couvertes d’un matelas d’environ 1 pouce qui est probablement aussi vieux que la bâtisse elle-même alors c’est soit le lit de fakir ou le plancher…



Passons maintenant à la douche. Nous sommes arrivés a l’hôtel vers 3 :00 heure du matin. Avec un lit comme cela, nous étions vraiment très pressés de nous y étendre alors nous avons passé la douche. Demain matin nous nous sommes dit! Après avoir trouvé un espace entre 2 planches et essayer de ne plus penser au vacarme et au party qui se déroulait sur le boulevard où nos fenêtres (cassées) font face, nous nous sommes endormi d’un profond sommeil pour environ 5 heures de temps. Aller hop, allons visiter le Pérou mais tout d’abord une bonne douche. Ni Roger ou moi avons vu le signe qui disait de remonter l’interrupteur pour avoir de l’eau chaude. Nous avons donc, tous deux, pris une douche glaciale ce matin là. Attention, il ne fait plus 38°C (100°F) ici. Il fait seulement 15°C (59°F) le matin alors la douche n’était pas des plus agréable!!!! Avez-vous noté l’espèce de mailloche sur le pommeau de douche qui sert a chauffer l’eau en utilisant de l’électricité à 240V directement dans la douche????


Ah oui, il ne faut pas oublie la toilette. À l’arrivée, j’ai décidé d’aller à la toilette faire un petit pipi, en entrant, je me suis vraiment dit que quelque chose manquait. Quelque chose que j’avais l’habitude de voir lorsque je regarde un bol de toilette…..

dimanche 6 septembre 2009

On se prépare pour le Pérou.

Nous sommes enfin prêts. Pérou nous voici! Merci à Stéphanie qui nous a prêté son sac-à-dos et espérons que nous avons tout ce qu’il faut dans ces deux petits sacs pour survivre pendant deux mois sur la piste des Incas!
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Bien que Willemstad soit une très jolie ville, nous avons concentré nos énergies à la préparation de la sortie du bateau et à faire en sorte que nous ayons tout ce dont nous avons besoins pour notre voyage au Pérou. Nous avons quand même pris un peu de temps pour arpenter les jolies rues de Willemstad avec ses beaux édifices colorés. Et après des mois de diète saine, j’étais très heureux de trouver non seulement un McDonald mais aussi un Burger King dans les environs! Maintenant mon taux de gras est revenu à la normale!

Après près d’un an de loyaux services, Chocobo prend maintenant un repos de deux mois bien mérité au chantier maritime Curacao Marine Services. Stationner le bateau, qui est en fait notre maison, pour une période prolongée est moins évident que ça en a l’air. En l’occurrence, depuis plusieurs semaines nous mangeons tout ce qui est dans le congélateur sans le remplacer puisque nous n’allons pas laisser le réfrigérateur fonctionner durant notre absence. Il a peut-être l’air petit le frigo mais il en contient BEAUCOUP de la bouffe, croyez-moi! Aussi, nous avons dû saumurer notre précieux désalinateur et avons du laver tout, murs et comptoirs, afin qu’il n’y ais pas de moisissure qui se développe lorsque la température dans le bateau excèdera les 45°C (115°F) avec 85% d’humidité pendant qu’il sera assit dans la cour du chantier! Pour le système de tuyau d’eau potable nous étions inquiets que durant notre absence les tuyaux deviennent des éprouvettes idéales pour la croissance de toutes sortes de colonies de bactéries. Pour résoudre le problème nous avons acheté en Grenade plusieurs bouteilles de rhum Black Jack distillé par la compagnie Clark’s Court. Ce rhum n’est pas seulement extrêmement peu cher mais contient plus de 70% d’alcool! L’élixir est tout simplement imbuvable mais est parfait pour être vidé dans notre réservoir d’eau et puis envoyé dans tous les tuyaux. Avec un tel niveau d’alcool, il sera encore très efficace même dilué dans l’eau. Nous avons gouté à cette horreur et croyez-nous, rien ne survivra dans nos tuyaux!