jeudi 25 février 2010

Maintenant prêt pour traverser le Pacifique.

Depuis que nous avons traversé le canal du Panama au début de février nous n’avons pas été très actifs sur notre site internet et la raison est que nous n’avons pas fait beaucoup d’exploration dans le pays. Nous avons, en fait, passé la majeure partie des trois dernières semaines à nous préparer pour la traversée de l’océan Pacifique laquelle est notre prochaine étape. Et quelle étape! Entre Panama City et les îles Marquises, dans les Polynésiennes Françaises, il y a tout près de 4000 miles nautiques. C’est à peu près la distance que nous avons parcourue jusqu’à maintenant dans tout notre voyage! Mais heureusement, cette traversée se fera en deux étapes. La première étape est le passage, d’une distance d’environs 1000 miles, entre Panama City et les îles Galápagos, où nous planifions passer une à deux semaines, et la deuxième, d’une distance de 3000 miles, va des îles Galápagos aux îles Marquises. La première partie prendra environs 6 jours en mer alors que l’autre plus de trois semaines. Durant ces traversées, vous pourrez nous suivre sur notre blog en cliquant sur le bouton ‘’Où sommes nous’’ en haut de la page. En cliquant sur les petits curseurs, vous pouvez lire un petit commentaire que Danielle envoie avec la position. Le curseur bleu indique notre dernière position. Encore une fois, je vous rappelle que la carte sur le côté de la page ne sera pas mise à jour durant cette période puisque nous avons besoins d’internet pour le faire et que les poissons dans le milieu du Pacifique ne sont pas très fort sur les connections WiFi. Vous devez donc absolument utiliser le bouton ‘’Où sommes nous’’ pour nous suivre puisque nous pouvons mettre à jour cette page par notre radio SSB ou notre téléphone satellite. Prenez note également que nous n’allons probablement pas mettre à jour notre position à tout les jours puisque les distances impliquées ici sont tellement grandes que les petits curseurs seraient l’un à coté de l’autre de toute façon. Nous ne voulons pas vous dire la fréquence à laquelle nous allons mettre à jour notre position non plus car si pour une raison ou une autre nous ne pouvons pas le faire nous ne voulons pas que ceux qui nous suivent (mamans) se mettent à paniquer et à penser que quelque chose de grave est arrivé! Alors, pas de petite pinne un jour = pas de panique. Ça veut juste dire qu’on est probablement trop paresseux pour faire la mise à jour.










Parcourir des distances pareilles sur un voilier n’est pas une mince tache et je ne parle pas de l’endurance qu’il faut pour se faire balloter par les vagues pendant des semaines en mer mais bien des bris potentiels sur le bateau durant la traversée. Mettons les choses en perspectives ici. Durant le prochain mois et demi nous allons faire fonctionner le bateau sous les voiles avec les instruments de navigations allumés sans interruptions ou presque pour parcourir la même distance que nous avons parcouru durant les 15 derniers mois. De un, ce bateau n’a jamais fait un parcours aussi long et de deux, nous non plus! C’est justement ce que nous avons fait durant les trois dernières semaines, c'est-à-dire préparer le bateau et nous préparer le mieux possible afin de minimiser tout les problèmes majeurs qui pourraient se produire et que nous pouvons tenter d’éviter. De façon concrète, cela veut dire de faire l’inspection complète des moteurs et des gréements, de s’assurer que les deux autopilotes sont en parfait état de marche et bien graissés et de s’assurer que tous les autres instruments sont corrects. Danielle a passée des heures à analyser toutes les routes possibles ainsi que les mouvements des vents des deux derniers mois. On ne rigole pas avec ces choses-là. Il y a présentement deux bateaux ici à Panama City qui ne se sont même pas rendu aux Galápagos. Le premier a vu son mât se briser en deux et a dû revenir à moteur alors que l’autre a subit un changement de vent soudain et s’est retrouvé avec sa spinnaker, une grande voile à l’avant du bateau en forme de ballon que l’on utilise pour les vents faibles, en dessous de son bateau enroulant la corde dans son gouvernail et dans son hélice les brisant tout les deux! Ils ont dérivé pendant des heures avant que des secours arrivent et les ramènent-en au Panama. Heureusement, dans les deux cas personne n’a été physiquement blessé mais on assument que les coûts des réparations ou afférent au sauvetage seront plutôt élevé . On fait donc tout ce que l’on peut pour être prêt et éviter des problèmes.
Nous avons remplis les réservoirs de diesels du bateau à rebord ainsi que nos deux réservoirs de propane. Nous avons aussi acheté tellement de nourriture que le bateau a de la difficulté à flotter! Il y a même de long cheveux verts qui poussent sur les deux dernière marches parce qu’elles sont dans l’eau en permanence. Le but de stocker tellement de nourriture que nous pourrions nourrir l’Afrique sub-saharienne au complet n’est pas que le voyage est tellement long, ce n’est qu’un mois et demi, mais bien à cause du fait que dans les îles de Pacifique sud la nourriture est soit rare ou bien très chère alors qu’au Panama les prix sont environs la moitié de ce que l’on paye en Amérique du Nord. Alors nous avons fait ce que nous faisons tout le temps et avons stocké de la bouffe pour les trois ou quatre prochains mois probablement pour nous rendre contre que de l’autre coté c’était complètement inutile. Mais bon, au moins notre petit coté écureuil est assouvis.
Mais la raison principale pour laquelle nous avons passé autant de temps dans la région de Panama City n’est pas que les préparatifs soient si long mais surtout qu’il n’y a pas de fenêtre météo propice pour partir vers les Galápagos. Alors, plutôt que de rester à se tourner les pouces dans l’ancrage très inconfortable de La Playita à Panama City nous sommes allés passé quelques jours dans les îles environnantes de la ville où l’eau est beaucoup plus belle et où nous avons même pu attraper deux beaux poissons avec notre ligne que l’on traine à l’arrière du bateau. Pour nous, c’est tout un exploit lorsque l’on sait que durant toute la dernière année nous n’avons pas attrapé un seul poisson avec cette ligne! Nous n’avons pas péché ces crevettes, nous les avons plutôt achetées d’un pécheur qui passait. Chacune des 15 et quelque crevette fait environs 7 pouce de long et nous avons payé $8 pour le lot! En fait, nous sommes vraiment mauvais pécheurs. Des fois, lorsque nous sommes à l’ancre, nous essayons de pécher dans les bancs de poissons qui entourent notre bateau. Une fois, l’eau était si claire que nous pouvions voir les poissons tout près de la coque alors nous avons lancé notre ligne directement sur eux, et je suis certain que nous en avons presque assommé un une fois avec notre appât, mais c’était soit qu’ils ne voulaient simplement rien savoir ou bien qu’ils grignotaient notre appât jusqu’à ce qu’il n’en reste plus et ce, sans toucher au crochet évidement! Dans les prochains jours, nous planifions retourner dans l’archipel de Las Perlas pour attendre notre fenêtre météo pour la traversée. On verra bien si nous aurons du poisson au menu!