Afin de combler le vide intellectuel du club des ignares dont nous faisons parti, je vous présente ici un petite carte de la région ainsi que quelques infos que j’ai trouvé ici et là. La première chose à voir sur la carte c’est que Gibraltar n’est pas une île mais bien un appendice de l’Espagne et plus précisément de la péninsule d’Ibérie. La deuxième chose à remarquer c’est que ce royaume lilliputien est si petit que sans un microscope c’est invisible sur une mappemonde. Ajoutez à cela sa proximité avec la seule entrée dans la méditerranée et conséquemment son intérêt évident pour les Britanniques, un roc de plusieurs centaines de mètres de hauteur qui est totalement imprenable par un envahisseur ainsi qu’une rue principale rempli de pubs Anglais et vous avez Gibraltar. La population est d’environ 30,000 personnes et la monnaie est la livre de Gibraltar arrimée à parité à la livre Anglaise. Maintenant, comment une population aussi petite peut soutenir une devise à elle-même est un grand mystère pour moi surtout que puisque qu’elle est arrimée à sa grande sœur Britannique alors pourquoi ne pas tout simplement utiliser la livre Britannique? Enfin, on ne cherche pas trop à comprendre la finance mondiale sinon on sera obliger de comprendre comment un Américain peut hypothéquer sa maison pour %110 de sa valeur! Le jour de notre arrivée, le 10 septembre, était justement la fête nationale de Gibraltar et les gens ici étaient vraiment patriotiques, tous vêtus de rouge et de blanc lesquelles sont les couleurs du drapeau de Gibraltar. Remarquez bien que le même habillement pourrait être utilisé pour la fête nationale du Canada ou celle du Pérou.
Évidement la vie de croisière autour du monde ne serait pas la même sans la liste continue de réparations de bateau qui s’allonge aussi vite qu’on réussi à la réduire. Alors à chaque fois que l’on entre dans un port d’importance on dépense d’un coté quelques centaines de dollars pour notre plaisir mais de l’autre plusieurs milliers pour le bateau! Ici entre-autre, la voile principale avait besoin d’être raccommodée et nous avons également installé un nouveau guindeau, lequel est un treuil utiliser pour remonter l’ancre, et ainsi mettre un terme a deux semaines d’éreintement pour moi à remonter l’ancre à la main. Une chaine de 10mm (3/8’’) c’est lourd, très lourd! Et parlant du guindeau on pourrait penser qu’installer une telle machine pourrait être compliquée mais il n’en était rien. L’ancien modèle que nous avions étant presque identique et ainsi l’installation fût triviale. Par contre, Danielle a dû travailler d’arrache-pied pour avoir le bidule livré au bateau. L’histoire est trop longue pour être décrite ici mais disons simplement qu’à la fin nous avons commandé l’appareil en Espagne en faisant affaire avec le service à la clientèle de l’Angleterre puis il a été envoyé de la Hollande pour être livré au Gibraltar. Et si ça n’avait pas été du travail exemplaire d’Ian en Angleterre je crois que nous aurions terminé le voyage avant d’avoir reçu l’appareil! Mais quand je dis qu’il est virtuellement impossible de vider la liste des choses à faire je ne plaisante pas. Lorsque j’ai fini de raccommoder la voile, notre liste était complètement vide de toute réparation essentielle. Et bien, cela a duré deux heures et puis pouf! Le contenant de l’un des filtres du désalinateur a craqué en deux envoyant toute notre flotte dans la calle. Pourquoi ce contenant, que je venais tout juste d’installer en Turquie, a décidé de mourir à ce moment précis? La seule réponse possible c’est qu’il nous a entendus parler dans la cuisine et dire que nous avions réussi à compléter toutes les réparations essentielles ainsi créant un paradoxe dans l’univers parallèle maritime et sur le coup le contenant du filtre s’est volontairement sacrifier tel un martyr palestinien afin de rééquilibrer l’ordre normal des choses.