mercredi 28 décembre 2011

A la découverte d'Antigua.

Après deux semaines en mer nous pouvons enfin relaxer et récupérer de notre manque de sommeil ainsi que recommencer à utiliser nos muscles sous le chaud soleil des Caraïbes. Sans trop que je sache comment, j’ai attrapé un microbe ou un virus pendant notre séjour au Cap Vert et à environs à mi-chemin dans l’Atlantique j’ai développé une infection pulmonaire qui m’a pris toute une semaine à guérir après notre arrivée ici. Mais parler que j’étais malade commence à être répétitif puisqu’il semble que j’attrape quelque chose de nouveau à chaque pays que nous faisons! Par contre, sur une note plus joyeuse je suis allé faire une activité assez spéciale qu’ils offrent ici à Antigua. Cela s’appelle le ‘’Antigua Rainforest Canopy Tour’’ et consiste en fait à porter un harnais et à glisser sur les zip lines lesquelles sont tirées entre deux gros arbres. C’était vraiment amusant mais malheureusement j’ai dû y allé seul puisqu’il était totalement hors de question que Danielle fasse une telle activité. Voyez-vous, Danielle n’a pas de problème à se précipiter à la proue du bateau pour aller réparer une corde qui se serait brisé alors que nous traversons une tempête, et elle l’a vraiment fait dans le passé, mais son vertige chronique l’empêche de monter sur un escabeau de 3 pieds (1m) de haut! Il n’est donc pas difficile d’imaginer qu’elle s’est désistée lorsqu’est venu le temps de glisser sur un câble à 100 pieds (30m) au dessus de la forêt! Mais tout le manque était pour elle car les 12 zip lines et les neuf ponts à obstacles suspendus étaient exceptionnellement amusants.















Nous sommes définitivement de retour dans les Caraïbes qui est le seul endroit au monde où l’on retrouve des stations services sans essences! Mais sérieusement, s’ils n’ont pas d’essence alors qu’est-ce qu’ils font au juste? Ils vendent des barres de chocolat? Ils sont évidement à la merci du cargo qui fait la livraison mais c’est exactement pourquoi la communauté mercantile a inventé un concept très intéressant qui s’appelle : l’inventaire! Mais apparemment, ce concept obscur n’est pas encore arrivé dans les îles du sud. Mais une partie de notre récupération implique une certaine consommation d’alcool et un soir Danielle a décidé de chercher la recette des shooters B52 et a trouvé que le cocktail en question était composé de Tia-Maria, de crème Irlandaise et de Grand Marinier lesquels doivent être versés avec habilité en couches distinctes. Il est apparu que nous avions tous ces ingrédients à bord et après avoir utilisé le dos d’une petite cuillère pour verser les différents liquides : voilà! Je ne sais pas combien nous en avons bu exactement car après 12 j’ai arrêté de compter mais je sais par contre que lorsque le Grand Marinier est venu à manquer nous l’avons remplacé par du Brandy acheté au Gibraltar. À ce moment là, bien que les couches ne fussent plus aussi bien séparées, soit par manque de disparité dans la gravité spécifique de chacun des liquides ou bien par la dégradation chronique de nos facultés motrices, le gout était quand même bon. Et comme Danielle l’a si brillamment dit ‘’Bahhhh une fois que c’est dans nos estomacs ça fait plus de différences …. Hic!’’



Le 23 décembre était mon anniversaire et nous avons eu un agréable souper dans un restaurant top chic avec les équipages de ‘’Karacool’’ en arrière plan et de ‘’Adagio III’’ sur la droite. Il n’y a pas grand-chose à dire de ce souper sinon que j’ai maintenant un peu plus de cheveux gris mais que j’ai toujours un cœur jeune et une femme merveilleuse.
Joyeux Noël et Bonne Année à vous tous et nous vous souhaitons le meilleur pour l’année qui vient.

mercredi 14 décembre 2011

Nous avons traversé l’Atlantique!

Nous l’avons fait! Suivant le sillage de Christophe Colomb, nous avons traversé l’océan Atlantique dans un passage de 2111M (3926 km). Deux semaines auront été nécessaires pour ce grand accomplissement et ce fût avec soulagement que nous avons crié ‘’Terre!’’ lorsque l’île d’Antigua s’est dessinée à l’horizon. Deux semaines en mer à se faire balancer dans toutes les directions par les vagues ça draine l’énergie de deux marins en mauvaise forme physique comme nous. Il faut vraiment que nous arrêtions de boire et que nous commencions à nous entrainer à la place! Dans l’esprit de plusieurs gens, la traversée de l’Atlantique représente un accomplissement majeur dans leur vie et cela se reflétait clairement dans le nombre impressionnant de bateaux que nous avons vu se jeter à pieds joints dans cette aventure alors que nous étions dans les Canaries où ils se préparaient pour la traversée. Nous avons estimé qu’environs 300 autres bateaux ont traversé l’Atlantique en même temps que nous et c’était à un point tel qu’on se demandait s’il ne fallait pas prendre un numéro pour se mettre en file et traverser! L’avènement des GPS (Global Positioning System) et des pilotes automatiques a rendu de tels voyages accessibles à une plus grande partie de la masse populaire mais demeure quand même une entreprise sérieuse. Pour cette raison, immédiatement après notre arrivée et avoir mouillé l’ancre nous avons fait sauter le bouchon d’une bonne bouteille de vin et avons pris le temps de célébrer notre succès. Un point qui est important de noter est que bien que nous soyons revenus dans les Caraïbes, nous n’avons toujours pas compléter la partie ‘’tour du monde’’ de notre voyage. En effet, pour compléter la circumnavigation de la terre il faut traverser tous les méridiens du globe et passer par-dessus notre propre sillage. Nous avons, à ce point-ci, traversé tous les méridiens mais nous sommes toujours à 35M (65 km) du point le plus près de notre sillage situé à Montserrat où nous sommes passé en 2009. En l’occurrence, nous ne sommes pas encore au point de célébrer cet accomplissement, qui donnera à la traversée de l’Atlantique l’air d’une balade de fin de semaine, et puisque nous avons en tête de rester à Antigua et Barbuda au moins jusqu’après Noël, la célébration pour la grande boucle devra se faire attendre encore un peu.

Le passage en soit s’est passé sans anicroches. À deux occasions des dauphins sont venus jouer à la proue de Chocobo et par un jour ensoleillé de la première semaine, nous avons eu le très rare privilège de la compagnie d’une baleine de 18ft (6m) qui a décidé de voyager avec nous pendant plus d’une heure et demie. C’était vraiment plus que ce que l’on pouvait demander car d’apercevoir une baleine est déjà quelque chose d’assez unique mais de l’avoir avec nous pendant 90 minutes c’est un cadeau inespéré! À la quatrième journée, nous avons eu la surprise de dépasser un autre voilier. Il faut garder en tête que même s’il y avait 300 autres voiliers traversant l’océan en même temps que nous ne voulait pas dire qu’on les verrait. En mer on peut à peine voir à 5 miles autour de nous et l’océan est simplement immense. Je les ai appelé à la radio et il s’agissait de ‘’Moin’’, un bateau sous pavillon Allemand, qui avait quitté Mindelo, le même port d’où nous étions partis, la journée avant nous. En quatre jours nous les avions rattrapés alors que nous filions à toutes allures sous les vents forts qui prévalaient en Atlantique orientale. C’était seulement la deuxième fois que nous rencontrions un bateau plus lent que nous depuis le début de notre voyage et avec notre égo gonflé à bloc nous leur avons souhaité bonne chance et bon vent alors qu’ils disparaissaient derrière nous. Environs une semaine plus tard, nous avons aperçu un autre voilier à l’horizon mais on ne s’est pas donné la peine de les appeler. Ils ne nous ont pas appelé non plus alors ils n’avaient peut-être pas envie de jaser bien que normalement lorsque quelqu’un passe deux semaines en mer sans voir un autre bateau il est habituellement tentant de parler à un autre être humain que son propre partenaire!


Mais à part ces quelques ‘’événements’’ une traversée océanique est une aventure très ennuyante en soit. Nous restions de garde 24 heures par jour, sept jours par semaine, en alternant par quart de quatre heures durant la nuit et suivant un horaire moins rigide durant le jour. Le matin, lorsque la nuit avait été particulièrement mouvementée, je devais aller jeter par-dessus bord les poissons volants qui après un saut suicidaire dans le but de survivre ont finalement atterri sur nos trampolines où ils ont clapoté un moment avant de sécher sur place. Cette fois, nous avons également attrapé ce poisson étrange que je tiens sur la photo. Danielle cuisine à peu près tous les repas puisque le mouvement continu des vagues me rend, à toutes fins pratiques, invalide. Au bout du compte, je ne suis pas vraiment un marin très vigoureux lors des très longues traversées bien que je saute rapidement à pied joins aussitôt qu’un bris se déclare pour le réparer dans les plus brefs délais. Par contre, à notre grande surprise et satisfaction, nous n’avons eu aucun bris valant la peine d’être mentionné durant toute la durée de cette très longue traversée. Normalement, nous nous serions attendus à avoir une très longue liste de réparations faites durant le trajet ou à être faites aussitôt après avoir touché terre mais il semble que le travail préventif que nous avions fait avant le départ et le fait que nous connaissions maintenant Chocobo comme le fond de notre poche, aient payé au bout du compte. En échangeant des emails avec deux autres bateaux amis qui font également la traversée nous avons appris que l’un d’eux avait un pilote automatique qui ne cherchait qu’une raison pour flancher et que l’autre a vu sa voile principale se déchirer en deux. À bord de Chocobo, nous avons seulement eu un ressort d’une poulie de pont qui s’est rompu sous la fatigue avec pour seule conséquence que la poulie, qui est continuellement sous plusieurs centaines de livre de pressions, ne peut plus se tenir droite par elle-même! Chocobo est peut-être dispendieux à maintenir mais c’est un bon bateau.

Arrivés à Antigua.

Nous sommes arrivés à English Harbor sur l’île d’Antigua dans les Caraïbes en provenance de Mindelo sur l’île de Sao Vincente dans la République du Cap Vert en Afrique le 12 décembre 2011 après un passage de 2111 miles nautiques (3926 km) qui nous a pris 14 jours, 6 heures et 30 minutes pour une vitesse moyenne de 6.2 nœuds, ce qui est relativement rapide pour un passage de cette longueur lequel est notre deuxième plus long passage après le Pacifique et qui représente un point marquant dans notre voyage.

mardi 13 décembre 2011

Pas grand-chose à dire du Cap Vert.

Nous n’avons pas grand-chose à dire au sujet du Cap Vert puisque notre court séjour dans ce pays ne s’étendait que sur quatre jours, suffisamment pour nous reposer de notre passage en provenance des Canaries et pour compléter les dernières réparations et maintenances du bateau en prévision de notre traversée de l’Atlantique. Danielle et moi sommes allés une seule fois à terre pour des fins de loisir et le jour en question un bateau de croisière géant s’est amarré au port pour la journée et par conséquent les seules personnes que nous pouvions voir dans les rues étaient des touristes. Les seuls habitants locaux que nous avons vu étaient de jeunes hommes qui venaient nous voir pour tenter d’avoir de l’argent soit en le demandant directement ou bien en utilisant des stratèges plus ou moins élaboré pour arriver au même résultat. Je suis allé à terre à quelques autres reprises mais seulement pour des fins de clairance ou pour l’épicerie. Côte à côte avec les autres milliers de touristes, nous sommes allés au restaurant puis au marché central pour faire le plein de fruits et légumes et nous nous sommes fait passer des prix touristes aux deux endroits en question en payant plus cher dans ce pays pauvre de l’Afrique que ce que nous aurions payé à la maison! Mais puisque cela ne se sommait pas à un très gros montant au bout du compte, nous n’avons pas argumenté les prix et avons simplement contribué à l’essor de l’économie locales. Il pourrait sembler que nous n’ayons pas eu un séjour très plaisant au Cap Vert mais ce n’était pas le cas du tout. La petite ville de Mindelo et ses habitants étaient très biens et nous avons sincèrement eu du bon temps en plus de nous reposer pleinement et d’être fin prêts pour notre traversée de deux semaines à venir.

lundi 28 novembre 2011

Présentement au milieu de l’Atlantique.

Nous sommes présentement à traverser le grand bleu avec un grand A; un passage de 2000M et deux semaines en mer. Vous pouvez toujours suivre notre progression en cliquant sur le bouton ‘’Ou sommes-nous’’ dans le haut de la page et voir notre position au jour le jour. À la prochaine, de l’autre côté!

vendredi 25 novembre 2011

Sailing Home

Allez voir la nouvelle vidéo que nous avons montée pour souligner le fait que nous commençons notre dernier passage d’envergure avant de revenir dans les Amériques. Cliquez sur le bouton ‘’Vidéo’’ dans le haut de la page puis sélectionnez le vidéo que s’appelle ‘’Chocobo Sailing Home’’. Il s’agit d’un assemblage d’une quarantaine de vidéo clips que nous avons pris durant notre voyage jusqu’à ce jour. Nous somme présentement au Cap Vert où nous prévoyons passer quelques jours puis nous allons faire le grand saut et traverser l’Atlantique. S’il n’y pas de changement dans les plans nous devrions toucher terre à Antigua et Barbuda, deux îles dans les Caraïbes que nous avons manqué lors de notre descente au début de notre périple. Il est bon de noter que cela ne complètera pas pour autant notre circumnavigation de la terre puisque pour cela nous devons traverser une ligne que nous avons déjà naviguée. Cela devrait arriver très peu après que nous aurons quitté Antigua et Barbuda et nous avons déjà mis la bouteille de champagne de coté pour l’occasion.

Arrivés au Cap Vert.

Nous sommes arrivés à Mindelo sur l’île de Sao Vincente dans la République du Cap Vert en Afrique en provenance de Las Palmas aux Canaries le 24 novembre 2011 après un passage de 866 miles nautiques (1611 km) qui nous a pris 6 jours et 23 heures pour une vitesse moyenne de 5.1 nœuds, ce qui est relativement lent mais nous avons dût arrêter le bateau pendant plusieurs heures durant la dernière journée afin d’arriver après le levé du soleil.

Un roman savon pour marin.

Notre but principal dans les Canaries était de prendre un temps de repos et de relaxer un peu avant d’entreprendre notre traversée transatlantique. Et c’est ce que nous avons fait durant un bon deux semaines. Après avoir visité Lanzarote et Fuerteventura, deux des principales îles de l’archipel, nous nous sommes arrêtés à Las Palmas de Gran Canaria la plus grande villes des îles. Cette photo montre un levé de soleil flamboyant pris au dessus du port de Las Palmas. Les levés et couchés de soleil sont comme les dauphins, on les voit tous le temps mais on est toujours en admiration lorsqu’ils arrivent.













L’autre jour Joy, qui est la deuxième personne à partir de la droite sur la première photo, m’a dit ‘’Ne montre jamais à tes amis les photos des autres marins que tu as rencontré dans tes voyages. Les gens n’ont simplement aucun intérêts quel qu’il soit pour des personnes qu’ils ne connaissent pas.’’ Et elle avait parfaitement raison. Personne, à part nous-mêmes, n’est intéressé par les personnes que nous rencontrons ici et là mais la réalité fait qu’ils font parti intrinsèque de notre voyage. Vous lisez notre blogue pour savoir ce que nous voyons et ce que nous faisons durant ce voyage alors les voilà; tous ces autres navigateurs de long court que nous rencontrons dans tous les ports et à tous les ancrages et pour la très grande majorité que nous n’allons plus jamais revoir dans le future. Maintenant vous devez penser que cette histoire va devenir vraiment endormante mais ne vous fiez pas aux apparences de ces marins barbus qui boivent tout le temps car il y a beaucoup plus d’histoire derrière eux qu’on pourrait le penser. Mais pour commencer vous devez rester avec moi et suivre les personnes sur les photos pendant que je procède à quelques présentations. La première photo a été prise durant notre visite de Gran Canaria et l’on voit, de gauche à droite, moi-même, Danielle, Janie, Joy et Phil. Janie et Phil était déjà mariés lorsque Ève a offert la pomme à Adam et étaient ancrés juste à coté de nous à Las Palmas et pour ce qui est de Joy nous y reviendrons dans quelques minutes. La deuxième photo fût prise lors d’une rencontre sur la plage à La Graciosa alors que je parlais à Marc et sa femme Amanda et puis la personne d’origine Asiatique complètement à droite est Mai qui n’est pas vraiment d’Asie mais bien de Toronto au Canada. Derrière Marc on voit un homme avec une casquette grise, une barbe blanche et un T-shirt blanc; il s’agit de Richard qui navigue sur ‘’Moonshadow’’. La troisième photo a été prise sur ‘’La Palapa’’ juste avant le party du ARC à Las Palmas et nous pouvons voir de gauche à droite; Roger (pas moi mais bien l’autre Roger), Carl et Birgit d’Allemagne, Seet, Danielle et moi. La personne qui prend la photo est Aimée. Voici maintenant l’histoire et tout commence à Gibraltar. Alors que Chocobo était amarré à la marina de Gibraltar nous avons rencontré pour la seconde fois Tony et Joy à bord de ‘’Tactical Direction’’ un bateau Australien. Tony est le capitaine d’origine Australienne et Joy, que l’on voit sur la première photo si vous vous rappelez, a joint Tony en tant que membre d’équipage également en provenance d’Australie. Tout allais bien entre eux dans leur voyage et un soir Tony nous a invité à se joindre à eux pour un souper à un restaurant Brésilien adjacent à la marina en compagnie d’un autre couple d’Allemands avec qui ils venaient de faire connaissance. Le couple en question était Carl et Birgit qui naviguent à bord de ‘’African Affair’’ et avec qui nous avons eu une soirée bien plaisante tous ensemble. Toujours à Gibraltar, nous sommes également sortie à quelques reprises avec Karli et Roger sur ‘’La Palapa’’ que nous connaissons depuis l’Égypte. Karli et Roger étaient alors ensemble depuis un peu plus d’un an et avaient navigué depuis l’Australie où ils se s’étaient rencontrés. Karli est native d’Australie alors que Roger était un Américain fraichement divorcé d’avec sa femme après qu’elle eût décidé d’abandonner le voyage mais Roger n’a jamais accepté d’abandonner son rêve de naviguer autour du monde et a décidé de continuer par lui-même. Le voyage de Karli et de Roger s’est bien passé pendant une longue période mais déjà nous pouvions sentir que les choses n’allaient pas durer encore très longtemps entre eux. Nous avons quitté Gibraltar et navigué jusqu’à Rabat au Maroc et quelques jours plus tard ‘’Tactical Directions’’ est arrivé à ce qui est en fait la seule marina en ville. Pendant que nous étions parti visiter Marrakech ils sont allés avec d’autre personnes à bord d’autre bateaux pour une visite organisée du Sahara et du Maroc. Une fois de retour, alors que nous guérissions de notre grippe nous avons vu Joy revenir seule de la visite organisée. Nous lui avons demandé où étaient passés les autres membres de son groupe et apparemment quelque choses s’était passé et elle avait décidé de revenir seule pendant que les autres ont continué leur visite pour une à deux journées supplémentaires. Nous n’avons pas posé d’avantage de questions puisque ce n’était simplement pas de nos affaires et il s’en est resté là. Un autre bateau amarré à Rabat s’appelait ‘’Moonshadow’’ avec à bord son capitaine Richard, l’homme à la barbe blanche sur la deuxième photo, et Mai la femme Asiatique de Toronto qui venait tout juste de se joindre comme membre d’équipage.

Entre temps, nous venions d’apprendre que Karli et Roger sur ‘’La Palapa’’ venaient de décider de mettre un peu de distance entre eux et que Karli avait pris ses affaires et s’était envolée à destination de Bali afin d’y passer un mois pour suivre une formation d’instructeur de Yoga. À ce qu’on y comprenait son départ était maintenant définitif. Mais avant même que nous en ayons fini avec notre maudite grippe au Maroc, Roger (de La Palapa) avait déjà navigué jusqu’aux îles Canaries et avait rejoins à nouveau ‘’Vagabond’’ qu’il connaissait depuis l’Allée des Pirates en mer d’Arabie. Je ne me rappelle plus du nom du capitaine de ‘’Vagabond’’ mais nous savions qu’à un moment donné il avait pris un membre d’équipage, une fille de Russie voyageant en sac-à-dos, et que tous les deux semblaient maintenant s’entendre assez intimement. Mais récemment, une autre fille venait de se joindre comme membre d’équipage sur ‘’Vagabond’’ et il s’agit d’Aimée que vous pouvez voir sur la photo embrassant Roger. Maintenant, vous pouvez voir le topo ici. Roger a besoin d’un membre d’équipage pour traverser l’Atlantique, Aimée est jeune et jolie et la première dame russe à bord de ‘’Vagabond’’ n’est pas très chaude à l’idée d’avoir un autre ‘’pétard’’ à bord de ‘’Vagabond’’. Ça na pas pris plus de deux à trois jours et Aimée avait déjà changé de bateau et avait joint Roger sur ‘’La Palapa’’. Pendant ce temps, nous et cinq autres bateaux, avons navigué de Rabat à La Graciosa dans les Canaries et nous nous réunissions sur la plage pour une bonne bière au couché du soleil. À ce moment là, nous avons appris que quelque chose n’allait pas très bien entre Mai et Richard sur ‘’Moonshadow’’ et qu’elle avait décidé de changer de bateau et de rejoindre Tony et Joy sur ‘’Tactical Directions’’ lequel avait maintenant deux membres d’équipages alors que Richard se retrouvait seul pour traverser l’atlantique. Encore une fois, nous n’avons pas posé trop de questions puisque ce n’était simplement pas de nos affaires. Entre-temps, nous avons appris que Roger et Aimée, après deux semaines sur le party, s’entendaient tellement bien qu’ils ont décidés de se marier! Au début, nous croyions qu’il s’agissait d’un petit mariage pour le plaisir juste entre eux mais non, Roger m’a confirmé plus tard qu’il s’agissait bel et bien d’un mariage en règle avec les papiers et tout! Nous sommes encore à débattre de la légalité d’un mariage entre un Américain et une Canadienne qui se sont mariés en Espagne! Lorsque nous avions terminé avec La Graciosa, nous nous sommes dirigés vers le sud à Lanzarote alors que la majorité des autres bateaux étaient restés à La Graciosa. À Playa Blanca, nous avons décidé de prendre un tour organisé de l’île et l’autobus devait nous prendre en face d’un hôtel local. Alors que nous embarquions dans le bus nous nous sommes retrouvés face-à-face avec Joy qui avait également pris le tour. Mais à notre connaissance, Joy était toujours à bord de ‘’Tactical Directions’’ ancré à La Graciosa. Nous avons alors appris qu’à un moment donné, sans raisons apparentes, Tony aurait dit à Joy qu’il serait préférable qu’elle quitte le bateau plus tôt et qu’il allait continuer avec Mai. Ainsi, Joy avait loué une chambre à Playa Blanca jusqu’à ce qu’elle prenne le traversier qui l’amènerait à Las Palmas d’où elle prendrait l’avion pour Rome environs dix jours plus tard. Nous avons eu une agréable visite de Lanzarote en compagnie de Joy et puis nous sommes partis deux jours plus tard alors que le temps rendait le mouillage intenable. Nous sommes descendus le long de l’île de Fuerteventura et au deuxième jour nous nous sommes arrêtés dans un petit village et un autre bateau est arrivé le jour suivant. Il s’agissait de ‘’Adagio II’’ que nous n’avions jamais rencontré auparavant mais soudainement j’ai entendu ‘’Hey Roger!’’ J’ai regardé mais avec le soleil en arrière plan je ne pouvais pas voir de qui il s’agissait. ‘’C’est Joy!’’ fit la voix du bateau. Elle venait de se rejoindre son amis Dusty à bord de ‘’Adagio II’’ qui l’amenait avec eux à Las Palmas. Deux jours plus tard, nous étions à Las Palmas où les bateaux du ARC se rejoignaient. Le ARC est le ‘’Atlantic Rally for Cruisers’’ et il s’agit d’une immense course amicale pour la traversée de l’Atlantique. Cette année ils étaient environs 230 et quelque bateaux à faire la traversée et partaient tous officiellement le même jour. Personnellement, nous ne sommes pas vraiment du genre à faire des rallyes et de partir à une date fixe mais plutôt du genre indépendants et laissant à la météo le soin de choisir notre date de départ. Néanmoins, Roger et sa nouvelle jeune épouse sur ‘’La Palapa’’ avait joins le ARC et par le fait même avaient joins tous les partys qui venaient avec, ce qui se produisait à une fréquence d’un party à chaque jour. Ils nous ont invité à les rejoindre sur ‘’La Palapa’’ pour un verre de Mojito pré-party et nous avons accepté l’offre avec plaisir. Un Mojito est un cocktail à base de rhum avec du soda et de la mente. C’est délicieux surtout lorsque c’est Aimée qui les fait avec 50% de rhum! Alors que nous montions sur le bateau, Roger nous a mentionné qu’il attendait un autre couple d’amis qu’ils venaient tout juste de rencontrer. Le couple en question est arrivé quelques minutes plus tard et par une surprise agréable il s’agissait de Carl et Birgit sur ‘’African Affair’’ que nous avions rencontré au Gibraltar. Ils avaient également joint le ARC et tous les six, en plus de Jen et Seet, sommes allé au party après avoir avalé deux ou trois Mojitos concoctés par Aimée. Le party était commandité par Rolnautic, le plus grand marchant d’équipement de bateau de la ville et la nourriture et l’alcool étaient offert gratuitement et à volonté. Et bien, laissez-moi vous dire qu’une gang de marins ça a beaucoup de volonté lorsque vient le temps de boire. Quelques heures plus tard, nous étions tellement saouls que nous pouvions à peine marcher. Sans trop savoir comment, à un moment donné je me suis retrouvé avec Aimée dans les bras et Danielle qui me disait de la ramener à son bateau en toute sécurité. De son coté, elle trainait Roger qui se tenait à peine debout. Disons en passant que Danielle et moi n’étions pas en bien meilleure condition mais en suivant nos amis Allemands j’ai réussi à ramener Aimée sur ‘’La Palapa’’ alors que Danielle et Roger sont disparus pendant un moment jusqu’à ce qu’ils arrivent environs une heure plus tard. A ce moment là, Aimée était déjà au lit, Carl et Birgit ronflaient sur leur bateau et Roger s’est effondré dans son cockpit. Danielle et moi avons sauté dans notre dinghy et j’ai réussi à retrouver Chocobo. Le lendemain matin, j’étais apparemment le seul à me rappeler ce qui s’était passé la veille et j’ai du raconter à tout le monde l’histoire en entier et les rassurer que personne n’avait dit ou fait quoique ce soit d’embarrassant et que tout le monde s’était comportés correctement mis à part le fait que nous étions tous complètement saouls. Mais le matin même, alors que nous nous tentions de nous remettre de notre gueule de bois, Danielle et moi étions affamés et avions envie d’un BLT mais malheureusement les tomates étaient venues à manquer à bord de Chocobo. J’ai donc pris le dinghy et suis allé voir Joy sur ‘’Adagio II’’ pour lui demander s’ils avaient une tomate de trop. J’ai eu ma tomate mais Joy m’a alors mentionné que ‘’Adagio II’’ quittait Las Palmas le jour suivant pour sa transatlantique et qu’elle devait rester encore quatre jours à Las Palmas pour prendre son avion le 13 du mois. Malheureusement, à cause du ARC en ville, tous les hôtels étaient pleins à capacité et elle se demandait si elle pouvait rester sur Chocobo. Bien sûr, il n’y avait pas de problème et Joy est venue à bord et a passé quatre nuits avec nous jusqu’à ce qu’elle prenne l’avion pour Rome. Nous avons fait une visite de Gran Canaria avec Phil and Janie ainsi que Joy. Un soir, nous avons fait une pizza avec Joy sur Chocobo, laquelle comme je le mentionnais vit en Tasmanie mais est native d’Allemagne et par le fait même s’entendait très bien avec Carl et Birgit, lesquels ne buvaient que de l’eau le lendemain du party mais qui étaient encore sur le party deux jours plus tard. La chose intéressante à propos de la pizza c’est que nous l’avons fait avec de la farine que nous avons acheté en Turquie, l’huile venait de l’Australie, le salami et la sauce à pizza avaient été achetés au Maroc, le sucre de quelque part dans le sud du Pacifique et les champignons, les piments verts et le fromage venaient des îles Canaries. Nous l’avons fait cuire dans un four Américain en utilisant du butane acheté en Espagne et mis dans une bouteille venant de l’Australie. C’était ce que nous appelons une pizza internationale! Au moment où l’on se parle, Roger qui est Américain et sa nouvelle femme Aimée du Canada se préparent à traverser l’Atlantique et à trouver une île déserte pour faire la fête alors que Carl et Birgit d’Allemagne sont également à préparer leur bateau de fabrication Sud Africaine pour la transatlantique avec le tour du monde en tête. Mai, la chinoise qui a immigré à Toronto, est toujours à bord de ‘’Tactical Directions’’ avec Tony d’Australie alors que Richard de l’Oregon est toujours à la recherche d’un membre d’équipage pour traverser l’océan avec un arrêt probable au Sénégal. Joy s’est envolée vers Rome où elle restera quelques temps avec sa sœur avant d’aller à Munich pour rencontrer d’autres membres de sa famille et pour éventuellement retourner pour un temps à la maison en Tasmanie dans le sud de l’Australie. Pour ce qui est de Danielle et moi, et bien nous sommes toujours ensemble et nous aimons toujours sincèrement et ce même après trois ans et demi à vivre côte-à-côte 24 heures sur 24 et 7 jours par semaine.
Comme vous pouvez le voir les photos des autres voyageurs que nous rencontrons peuvent être ennuyantes mais les histoires derrières ne le sont pas toujours et prennent une grand place dans notre voyage. Durant les dernières trois années et demie nous avons rencontré des centaines de bateaux de toutes les nationalités qui vivent leur rêve et comme nous naviguent les océans pour s’échapper d’une vie sans raison d’être. Ce sont tous des gens merveilleux et nous avons beaucoup de plaisir en leur compagnie mais à chaque fois que nous levons l’ancre et que leur dit au revoir nous ne savons jamais si nous n’allons jamais les revoir un jour.

dimanche 6 novembre 2011

Canaries arides.

Les îles Canaries étaient pour nous un arrêt transitoire dans l’attente de notre traversée transatlantique laquelle sera notre deuxième plus long passage après le Pacifique. Évidement, nous devons attendre à cause de la saison des ouragans qui fait présentement rage dans les caraïbes et des énormes tempêtes dans le nord de l’Atlantique. Mais pendant que nous sommes ici, nous sommes aussi bien de profiter de l’endroit. Saviez-vous que le nom Canaries duquel l’archipel tire son nom ne vient pas du petit oiseau du même nom mais bien des gros chiens qui arpentaient autrefois les îles? Elles s’appelaient Canaria dont l’étymologie vient du latin canis qui veut dire chien. Qui l’aurait pensé? J’étais certain de voir des tonnes de canaries, l’oiseau, ici mais s’il y en avait à un moment donné ils sont probablement tous morts à la suite des éruptions volcaniques majeures qui sont arrivées il y a deux siècles de cela bien qu’il ait eu des éruptions de façon régulière dans l’archipel à une fréquence moyenne de 40 ans. En fait, en ce moment même il y a plusieurs éruptions sous-marines autour d’El Hierro l’île la plus occidentale du groupe.




Parmi les plaisirs des Canaries nous ne pouvions pas manquer une dernière fois de savourer une paella qui est probablement le met national de l’Espagne et pour notre leçon de géographie de la journée mentionnons que les îles Canaries font partie de l’Espagne. Une paella est un met de riz cuit au four avec des fruits de mer ou viandes au choix. Le 31 octobre est encore l’Halloween et ce même si ce n’est pas très populaire dans le coin. Comme vous pouvez le constater, mon imagination est vraiment sans borne lorsque vient le temps de me choisir un costume. Remarquez que si j’avais voulu être réaliste dans mon déguisement j’aurais dû me peindre la peau en noir comme les Somaliens, porter des pantalons et un t-shirt usées et sales et transporter un AK-47 ainsi qu’un lance-rocket. Malheureusement, la plupart de ces items étaient manquant à bord de Chocobo! Finalement, on n’a pas besoin d’être bien compliqués pour avoir du plaisir. Une simple marche peut rapidement se transformer en une prise de photo loufoque.

Si vous êtes comme nous, vous pensiez probablement que les chameaux se retrouvaient uniquement en Afrique ou au Moyen Orient. Bon enfin, géographiquement parlant les Canaries sont en réalité en Afrique mais malgré cela nous ne nous attendions pas à retrouver ‘’camelus dromedaries’’ dans un territoire Espagnole. Pour 6 Euros ($8.70) par personne notre ami à bosse nous a fait une petite balade de 20 minutes dans le désert noir de l’île Lanzarote.


Le tour de dromadaire faisait partie d’une visite guidée que nous avons prise à Lanzarote laquelle est l’une des sept îles majeures formant l’archipel. Durant cette visite nous avons vu plusieurs choses inhabituelles. La première photo montre un vignoble où les vignes sont plantées au centre de ces petits murs en pierre les protégeant contre les intempéries. L’île étant très aride c’est un véritable défi d’y faire pousser quoi que ce soit. Mais ce qui nous a le plus impressionné fût le nombre de ces petits murs et la dernière fois que j’ai vérifié il n’y avait pas de machinerie pour construire de tels murs. Cliquez sur la photo pour l’agrandir et vous pourrez voir que les cercles s’étendent jusqu’aux collines environnantes. Sur la seconde photo, si ce n’était pas du ciel bleu et de la mer en arrière plan on pourrait facilement penser que nous venions tout juste d’atterrir sur la lune. Une grande section de l’île existe depuis moins de deux cent ans et elle est apparue à la suite d’éruptions massives qui ont changé la nature du paysage. Finalement, sur la troisième photo on peu voir, à part le sourire inoubliable de Danielle, un petit lac vert en arrière plan qui s’est formé dans le creux d’un volcan. La couleur verte provient d’une algue qui vit dans l’étang en question.

Nous ne pouvions pas garder celle-là pour nous même. On dit toujours que les navigateurs sont toujours les pires en fait d’habillement, portant des t-shirts fripés et des shorts réutilisés un peu trop souvent. Et bien, nous avons ici la preuve que les touristes voyageant sur de gros navires de croisière sont également de sérieux compétiteurs pour la première position de l’espèce la plus handicapée dans le domaine de la mode au monde. Franchement, des bas jaunes dans des sandales avec de shorts bleus et une chemise beige ça commence à être difficile à battre!

vendredi 28 octobre 2011

Arrivés aux Îles Canaries.

Nous sommes arrivés à Playa Francesa sur l'île de La Graciosa dans l'archipel des Canaries en provenance de Rabat au Maroc le 18 octobre 2011 après un passage de 459 miles nautiques (854 km) qui nous a pris 3 jours et 18 heures, incluant 4 nuits, pour une vitesse moyenne de 5.1 nœuds. Il est à noter que les îles Canarie font partie de l'Espagne bien qu'elles se situent dans l'océan Atlantique au large de la côte Marocaine en Afrique.

vendredi 14 octobre 2011

Visiter ou ne pas visiter?

Alors que nous attendons que nos systèmes immunitaires fassent leur boulot contre l’épidémie de grippe qui sévi sur Chocobo nous tentons de décider de notre prochaine destination. Si vous pensez que nous avons un plan détaillé en tête sur la route que nous allons prendre et ce que nous allons visiter pour les prochains six mois c’est peut-être que vous ne lisez pas ce blog depuis très longtemps. En fait, en règle générale nous avons une idée générale de la direction que l’on suivra et des saisons qu’il faut respecter mais pour le détail on ne planifie pas plus d’une semaine à l’avance. La raison c’est que nous changeons d’idée à chaque cinq minute selon nos impulsions du moment. Danielle en particulier est assez célèbre pour sa spontanéité. Par exemple l’autre jour nous étions au bureau de poste en train de coller des timbres marocains sur une enveloppe et on se demandait qui pouvait bien être l’homme sur chacun des timbres. Un jeune marocains s’adonna à passer à côté de nous et s’en formalité Danielle s’est tournée vers lui et lui à demandé ‘’C’est qui ça?’’. Le gars nous a regardé comme s’il cherchait la caméra cachée, hésita un moment puis répondit avec un super de sourire ‘’Mais c’est le roi!’’, maintenant son sourire amusé par la question. Dans ce sens, il n’avait probablement pas complètement tord et s’en rendit compte et se mit à rire pour nous expliquer qu’il s’agissait bien de Mohammed VI le roi actuel du Maroc et immédiatement nous avons comprit l’incongruité de la situation et parti à rire. Changer d’idée continuellement et réagir trop rapidement crée des situations cocasses quelques fois mais c’est grandement pratique lorsqu’il faut réagir vite.



Alors le dilemme que nous avons c’est que nous avons deux mois à passer dans la région avant de pouvoir traverser l’Atlantique quelque part dans le mois de décembre. Présentement, nous avons le choix de quitter le Maroc et de nous rendre directement aux îles Canaries, où nous devrons y passer presque deux mois à ne pas faire grand chose, ou bien de nous rendre à la ville d’Agadir plus au sud et de prendre un tour pour aller visiter le Sahara à dos de chameau. Pour la plupart des aventureux le scénario d’Agadir s’impose de lui-même mais il faut se rappeler que nous voyageons maintenant depuis plus de trois ans et demi et qu’après 45 pays visités nous n’avons plus l’enthousiasme que nous avions au départ pour voir de nouvelles choses. Il est certain que c’est probablement la dernière fois que nous aurons l’opportunité de nous balader dans le Sahara puisque dans nos futures voyages nous devrons choisir parmi des centaines d’endroits extraordinaires à visiter dans le monde et que nous n’aurons encore jamais vu. De plus, ces choses-là ne sont pas gratuites et si vous regardez attentivement notre page des coûts vous vous rendrez compte que la facture de ce voyage commence à être aussi salée que la Méditerranée alors il est très tentant pour nous d’aller nous prélasser gratuitement sur les plages des Canaries et d’attendre pénard que les ouragans se calment dans l’Atlantique.

Alors pendant qu’un jour nous sommes décidés à enfiler nos sac-à-dos et à monter sur notre dromadaire et que le lendemain nous sommes tout aussi décidés à mettre le cap directement sur les Îles Canaries, nous passons nos journées à relaxer, à faire quelques tâches sur le bateau, faire quelques emplettes à la Médina de Salé et le soir nous écoutons des films, environs trois films par jour! Le bateau est plein à rebord de provision en prévision du temps que nous allons passer en Atlantique alors tout ce dont nous avons besoin ce sont des fruits et légumes frais que nous trouvons à prix dérisoires dans les étales de la Médina. Au Maroc, nous n’avons pas à négocier les prix et cela rend la vie beaucoup plus agréable et simple. Les prix ne sont pas affichés mais après presque trois semaines nous nous sommes rendu comptes que les marchants demandaient tous environs la même chose pour les différents produits. Les restos aussi sont assez économiques. Ce n’est peut-être pas la Thaïlande mais on peut quand même manger un bon repas pour $12 chacun ou moins. Donc, si vous vous demandez ce que notre vie peut avoir l’air ces jours-ci disons qu’on se repose, on profite de la bonne bouffe, on se réchauffe sous le soleil d’Afrique (alors que les nuits sont assez fraîches) et aussitôt que le vent reprend d’ici quelques jours on reprend la mer mais on ne sait pas pour quelle destination!

mercredi 12 octobre 2011

On se remet sur pied à Rabat.



Après notre visite de Marrakech nous sommes revenus à la capitale nationale Rabat où nous avions laissé Chocobo et à notre retour c’est un peu plus que les belles images de la cité magnifique que nous avons rapporté avec nous. En effet, dans nos bagages nous avions également le virus de la grippe. Et oui, vous avez lu correctement nous avons attrapé la grippe! Sérieusement, comment quelqu’un peut-il attraper la grippe lorsque la température moyenne durant le jour est de 36°C (97°F)??? Et bien nous y sommes parvenus, aucun défi n’est trop grand pour nous. Et avec tout cela, nous avons dû passer toute la semaine dans la jolie marina de Rabat avec une boite de mouchoirs, beaucoup de repos et à écouter une quantité industrielle de films. Évidement, le fait que nous puissions acheter de très bons films à 10 Dirham ($1.25) à Marrakech et à 5 Dirhams ($0.63) à Rabat a aidé grandement dans ce sens. De plus, avoir un peu de temps pour se reposer et ne rien faire n’est pas une chose fondamentalement mauvaise en soi mais nous avons quand même hâte de continuer à avancer.





On ne peu pas passer du temps au Maroc sans entendre parler de Mohammed V qui fût le roi principalement responsable de l’indépendance du royaume. Chaque ville possède un boulevard d’importance nommé en son nom et à Rabat ils ont également érigé un mausolée à sa mémoire. À prime abord, cet édifice relativement petit serait somme toute assez banal si ce n’était du fait qu’il s’agit de l’un des plus beau ouvrage au monde. Tout est fait en marbre gravé ou à partir de d’autres pierres nobles et aussitôt que nous nous sommes approchés de plus près nous avons rapidement réalisé que cet édifice plutôt ordinaire vu de loin était en fait un ouvrage d’une incroyable beauté qui nous a fait arrêter bouche bée aussitôt le pan de la porte franchi.



Juste en avant du mausolée de Mohammed V mais plus vieux de quelques siècles se tient La Tour Hassan. Cette structure était destinée à devenir un minaret et les 200 et quelques colonnes derrière moi devaient supporter une grande mosquée mais le pauvre type qui avait rêvé de ce qui devait devenir la plus grande mosquée au monde est mort avant l’achèvement des travaux et son rêve a suivi avec lui. Nous avons quitté le site et avons marché plusieurs kilomètres vers le nord jusqu’à la médina où nous avons pu admirer quelques exemples d’architecture typiquement marocaine. Les médinas, ou vieilles villes, sont en fait des endroits peu sûrs pour y faire une balade. Non pas que quelqu’un risque de nous attaquer, les marocains sont des gens très gentils, mais parce qu’on risque carrément de s’y perdre. Ces vieux quartiers ont été élaborés soit par quelqu’un qui prenait un peu trop de drogue ou bien par un fin stratège qui voulait s’assurer qu’aucun envahisseur ne pourrai s’y retrouver dans ce labyrinthe de rues et de souks.

Comme c’est souvent le cas, Rabat n’est pas qu’une vieille ville mais également une agréable cité moderne avec, entre autre chose, son tout nouveau système de tramways permettant aux gens de se déplacer dans la ville pour seulement 6 Dirhams ($0.75). Durant les quelques jours que nous avons passé au Maroc depuis notre arrivée, il nous est apparu évidement que le pays est dans une poussée solide de développement et que les choses semblent aller dans la bonne direction dans ce qui semble être le seul pays stable du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord.

mercredi 5 octobre 2011

Entre amis à Marrakech.

La meilleure façon de visiter une région donnée est de connaître quelqu’un qui y habite et de lui rendre visite durant le voyage et c’est cette chance unique que nous avons eu pour notre visite au Maroc. J’ai travaillé pendant plusieurs années à Ottawa avec Said, un marocain d’origine, et qui est retourné avec sa famille vivre à Marrakech. Nous avons donc laissé notre bateau à Rabat la capitale du pays et endossé nos sac-à-dos pour aller leur rendre visite et visiter en même temps cette ville de couleur ocre avec les souks et évidement la bouffe marocaine. Sur la photo vous pouvez voir de gauche à droite Leila, qui à quatorze ans en est déjà à sa cinquième bande-dessinée de produite sur papier, Danielle avec son sourire légendaire, Hakim qui comme tout les ados ne parle pas beaucoup mais devient assez fébrile lorsque le sujet devient les derniers jeux vidéos, puis sur l’autre table on voit Sylvie la femme de carrière active qui est directrice dans une compagnie de vêtement et finalement Said physicien de formation, ingénieur de passion et professeur d’université de profession. C’est avec tout ce beau monde que nous avons passé trois jours très agréable à Marrakech. La photo à été prise dans un des nombreux restaurants qui s’ouvre à chaque jour sur la place publique de Jemaa El Fna, l’endroit le plus connu de Marrakech.














L’architecture marocaine est la première chose qui frappe à Marrakech. La ville a un règlement qui stipule que toutes les maisons doivent être de couleur ocre qui est la couleur qui était obtenue jadis avec les matériaux terreux utilisés dans la construction des bâtiments. Mais il n’y a pas que les vieux murs de la médina qui capte l’œil mais aussi les constructions plus modernes telle que la gare centrale de Marrakech que l’on voit ici et qui n’est peut-être pas un bâtiment titanesque en grandeur mais qui est d’une impressionnante beauté lorsqu’on est juste en avant.









Juste à l’arrière de la Place Jemaa El Fna on retrouve les fameux souks marocains. Mais contrairement au Grand Bazar d’Istanbul, lequel est rempli de boutiques ne vendant que des bricoles pour touriste, ici les souks sont un vrai centre d’achat pour les gens de Marrakech et l’on y retrouve de tout dans un dédale incroyable de ruelle et de petites places. En fait, une chance que Said était avec nous car nous nous y serions perdu à coup sur. Une fois sorti on retrouve la grande place où se trimbale les traditionnels porteurs d’eau tel que celui-ci. Maintenant, je ne suis pas certain que quiconque achète encore l’eau qu’ils transportent dans leur gourde faite, il me semble, en peaux de chèvre, mais ils se font continuellement sollicités par les visiteurs pour être pris en photo monnayant quelques Dinars bien sûr.












Une chose qui est très intéressante à voir dans les souks ce sont les produits en vrac. Les épices, les noix, les fruits séchés, les produits supposément médicinaux ou les simples savons naturels se retrouve en quantité industrielle partout dans le dédale de boutiques. Et pour ce qui est des prix c’est franchement très raisonnables. Puis, dans les sections situées en périphérie de la zone des souks on retrouve les fabriques d’artisans ou se fabrique les choses vendues dans les sections plus près de la place centrale. Une petite note en passant au sujet des vendeurs dans les boutiques. Comme vous vous en doutez on ne passe pas devant une boutique sans se faire solliciter par les vendeurs, ce qui est parfaitement normal puisqu’ils ne sont pas là pour mettre de la couleur dans le décor mais bien pour vendre leurs produits. Mais contrairement aux endroits de même nature dans la plupart des autres pays, les marchants marocains connaissent la signification du mot ‘’non’’ et il nous était donc possible de marcher sans trop d’encombre dans ce labyrinthe commercial surtout en ne se tenant pas trop loin en arrière de Said que tout le monde prenait pour un guide informel qui avait attrapé deux poissons de touriste et qui allait leur demander une commission substantielle pour leur avoir amené des clients.









Finalement, notre visite des souks s’est terminée devant un bol d’escargots servis dans une sauce au poivre et vendu dans l’un des quelques kiosques désignés sur la place Jemaa El Fna à côté des dresseurs de serpent ou de singe. Les escargots étaient assez bon soit dit en passant, mais Danielle, qui est habituellement très friande des escargots que l’on achète en boite et que l’on sert avec du beurre à l’air gratinés, a passé son tour sur ceux-ci! Je me demande bien pourquoi?

Je ne pouvais pas terminer mon article sur Marrakech sans vous montrer au moins une photo de la superbe demeure de Said et de sa famille dans laquelle nous avons passé les trois nuits de notre séjour. Nous n’avions malheureusement pas amené nos maillots de bain, ce qui était une honte puisqu’il faisait autour de 36°C (97°F) durant tout le temps que nous y étions. C’est également dans cette maison, que j’appelais le manoir Belkouch, que nous avons mangé la majorité de nos repas traditionnels marocains offerts généreusement par nos hôtes. Au bout du compte, la visite des attractions de Marrakech était bien sûr intéressante mais après trois ans de voyage et plus de 45 pays visités, c’est vraiment le temps passé en compagnie de nos quatre amis qui fut le plus intéressant. Il faisait bon de revoir Said et Sylvie après tant d’année et de finalement connaitre leur deux enfants Hakim et Leila lesquels avaient environs sept et cinq ans la dernière fois que nous les avions vus. Notre séjour était un peu court mais on espère les revoir la prochaine fois qu’ils viendront visiter la parenté au Canada.