vendredi 18 juin 2010

Raiatea, Tahaa et Bora Bora.

En quittant Tahiti en direction de Bora Bora, nous avions une petite escale à faire à l’île de Raiatea afin de faire quelques petits travaux sur le bateau. Rien de bien majeur mais la tâche principale était de changer les pales de notre hélice de tribord et pour cela nous devions sortir le bateau de l’eau. Moins de deux heures après que le bateau soit sorti de l’eau, l’hélice avait trois nouvelles pales toutes brillantes et moins de 48 heures après la remise dans l’eau salée elles étaient entièrement mattes et le processus de corrosion bien engagé! Alors que nous attendions, attaché au quai du Chantier Maritime des Îles sous le vent, pour faire sortir le bateau nous avons bavardé avec Patrick et Naya qui étaient amarrés juste à côté. Naya nous à mentionné, entre autre, qu’elle avait de la difficulté à recevoir ses emails et Danielle lui à dit qu’elle irait voir ce qu’elle peut faire. Le lendemain, après que nos travaux aient été finis et que Chocobo était de retour à l’eau, nous sommes allés les voir. Nous sommes restés quatre heures à bord de leur bateau; 15 minutes pour Danielle afin de régler le problème et 3 heures et 45 minutes pour placotter!
Avant de quitter l’endroit, nous sommes allés à l’île de Tahaa qui est voisine de Raiatea. En fait, les deux îles sont tellement près l’une de l’autre qu’elles partagent la même ceinture de corail. Nous voulions visiter une ferme de perle car la perle noire est littéralement le joyau des Polynésiennes Françaises et le jeu de mots est entièrement intentionnel ;-) Carl, de la ferme ‘’Motu Pearl Village’’ nous a expliqué comment ils font l’implant d’un petit noyau à l’intérieur de l’huitre pour provoquer la création d’une perle. Dix huit mois après l’implant, l’huitre aura suffisamment recouvert le noyau de nacre noire pour la perle remplisse les critères d’éligibilité pour sa mise en marché. Pour vous donné une idée des opérations perlières dans la région, la ferme que nous avons visité possédait, à un moment donné, près de 200,000 huitres mais la baisse dans le marché de la perle les a forcés à réduire à 20,000. Il y aurait environs 650 fermes de perles dans les Polynésiennes Françaises. Tant qu’à nous, puisque c’était l’anniversaire de naissance de Danielle et notre anniversaire de mariage dans la même semaine, nous lui avons acheté une jolie perle noire, de la grosseur de nos moyens, qu’elle pourra porter au cou.
On ne pouvait pas quitter les Polynésiennes Françaises avant d’avoir vu l’île de Bora Bora. L’eau de la région est évidement magnifique mais l’île en soi n’offre pas grand-chose aux touristes de passage. La raison est bien simple. Bora Bora est un paradis des formules tout compris de luxe offrant des chambres partant à $150 la nuit jusqu’aux bungalows sur pilotis allant jusqu’à $850 par nuit! Les gens viennent ici pour l’eau et les poissons sont magnifiques. Nous sommes allés faire de l’apnée tout près de notre mouillage à un endroit où l’on voyait des bateaux, offrant des tours aux touristes, s’arrêter pour plonger. Alors que nous attachions notre annexe à une bouée de mouillage à l’endroit en question, des centaines de poissons se sont amassés autour de nous. Il nous en fallait pas plus pour comprendre que ces poissons sont nourris régulièrement par les bateaux de touristes. On est retournés rapidement au bateau et avons ramené une baguette de pain avec nous. Aussitôt à l’eau, c’est tout près d’un millier de poissons qui nous ont immédiatement entourés de toute part et il suffisait de tenir les bouts de pain dans notre main pour qu’ils viennent les dévorer. On pouvait même sentir les chatouillements de certains qui semblaient confondre nos doigts avec le pain. En quelques minutes la baguette entière était partie et pas une seule miette n’a réussi à toucher le fond!