jeudi 26 novembre 2009

De retour à l’eau

Vous aurez probablement remarqué que nous n’avons pas publié beaucoup sur notre blog dernièrement mais honnêtement, il n’y avait pas vraiment grand-chose à dire puisque durant le dernier mois nous avons intensivement travaillé à refaire une beauté à Chocobo pendant qu’il était sur le sec. Mais le voilà enfin de retour dans l’eau, après que nous ayons sablé la vielle peinture de la coque et appliqué une couche d’après et deux couches de peinture anti-algues afin d’empêcher tous les organismes vivant dans l’eau de transformer nos coques en véritables récifs mobiles. Nous avons aussi nettoyé en profondeur la partie supérieure des coques au dessus de la ligne de flottaison et appliqué 6 couches de Poli-Glow, un polymère liquide qui protège la fibre de verre contre les rayons du soleil et de l’eau, et qui rend la surface brillante comme de la cire. Ces deux tâches peuvent paraîtres banales à première vue, mais vous n’avez pas idée de la grandeur de la surface qu’il y a sur un catamaran. À un certain point, j’avais l’impression de peinturer l’extérieur de ma maison avec une brosse à dent en plus d’avoir une température moyenne, durant la journée, d’environs 45°C (113°F) avec le facteur humidex. Certains jours, nous pouvions boire et transpirer jusqu’à 4 litres (1 gallon) d’eau par jour! Pour ces travaux, nous sommes passés au travers de 5 bouteilles de Poli-Glow, 1 gallon de peinture d’après et 4 gallons de peinture anti-algues Micron-66 laquelle coute $359.00 le gallon. Ouch!!! Mais laver et faire briller le bateau n’est pas tout ce que nous avons fait. Nous avons aussi un nouveau foc flambant neuf (c’est la voile en avant du bateau qui est recouverte par le couvert jaune) puisque l’ancienne voile commençait à se déchirer de toute part, probablement par désespoir et pour en finir une fois pour toute avec la chaleur intolérable du sud des Caraïbes. Danielle nous a aussi ravitaillés en nourriture après que nous ayons presque tout vidé avant de partir au Pérou, burp! Pour cela, elle a dû acheter pour plus de $1600.00 d’épicerie et voyager chaque jour jusqu’au supermarché. Mais la chose la plus extraordinaire, c’est qu’elle ait réussi à tout rentrer dans le bateau. Ah! Qui n’a jamais rêvé de dormir dans son lit juste à coté d’une boite de Corn Flakes? Mais non, je plaisante. Nous n’avons pas eu à mettre de panier d’épicerie dans notre lit pour les faire rentrer mais nous avons quand même vue d’autres navigateurs le faire puisqu’ils ne pouvaient pas trouver d’autre place de rangement pour toutes leurs affaires. En passant, une place de rangement sur un bateau c’est grosso-modo n’importe quel trou que vous pouvez trouver assez grand pour y mettre l’objet que vous avez désespérément besoin de ranger en quelque part. Ainsi, le bateau en entier se transforme en une armoire géante avec des affaires rangées dans chacun des petits trous. Si vous êtes chanceux, les choses de même type seront placées au même endroit mais ce n’est souvent pas le cas. C’est ainsi, que vous retrouverez nos jumelles de navigations dans le même panier que nos coupes à vin ou bien les contenants de farines rangées à coté des bacs de peinture et de pièces de rechanges des moteurs!
Mais maintenant que le bateau est fin prêt et que nous avons de la nourriture amplement pour les 4 prochains mois, nous sommes prêts à naviguer de nouveau. La saison des ouragans étant maintenant terminée dans les Caraïbes, nous allons nous diriger vers l’ouest en s’arrêtant brièvement à l’île d’Aruba puis à l’archipel de San Blas dans le nord du Panama. Pour ce voyage nous sommes un peu nerveux puisque le trajet entre Aruba et les San Blas prendra 4 jours et 4 nuit, faisant de ce passage le plus long de notre voyage jusqu’à maintenant.

jeudi 19 novembre 2009

Le bon lutin du bateau.

Nous n’arrivions pas à croire que nous ayons réussi à prendre une photo du bon lutin qui vit sur Chocobo. Tout le monde sait qu’ils existent mais jamais personne n’a jamais réussi à en prendre un en photo ou même simplement à en voir un! Laissez-moi vous expliquer un peu ici. Tous les marins savent que sur chaque bateau vivent deux lutins. Le premier c’est le mauvais lutin et le jeu préféré de ce garnement est de briser les choses sur le bateau. La petite créature est méchante et extrêmement habile à se cacher dans tous les petits racoins du bateau afin que vous ne puissiez l’attraper et le jeter par-dessus bord. La nuit, il va grignoter les fils des équipements électroniques de telle sorte que la prochaine fois que vous utilisez un équipement, qui fonctionnait parfaitement la veille, soudainement il ne marche plus et cela évidement arrive lorsque vous être en train d’essayer de lever l’ancre ou bien de hisser une voile avec un winch électrique qui soudainement devient manuel! Nous savons tous très bien que les choses ne brisent pas par elle-même comme ça et sans raisons, la seule explication c’est le mauvais lutin du bateau. Mais des fois, le mauvais lutin du bateau s’ennuis de briser des choses et il devient alors plus sophistiqué. Il ira, par exemple, jouer avec les fils du réfrigérateur pour qu’il s’arrête de fonctionner mais que aussitôt que vous commencez à regarder la source du problème il se remettra à fonctionner parfaitement! Ou bien, il ira mettre du sel dans le bouton du gaz de votre BBQ pour qu’il reste bloqué et ne tourne plus. D’autres fois, lorsque vous êtes en route, il s’infiltrera dans la boite de contrôle du pilote automatique et fera tourner la boussole ce qui fera soudainement tourner le bateau de 90° et cela sans raisons apparente. Et là, je ne commencerai pas à parler de ce qu’il fait quand il décide d’aller dans le compartiment à moteur sinon j’en aurai pour deux pages!Mais cette photo n’est pas celle du mauvais lutin du bateau mais bien celle du BON lutin du bateau. Ce lutin est l’opposé du mauvais lutin et il répare les choses que le mauvais lutin a brisées. C’est un lutin très occupé et il travaille probablement autant que les lutins du père Noël. À tout instant, le bon lutin travaillera à ouvrir les murs du bateau afin d’accéder les instruments brisés et essayera de figurer ce que le maudit mauvais lutin a fait cette fois-ci. Il ira s’engouffrer dans le compartiment à moteur dans des positions toutes aussi croches ou pénibles les unes que les autres ou bien il se retrouvera avec les pieds dans les airs et la tête rentré dans un racoin afin d’essayer d’accéder à une pièce de la plomberie qui évidement n’est jamais dans un endroit pratique et accessible, ben non! Mais pour faire ses réparations, le bon lutin a besoins d’argent. Alors, sans que vous vous en rendiez compte ou que vous ne puissiez faire quoique ce soit, il y soutirera de votre portefeuille une couple de milliers de dollars comme par magie pouf, pu là! Une particularité ici à ce sujet, c’est que les montants qu’il vous prend sont toujours en milliers de dollars jamais $8.99 ou bien $34.99 ça serait ben trop beau voyons! Dans ce cas-ci, nous l’avons attrapé en photo alors qu’il s’en allait sabler la vielle peinture sur la coque du bateau et comme la peinture est verte et que lorsque l’on sable la poussière nous recouvre en entier, à la fin de la journée il était rendu un petit lutin vert!

dimanche 1 novembre 2009

Au revoir Pérou.


Pour les deux dernières semaines de notre voyage au Pérou, nous avons décidé de prendre les chose de façon relaxe et de passer environ une semaine à Arequipa, que nous avons adorée lors de notre descente vers le sud, et la dernière semaine à Lima où nous avons encore des parties de la ville que nous voulons visiter et tout spécialement le secteur de Miraflores d’où cette photo à été prise. En tout et partout, ce voyage fut incroyable et nous avons vu des choses et des paysages que nous ne retrouverons probablement nul part ailleurs. Les gens du Pérou sont gentils et paisibles. En aucun temps, avons-nous eu l’impression d’être en danger et ce même lorsque nous allions dans les quartiers soit disant moins recommandables. Le pire que nous ayons rencontré étant probablement les vendeurs de rue essayant de gagner quelque chose pour vivre en nous vendant leurs bricoles. Nous avons visité, à notre vitesse, deux grand pays pendant un voyage qui dura 55 jours pendant lesquels nous avons été malade 3 fois, couché dans 6 autobus et 13 auberges différents et le tout nous a couté à peu près $4600.00 plus $1300.00 pour les billets d’avion. Cela représente moins qu’un voyage de deux semaines en formule tout inclus dans les Caraïbes. Plus bas, nous vous présentons certaines des dernières choses que nous avons faites ou vues dans ce beau voyage.











Une chose que nous voulions définitivement essayer avant de quitter le Pérou était de gouter au fameux ‘’guy’’ (prononcé gou-i) lequel est essentiellement un cochon d’inde! À Arequipa, nous avons choisi un restaurant chic et dispendieux où ils servent ce plat typique du Pérou. Eh! Quand on doit manger un rat, on est aussi bien de le manger avec classe non? En fait, après notre retour au Pérou nous avons décidé de dépenser un peu plus sur la nourriture afin d’avoir un peu plus de qualité question de donner un peu de repos à nos systèmes digestifs après un mois et demi de mauvais traitements. Le cochon d’inde n’était pas mal mais le petit rongeur n’avait pas beaucoup de viande sur les os et j’aurais bien apprécié qu’ils coupent la tête avant de me le servir. En passant, ça goute vraiment comme le poulet! Pour ce qui est du large sourire de Danielle, il n’est pas clair si elle est heureuse d’avoir de la meilleure nourriture, elle a pris une succulente et tendre escalope de veau, ou si elle rit tout simplement de moi et de mon rat!

Arequipa est entourée par trois volcans dont le magnifique mont Misti. Danielle désirait le grimper mais le hic c’est que pour escalader ce sommet de plus de 5800m (19,000pieds) d’altitude il faut normalement au moins deux jours à partir de sa base et un très bon équipement. Nous sommes donc parti de notre hôtel au centre d’Arequipa et nous sommes rendu jusqu’au pied du volcan. L’aller-retour nous a pris plus de 6½ heures avec de bonnes grosses ampoules sur les orteils en bonus!


Sur notre retour du mont Misti, Danielle à aperçue cette grosse bibitte bizarre sur le sol. Elle s’est écriée ‘’Oh mon dieu Roger, regarde cette bibitte. Peux-tu bien me dire ce que c’est?’’ Nous avons regardé ébahis l’insecte en questions pendant quelques secondes jusqu’à ce que je le retourne et que nous réalisions qu’il s’agissait ….. d’un jouet en plastique! Pour ce qui est de l’expérience ethnologique exotique, on repassera ;-)

Lors de l’une de nos nombreuses explorations à pied d’Arequipa, nous avons croisé le département de biologie d’une Université où ils semblent garder des spécimens de leur étude directement sur le terrain d’en avant! Au moins, ils ont trouvé une façon écologique de tondre le gazon et le fertiliser en même temps


Le trajet en autobus, d’Arequipa à Lima dure 15 heures et nous avons décidé de faire ce voyage de nuit dans cet autobus ultra confortable dans lequel les bancs se penchent complètement à l’horizontale. Vous devez penser que nous avons payé $200.00 pour cela? Pas du tout, ce voyage en classe exécutive offert par la compagnie Flores ne coûte que s/100.00 ou $33.00 par personne. Demandez aux autobus Voyageur de battre cela!


En regardant les photos de notre site WEB, on pourrait penser que tout le monde ici est pauvre, porte des vêtements typiques et vit dans des maisons de boue. Évidement, il n’en est rien du tout. Le Pérou est en fait relativement bien développé, un peu moins pour la Bolivie, et il y a de grandes parties dans les grandes villes où les gens vivent comme n’importe qui dans les pays développés avec de grands édifices modernes, portant des jeans et T-shirts ou des habits et cravates. À certains moments donnés, si ce n’était pas de l’architecture unique et des traits physiques de la population on ne saurait même pas que nous sommes en Amérique du sud. Mais comme dans bien des pays, il y a un clivage important entre ceux qui sont riches et ceux qui sont moins fortunés et il n’est pas clair ce qui détermine de quel coté de la clôture un péruvien se retrouvera. Par contre, il est clair qu’il y a dans ce pays une énergie positive très forte dans la population qui nous fait penser qu’ils ont beaucoup d’espoir d’avoir une vie meilleure et qu’ils sont prêt à travailler très fort pour l’obtenir. Malheureusement, pendant notre court séjour de deux semaines que nous avons passé en Bolivie nous n’avons pas ressenti cette énergie dans la population. Nous pension au début que peut-être c’était dû a notre fatigue mais dès notre retour au Pérou cela nous a sauté à nouveau au visage. Pour des raisons qui nous échappent, les gens au Pérou sont beaucoup plus motivés qu’en Bolivie comme si les boliviens avaient abandonnés d’espérer pour quelque chose de mieux. À tout le moins, c’est le sentiment que nous avons ressenti et espérons que nous avons tord à ce sujet.

Cette dernière photo montrant les falaises de Lima en dit plus qu’il ne paraît à première vue. Premièrement, elle nous montre la splendeur des paysages que l’on retrouve partout au Pérou. Puis, les grands édifices nous montrent que les péruviens ont leur place ici et qu’ils forment une grande société forte et extrêmement fière de ce qu’elle est. Finalement, le couvert de nuage au dessus de la ville de Lima est simplement un fait de la nature dans la capitale du pays. À Lima, il n’y a simplement pas de soleil. Pour des raisons météorologiques particulières, la ville est presque en permanence couverte de nuage et le soleil ne se montre que pour de brefs moments et non sans être quand même partiellement caché par une mince couche de nuage. Ceci, avec l’environnement aride des déserts du sud ou la jungle sans pitié du nord sont probablement des signes que rien ne sera jamais facile pour les gens de ce pays des extrêmes.