vendredi 30 octobre 2009

Le transport à Puno.

Nous sommes maintenant sur notre retour en direction de Lima d’où nous allons prendre l’avion de retour à la fin du mois. Notre plan initial, était de voyager en autobus de Potosi, en Bolivie, directement à Arequipa au Pérou, ce qui représente presque 24 heures de voyagement. Mais une caractéristique des autobus au Pérou, et spécialement en Bolivie, est que les choses arrivent rarement comme elles étaient prévues au départ. Par exemple, si vous achetez un ticket avec la compagnie ABC pour le bus de 8 :00 il y a de fortes chances que vous vous retrouviez sur un bus opéré par la compagnie XYZ et quittant le terminal à 10 :00 avec un transfert dans une ville ou vous aurez de la difficulté à prononcer le nom. Si vous êtes chanceux, ce bus ira peut-être dans la même ville que votre bus initial! Il n’y avait pas de route directe de La Paz à Arequipa et nous avons donc pris un ticket avec un transfert dans la petite ville de Puno au Pérou sur les berges du lac Titicaca. Mais évidement, les choses n’allaient pas se passer ainsi et un délai plus long que prévu aux douanes péruviennes nous a fait manquer notre correspondance à Puno. À ce point, nous étions complètement épuisés et plutôt que de prendre le prochain autobus du soir nous avons décidé de passer la nuit à Puno et de prendre le premier bus le lendemain matin. La beauté de ce système déréglé, c’est qu’ils sont tellement habitués à ce que rien ne fonctionne comme prévue qu’ils peuvent changer vos billets ou réarranger votre itinéraire en deux temps trois mouvements et sans coûts supplémentaires. C’est ce que j’ai appelé la désorganisation institutionnalisée dans un article précédent. Nous avons simplement appris à l’utiliser à notre avantage ;-)

Mais la beauté de cet imprévu c’est qu’il nous a donné l’occasion de voir Puno que nous n’avions pas visité lors de notre passage en direction de la Bolivie. On trouve à Puno des moyens de transports particuliers que nous n’avons pas vus ailleurs au Pérou ou en Bolivie et nous ne voulions pas rater notre chance de les essayer. Le premier, c’est cette moto modifiée avec la roue arrière remplacée par une cabine et un essieu à deux roues. Je ne sais pas comment on les appelle ici mais on leur a donné le nom de Put Put et l’impression que l’on a à l’intérieur est assez intéressant et difficile à décrire. Bien que la cabine est assise sur un essieu et deux roues, la structure en tant que telle est plutôt instable et se balance d’un coté à l’autre à chaque tournant, sous les rires de Danielle, qui se fait un fun noir, et le puff puff du moteur sous-dimensionné qui tente tant bien que mal de prendre de la vitesse dans les rues bondées de Puno. C’est un peu comme un tour de manège mais dans une canne de pois et à notre grande surprise nous sommes arrivés sains et saufs après une course de 15 minutes qui en a parue une demi-heure!

Après un bon repas et une bouteille de vin, il était temps de retourner à l’auberge. Pour ce faire, nous avons grimpé dans le deuxième moyen de transport particulier à Puno; le tricycle! Vous en avez probablement vu dans des endroits touristiques durant l’un de vos voyages mais ici il s’agit d’un vrai moyen de transport public utilisé par tous le monde. Nous pensions avoir tout vu après le Put Put mais c’était avant de faire un tour là-dedans! Au moins, dans l’autre nous avions un sentiment psychologique de protection offert par la canne de tôle et de toile recouvrant la moto. Mais ici rien, seulement les petites barres faisant office de barres de protection alors que nous défilions dans les rues encore plus bondées de Puno. Il est également bon de se rappeler que Puno est située à plus de 4000 metres (13,000pieds) d’altitude que ça ne fait pas beaucoup d’air pour le pauvre chauffeur! En ce qui a trait à nous deux, disons que l’épuisement jumelée à l’air raréfié ont fait que la bouteille de vin nous a tombé dessus comme une poche de brique sur la tête. Maintenant, Danielle a vraiment du fun et si vous connaissez Danielle vous connaissez surement sont rire lequel est hautement contagieux pour tout le monde autour. Ces photos montre le chauffeur sérieux et sans rire mais croyez-moi il n’était pas comme cela durant la randonné. Il riait lui aussi, de même que les piétons autour et les passagers de cet autre tricycle qui nous dépassait alors que nous roulions sur un boulevard de trois voie de large et avec lesquels Danielle faisait semblant que nous faisions un course ensemble! Même si nous ne roulions pas très vite, nous avions l’impression d’être éjectés de notre siège à chaque bosse dans la rue. Ce fut une balade très amusante et nous le recommandons à quiconque visite Puno.