vendredi 22 octobre 2010

L'île de Komodo en Indonésie.

Une place à ne pas manquer en Indonésie est définitivement le Parc National de Komodo qui est le seul endroit où l'on peu trouver les légendaires Dragons de Komodo. Les lézards de deux mètres de long se prélassent ici et là sur les cinq îles formant le parc et, accompagnés d'un guide, nous avons pu aller voir ces prédateurs qui, bien que pas aussi effroyable que les crocodiles en Australie, commandaient un certain respect. Nous avons été assez chanceux pour en voir quatre durant notre visite ainsi que des cerfs, des oiseaux et des fourmis rouges.


Voir les dragons était surement une expérience enrichissante mais à part être de gros lézards trainant passivement sur le sol ils n'étaient pas d'un très grand intérêt. Par contre, il était pas mal plus intéressant de voir et de faire affaire avec les gens de Komodo eux-mêmes. Dès notre arrivé au village de Komodo, nous avons été immédiatement entourés par des pêcheurs locaux qui, lorsque le petit poisson que l'on trouve dans la région se faire rare, vont après les plus gros poissons qui font le tour du monde dans un catamaran pour leur vendre des souvenirs de Komodo! D'habitude nous n'achetons pas ce genre de bébelles à touristes mais lorsqu'on a vu Komodo il était difficile de ne pas les encourager un peu. Grosso modo, à part des lézards et des chauve souries géantes, il n'y a tout simplement rien sur l'île pour les gens de la région pour tirer une subsistance. Nous avons utilisé leur bouée de mouillage gratuitement pour la nuit et ils se fendaient en quatre pour nous aider et nous rendre la vie facile alors dépenser quelques dollars était vraiment la moindre des choses que nous pouvions faire. Ainsi, après un peu moins d'une demi-heure après notre arrivée, nous étions les heureux propriétaires de trois statues en bois sculpté à l'effigie des dragons de Komodo et de trois minuscules poissons qui étaient déjà à moitié desséchés après avoir resté trop longtemps dans le bateau du pécheur sous le soleil brulant de l'Indonésie mais le pauvre diable nous avait suivi pendant plus d'une demi-heure pour nous guider jusqu'à la bouée de mouillage alors il fallait bien que je lui achète quelque chose. Je lui ai donné $1 pour ces trois bêtes en décomposition. Il n'était évidement pas question de même penser à les manger alors je l'ai ai laissés sur le pont pour finalement les oublier là lorsque nous sommes parti pour notre visite du Parc de Komodo.

Un des pêcheurs nous à amené au parc situé à environ 2 km de l'endroit où nous avions attaché Chocobo. La balade dans son bateau était vraiment une expérience mémorable. C'est en fait le bateau avec la bâche bleu sur la photo. Vous pouvez également voir un design très économe d'un dinghy qu'ils utilisent par ici pour voyager d'un bateau à l'autre! Pourquoi se rendre la vie difficile avec des bateaux gonflables et des moteurs hors-bords quand un bon vieux gros bloc de styromousse fait juste l'affaire? Le moteur mono-cylindre, du bateau de pêche, devait être démarré à la main à l'aide d'une espèce de manivelle et le carburant provenait d'un bidon en plastique, utilisé dans une vie antérieur pour contenir de l'eau, placé sur le pont avec son tuyau passé par l'embouchure. Évidement, ne pensez même pas à des injecteurs chauffants ou même des choses aussi frivoles qu'un silencieux ou un pot d'échappement décent. Les gaz d'échappement sortaient directement du moteur et étaient envoyés dans la section du bateau juste en dessous de la bâche bleue. Dieu merci, lorsque le bateau était en mouvement, la brise poussait la fumée vers l'arrière exactement là où le conducteur était assis! Je ne crois pas avoir à mentionner le bruit infernal provenant de cette machine conçue probablement avant l'invention du feu. Mais c'est exactement pourquoi c'était une expérience mémorable. Pour $10.00, ils nous ont amenés au parc, nous ont attendus tout le long de notre visite puis nous ont ramenés au bateau et tout cela en étant très gentils, courtois et très attentifs. À ce prix là, au Canada, on ne pourrait même pas payer quelqu'un pour nous donner un coup de pied dans le cul! Plus tard, lorsque nous remontions à bord de Chocobo nous avons remarqué que les oiseaux du coin n'avaient pas trouvé les trois poissons, que j'avais laissés sur le pont, si dégoutant que ça et s'en étaient donné à cour joie en les dévorant et en laissant, bien sûr, la moitié des organes internes éparpillés partout!

Grâce à l'aide des locaux, nous avons été capable de faire toutes nos visites la journée même de notre arrivé et cela nous a permis de quitter le jour suivant et d'aller à un ancrage au nord de Komodo. L'endroit était simplement enchanteur avec une eau si claire que nous pouvions voir le fond alors que l'indicateur de profondeur indiquait 80 pieds (25m) et parsemée de coraux flamboyants partout. La seule chose, par contre, à propos de l'Indonésie jusqu'à maintenant et le fait qu'il n'y a pas assez de vent pour une utilisation pratique des voiles et nous sommes forcés de motoriser continuellement. Par contre, pas de vent veut aussi dire pas de vague et les balades sont extrêmement douces alors on ne se plaint pas trop fort surtout que le diesel est relativement peut coûteux par ici.