vendredi 17 juin 2011

La traversée du Canal de Suez.

Pour passer de la Mer Rouge à la Méditerranée il nous fallait obligatoirement passer par le célèbre canal de Suez et ainsi vivre notre dernière expérience en Égypte. Non moins important que le canal du Panama, le canal de Suez est quand même moins impressionnant en termes d’infrastructure et d’exploit d’ingénierie. De un, il s’agit d’un canal au niveau de la mer et donc sans écluses et les abords sur les deux rives ne sont fait que de sable et du désert. La traversée en elle-même est assez simple. La distance total à couvrir est de 90 miles et se fait sur deux jours avec un arrêt pour la nuit au milieu à la petite ville d’Ismaïlia. Chaque jour, un pilote Égyptien montait à bord et débarquait à l’autre bout. Ainsi, notre premier pilote est monté à Port Suez et est débarqué à Ismaïlia mais non sans demander au passage le traditionnel bakchich pour ses services. Il a fait un assez bon travail alors nous lui avons donné un bon pourboire mais il en a évidement demandé d’avantage en nous disant que ce n’était pas beaucoup. Mentionnons qu’il en aurait demandé plus peu importe le montant qu’on lui aurait donné au départ, et cela, en nous faisant sentir comme des gens avares et peu généreux. Il s’agit de l’un des trop nombreux traits des Égyptiens qui les rendent détestables par le reste de l’humanité. Et ne pensez pas que c’est parce qu’ils sont Arabes ou Musulmans car j’ai un ami Musulman Arabe qui est allé en Égypte en lune de miel et qui en est revenu dégouté par leur mentalité! Finalement, le deuxième pilote que nous avons eu est monté à Ismaïlia et est descendu à Port Saïd. Son Anglais étant plutôt limité, il n’a pas trop argumenté à propos de son pourboire et est parti assez content de ce que nous lui avons donné.


À cause du manque d’attraits particuliers le long du canal, je n’en ai pas grand-chose à dire. Par contre, un aspect intéressant est la largeur plutôt limité du canal. La plupart des sections ont été creusé à la main et, je suppose, selon les dimensions des navires à l’époque. Il en résulte qu’il est un peu difficile pour deux cargos de se rencontrer dans le canal et pour cela ils traversent dans chacune des directions à des temps différents. Au milieu du trajet on retrouve de grand lacs permettant aux bateaux de se croiser. Pour se faire, les cargos s’amassent à chaque bout du canal et partent tous ensemble en un long convoi d’environs vingt bateaux avec dix minutes d’intervalle entre eux. Les voiliers n’étant pas capables de maintenir la même vitesse que les cargos, nous partons systématiquement le matin et nécessairement nous croisons ou sommes dépassés par un convoi de béhémoths dans un canal qui devient soudainement très étroit à ce moment très précis!


Une chose qui vaut la peine d’être mentionnée est que nous avons traversé le canal en compagnie d’un autre voilier du nom de La Palapa avec Roger et Karla à son bord qui s’adonnait à célébrer leur premier anniversaire ensemble durant notre passage à Ismaïlia. Ne le sachant pas, nous n’avions rien de prévu en conséquence mais voulions faire un souper de pizza à bord de Chocobo. Le problème était que nous n’avions pas assez de farine pour faire la pâte alors je suis allé voir La Palapa et j’ai demandé à Roger s’ils voulaient se joindre à nous sur Chocobo pour un souper de pizza. Après qu’il ait accepté cette offre généreuse je lui ais demandé s’il avait de la farine en trop pour la pâte!!! Oui, je sais que je suis pathétique des fois mais que voulez vous que j’y fasse? Une fois à bord, ils nous on annoncé leur premier anniversaire alors nous avons improvisé une chandelle sur la pizza pour marquer l’évènement.


Une dernière note. Dans mon dernier article j’ai injustement comparé les Égyptiens à des moustiques, des gérants de banque, des avocats matrimoniaux et des vendeurs de voitures usagées. Je crois que ces mots étaient un peu trop durs et je tiens à présenter officiellement mes excuses aux moustiques, aux gérants de banque, aux avocats matrimoniaux et aux vendeurs de voitures usagées pour les avoir comparé aux Égyptiens. Voilà, maintenant je peux dormir en paix.