dimanche 10 octobre 2010

Nous commençons l'Indonésie avec Kupang.

Étant donné que nous avons dû motoriser durant tout le trajet de Darwin à Kupang notre réserve de diesel était sérieusement entamée alors la première chose que nous avons dû faire, après les procédures d'entrée, était de faire le plein surtout que d'après les rapports météo il n'y a presque pas de vent en Indonésie. À gauche, vous pouvez voir Napa, notre agent à Kupang, qui s'est occupé de la paperasse d'entrée et qui s'occupait de nous fournir le combustible. Bien sûr, pas de quai avec une pompe à porté de la main ici et il nous aura fallu 10 bidons pour amener, à la main, les 240 litres nécessaires. Et puisque l'on ne connait pas l'état du diesel, il faut tout filtrer avant de le mettre dans le réservoir afin d'en retirer les saletés et l'eau qui pourrait s'y trouver mais à notre grande surprise il était très propre.
Une petite note à propos des procédures d'entrée en Indonésie. Grosso modo elles sont très complexes et Danielle travaille là-dessus depuis près de trois mois. La barrière de la langue et la lourdeur administrative nous force à utiliser un agent qui s'occupe de toutes les procédures locales. Il nous reste quand même à nous renseigner, trouver l'agent, le contacter et se procurer des visas. Dans le cas des visas nous nous les sommes procuré à l'ambassade indonésienne à Darwin. En tout, les frais pour les visas, le permit de croisière, les levés de cautions, les services des agents et la perte dans les taux de change nous reviennent à plus de $860.00 ce qui fait de l'Indonésie le pays le plus cher à date dans notre voyage pour y entrer.


Pour nous déplacer, rien de mieux que l'autobus. L'Indonésie n'étant pas un pays de voiture, il y a un bus à toutes les 2 minutes qui passe pour nous amener au coût de $0.20 par personne. Tout un contraste avec l'Australie dont le tarif était de $2.00 et où il fallait attendre jusqu'à 1½ heure avant qu'un bus se présente! Comme il fallait s'y attendre les gens ici sont très gentils et patients avec nous. Par contre, il y avait quelque chose de différent avec les autres pays où nous sommes allés. Normalement, les gens sont habitués à voir des touristes blancs se balader et n'en font pas de cas. Pour eux, nous sommes comme les arbres donc sans intérêts à moins qu'ils veuillent nous soutirer de l'argent. Mais ici les gens nous regardaient avec une certaine curiosité. Certains, habituellement plus âgés, nous souriaient et nous disaient bonjours mais la plupart semblaient ne pas savoir comment agir en nous croisant. Dans ces cas, il nous suffisait de leur faire un gros sourire et de leur dire ''hello!'', pour qu'ils sursautent et réalisent que nous sommes simplement des êtres humains normaux ce qui avait l'effet à coup sûr de faire éclater dans leur visage un sourire radieux signe de leur soulagement. Dans un cas par contre, un groupe d'hommes autour de leurs étales nous ont sérieusement donné l'impression qu'ils s'amusaient à nos dépends mais comme on ne comprenait rien à ce qu'ils disaient il était un peu difficile de s'offusquer outre mesure. Un fait intéressant est que, malgré que beaucoup de gens nous donnaient l'impression que nous arrivions de la planète Mars, ils semblaient tous savoir comment dire ''Hello mister!'', et ce, même les jeunes enfants qui avait à peine appris à parler. Nous allons probablement résoudre cette énigme durant le mois et demi que nous prévoyons passer en Indonésie.


Comme c'est maintenant la routine pour nous, nos balades en ville ont habituellement pour but l'approvisionnement en fruits et légumes. Kupang étant une ville de 300,000 habitants donc pour trouver quelqu'un qui nous en vendre n'est pas la chose la plus difficile au monde. Les prix sont assez bas mais on s'est quand même fait passer quelques prix touristes et, la barrière de la langue n'aidant pas, nous avons sérieusement besoin de raffiner notre technique de négociation.
En passant, pour ceux qui sont un peu plus réveillés, vous aurez remarquez que nous somme présentement au Timor lequel est une grosse île dans l'est de l'Indonésie. Le Timor a fait la une des journaux à la fin du siècle dernier en relation au quasi génocide qui s'y déroulait. Il s'agit en fait du Timor Oriental qui est l'autre partie de l'île alors que nous nous sommes au Timor Occidental lequel vit, semble-t-il, paisiblement au sein de l'Indonésie. Le Timor Oriental, tant qu'à lui, a subit des temps assez douloureux lorsqu'un régime s'est mis en place et s'est levé contre le régime Indonésien avec la conséquence que 200,000 des 750,000 habitants de cette région se sont fait massacrés par le conflit mais particulièrement par le régime en place lui-même pour autant que j'ais bien compris l'histoire. Le Timor Oriental est l'une des deux régions dans le monde, après le golfe d'Aden, où les compagnies d'assurances ne veulent même pas entendre parler de couvrir votre bateau!