vendredi 30 octobre 2009

Le transport à Puno.

Nous sommes maintenant sur notre retour en direction de Lima d’où nous allons prendre l’avion de retour à la fin du mois. Notre plan initial, était de voyager en autobus de Potosi, en Bolivie, directement à Arequipa au Pérou, ce qui représente presque 24 heures de voyagement. Mais une caractéristique des autobus au Pérou, et spécialement en Bolivie, est que les choses arrivent rarement comme elles étaient prévues au départ. Par exemple, si vous achetez un ticket avec la compagnie ABC pour le bus de 8 :00 il y a de fortes chances que vous vous retrouviez sur un bus opéré par la compagnie XYZ et quittant le terminal à 10 :00 avec un transfert dans une ville ou vous aurez de la difficulté à prononcer le nom. Si vous êtes chanceux, ce bus ira peut-être dans la même ville que votre bus initial! Il n’y avait pas de route directe de La Paz à Arequipa et nous avons donc pris un ticket avec un transfert dans la petite ville de Puno au Pérou sur les berges du lac Titicaca. Mais évidement, les choses n’allaient pas se passer ainsi et un délai plus long que prévu aux douanes péruviennes nous a fait manquer notre correspondance à Puno. À ce point, nous étions complètement épuisés et plutôt que de prendre le prochain autobus du soir nous avons décidé de passer la nuit à Puno et de prendre le premier bus le lendemain matin. La beauté de ce système déréglé, c’est qu’ils sont tellement habitués à ce que rien ne fonctionne comme prévue qu’ils peuvent changer vos billets ou réarranger votre itinéraire en deux temps trois mouvements et sans coûts supplémentaires. C’est ce que j’ai appelé la désorganisation institutionnalisée dans un article précédent. Nous avons simplement appris à l’utiliser à notre avantage ;-)

Mais la beauté de cet imprévu c’est qu’il nous a donné l’occasion de voir Puno que nous n’avions pas visité lors de notre passage en direction de la Bolivie. On trouve à Puno des moyens de transports particuliers que nous n’avons pas vus ailleurs au Pérou ou en Bolivie et nous ne voulions pas rater notre chance de les essayer. Le premier, c’est cette moto modifiée avec la roue arrière remplacée par une cabine et un essieu à deux roues. Je ne sais pas comment on les appelle ici mais on leur a donné le nom de Put Put et l’impression que l’on a à l’intérieur est assez intéressant et difficile à décrire. Bien que la cabine est assise sur un essieu et deux roues, la structure en tant que telle est plutôt instable et se balance d’un coté à l’autre à chaque tournant, sous les rires de Danielle, qui se fait un fun noir, et le puff puff du moteur sous-dimensionné qui tente tant bien que mal de prendre de la vitesse dans les rues bondées de Puno. C’est un peu comme un tour de manège mais dans une canne de pois et à notre grande surprise nous sommes arrivés sains et saufs après une course de 15 minutes qui en a parue une demi-heure!

Après un bon repas et une bouteille de vin, il était temps de retourner à l’auberge. Pour ce faire, nous avons grimpé dans le deuxième moyen de transport particulier à Puno; le tricycle! Vous en avez probablement vu dans des endroits touristiques durant l’un de vos voyages mais ici il s’agit d’un vrai moyen de transport public utilisé par tous le monde. Nous pensions avoir tout vu après le Put Put mais c’était avant de faire un tour là-dedans! Au moins, dans l’autre nous avions un sentiment psychologique de protection offert par la canne de tôle et de toile recouvrant la moto. Mais ici rien, seulement les petites barres faisant office de barres de protection alors que nous défilions dans les rues encore plus bondées de Puno. Il est également bon de se rappeler que Puno est située à plus de 4000 metres (13,000pieds) d’altitude que ça ne fait pas beaucoup d’air pour le pauvre chauffeur! En ce qui a trait à nous deux, disons que l’épuisement jumelée à l’air raréfié ont fait que la bouteille de vin nous a tombé dessus comme une poche de brique sur la tête. Maintenant, Danielle a vraiment du fun et si vous connaissez Danielle vous connaissez surement sont rire lequel est hautement contagieux pour tout le monde autour. Ces photos montre le chauffeur sérieux et sans rire mais croyez-moi il n’était pas comme cela durant la randonné. Il riait lui aussi, de même que les piétons autour et les passagers de cet autre tricycle qui nous dépassait alors que nous roulions sur un boulevard de trois voie de large et avec lesquels Danielle faisait semblant que nous faisions un course ensemble! Même si nous ne roulions pas très vite, nous avions l’impression d’être éjectés de notre siège à chaque bosse dans la rue. Ce fut une balade très amusante et nous le recommandons à quiconque visite Puno.

dimanche 25 octobre 2009

Un aperçu de la vie en Bolivie.

Nous sommes restés moins de deux semaines en Bolivie et durant cette période nous avons vu plusieurs choses intéressantes que nous désirons partager avec vous. Évidement, dans un si court intervalle de temps nous ne pouvons pas prétendre savoir comment les gens vivent et pensent en Bolivie et ce que nous vous présentons ici n’est qu’une toute petite tranche de la société Bolivienne beaucoup plus importante et riche en soit. Cette première photo parle par elle-même. Les gens en Bolivie sont très religieux et cela se voit non seulement par la présence des nombreuses églises mais également par les nombreux signes religieux que l’on retrouve partout dans les taxis, les magasins ou les cafés Internet.
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Cette dame porte un habillement très typique que l’on voit non seulement à la campagne mais aussi en ville comme on peut le voir sur cette photo. Un autre aspect intéressant que nous avons remarqué est que très souvent ce sont les femmes qui transportent les choses en utilisant ces couvertures colorées sur leur dos. Très souvent, les bébés sont transportés de cette façon. Et parlant des hommes et des femmes, il y a une chose que nous n’avons pas encore comprise mais que nous avons vue très fréquemment. Dans les restaurants, les serveuses vont parler principalement, sinon seulement, à Danielle et ce même si, dans la plupart des cas, je me débrouille un peu mieux en espagnole. La jeune fille m’écoutera et prendra en note ce que je lui demande mais elle ne me regardera pas ou ne me répondra pas directement!

Les gens en Bolivie ne sont pas les plus riches du monde et pour construire leurs édifices, ils ont besoin de matériaux peu dispendieux. La façon la plus courante que nous ayons vu pour construire un mur, tout spécialement en campagne, est d’utiliser ces briques faites de terre et de paille. Si ma mémoire ne me trompe pas, il s’agit de la même technique qu’utilisaient les égyptiens il y 2000 ans pour faire leurs briques. À certaines occasions, nous avons pu avoir un aperçu de l’intérieur et grosso-modo ce que vous voyez à l’extérieur c’est à peu près la même chose à l’intérieur. La finition intérieure et les couleurs de peinture agencées c’est à la TV que ça existe ici!















L’une des activités principales que nous pratiquons dans ce voyage est de voyager en autobus d’une ville à l’autre. Ici, vous pouvez voir le terminal d’autobus de La Paz. Le marché du transport en Bolivie, et également au Pérou, est si développé que des dizaines de compagnies se dispute la part du gâteau. Ils sont centralisés dans ces grands terminaux où vous pouvez entendre les employés crier les différentes destinations offertes par leur employeur. Quelques-fois, une cliente entrant dans le terminal se fera assaillir par les ‘représentants’ des diverses compagnies lui offrant leurs services tous en même temps!

Les distances entre les villes peuvent être très grandes et dans bien des cas les routes ne sont pas pavées ce qui limite la vitesse des autobus. Nous privilégions les voyages de nuit puisque les trajets durent environ 10 heures et coutent à peu près $5.00 par personne.










Nous avons pris cette photo à la frontière entre la Bolivie et le Pérou. Ces gens enlèvent les œufs brisés des plateaux et on présume que les œufs sont destinés au marché Péruvien, de l’autre coté de la barrière.






















Alors que nous allions de Copacabana à La Paz, il nous est arrivé une expérience intéressante. L’autobus devait traverser l’un des bras du lac Titicaca et pour ce faire ils demandent en premier à tous les passagers de débarquer de l’autobus afin de prendre l’une des nombreuses navettes qui passe les gens d’une berge à l’autre. Mais étant donné notre espagnole très limité, tout ce que nous comprenions du chauffeur ressemblait à peu près à cela; ‘’Blah, bla terio es barque bla bla’’. En chinois, ça aurait été la même chose! Le chauffeur a vite abandonné et nous a simplement laissés sur l’autobus pour la traversée. À ce moment là, l’autobus est monté sur une petite barge propulsée seulement par un petit moteur hors bord de 50Hp. Dieu merci, qu’il ne ventait pas ce jour-là sinon je crois qu’on s’aurait retrouvé au milieu du lac!


Celle-là nous a vraiment frappées. Ce petit garçon dans la porte de l’autobus n’est pas un passager mais en fait travaille dans l’autobus en ce tenant là et en criant les différentes destinations pour attirer les clients. Cette photo a été prise au milieu de la matinée lorsque les enfants sont définitivement supposés être à l’école et bien sur il n’était pas le seul que nous ayons vu. Par contre, on ne dit pas ici que tous les enfants de la Bolivie sont exploités au travail. Nous avons vue une foule d’enfants déferler dans les rues, à la fin de l’après midi, vêtus de leur uniforme scolaire. Mais apparemment, ce n’est pas pour tout le monde!










Les gens sont définitivement intéressants en Bolivie mais il impossible de voyager dans ce pays sans être ébahi par la beauté de ces paysages. C’est beau et c’est haut. La majorité des régions que nous avons visitées étaient situées à plus de 4000m (13,000 pieds) d’altitude. À cette hauteur, le seul fait de monter un escalier nous rend à bout de souffle.

samedi 17 octobre 2009

Un désert de sel et les mines de Potosi.



Une chose à ne pas manquer en Bolivie est le grand désert de sel d’Uyuni. Il s’agit du plus grand désert de sel au monde et couvre apparemment plus de 7000 Km2. Nous avons admiré ce paysage irréel alors que nous conduisions pendant environ une heure au travers de cette immense surface blanche qui semblait ne jamais finir. Je ne sais pas exactement comment ce dessert s’est formé mais ce que vous voyez n’est pas de la neige mais bien du vrai sel! Certain résidents locaux vivant au abord du désert font encore la récolte du sel. Nous avons quitté le petit village d’Uyuni en direction du désert à bord d’un 4X4 mais la chose la plus amusante est que le désert en soit est très plat et n’importe quelle voiture aurait fait l’affaire. Le 4X4 était, selon moi, beaucoup plus pour sortir d’Uyuni où les rues sont tellement mauvaises qu’elles peuvent même concurrencer celles de Montréal!



Tout près de l’autre côté du désert, nous nous sommes arrêtés sur l’une des ‘’îles’’ qui se trouve juste au milieu du sel. Celle-ci, en particulier, est un parc national où nous avons pu observer ces cactus uniques dont certain sont vieux de plus de 1000 ans. Du haut de l’île, nous avions une vue superbe nous permettant d’apprécier pleinement l’immensité du désert.


Puis nous sommes allé au village de Potosi, bien connu pour ses activités minières. Durant des siècles, ce fut la plus grande réserve d’argent au monde et les espagnoles ont tout pris. Aujourd’hui, les mineurs autonomes de la région font uniquement l’extraction du minerai de zinc. La coutume, pour les visiteurs des mines, est d’acheter quelques cadeaux pour les mineurs d’une valeur d’environs 20.00 bols (1 bol = $0.14). L’idée est d’acheter des choses que les mineurs ont besoins pour leurs activités de tous les jours tels que des boissons, des cigarettes, des feuilles de coca avec catalyseur, de l’alcool ou de la dynamite. Oui oui, j’ai bien dit de la dynamite! Voyez-vous, la dynamite est en vente libre dans les rue de Potosi et pour 15.00 bols ($2.14) nous avons pu acheter un bâton de dynamite, un détonateur, une mèche de 4 secondes et un sac de nitrate d’ammonium qui amplifie l’effet de l’explosion. Eh, quand dans votre vie avez-vous la chance d’acheter de la dynamite??? On ne pouvait pas passer à côté de celle-là! Nous avons également acheté une grosse bouteille de boisson gazeuse pour 5 bols.

Ceci est l’entrée de la mine que nous avons visitée et la deuxième photo montre un mineur poussant son wagon utilisé pour transporter le minerai. Plein, ce wagon peut peser jusqu’à 1000Kg (2200lbs) et est poussé par trois hommes. Si vous pensiez que vous étiez des hommes et que l’environnement du bureau était difficile, vous avez besoins de parler à l’un d’eux, bande de moumounes! Et cela m’amène à parler de l’un des cadeaux que j’ai mentionné un peu plus haut et que vous n’avez probablement pas saisi complètement, c'est-à-dire les feuilles de coca et le catalyseur. La feuille de coca est couramment cultivée au Pérou et en Bolivie et représente une grande part de revenue pour les cultivateurs. Bien sur, vous pensez naturellement à l’exportation de la cocaïne faite à partir de la feuille de coca, laquelle représente une bonne part des revenues, mais pas nécessairement la plus grosse. La feuille de coca en elle-même est très inoffensive et lorsque infusée dans de l’eau chaude, elle a un effet pharmaceutique similaire à la caféine que l’on retrouve dans le thé ou le café. C’est ainsi qu’on fait le fameux ‘’mate de coca’’, un simple thé de coca, qui est très bon soit dit en passant. Pour obtenir de la cocaïne, il faut apparemment combiner la feuille de coca à un catalyseur et à un électrolyte lesquels, bien sur, sont en vente libre à Potosi! Les mineurs ne mangent pas vraiment durant leur quart de travail de 12 heures mais ils ont par contre toujours une grosse boule de feuille de coca dans l’une de leurs joues de laquelle il en tire le jus pendant quelques heures. Mélangé au catalyseur et leur salive faisant office d’électrolyte, ils peuvent continuer toute la journée sans sentir la douleur, la fatigue ou la faim!

Lorsque l’on passe notre vie dans un trou à rat et sans éducation on devient nécessairement très superstitieux. Voici Tio (j’espère que l’orthographe est correcte) le dieu des mines. Une fois par semaine, les mineurs se rassemblent devant lui pour une cérémonie très spéciale. Ils offrent à Tio deux cigarettes, qu’ils placent et allument dans sa bouche, puis déposent des feuilles de coca dans ses mains et sur lui et finalement versent de l’alcool à %96 sur lui et surtout sur son pénis que vous pouvez voir en érection entre ses jambes. Le raisonnement ici est assez simple. Tio a une femme, Patchamama qui est la déesse de la terre et de tout ce qui nous entoure. En versant de l’alcool pur sur le membre de Tio, les mineur espèrent que lorsque Tio ira faire l’amour à Patchamama il fertilisera la terre de minerai pur. Je me demande vraiment comment on n’a jamais pensé à cela avant???

Ce mineur creuse le minerai d’une veine de zinc qu’il exploite présentement. La veille, il a fait exploser cette section de la galerie mais l’explosion n’a pas été très bonne et il n’en retirera pas beaucoup de minerai. Il était donc très content lorsque nous lui avons donné la dynamite, le détonateur et la mèche puisqu’il devra faire une autre explosion le lendemain. Sachant qu’une explosion requière entre 6 et 7 bâtons de dynamite, cela veut dire qu’une explosion coûte environ 100 bols ($14.00) mais un mineur fait un peu plus de 50 bols ($7.00) par jour et il doit payer pour son équipement. Encore une fois, vous pensez vraiment que vous avez une vie misérable? Si nous avions su ce que nous allions voir là-dedans, ce n’aurait pas été un seul bâton de dynamite que nous aurions acheté mais bien 10! Rappelez-vous que le zinc que ces gens extraient fini dans nos vis, nos fils électriques ou bien dans la soudure utilisée dans tous les appareils électroniques que nous utilisons. Avec une espérance de vie de 45 ans, ces hommes passent leur vie dans un trou pour nous permettre de regarder notre TV, jouer à notre Playstation ou de parler sur notre cellulaire. Pensez-vous vraiment que notre bâton de dynamite à $2.00 était vraiment suffisant pour ce qu’ils nous donnent en retour?

mercredi 14 octobre 2009

Arrivé en Bolivie

Nous sommes arrivés en Bolivie le 6 octobre 2009 après un voyage en autobus de 9 heures en provenance de Cusco jusqu’au petit village de Copacabana sur les berges du lac Titicaca.

lundi 12 octobre 2009

Ha! Finalement, le seul et l’unique Machu Picchu.

Lorsque l’on pense à l’Égypte on pense aux pyramides. Lorsque l’on pense au Pérou c’est la cité perdue des Incas de Machu Picchu qui vient immédiatement en tête. Enfin, perdue jusqu’à ce qu’elle soit redécouverte au début du siècle dernier et devienne aujourd’hui l’attraction touristique principale du Pérou. Mais avant que je vous dise ce que Machu Picchu est aujourd’hui, laissons nous rêver un peu avec ces photos de carte postale de la grande cité Inca perdue pendant des siècles perchée sur le dessus de cette colline faisant partie de la grande montagne de Machu Picchu.
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Qui n’a pas rêvé d’enfiler son sac-à-dos et de partir à pied dans la forêt vierge du Pérou pour atteindre cette légendaire cité Inca que l’on croyait être la dernière cité où les derniers Incas se seraient réfugiés avec tous leurs trésors et richesses après l’invasion des conquistadores? Oui bon, aucun trésor ou richesses de quelque sorte que ce soit ne fut trouvé dans cette cité mais grâce à sa position géographique elle a été laissée intacte pendant plus de trois siècles et nous pouvons toujours voir les murs de pierres assemblés avec des outils rudimentaires et laissés ainsi durant toutes ces années. Le fait est, que toutes les autres ruines Inca du Pérou ont été soit à moitié détruites par les espagnoles ou bien partiellement désassemblées par les gens locaux qui avaient besoins des pierres pour des constructions plus récentes. Machu Picchu, elle, est comme elle était lorsqu’elle a été abandonnée par les Incas pour des raisons inexpliquées. Les zones agraire, résidentielle et les temples peuvent maintenant être visités par les aventuriers qui ose pénétrer la cité perdue! Ok, on ne poussera pas trop quand même. Lorsqu’elle a été trouvée, il y a un siècle de cela, la ville était entièrement recouverte par la végétation mais a été entièrement nettoyée depuis par les péruviens et le site, homologué patrimoine mondial par l’UNESCO, peut être visité à pied en autant que l’on respecte les chemins et les zones assignés. Étant arrivés très tôt le matin, nous avons pu observer le soleil se lever au dessus des montagnes environnantes et peindre de sa lumière jaune les murs assis paisiblement sur les bordures du canyon profond s’étirant au bas de la cité.


Ok, vous avez assez rêvé maintenant? Revenons alors à une certaine réalité en ce qui a trait à Machu Picchu. La ville perdue du Pérou est visitée par environs 450,000 visiteurs à chaque année et le nombre peut atteindre 2000 visiteurs certaines journée de pointe, en provenance des quatre coins du monde, ce qui fait de Machu Picchu le plus grand site touristique du Pérou. Ne vous méprenez pas, il s’agit d’un très bel endroit et la visite en vaut le détour. Par contre, si vous espérez vous retrouver seul dans la jungle avec votre guide et de découvrir le site, vous allez être très déçu. De plus, ce n’est pas donné! L’entrée au site est peut-être $50.00 par personne mais pour vous y rendre et avec les dépenses afférentes, vous devrez débourser au moins $200.00 par personne et ce, si vous faite attention aux dépenses. Si vous êtes un peu plus à l’aise, vous pouvez toujours louer une des chambres à l’hôtel qui est bâti directement à l’entrée du site sur d’anciennes ruines et qui coute seulement $2500.00 par nuit! Faites le calcul et vous vous rendrez compte que cela rapporte facilement plus de $100 millions au Pérou chaque année en revenus directe et probablement beaucoup plus en revenus indirect. Le Pérou est pauvre et cela représente beaucoup d’argent pour eux alors vous pouvez vous imaginer qu’ils font tout ce qu’ils peuvent pour amener le plus de gens possible là haut et de soutirer le maximum d’argent de leurs poches. Cela malheureusement, enlève un peu de la magie dans l’aventure!


Pour des raisons nébuleuses, le gouvernement n’a jamais construit de route pour se rendre au Machu Picchu et il y a quelques options possibles pour s’y rendre. L’une est de faire la randonnée de 4 jours et de parcourir à pieds la fameuse route des Incas, longue d’environ 40 Km en autant que vous réserviez votre place au moins 3 mois à l’avance. Nos jambes n’étant plus dans leur condition olympienne de nos 20 ans, nous avons fait ce que la très grande majorité du monde fait et nous avons pris un tour de train d’une durée de 2 heures nous amenant du village de Ollantaytambo jusqu’au village de Aguas Calientes situé au pied de Machu Picchu. Le train est opéré par Peru Rail qui a le monopole de l’acces à Aguas Calientes; Kitching!!! Pour les plus nantis, vous pouvez acheter un billet au coût de $450.00 américain et ils vous serviront du champagne durant les 4 heures de route vers Aguas Caliente mais cette fois en provenance de Cusco. Pour notre voyage entier au Machu Picchu, nous avons acheté nos billets par l’intermédiaire du propriétaire de l’auberge où nous étions à Cusco (pas celui avec le champagne quand même!) mais l’agence avec laquelle il fait affaire célébrait ce jour-là son 40ième anniversaire et tout le monde étaient saouls ce jour-là! Comme vous pouvez vous imaginer, lorsque nous sommes arrivés à Aguas Caliente à 10 :30pm le guide de l’agence n’était pas là avec nos billets et l’auberge où nous avions réservé notre chambre n’avait aucune idée de qui nous étions. Mais ne vous en faite pas, nous avons débrouillé tout cela et avons finalement eu une chambre pour dormir les 4 heures qui nous restaient avant de quitter pour Machu Picchu le lendemain!















La cité Inca de Machu Picchu est située à 7 Km de Aguas Calientes et ce, vers le haut! Pour vous y rendre vous pouvez grimper jusqu’en haut mais ce que la majorité de gens font c’est de payer $7.00 pour prendre l’une des autobus qui font la navette entre le village et l’entrée du site à tout les 10 minutes environ. Sur la deuxième photo, vous pouvez voir le chemin suivi pas les autobus, la balade en autobus est une expérience en elle-même!
Les photographies, que vous avez vu au début ont été prises aux environs de 6 :00 du matin lorsque le troupeau de touristes n’était pas encore arrivé. À 11 :00, le site est envahi par les visiteurs et prendre une photo décente est virtuellement impossible. Nous nous sommes rendu au site le plus tôt possible afin d’obtenir un laissez-passer pour Wayna Picchu, la colline abrupte que l’on voit en arrière plan de Machu Picchu. Le laissez-passer est attribué seulement aux 400 premiers visiteurs et ils sont tous partis en quelques minutes après l’ouverture du site. Finalement, nous n’y sommes jamais allés puisque l’on ne se sentait pas très bien ce jour-là. Voyez-vous, la bouffe dans toute la vallée des Inca, de Cusco jusqu’à Machu Picchu est plutôt exécrable et nos estomacs n’étaient tout simplement pas contents. Néanmoins, il s’agit d’un endroit qu’il faut voir et nous sommes très contents d’y avoir été.
Un dernier petit mot, pour retourner à Cusco, notre guide nous avait dit d’aller à un restaurant donné afin d’y ramasser nos billets de train. Nous y sommes allés, et à notre grande surprise les billets y étaient! Bien sur, les sièges étaient séparés mais n’en demandez pas trop surtout lorsque vous payez le plein prix quand même! Le train nous a donc amenés de Aguas Calientes jusqu’à Ollantaytambo, où une compagnie d’autobus, qui s’appelle ‘’Bus Lucy’’, devait nous y attendre avec une pancarte et nous ramener à Cusco. À ce point-ci vous l’avez déjà deviné, Bus Lucy était bien là mais n’avait jamais entendu parler de nous. Mais la chose la plus surprenante est que tous les gens avec nous avons fait affaire ne semblait pas surpris outre mesure par tout cela et nous ont prit, sans frais, et allaient démêler tout ça plus tard entre eux. C’est ce que j’appelle la désorganisation institutionnalisée!

vendredi 9 octobre 2009

La vallée sacrée des Incas.


Avant de se rendre à Machupicchu, il est impératif de visiter en premier la vallée sacrée des Incas. Il s’agit, grosso-modo, d’un ensemble de sites archéologiques présentant d’anciens sites de l’ère Inca qui n’ont pas été complètement détruits par les conquistadors espagnols. Le long du chemin, nous rencontrons parfois la mascotte de ces régions d’Amérique du Sud, le lama. Néanmoins, pour autant que je sois concerné il pourrait très bien s’agir d’un alpaca puisqu’ils sont très difficiles à différencier pour des touristes comme nous! Par contre, nous ne savons pas ce que goute le lama, plus rare, mais l’alpaca est assez délicieux.









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Le site des ‘’Los salinas’’ n’est pas le site le plus visité du Pérou mais vaut sûrement le détour. Il s’agit d’un ensemble incroyable de quelques 2000 étangs fabriqués, selon notre guide, avant l’ère Inca servant à la collecte de sel provenant d’une source d’eau extrêmement salée coulant de la montagne. Nous avons goûté à l’eau question de nous rappeler un peu l’eau de l’océan mais à notre grande surprise elle goutait beaucoup plus salée que l’eau de mer! Pouvez-vous croire qu’encore aujourd’hui près de 350 familles vivent de la cueillette de ce sel?


Tout près du petit village de Pisac se trouve ces ruines d’un petit village administratif Inca. Derrière mois, vous pouvez voir la grosse pierre utilisée pour faire des sacrifices d’animaux à des fins religieuses ou de superstitions. Non, pas de sacrifices humains ici à notre connaissance. Chez les Incas, les sacrifices humains étaient très rares et utilisés seulement lorsque les Dieux étaient vraiment en colère. Comme ce fut le cas pour la momie Juanita qui fut offerte au dieu volcan et que nous avons eu la chance de voir toujours congelée à Aréquipa. Désolé, les photos n’étaient pas permises.















Ceci est l’ensemble de terrasses de Murray qui étaient utilisées pour l’agriculture dans les montagnes. La structure en cercle est assez unique mais les terrasses ne le sont définitivement pas. On les retrouve sur presque tous les sites Incas et sont encore de nos jours largement utilisées par les fermiers pour l’agriculture en montagne.

Nous ne pouvions pas passer à côté de celle-là. On ne sait pas quel sorte de fromage ils utilisent sur leurs pizzas mais aller à la Pizzéria ‘’qui pue’’ ne nous a vraiment pas tenté ;-)

vendredi 2 octobre 2009

Pour les cœurs forts seulement!

Roger et moi sommes allés diner dans un resto tout ce qu’il y a de propre qui s’appelle « El Inka De Oro’ » à Cusco. En fait, il était beaucoup plus propre que beaucoup de restos où nous sommes allés jusqu'à maintenant. Donc nous avons vu à l’entrée un spécial à seulement 7 soles pour un hamburger, une frite et un cola. Rappelons nous que 1 sol = $0.33. C’est donc un repas à $ 2.33 seulement. Nous entrons donc et commandons le spécial du midi. Après avoir été servi, je goute une frite. Pas mal du tout. Roger lui choisi plutôt de gouter au hamburger, il prend donc une bonne grosse bouchée. Pas mal. J’attaque donc mon hamburger également. Miam, une bonne grosse bouchée. Je commences à mastiquer une fois puis deux fois quand tout à coup Roger s’exclame ‘’FU%^$#$ ,AHHHHHH, QUESQUE C’EST CA??’’ Alors la bouche pleine je lui demande ‘’ quesquia, quesquia, mais dit moi quesquia !!!’’ Alors il pointe dans son assiette et avec horreur je vois ce petit vers blanc taché de moutarde et de ketchup qui venait juste de tomber de son hamburger et qui rampait à toute vitesse pour se cacher sous une frite. Instinctivement, je crache ma bonne grosse bouchée dans mon assiette et je cours à la toilette pour me rincer à fond la bouche, ark ark ark!!!!! Je reviens dans la salle à manger et Roger me demande « as-tu toute tes affaires » je réponds que oui alors il prend son assiette et l’apporte sur le comptoir où se trouve la serveuse et lui montre le ver. Elle commence à parler très vite en Espagnole et nous ne comprenons rien. On sort rapidement du resto avec un air de dégout dans le visage.

Le lendemain nous partons pour aller acheter les billets de train pour la visite du Machupicchu mais Roger à le « va-vite » alors il ne se sens pas très bien. Je le laisse donc dormir mais à 11 :00 je lui dis qu’il faut vraiment y aller car la gare ferme à midi. Il se lève donc mais ne se sent pas très bien. Nous décidons donc de prendre un taxi. Nous arrivons à la gare pour nous faire dire qu’ils ne vendent plus de billet à cette gare et qu’il faut aller à l’autre gare. Roger ne se sent plus bien du tout, il est blanc et s’assoit pour reprendre des forces. Je cours de l’autre coté de la rue pour lui acheter une orange et la lui rapporte. Il la mange et commence à se sentir mieux. Nous décidons donc, de retourner à la chambre mais en chemin on s’arrête pour boire un jus frais pressé. C’est alors que Roger tombe pratiquement dans les pommes. Il est blanc comme du lait, les gens du resto commencent à nous aider et appellent une ambulance. On fini dans une clinique de recherche sur les troubles associés à l’altitude. Ils branchent Roger sur le soluté et il passe la journée à dormir et à se faire réhydrater. Verdict du docteur? Déshydratation + chute de potassium dans le corps (qui est nécessaire pour la fonction des muscles) + manque d’oxygène. Résultat, plus de force pour marcher et chute de pression sanguine. Après avoir passé la journée et une bonne partie de la soirée à la clinique à se faire réhydrater, nous partons pour la chambre. Le lendemain soir, pas question d’aller dans un resto pour souper! Nous nous préparons alors un repas tout ce qu’il y a de plus banal et dont la salubrité est entièrement sous notre contrôleJ