mercredi 26 août 2009

Arrivé à Curaçao

Nous sommes arrivés à Curaçao le 24 aout 2009

dimanche 23 août 2009

En visite à Bonaire.




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Avant d’arriver à Curaçao, nous devions absolument arrêter à la belle île de Bonaire laquelle est la plus orientale des trois îles formant les Antilles Néerlandaises de cette région au large du Venezuela et appartenant à la Hollande. Après avoir navigué au travers des îles Vénézuéliennes de Los Roques et des Aves, il nous en fallait beaucoup pour être encore impressionné mais Bonaire avait plus d’un tour dans son sac pour faire compétition avec ses iles voisines de l’est. Nous avons décidés de nous y arrêter pendant environ une semaine et de profité de l’hospitalité de l’île. Nous avons loué un scooter et avons roulé la moitié de l’île pendant des heures et avons dépensé un gros 2.3 litres d’essence!

Mais l’aspect qui nous a le plus frappé à Bonaire est sans nul doute la vie sauvage. Cela à débuté alors que nous naviguions à quelques miles à l’est de l’île où environ 10 dauphins sont venu nager à notre proue pendant plus de 15 minutes. Les dauphins ne sont pas inhabituels dans la région mais nous n’en avons pas vu très souvent depuis le début de notre voyage. Une fois à Bonaire nous avons dû prendre une bouée de mouillage puisque l’ancrage est formellement interdit afin de protéger les coraux. En fait, nous sommes situés juste au dessus d’un banc de corail poussant sur une pente abrupte où vit une jolie tortue de mer avec laquelle nous avons eu le plaisir de nager. J’ai doucement touché sa carapace, qui faisait plus de 70cm, mais elle n’a pas semblé aimer cela et elle a rapidement fini de prendre sa respiration pour ensuite plongé loin de nous. Plus tard, nous avons aperçue une méduse faisant plus de 40cm de diamètre qui nageait à quelques mètres de nous! Inutile de dire que nous nous sommes retirés subito-presto et sommes sortis rapidement de l’eau. Le jour suivant, nous en avons aperçues deux autres de la même grandeur mais heureusement l’eau ici est si claire qu’on les voit venir de très loin. Un autre jour, une raie Eagle est venue se nourrir juste en dessous du bateau. Elle était différente de la raie Manta que nous avons vue en Grenade, elle était plus petite , avait une queue plus courte et avait un visage que Danielle décrit comme étant un visage ‘’de chien’’. Bonaire est si propre que nous pouvons plonger directement du bateau même si nous sommes en face du centre-ville pour y voir de gros poissons perroquets. Nous nous sommes même retrouvés face-à-face avec une murène qui devait faire 60 à 100 cm de long. Encore une fois, nous n’avons pas fait les imbéciles et l’avons laissée tranquille.
Durant notre promenade en scooter, nous sommes allés à un lac au nord de l’île à un endroit indiqué sur la carte de touriste comme étant un lieu de nidification pour les flamands roses. Mais puisque la race humaine a éliminé toutes les espèces animales uniques ou ayant un intérêt particulier dans toutes les régions que nous avons visités jusqu’à maintenant, nous étions persuadé d’y trouver encore une fois un endroit vidé de ces beaux oiseaux mais, à notre grande surprise, ce ne fut pas le cas. Bonaire ne rigole tout simplement pas avec l’environnement et c’est probablement pourquoi nous avons pu voir une dizaines de flamands roses en train de manger à moins de 30 mètres de la route et environs 50 autres un peu plus loin derrière l’île qui se trouve au milieu du lagon. Cela avec les perroquets sauvages et les multiples oiseaux colorés fût définitivement le clou de notre journée!


Un bon matin, nous regardions un site suggéré par la carte de touriste décrit comme un sanctuaire d’ânes situé juste derrière l’aéroport. Nous avons estimé que la distance à parcourir pour s’y rendre était d’environs 5 Km et on s’est dit, prenons nos sac-à-dos et allons-y en marchant. Cela nous fera une bonne pratique pour le Pérou et de la route nous devrions être en mesure de voir les ânes sauvages. Évidemment, les choses ont été un peu différentes! Pour commencer, la distance à parcourir était plutôt 8Km et marcher cette distance sous le soleil brulant de l’Amérique du sud n’est pas très évident. Mais nous avions apporté suffisamment d’eau et avons pus parcourir toute la distance presque sans ramper par terre! Une fois rendu, nous nous sommes rendu compte qu’il s’agissait en fait d’un endroit où des gens avaient décidé de s’occuper des ânes de la région, lesquels étaient souvent pris de leurs maîtres qui les maltraitaient. Ils avaient un grand terrain sur lequel les quelques 400 ânes pouvaient se promener dans un environnement tranquille. Pour financer leurs activités, ils laissaient les visiteurs rouler à travers le sanctuaire avec leur voiture et voir les animaux. Évidement, puisque nous avions marché jusque là, nous n’avions pas de voiture mais la dame là-bas nous a gentiment offert d’utiliser sa vieille jeep afin que nous puissions faire le tour. Je pense qu’elle nous a pris en pitié de voir que nous avions marché jusqu’ici au péril de notre vie et au bout du compte ne pas être même capable de voir les ânes! Nous avons pris la jeep et avons eu du bon temps. Alors que nous quittions le sanctuaire, un couple s’est arrêté à coté de nous et nous a offert de nous ramener en ville, offre que nous avons gracieusement acceptée!

dimanche 16 août 2009

Problèmes avec notre radio SSB, avons besoins de votre aide.

Depuis le début de notre voyage, notre radio SSB ICOM M710-RT nous a donné du fil à retordre et nous avons maintenant besoin de trouver un endroit où l’on peut l’envoyer faire réparer. Puisque nous serons à Curaçao pendant environ trois mois, c’est le bon moment pour l’envoyer faire réparer si, évidement, nous pouvons trouver une place où ils peuvent le faire. Si vous connaissez un atelier de réparation pour se genre de radio HF, pourriez-vous nous envoyer leurs coordonnées afin que nous puissions les contacter? chocoboontrip@gmail.com
Nous avons analysé le problème depuis un bon bout de temps et il semble que l’installation du ground et de l’antenne soient corrects. La réception et relativement bonne mais le problème semble être dans la transmission. J’ai utilisé un SWR meter pour mesurer le taux d’onde stationnaires et j’obtiens un taux de 7 (réflexion énorme) et une puissance de sortie de 4W au lieu de 60W. Afin d’être certain que le problème ne venait pas de l’antenne et du tuner, j’ai réussi à me dénicher un dummy load de 50 Ohms en Martinique et j’obtiens exactement les mêmes résultats. La seule possibilité à laquelle je peux penser à ce point-ci est que l’étage de sortie du radio est endommagé et doit être réparé. Nous avons essayé en vain de trouver quelqu’un pour nous aidé avec cela dans les Antilles et devons maintenant trouver un endroit où l’on pourrait l’envoyer faire réparer. Il est très difficile pour moi d’en trouver un à partir du sud de la mer des Caraïbes, et c’est pour cela que nous vous demandons votre aide. Merci.

Arrivés aux Antilles Néerlandaises, Bonaire

Nous sommes arrivés à Bonaire, le 15 aout, la première des îles Néerlandaises de la région qui en compte trois, Bonaire, Curaçao et Aruba. Le trajet à voile de 45 miles nautiques des Aves au Venezuela jusqu’à Bonaire à été très calme et doux.

Dans les îles vénézuéliennes.

Contrairement aux Antilles, où la distance entre chaque île se parcoure en quelques heures et en plein jour, le trajet que nous avons maintenant entrepris implique des distances beaucoup plus longues et nous oblige à voyager de nuit afin de profiter de la lumière du jour lorsque nous arrivons à destination. Jusqu’à maintenant, nos passages de nuit ont toujours consistés à nous battre contre les vagues, avec le vent dans le nez en pleine noirceur et, dans la majorité des cas, en motorisant puisque Chocobo est incapable de naviguer au près de façon efficace. Voyager vers l’ouest est maintenant une toute autre histoire. Nous avons le vent dans le dos et allons dans la même direction que les vagues rendant les trois cent miles nautiques que nous avons parcouru jusqu’à maintenant extrêmement agréables. Et comme si cela n’était pas assez, la météo était parfaite avec des vents de 15 à 20 nœuds et un ciel dégagé nous offrant des couchés de soleils mémorables. Ici par contre, il faut donner tout le crédit à Danielle, notre navigatrice en chef, qui depuis deux semaines suit l’évolution de la météo trois fois par jours et qui a choisie la fenêtre de départ avec un soin chirurgical. Si on a eu du beau temps durant les traversées, ce n’est pas dû au hasard mais bien au zèle de Danielle qui passe des heures à analyser les données météo en provenance d’au moins trois sources différentes et planifiant nos passages avec soin.


Jusqu’à maintenant nous avons visité trois groupes d’îles, Los Testigos, La Blanquia et Los Roques. Dans le premier groupe nous sommes arrêtés que pour passer la nuit avant de continuer. L’endroit était joli mais nous voulions continuer. À La Blanquia nous nous sommes arrêtés que durant la journée et sommes repartis le soir même en direction des Los Roques. Là par exemple, c’est vraiment les vacances. Avec ses plages de sable presque blanc et ses îles inhabitées, cela fait des Roques un endroit de villégiature que les Vénézuéliens et autre touristes profitent amplement et nous, nous ne faisons pas exception. Hier, nous nous sommes arrêtés à une île où un seul autre bateau était encré. Devant nous, s’étalait une longue plage et à côté de nous, à environs 100m, il y avait un banc de corail. Nous avons décidé de prendre la journée pour relaxer tout en terminant le dernier auvent que nous sommes en train de nous fabriquer pour faire de l’ombre dans le cockpit. Nous avons commencé le matin par poser les rails auxquels l’auvent sera attaché puis nous avons enfilé nos palmes, masques et tuba et avons nagés jusqu’à la plage à environs 150m. Danielle trouvais que nous manquions d’exercice alors elle est partie à bonne allure et on a fait le trajet d’une traite avec moi à la traine qui suivait péniblement. Nager 150m, même avec des palmes, ce n’est pas évident lorsque l’on passe la majeure partie de notre temps sur un bateau de 13 m! Mes séances de Tae Kwon Do me manquent énormément! Après avoir ramassé du sable sur la plage pour notre collection, nous avons nagé jusqu’au banc de corail où nous avons nagé pendant environs une heure au milieu des poissons multicolores qui, pour la plupart, ne semblent pas être gênés par notre présence. Danielle aimerait bien pouvoir toucher aux petits poissons couleur argent qui se tiennent en banc de plusieurs milliers mais eux ne l’entendent pas de la même façon et sont très bon pour éviter, dans une danse synchronisée, la main qu’elle leur tend. Une fois revenus au bateau, nous avons mangé puis continuer à travailler sur l’auvent jusqu’à ce que l’on ait encore trop chaud et que l’on resaute à l’eau et que l’on retourne voir les différentes espèces de poissons perroquets, les bancs de poissons mauves dont le nom m’échappe et toutes les autres toute aussi colorées les unes que les autres. Ces petites séances de nage en apnée sont vraiment intéressantes. Un banc de corail peut facilement abriter entre 20 et 50 espèces différentes de poissons et de crustacés et c’est sans parler des coraux eux-mêmes. Il est très facile de passer une à deux heures à nager dans le milieu de cet aquarium naturel sans pour autant trouver le temps long ou se lasser. Finalement, nous avons enfin terminé l’auvent un peu après un couché de soleil d’un rouge flamboyant et terminé la journée avec une bonne bouteille de vin.

J’ai finalement fini par poser les deux derniers panneaux solaires restants, ce qui termine ce projet tant attendu et qui nous donne maintenant presque trois plus d’électricité qu’auparavant. Un gros merci à Richard, sur Marie Galante II, qui m’a donné un très bon coup de main pour poser les deux panneaux du centre et pour tirer les fils dans le bateau. La raison pour laquelle je parle si souvent de ces panneaux c’est que l’impacte sur notre qualité de vie est majeur. Depuis que nous avons ajouté ces panneaux nous n’avons, à toutes fins pratiques, plus aucunes restrictions qu’en à l’usage de l’électricité. Pour ceux d’entre vous qui vivez sur un bateau je suis certain que vous comprenez ce que je veux dire. De façon concrète cela veut dire que nous pouvons maintenant produire entre 25 et 40 gallons d’eau potable par jour, utiliser nos ordinateurs aussi souvent que nous le voulons et alimenter notre réfrigérateur qui travaille en heures supplémentaires sous cette chaleur torride des tropiques. L’eau que nous produisons nous permet maintenant de prendre deux douches chacun par jour, de nous rincer à l’eau douce après nos multiples baignades en plus de suffire pour laver la vaisselle et faire la lessive. Alors que j’écris ces lignes sur mon ordinateur de 90W, Danielle joue au Playstation II avec la télévision de 100W et les haut-parleurs de 50W et nous avons encore du courant pour charger les batteries! Pour obtenir la même quantité d’électricité journalière, nous devrions faire rouler les moteurs pendant au moins deux heures par jour, ce qui non seulement dispendieux mais surtout extrêmement bruyant et dommageable pour les moteurs.Pour ceux qui aiment l’aspect technique des choses voici une description détaillée du projet. Auparavant nous avions quatre panneaux Siemens de 75W chacun pour un total de 300W avec une unité de commande Trace-40C conventionnelle. Nous avons ajouté 2 nouveaux panneaux Kyocera de 130W et deux autres de 65W chacun pour un total de 390W supplémentaires ce qui nous donne maintenant une puissance nominale totale de 690W. Notre unité de commande existante avait un problème et j’ai préférer la changer. De plus, je ne pouvais pas brancher les anciens panneaux et les nouveaux en parallèle sur la même unité et je devais donc avoir deux unités en parallèle, une pour chaque groupe de panneau. Comme unité de commande j’ai choisie le ‘’Solar Boost 50’’ de Blue Sky, laquelle est un peu plus chère mais qui augmente le courant de charge de 20% en faisant passer le voltage de 17V en provenance des panneaux à environs 14V vers les batteries. Avec le boost de 20%, cela nous donne l’équivalent de 830W de panneau solaire nominal! J’ai aussi changé les fils en provenance des anciens panneaux afin de diminuer la perte ohmique dans les anciens fils qui étaient sous dimensionnés. Même en rapprochant les unités de commande le plus près possible des batteries, la distance à parcourir entre les panneaux et les batteries était de plus de 20 mètres et donc une distance de fil de 40m puisque le courant doit revenir par le fil négatif. Pour cela nous avons dû utiliser du fils de calibre AWG-6 en cuivre à 7 brins plaqués au zinc nous garantissant moins de 3% de perte ohmique. De façon pratique, nous obtenons maintenant durant la majeure partie de la journée un courant de charge entre 35 A et 40 A. Je n’ai pas encore mesuré la quantité de charge totale que cela nous donne mais, selon mon estimation, elle se situe entre 200 et 250 A-h par jour.

Arrivé au Venezuela

Nous sommes arrivés à Los Testigos, un groupe d’îles au large des côtes vénézuéliennes le 2 aout, en provenance de Carriacou en Grenade après une voile mémorable de 106 miles. Nous sommes partis en fin d’après midi juste avant le coucher du soleil afin d’arriver le lendemain à la lumière du jour puisque les cartes maritimes que nous avons de ces îles sont très imprécises. C’était notre premier long passage à voile avec le vent dans le dos et après dix mois à nous faire brasser avec le vent en avant c’était un vrai délice de pouvoir nous laisser glisser doucement vers l’ouest.